On a souvent l'impression que la série des Film music de Tzadik sert de prétextes pour les fidèles collaborateurs de John Zorn d'exposer en public leurs travaux pour le 7eme art qui a pour but premier d'apparaitre dans les films en question, et non pas forcément de finir sur des compilations. C'est pourtant ce qu'a fait la série avec un certain brio, et elle demeure une des plus plaisantes à écouter car très variées et riches en diverses approches musicales. Puis du beau monde du cercle Zornien y est passé : Marc Ribot, Trevor Dunn, Rob Buger, Wayne Horvitz, Fred Frith, Bill Laswell, pour citer les plus proches lieutenants. Evidemment, c'est tout naturellement qu'on voit Jamie Saft y pointait le bout de son nez, fidèle claviériste de The dreamers, et qui a enregistré un certains nombres de disque de Zorn dans son studio de Brooklyn, avant que Marc Ursulli ne prenne la relève il y a déjà quelques années. Ne sous estimons pas aussi le talent de compositeur de Saft, lui qui a plusieurs disques sur la radical jewish culture de Tzadik à son actif, et des dizaines d'autre sur différents labels et s'orientant principalement vers le jazz. Après un "murderball" d'introduction heavy metal presque un poil ringard car quasi parodique, "A bag of shells" poursuit ensuite son chemin de manière envoutante : du jazz, une touche de dub, de l'easy listening exotique, du classique à corde, etc. De sublimes compositions au service de quatres films aux colorations différentes, mais qui témoigne d'un talent de compositeur indéniable. Du beau monde pour l'aider, un panel de tzadik regular à la rescousse : Erik Friedlander, Cyro Baptista, Shanir Ezra, Bobby Previte, etc...Mention très spéciale au titre "Keith goes home" absolument magnifique, que n'aurait pas renier un certain Clint Mansell.
La série Film music étant en hibernation depuis 2012, elle est désormais complète sur Tzadikology. Cheers...
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samedi 21 décembre 2019
lundi 26 août 2019
FRED FRITH - Eye to ear 3
3eme volume des aventures de Fred Frith sur le label new yorkais, le tout dans la section Film music dédié au 7eme art. Le premier volume était assez quelconque, agréable mais assez vite oublié dans la foulée. En revanche, le second volume est un chef d'oeuvre absolu, l'un de mes Tzadik préféré et je commence à en avoir quelque uns au compteur. C'est donc avec une grande impatience et un mélange d'appréhension que j'ai découvert cette référence 7521 : allait t'elle être aussi bonne que la précédente ? Réponse : non. Mais le disque est nettement meilleur que le premier volume, et il est excellent en tous point. Les 16 titres ici présent sont peut être moins cohérent sur l'ensemble, la ou le "eye to ear 2" formait à lui seul un film sonore à découvrir. Mais on retrouve l'incroyable élégance du guitariste anglais de jouer sur les ambiances, les textures, les bruits, les détails pour créer une trame sonore fascinante. Frith y joue de la basse, du clavier, de la guitare mais aussi tous ses outils qui vont avec la guitare : ceux qui l'ont déja vu en concert savent de quoi je veux parler. Trois musiciens en guest sur les 11 premiers titres aux percussions, trompette et violon pour amener plus de profondeur et de relief à des titres vraiment excellents. Les 4 derniers titres sont issus d'un autre film indépendant et on y trouve plusieurs autres musiciens en guest dont carla kihlstedt au violon, Wu fei au gu zhen (une sorte de cithare chinoise) et Sheela Bringi au bansuri (une flûte traversière indienne), d'ou des sonorités beaucoup plus exotiques. C'est d'ailleurs incroyable comme Fred Frith arrive à composer et s'infiltrer au milieu de cette atmosphère. La preuve d'un magnifique compositeur de films, l'excursion du guitariste au sein de la film music aura été plus que brillante...
mardi 19 février 2019
ZEENA PARKINS - Double dupe down
Zeena Parkins est une compositrice récurrente du label Tzadik ou on la retrouve sur à peu prés toute les sections du label. Elle a souvent travaillé sur des pièces de danse à la commande, mais ce n'est pas la seule corde à sa harpe puisqu'on la retrouve aussi à la composition de certains films obscurs et indépendants, dont le label new yorkais a compilé la plupart des titres afin de sortir ce qui demeure à ce jour la dernière sortie de la section "film music". Evidemment, comme toute compilation digne de ce nom, les atmosphères et tonalités changent drastiquement selon les pièces instrumentales puisque au moins six films se bousculent, tournés entre 2004 et 2011. Trame Noisy, délire lounge/electro, dramaturge à corde classique, romantisme à la harpe, ou musique expérimentale pure et dure se bouscule sans ménagement, pour un volume ou l'on ne s'ennuie pas. "Double dupe down" voit de nouveaux l'apparition d'un parterre prestigieux de la downtown scene, tous familier du giron de tzadik : Okkyung lee, Ikue Mori, William Winant, Jim Pugliese, Shelley Hirsch, Matthew Welsh, Sara Parkins, etc...Baisse de rideau pour la film music pour le moment, que Zeena Parkins clôture avec classe, élégance et inspiration...
mardi 6 novembre 2018
DOUG WIESELMAN - Dimly lit
Unique album de Doug Wieselman pour le label Tzadik sortis en 2003 et assemblé sur la demande de John Zorn. Regroupant des travaux datant entre 1996 et 2002, il est hallucinant de constater, comme le précise le compositeur, que la plupart des titres présent sur ce cd ont été commandé par les équipes de production mais n'ont jamais été utilisé dans le résultat final, ce qui rend l'ensemble complétement inédit à l'écoute. 7 films présents, pour un spectre hyper large d'ambiances musicales, surtout que les chapitres sont parfois assez courts. Ambiant, musique juive, guitare acoustique, folk, valse romantique, etc..."Dimly lit" s'écoute au final d'une traite, mais nous plonge dans un univers d'un film imaginaire vraiment captivant, romantique, espiègle et mystérieux à la fois, on est vraiment dans l'intrigue du 7eme art à tous moments. Un panel de musiciens sont présent même si Wieselman compose assez souvent seul et joue de tous les instruments. Mais notons tout de même la présence de Trevor Dunn, Jim Pugliese, Anthony Coleman, Jenny scheinman ou Ted Reichman entre autres. J'ai beaucoup aimé cette petite œuvre Tzadik sans prétentions, mais qui résume parfaitement à elle seul l'esprit de la série "film music" sur le label New Yorkais...
samedi 25 août 2018
BILL LASWELL - Filmtracks 2000
L'unique disque de Bill Laswell pour la serie Film music de Tzadik, sobrement intitulé "Filmtracks 2000" qui correspond à l'année de sortie de l'opus. Tous les fervents de Tzadik connaissent l'œuvre massive et tentaculaire de Laswell, producteur acharné de travail, couplé à un bassiste hors norme, aux sonorités qui lui sont propre. Deux facteurs changent un peu la donne comparé aux autres volumes de la série : en premier lieu, on ne sait pas d'où provienne les films que les 16 titres de ce filmtracks renferme. Inhabituel quand on connait Tzadik, très à cheval pour mentionner les crédits, année de sortie du film, réalisateur, etc. Oublis volontaire ? problème de droit ? Flemme de Chippy ? on en saura pas plus sur ce détail. Mais étant l'orientation très "world music" de l'album, on se demande même si il ne s'agit de documentaire sur national geographic dont il s'agit. Les sonorités présentes sont excellentes et font indéniablement voyager : de l'Inde en passant par l'Asie, en passant par l'Afrique ou le moyen Orient, il n'y a pas un titre qui ne nous renvoi pas dans une contrée lointaine de chez nous. L'ensemble est passé à la moulinette Drum n'bass, Dub/Funk souterrains, percussions hypnotiques et basse délicieusement rampante et léthargique. En second lieu pour les différences, la ou on retrouve généralement des musiciens du label new yorkais dans les rangs des performers, Bill Laswell a fait joué son carnet d'adresse, et on retrouve des noms hors norme qui seront la en "one shot" sur Tzadik, entre autre : Karl Berger (Tzadik pour le coup), le percussionniste cubain Tata Guiness, Graham Hayes, le suédois bassiste Jonas Hellborg, le guitariste Robert Musso (proche de Waits), Le claviériste de Parliament Bernie Worrell, le renommé Jah Wobble, et le non moins légendaire Ginger Baker, mythique batteur de Cream (entre autres, matez son documentaire biographique, juste énorme). Du beau monde pour un disque sacrément réussis...
dimanche 7 août 2016
EVAN LURIE - How i spent my vacation
Vétéran de la downtown scene de NY, Membre fondateur des lounge lizards (dans lesquels on retrouve aussi Marc Ribot entre autre et que je vous recommande) et pianiste virtuose, voici la seule incursion notable d'Evan Lurie au sein de Tzadik. C'est donc dans la catégorie des musiques de film qu'on le retrouve, lui qui s'est beaucoup attaché à la composition pour le 7eme art une fois sortis du cadre des Lizards. Cette compilation regroupe 26 titres pour une série de 6 films différents (donc un dirigé par l'acteur reconnu Steve Buscemi) plus un titre inédit pour un projet qui n'a jamais vu le jour. Contrairement aux autres volumes, les compositions sont ici présenté par ordre chronologique selon les films, les atmosphères sont donc clairement définis selon les films, au lieu du mélange traditionnel propre à la série. Une variété de composition qui oscille entre jazz posé, piano solo, musique ambiante pour film dramatique, et groove cinématique. On retrouve beaucoup de musiciens une nouvelle fois, dont plusieurs pensionnaires Tzadik (Ben Perowsky, Steven Bernstein, Greg Cohen, Marc Ribot, etc...). Un volume fort sympathique recommandé pour les amateurs de musique de films au sens noble du terme...
dimanche 22 mai 2016
FRANK LONDON - The debt
Dés l'ouverture de "The debt" démarre un titre de jazz-funk ultra classieux sobrement intitulé "The groove", composé à la base pour un documentaire qui ne verra jamais le jour, pour 5 minutes vraiment superbes. Mais déjà Frank London, compositeur habitué des rangs de Tzadik (au sein de la RJC), prouve que son talent de composition musicale mérite vraiment d'être exploité. 6 films différents se succèdent, ainsi qu'un grands nombres de musiciens différents, pour évidemment un grand nombre de pièces miniatures radicalement différentes dans leurs constructions et leurs genres musicaux. Frank London exploite donc en premier un groupe exclusivement vocal féminin (et ceux plusieurs années avant le mycale de Zorn qui s'en rapproche), du string quartet traditionnel, de la musique expérimentale SF de haute volée, du jazz avec des arrangements à la Mingus (ou Mark Dresser qui tient la basse est absolument énorme et se retrouve d'un titre gratifié de son nom) avec Frank London et sa trompette sourdine, et une session Jazzy groove latin avec conga, bongo, percussions, cuivres et section rythmique qui déboite. 28 titres, 70 minutes de musique, et unique incursion de Frank London dans la section "film music" qui semble avoir fournis tous ses travaux pour le 7eme art d'un seul bloc, mais dont la cohérence, la diversité et l'habileté à habiller musicalement les films nous séduit amplement. Puis "The groove" est un incontournable...
dimanche 8 mai 2016
MARC RIBOT - Soundtracks II
Sortis en 2003, quelques années après sa première incursion dans la section Film music de Tzadik, Marc Ribot remet le couvert pour un volume dédié au 7eme art, et il n'y en a pas eu de nouveau depuis. c'est certainement très dommage quand on voit la bonne teneur de ce "soundtracks 2". Le disque propose les sonorités de seulement deux films "Joe Schmo" et "The killing zone" mais je ne peux pas vous en dire plus, je n'ai pas eu le temps de me renseigner. En revanche, j'ai beaucoup écouté le disque. Il est très difficile de s'en lasser tant les ambiances sont drastiquement différentes les unes des autres. Il y a de tout : Suspense, thriller, ambiant, science fiction, comédie, et ceux dans beaucoup de styles : jazz, groove, rock, easy listening, et j'en passe. Et c'est vraiment un très bel ouvrage, certainement l'un des meilleurs que j'ai entendu du guitariste, et quand on connais son immense talent, aussi de compositeur donc, ça veut vraiment dire quelque chose. Chaque titres sonnent juste, on sent qu'ils ont le réel potentiel de sublimer chaque scènes des films. Evidemment, un florilège de musiciens s'exécutent, dont un bon nombre qui sont dans le giron de Tzadik (Alex Foster, Roberto Rodriguez, Anthony Coleman, Frank London, Steven Bernstein, Mark Feldman, Peter Scherer, Ned Rothenberg, et plusieurs autres...) pour rendre les titres incroyablement riches. Assurément l'un des meilleur volume de la série...
dimanche 20 mars 2016
MARC RIBOT - Shoe string symphonettes
Avec tous les filmworks qu'ils avaient enregistré ensemble, il était quasi logique que John Zorn demande à son guitariste fétiche de faire un disque pour son label Tzadik, et en particulier pour la section "Film music". Or il se trouve qu'entre 1991 et 1996, Marc Ribot avait reçus quelques demandes de collaborations pour des films indépendants toujours très obscurs mais réellement présent. "Shoe string symphonettes" est la compilation des titres regroupés sur cinq films différents, avec une bonne poignée de musiciens différents selon les disponibilités et les studios d'enregistrement. On notera donc en vrac les présences de Los postizos (le groupe cubain de Ribot) pour quelques titres d'humeur latine, de la musique de chambre avec atmosphère inquiétante, de la musique baroque et romantique typiquement dans la veine d'une comédie sentimentale. Ribot ne s'est pas trop mis en avant avec ses guitares, laissant la part belle aux Ikue Mori, Greg Cohen, Jill Jaffe, Anthony Coleman, Dave Douglas, et encore de nombreux autres. Et une mention toute spéciale pour "Surf's down", titre de Surf music endiablé sur lequel on retrouve Ribot, Andy Haas au saxo, Cyro Baptista à la batterie et Mr Zorn Himself au saxophone. Un disque vraiment sympa de la part de Marc Ribot, et sa première incursion en son nom sur Tzadik...
lundi 7 mars 2016
PETER SCHERER - Cronologia
2eme référence historique de la section Film music de Tzadik sortis en 1996, "Cronologia" est la seule incursion de Peter Scherer sur Tzadik. Né en Suisse, après avoir étudié la composition avec Ligeti et Terry Riley, il débarque à NY au début des années 80 et s'immisce dans la downtown scene de l'époque, faisant de nombreuses rencontres clés. Il a produit plusieurs disques de Laurie Anderson, joué du clavier sur plusieurs disques de Marc Ribot, Bill Frisell, Nana Vasconcelos, David Byrne, Deux Filmworks de John Zorn et même un opus d'Etienne Daho entre autres. Il est le fondateur du groupe Ambitious lovers avec Arto Lindsay, dont les 3 album sont hautement recommandable. Il a assez peu œuvré en solo : Trois bandes sons de films, Deux opus (avec Lindsay et Don Li) et cette œuvre Tzadik dont on devine aisément qu'elle a été la demande de Zorn. "Cronologia" regroupe 13 titres couvrant 4 films différents. L'ensemble demeure assez cohérent et forme un bloc de musique à tendance ambiant. Scherer y officie avec une guitare préparée et un sampler comme unique instrument. Exploration sonique, nappes évasives, sonorités nouvelles, le disque est en tous point séduisant et décline un certain nombres d'atmosphères. On saluera aussi le renfort sur certains titres de Cyro Baptista et Nana Vasconcelos aux percussions et de Zeena Parkins à la Harpe. Peter Scherer a fait preuve à l'époque de sensibilité et c'est une musique subtile qui se dévoile à nos oreilles sur "Cronologia", en faisant un chouette chapitre de la section.
mardi 1 mars 2016
ELLIOTT SHARP - Figure ground
Retour de la section Film Music après 7 ans d'absence, que le temps passe vite. Je reprend le cours de la section en rapport avec la dernière chronique en date, le second disque d'Elliott Sharp "suspension of disbelief" sortis en 2001. Mais un précédent volume avait vu le jour en 1997, certainement l'une des premières incursions de Sharp au sein du label de son pote Zorn. Hélas, en comparaison, "Figure ground" ne fait franchement pas le poids avec son successeur. Couvrant les bandes sons de quatre films différents, la tranche Tzadik nous apprend que le musique présente est aussi excentrique que son compositeur. Mais excentrique est un bien grand mot dans ce cas de figure précis. Mash up vulgaire, ce disque représente une certaine quintessence de tout ce qu'on peut détester dans la musique expérimentale : du bidouillage sans queue ni tête, une trame directrice inexistante, des sonorités parfois intéressantes, mais aussi souvent horripilantes. Une vingtaine de plages sont présentes, certaines parfois assez courte, ou on aperçoit autant de tricotage d'instruments en solo, voir des digressions électroniques pénible. La dernière piste de "Figure ground" qui s'intitule "The salt mines" (couvrant un documentaire traitant de trois prostituées travestis latino et junkies qui vivent dans des camions désaffectés prés des entrepôts de NY ou réside le stockage de sel pour couvrir les rues enneigées lors de l'hiver) relève un peu le niveau sur sept minutes. Mais l'ensemble reste trop faiblard pour en faire un bon disque, tandis que cette section de Tzadik recèle de perles à découvrir...
jeudi 16 juillet 2009
ELLIOTT SHARP - Suspension of disbelief

"Suspension of disbelief" s'appuie toujours un même schéma (hormis les disgressions bruitistes pures et dures de la fin) : son auteur compose quelques note à la gratte acoustique ou électrique, balance quelques bonnes vibes avec une basse 8 cordes, eventuellement du saxo ou de la clarinette. Puis il passe tout ça à la moulinette de son ordi ou d'un synthétiseur analogique, pour nous offrir un magma sonore des plus jouissif, résolument moderne et en phase avec notre époque. Avouons le, Elliott Sharp gére bien son affaire, et en fera tripper plus d'un avec de multiples combinaisons inspirées musicalement...
lundi 13 juillet 2009
IKUE MORI - B-side

mardi 7 juillet 2009
NANA VASCONCELOS - Fragments modern tradition

dimanche 31 mai 2009
PHILLIP JOHNSTON - Music for films

jeudi 28 mai 2009
ROBERT BURGER - City of strangers

Un disque fabuleux ! sans conteste l'un des meilleurs de la série. 3 films mis en musique, dont le reconnu "Diminished capacity" sortis en 2008, film d'auteur avec Matthew Broderick dans le rôle principal. Hormis quand Rob Burger compose pour lui tout seul (7 titres sur 31), sinon, on assiste à un beau parterre de compositeurs Tzadik : Max Moston et Carla Kihlstedt au violon, Eyvind Kang au violoncelle, et deux guests sur 2 titres, Kenny Wollesen et Marc Ribot. 31 titres, ça parait long, mais jamais le disque n'indispose. Non seulement tous les titres sont d'une beauté exemplaire, mais Rob Burger fait en plus preuve d'un vrai talent de compositeur, nous livrant des morceaux certes courts, mais collant vraiment à des extraits de films. En effet, de toute la série des "film music", "city of strangers" est assurément le volume le plus en phase avec le cinéma, la musique écrite ici aurait pu être dans de nombreuses oeuvres du 7eme art. Tour à tour folk enjoué, passage sombre et ambiant, ballades au piano triste, guitare mystico-road trip, on est vraiment touché par l'opus dans sa globalité. Favori de la serie !
mercredi 27 mai 2009
WAYNE HORVITZ - Film music 1998-2001

vendredi 8 mai 2009
FRED FRITH - Eye to ear 2

Après un excellent premier volume, ce n’est que 7 ans après que sort le second. L’attente n’aura pas été vaine, Fred Frith signe la un chef d’œuvre quasi ultime (je n’ai pas toute sa disco encore, mais ce disque m’a profondément marqué). « Eye to ear 2 » est d’une splendeur absolu, un joyau, une pépite, un viscéral must have en matière de musique et d’émotions. Difficile d’en dire plus dans le fond, tant j’ai aimé ce disque et l’ai écouté des centaines de fois. Tous les titres s’enchaînent pour ne former qu’une longue tirade sonore qui vous emmènera dans un voyage improbable et intemporel. Samples, de nombreux instruments tous joués par Fred pour la plupart, et des ambiances qui provoqueront de tonnes de sentiments divers. Frith nous offre la bande son d’une vie, dans ce qu’elle a de plus beau. A vous de découvrir le reste, mais j’insiste sur le fait que ce disque est incontournable, et demeure certainement un des plus beau de la série film music, et certainement l’un des meilleurs Tzadik tout court. Favori !
FRED FRITH - Eye to ear

Fred Frith a fait à l’époque une sélection de ces meilleurs titres pour son premier opus historique sur Tzadik (le début d’une longue série). 9 titres excellents, tous variés selon les œuvres, mais ayant pour dénominateur commun l’expérimentation et la recherche de nouveaux sons. Ambiances glauques, psychédélisme austère, cacophonie contrôlée, les leitmotivs de Fred Frith ne manquent pas, et le gaillard ne manque jamais d’inspiration. « eye to ear » demeure donc clairement à posséder...
jeudi 30 avril 2009
TREVOR DUNN - Four films

Voila un disque qui risque d'interesser pas mal de monde ; Outre la petite sphère expérimentale et les fervents du label, un grand nombre d'amateurs de rock risque aussi de jeter une oreille sur ce "four films" qui sort sur la section dédiés aux archives musicales dédiés au 7eme art. Trevor Dunn, un lascar au cv impressionnant, qui a formé Mr Bungle, à jouer sur un grand nombre de disque de jazz lorsqu'il été à San francisco (notamment avec Ben Goldberg) et à même fait un petit featuring sur un disque de Secret chief 3. Son retour à Brooklyn en 2000 n'a pas moins remplis son agenda, participant à de nombreux disques d'artistes Tzadik. Son background rock est toujours exercé avec son camarade de toujours Mike Patton au sein de Fantomas, quand aussi il ne fait pas le con avec les Melvins en concert. John Zorn l'aura egalemment hautement mis à contribution en l'incluant dans ses projets The dreamers, Electric Masada et Moonchild, ou enregistrant des filmworks et autres travaux. Si on regarde bien, Dunn n'a donc pas eu beaucoup de temps pour créer des projets par lui même : deux disques seulement de son Trevor dunn's trio convulsant, deux disques roots fait avec son amie Shelley Burgon (uniquement en vente sur son site), et la récente création de son groupe Madlove (que j'ai pu apprécier en concert) mais dont on attend encore une trace sur bande.
Trevor Dunn a donc été aussi solicité pour la réalisation de musique pour deux courts et deux moyens métrages totalement indépendants dont vous pouvez trouver certaines bandes annonces sur youtube. 5 ans seront nécéssaires pour composer, enregistrer à la maison puis compiler tous ses titres sur ce disque. La variété des 26 morceaux impressionne, ainsi que la qualité de compositeur de Trevor, dont certes on ne doutait pas, mais qui s'éloigne parfois trés loin de son registre habituel. Outre quelques titres de noise relativement gratuit, et de "fire disco" quasi indus-goth avec un chanteur français franchement pas terrible, le reste est de haute volée. Une pointe de jazz, quelques instrumentaux excellents et de la chamber music majestueuse. Trevor Dunn joue généralement tous seul, seul quelques fidèles camarades viennent le soutenir lorsqu'un besoin orchestral se fait sentir (Kenny Wollesen, Shelley Burgon, Rob Burger, Chris Speed, etc...). L'influence la plus marquée reste Ennio Morricone (Le maestro...) comme on le décéle sur les titres "End" et "happy LA ending", véritable bijoux qui justifient à eux seuls l'achat de ce "Four films"
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