"Absinthe" est l'ultime album de ce super groupe, dans tous les sens du terme, et se montre être une rupture totale avec ces prédécesseurs. Là où "Naked City" ou "Torture Garden" faisaient dans ce que l'on peut appeler du terrorisme musical en agressant l'auditeur par des assauts intempestifs et incontrôlables, chose que Fantômas a repris à son compte, le traitement des titres développés sur le présent disque s'oriente vers la création de motifs vaporeux, aux résonances quasi industrielles. Un voyage tout aussi dérangeant. Les fans de la première heure ont eu une réaction quasi allergique à ce disque, le dénigrant très vite uniquement parce qu'il dévie de la trajectoire que le groupe semblait s'être fixé. Personnellement, j'aime tous les disques de Naked City, sans exception, pour leur grain de folie, leur anti conformisme, leur vitalité, mais si chacun de ces albums étaient autant de façon de disséquer l'absurdité de nos vies, "Absinthe" est le reflet du froid glacé qui reste après l'autopsie. Terrifiant. Tétanisant. Fascinant. Ce disque n'en est pas un : c'est un passeport pour les couloirs de la mort.
Chronique extraite de l'excellent webzine Guts of darkness (lien çi dessous). Je n'ai pas un mot de plus à ajouter, tant je pense la même chose.
dimanche 10 mai 2009
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