dimanche 9 décembre 2018

HA YANG KIM - Threadsuns

Ha Yang Kim, compositrice, improvisatrice et violoniste d'origine coréenne né à Seoul basé à Brooklyn, NY. Elle possède un cv assez fournis qui est résumé dans le livret, se référer à sa biographie sur le site de l'Issue project room pour plus d'informations. Mais voila encore une personnalité de talent précoce qui a commencé sa carrière à 16 ans, beaucoup voyagé à travers le monde pour développer sa vision de la musique, joué avec des grands noms de la musique contemporaine pour apprendre encore plus de technique, dont John Zorn. C'est certainement pour cela qu'après un premier disque sur la composer serie que je ne possède pas encore (bientôt), Voici le second volume avec Threadsuns, qui a la particularité d'être sortis en 2014 et qui demeure le dernier volume actuel de la composer serie (depuis au moins 4 ans donc), la suite ayant tout été basculé sur la serie Spectrum sans qu'on sache trop pourquoi (sachant que des disque Spectrum aurait pu tout à fait paraitre sur la composer serie), et qui s'arrête en plein milieu niveau référence (9008). Couverture d'une œuvre de Gustave Doré, pour un disque imposant. Certes assez standard dans la mise en œuvre, puisqu'il s'agit d'un string quartet traditionnel qui interprète la longue pièce "Threadsuns" (inspiré de Paul Celan) découpé en trois parties de 15 minutes. Belle œuvre, tragique, pas vraiment basé sur de la technique "stridente" comme cela peut être le cas parfois, mais plutôt sur les émotions. En ressort plein de pensées à l'écoute, on est parfois sur de la contemplation et c'est vraiment intéressant. Gros boulot du Jack quartet au passage...

lundi 3 décembre 2018

PIERRE YVES MACE - Segments et apostilles

Second disque de Pierre Yves Macé sur Tzadik, parus 11 ans après le premier, le label est assez fidèle avec ses pensionnaires et cette sortie le prouve une nouvelle fois. Artwork mystérieux pour une œuvre qui n'en demeure pas moins profonde et aussi un peu mystérieuse pour le coup. Trois pièces se partagent les 43 minutes de cette cuvée : En premier lieu le titre éponyme "segments et apostilles", divisé en deux parties pour une durée totale de 25 minutes. Du contemporain électro-acoustique avec un quartet composé de violon, harpe, flûte entre autres. Bien pensé, surprenante, riche en sonorités expérimentales, cette longue pièce s'inscrit parfaitement dans la tradition de la composer serie. En second lieu, "Qui vive" une pièce 100 % électronique de 11 minutes. Je n'accroche pas l'électronique "basique" dansant (à de rares exceptions prés), et c'est même pire avec l'électronique expérimental qui est parfois présent sur Tzadik, je ne comprends tout simplement pas l'intérêt et c'est vraiment horripilant à écouter. Heureusement, il reste une troisième pièce forte agréable de cinq minutes "glissement de terrain", douce, mystérieuse, envoûtante, les qualificatifs ne manquent pas. Ce genre de musique qui pourrait tout à fait illustrer une scène intrigante d'un film noir à suspense. Cinq musiciens (harpe, piano pour Macé, Double basse, vibraphone et violon) pour un résultat tout à fait convaincant. Plus disparate que son premier disque sur Tzadik (que j'ai préféré), ce second chapitre de Pierre Yves Macé n'en reste pas moins intéressant, soutenons nos compatriotes qui ont la classe d'être dans le giron de Tzadik...

mardi 6 novembre 2018

DOUG WIESELMAN - Dimly lit

Unique album de Doug Wieselman pour le label Tzadik sortis en 2003 et assemblé sur la demande de John Zorn. Regroupant des travaux datant entre 1996 et 2002, il est hallucinant de constater, comme le précise le compositeur, que la plupart des titres présent sur ce cd ont été commandé par les équipes de production mais n'ont jamais été utilisé dans le résultat final, ce qui rend l'ensemble complétement inédit à l'écoute. 7 films présents, pour un spectre hyper large d'ambiances musicales, surtout que les chapitres sont parfois assez courts. Ambiant, musique juive, guitare acoustique, folk, valse romantique, etc..."Dimly lit" s'écoute au final d'une traite, mais nous plonge dans un univers d'un film imaginaire vraiment captivant, romantique, espiègle et mystérieux à la fois, on est vraiment dans l'intrigue du 7eme art à tous moments. Un panel de musiciens sont présent même si Wieselman compose assez souvent seul et joue de tous les instruments. Mais notons tout de même la présence de Trevor Dunn, Jim Pugliese, Anthony Coleman, Jenny scheinman ou Ted Reichman entre autres. J'ai beaucoup aimé cette petite œuvre Tzadik sans prétentions, mais qui résume parfaitement à elle seul l'esprit de la série "film music" sur le label New Yorkais...

samedi 25 août 2018

BILL LASWELL - Filmtracks 2000

L'unique disque de Bill Laswell pour la serie Film music de Tzadik, sobrement intitulé "Filmtracks 2000" qui correspond à l'année de sortie de l'opus. Tous les fervents de Tzadik connaissent l'œuvre massive et tentaculaire de Laswell, producteur acharné de travail, couplé à un bassiste hors norme, aux sonorités qui lui sont propre. Deux facteurs changent un peu la donne comparé aux autres volumes de la série : en premier lieu, on ne sait pas d'où provienne les films que les 16 titres de ce filmtracks renferme. Inhabituel quand on connait Tzadik, très à cheval pour mentionner les crédits, année de sortie du film, réalisateur, etc. Oublis volontaire ? problème de droit ? Flemme de Chippy ? on en saura pas plus sur ce détail. Mais étant l'orientation très "world music" de l'album, on se demande même si il ne s'agit de documentaire sur national geographic dont il s'agit. Les sonorités présentes sont excellentes et font indéniablement voyager : de l'Inde en passant par l'Asie, en passant par l'Afrique ou le moyen Orient, il n'y a pas un titre qui ne nous renvoi pas dans une contrée lointaine de chez nous. L'ensemble est passé à la moulinette Drum n'bass, Dub/Funk souterrains, percussions hypnotiques et basse délicieusement rampante et léthargique. En second lieu pour les différences, la ou on retrouve généralement des musiciens du label new yorkais dans les rangs des performers, Bill Laswell a fait joué son carnet d'adresse, et on retrouve des noms hors norme qui seront la en "one shot" sur Tzadik, entre autre : Karl Berger (Tzadik pour le coup), le percussionniste cubain Tata Guiness, Graham Hayes, le suédois bassiste Jonas Hellborg, le guitariste Robert Musso (proche de Waits), Le claviériste de Parliament Bernie Worrell, le renommé Jah Wobble, et le non moins légendaire Ginger Baker, mythique batteur de Cream (entre autres, matez son documentaire biographique, juste énorme). Du beau monde pour un disque sacrément réussis...

samedi 3 mars 2018

BURNING GHOSTS - Reclamation

L'une des particularités intéressantes dans le cas de Burning ghosts, c'est que le quatuor vient de la cote Ouest, et non du coté Est avec l'affiliation récurrente à NY. Quel importance me direz vous ? Le membre fondateur et tête pensante du groupe, Daniel Rosenboom, outre avoir sortis un disque solo sur la composer serie, possède plusieurs groupes différents affiliés à la scène Jazz ou Jazz-rock de Los Angeles. C'est aussi surtout un musicien free-lance qui travaille énormément pour l'industrie du cinéma et du jeux vidéos : il a collaboré sur un grand nombre de gros blockbusters (référencé sur son site) composé par John Williams, Alan Silvestri ou Danny Elfman, entre autres, dans un rôle purement exécutif de musiciens de sessions studios. Donc le quatuor Burning ghosts, c'est clairement la récréation pour se détendre et tabasser musicalement. Jouant clairement un jazz-metal, on a le droit à un trio relativement classique batterie/guitare avec déjà la présence un peu incongrue d'une contrebasse. Et c'est Rosenboom qui insuffle le coté jazz avec sa trompette dans une musique instrumentale vraiment inspirée. Second album de Burning ghosts (le premier était sortis sur le propre label de Daniel Rosenboom), "Reclamation" a du directement capté l'attention de John Zorn qui le décrit comme un pavé incendiaire destiné directement à devenir un classique. On demeurera plus mesuré mais il est vrai qu'on tient ici un excellent disque captivant par les structures rythmiques complexes, la dextérité des musiciens et le contraste d'un musique électrique intense avec des accalmies jazz ou des solos vraiment complexes. Encore une belle découverte et un nouveau membre de la série spotlight qui débarque de façon tonitruante !