dimanche 31 juillet 2011

JOHN ZORN - Haborym book of angels 16

En premier lieu, l’artwork de ce skeud’ est sublime : un digipack de toute beauté avec étoile gravé sur le front et tout…la grande classe ! Ensuite, Après la série sur radical jewish culture qui voyais à l’honneur des disques hommage pour les 10 ans de Masada, voici une nouvelle série d’album hommage ou des groupes reprennent des standards du groupe de Zorn à leurs sauces, puisant dans le repertoire des 300 chansons écrites par Zorn en 2004 ("book of angels") mais que Masada ne garda pas.

3eme Book of angels pour 2010, avec un volume ultra balisé et sans surprises, soit la deuxième apparition du Masada string trio. J'enclenche direct le point de polémique : pourquoi avoir reconduit le trio pour un second volume ? Le label mentionne "by popular demand", mais je ne pense pas que John Zorn soit une oreille si attentive aux "réclamations populaires". Alors certes, le trio est brillant, les musiciens sont des proches de Zorn, et les fervents de ce second volume ne seront pas du tout d'accord avec moi, mais je trouve ça dommage de donner dans la ré-édit, tout en sucrant onze morceaux qu'un autre artiste aurait pu transcander. Hormis cet état de fait, "Haborym" est un bon disque, par un trio dont nous connaissons tous les qualités. Aussi bon que "Azazel", les cordes vibrent dans tous les sens une nouvelle fois. Un chapitre traditionel de la série dirons nous pour être un peu consensuel...

KLEZMERSON - Siete

Tache un poil ardu que de commencer à décrire ou à retransmettre ce disque des Klezmerson à l'écrit. Zorn s'y essaye avec la retenue classique des fameuses tranches noires tzadik (rires), j'aurais un peu plus de mal personnellement, pas par manque d'intérêt pour la musique bien au contraire, mais parce que les sentiments sont multiples à la découverte de ce troisième disque riche et fusionnant à souhait. Arrivant de Mexico city, le sextet s'est fait repéré par les girons de NY qui se sont empréssés de les signer sur la radical jewish culture, correspondant à la pleine définition de la section : repousser les limites de la tradition musicale juive en l'emmenant dans des nouvelles contrées et en lui offrant un avenir digne de ce nom. A partir de la, les Klezmerson se donne à fond sur ce "siete" assez fabuleux. Gardant le rythme et la mélodie du klezmer européen (avec une clarinette qui se ballade regulièrement), les mexicains s'amusent ensuite à mixer de nombreux éléments et genres dans des titres assez long à chaque fois, offrant un métissage musical certes déja vu (Bungle, Koby Isrealite, Zakarya, et beaucoup d'autres...) mais véritablement rafraichissant. Gypsy, Charanga, Cha cha, Electronique, et dérive rock sont entre autre au menu des 7 titres. Superbement interprété, Cohérent dans les brassages musicaux, suffisamment inspiré pour passer l'épreuve du temps, assez enjoués pour offrir de bonne prestations live, les Klezmerson s'inscrive comme un nouveau nom captivant de la scène fusion "juive". "Siete" en ai la preuve toute désignée...

vendredi 8 juillet 2011

OTOMO YOSHIHIDE'S NEW JAZZ QUINTET - Flutter

A ne pas confondre avec l'ensemble qu'il sortira une année plus tard, "Flutter" est bien la première disgréssion classieuse du guitariste japonais pour le label de New York. On le différencie d'ailleurs grâce au nom du groupe qui variera selon les formations. Jamais opposé à l'innovation et avide d'expérimentations toute azimuth, Otomo Yoshihide abandonne momentanément en 2001 son mur du son sonique et noisy développé en solo sur la composer serie de Tzadik ou de multiples labels japonais pour mieux se recentrer sur une approche "traditionelle" du Free jazz dont le Japon a toujours été friand. Un quintet est mis en place avec des musiciens de Free jazz talentueux et même quelques featurings de la scène noise (dont même le phénoménal Merzbow). En résulte ce "flutter" aussi impressionant que quasiment improvisé de A à Z. Section rythmique étonnante, cuivres en roue libre, loops oppressants, vagues dronesque, et passages bruitistes sont réunis pour une association improbable et vicieuse. On pourra reprocher un leger massacre du premier morceau, avec cette vibration aigue et stridente tout au long, ça n'enléve rien aux qualités du disque, de ses passages jazz langoureux (avec reprise d'Eric Dolphy) jusqu'au vibration noise imposé à l'auditeur fébrile. Welcome to wild new japan...