mercredi 27 juin 2012

JOHN ZORN - At the gates of paradise


92eme référence de la section Archival series, qui classifie tous les travaux de John Zorn, de ses début en 1973 jusqu'à aujourd'hui. Digipack classique de la "new era" tzadik, et magnifique de surcroit par ses artworks, directement issus des peintures de William Blake (qu'on retrouvait aussi en couverture du dernier Moonchild), par ailleurs quasi fils conducteur de ce nouveau chapitre de l'oeuvre Zornienne, qui explore donc la facette "mystique" de son imagination.

En résonance des textes visionnaires des grands Romantiques (WILLIAM BLAKE donc...) comme de la gnose distillée par les manuscrits coptes découverts après-guerre près de Nag Hammadi en Haute-Egypte, Zorn s'est donc une nouvelle fois appuyé sur ses précieux collaborateurs pour donner vie à ce disque. Nous voila donc de nouveau en mode "pilotage automatique" puisqu'on retrouve le même line-up que le disque "Nova express" sortis lui même 6 mois plus tôt par Tzadik (Dunn/Baron/Wollesen/Medeski). Donc oui, en toute logique, un sentiment redondant et répétitif nous envahis, malgrés un disque impeccable. En tant que pseudo-connaisseur de l'oeuvre globale de Zorn, et ayant un peu de recul sur celle çi, "At the gates of paradise" ne nous étonnera guère, et se place dans la droite lignée (déja bien exploré) de "In search", The goddess" et "nova express". Il reste donc huit titres plus lyrique et posé que l'hommage à Burrough. Medeski et Wollesen sont les éléments majeurs, le squelette des compositions, la section rythmique se connait plus que bien (et demeure plus exploité au sein de Moonchild), et l'ensemble demeure toujours à priori de "la composition improvisée" magistralement interprété par de trés grands musiciens New yorkais. Mais des oeuvres récentes de Zorn m'ont plus étonné et séduit ("Femina", "Dictée/liber novus", "Interzone") que cette phase mystique certes séduisante, mais assez convenue...

dimanche 10 juin 2012

MASADA - Live in Jerusalem (1994)


Même si j'aime beaucoup Masada, je dois avouer que j'aurais mis un moment à me procurer toute la série de disques live qui encadre le groupe : en posséder un ou deux me suffisait amplement, car Masada, pour avoir vu la formation plusieurs fois en concert, ne donne jamais de mauvais concerts. Mais force de constater aussi que les lives de Tzadik sont tous unique en soit, de par leurs set-list, leurs productions, et leurs lieux qui ont plus ou moins d'importance dans l'histoire du quatuor. Profitant d'un énième voyage à NY, je me suis donc procuré les volumes qui me manquait dans cette collec'. Masada en live à Jerusalem, tout un symbole évidemment. La présence des New yorkais au festival de jazz de la ville donna plusieurs soirées assez mythiques, deux soirs furent captés et enregistrés pour la sortie de ce double album au son nettement meilleur que celui de Tapei l'année suivante. Track list complètement différent pour les deux soirs, de la nervosité parfois (furieux "Lachish" et "shilhim"), et le meilleur du jazz jewish à son apogée ("abidan", "piram" etc...)