dimanche 11 avril 2010

JEWLIA EISENBERG - Trilectic

John Zorn a du demander à Jewlia Eisenberg de participer à Mycale (book of angels 13) car c'est vraiment une sacré performeuse dans le registre vocal. Cette première monture de Charming hostess (parcourir la serie radical jewish pour plus d'info) était sortis sous le patronyme de la chanteuse. Je n'aime pas les disques officiant dans un registre vocal sortis sur Tzadik, muna zul et mycale en tête. Jewlia Eisenberg est celle qui s'en sort le mieux je trouve dans ce registre, et l'ensemble n'est pas trop dégueulasse. Mais j'ai préféré "sarajevo blues" à ce "trilectic", car plus riche et recherché. Mon constat va être d'une idiotie relative (puisque il s'agit d'un concept album vocal), mais bordel, ce qui manque au truc, c'est des instruments en fait ! "Trilectic" m'a vraiment fatigué sur la longueur en fait. Une écoute tous les deux ans suffira...

PAUL SHAPIRO - Essen

Le disque de Paul Shapiro cru 2008, qui est devenu un tzadik regular depuis quelques années déjà et qui sort régulièrement de nouveaux opus sur le label New Yorkais. Léger changement de cap cette fois par rapport aux deux prédécésseurs : le line up change sensiblement, puisque on note l'absence de la section cuivre habituelle (Bernstein à la trompette, Apfelbaum au second saxo), laissant Shapiro seul au saxophone avec les trois musiciens restant. Ajout d'un chanteur et d'une chanteuse, et exit le jazz/blues juif d'antant Aprés une exploration du genre et des recherches littéraires, le compositeur s'est désormais tournée vers le Bebop et le swing, avec un profond ancrage dans la culture Yiddish. Comme vous vous en doutez, l'ensemble sonne donc diablement plus rythmé, et dés le titre "Essen" en ouverture, c'est la fête dans la synagogue. A noter que sur ce titre précis, on notera l'apparition de trois guests et pas des moindres puisque Steven Bernstein, Frank London, et Doug Wieselman viennent pousser la chansonette et souffler dans du cuivre. Excellente oeuvre profondément retro qu'est "Essen", nous faisant découvrir une autre époque avec sincérité et dévouement aux racines Yiddish.

vendredi 9 avril 2010

JOHN ZORN - Ipos book of angels 14

En premier lieu, l’artwork de ce skeud’ est sublime : un digipack de toute beauté avec étoile gravé sur le front et tout…la grande classe ! Ensuite, Après la série sur radical jewish culture qui voyais à l’honneur des disques hommage pour les 10 ans de Masada, voici une nouvelle série d’album hommage ou des groupes reprennent des standards du groupe de Zorn à leurs sauces, puisant dans le repertoire des 300 chansons écrites par Zorn en 2004 ("book of angels") mais que Masada ne garda pas.

Suite de "Mycale" et du book of angels era 2010, avec "Ipos" interprété par le sextet qu'on appelle communément "The dreamers" désormais, suite au disque du même nom. J'en attendais beaucoup, j'ai été un poil déçus, je l'annonce d'entrée de jeu. L'amorce Easy listening éxécuté par John Zorn avec "the gift" reste pour moi un monument de son oeuvre. "The dreamers" était inférieur à mon goût, mais "O'o" avait superbement redonner le coup d'éclat de cette veine easy listening exploré par Ribot and co. Ce 4eme volume est assurément excellent (l'un des meilleurs book of angels) mais l'émotion et la beauté des compositions n'a pas l'impact que j'aurais imaginé. Marc Ribot est beaucoup plus mis en avant, l'ensemble sonne nettement plus rythmé, avec un coté surf music assez prononcé. C'est un avantage indéniable pour le live ou j'imagine déja le combo improviser et s'éclater, mais ça ne permet pas de s'évader comme les oeuvres précédentes. C'était la vision du compositeur New Yorkais, on la respecte pleinement ceci dit. Au final, un chapitre marquant de cette série, qui tournera encore un moment dans ma platine malgrés mes petites remontrances dont tous le monde se fout (et comme je vous comprend...)

dimanche 4 avril 2010

ANTHONY COLEMAN - The abysmal richness of the infinite proximity of the same

Sympathique pochette mystérieuse (à Budapest en 1920 pour l'info) pour ce troisième opus des Selfhaters, une formation tournante à l'initiative d'Anthony Coleman. Au départ, la formation m'avait pleinemant emballé sur le papier : Coleman au piano, un violoniste, Doug Wieselman à la clarinette, Michael Attias au sax et Jim Pugliese aux percus. Au final, une semi déception. La pièce éponyme principale de 22 minutes est insupportable. Mélange (trés) abstrait de classique, de jazz et Klezmer, on peine à rentrer dedans, ça n'a pas vraiment de sens, tout semble improvisé sans aucune cohésion et au détriment d'une quelconque émotion. Ca démarre trés mal donc. Puis les deux autres morceaux remonte le niveau : "His masquarade" avec Coleman en solo au piano est une pièce mystérieuse à souhait, et "57 something" garde les mêmes musiciens, mais cette fois çi, une réèlle tension s'installe, on est pas loin de l'aliénation parfois comme l'indique la tranche Tzadik. C'est difficilement descriptible, mais ce disque a le mérite d'innover et de retrancher l'auditeur dans une sphère captivante et inquiétante en même temps. Hormis les origines des interprètes, il est difficile de percevoir une quelconque légitimité juive dans ce disque. Dommage que le premier titre soit plus que moyen, Coleman nous prouvant ensuite son talent de compositeur visionnaire...

jeudi 1 avril 2010

SOMECK & SHARP - Revenge of the stuttering child

Tout comme la collaboration Avenaim / Ambarchi que j'avais balancer il y a quelques mois, cette autre collaboration est un petit disque non identifié pour la serie Radical jewish culture, d'habitude assez conventionnelle avec du jazz ou du klezmer plus ou moins commun.
Place ici a une confrontation des sons : celui de la musique (représenté par Elliott Sharp, artiste Tzadik New yorkais contemporrain) avec celui des sons (représenté par Ronny Someck, poéte nait en Iraq et résident en Israel de nos jours). Les habitués de Tzadik ont déja du entendre des oeuvres de Sharp, celles ci étant plutôt barrées et synthétiques. Et sur ces morceaux, vous pourrez découvrir maintenant un poète qui récite en hébreu des textes plus ou moins incompréhensibles. J'ai depuis quelques jours réécouté le truc, et non, ca ne passera pas pour moi. La musique n'est en fait carrément pas en adéquation avec les récitations, et Sharp n'est pas au top de son inspiration non plus, tapant souvent dans l'instrumentation qui n'a aucun sens et peu d'émotions. Un disque certes différent, mais qui fatigue assez vite aussi. Dispensable, mais c'est dommage, car l'idée de départ était bonne...