jeudi 5 janvier 2023

JOHN ZORN - The song project Live (at le poisson rouge)

 

Une fois le concept "The song project" enregistré en studio, et puisque qu'il s'agissait à la base d'une idée pour les concerts événements pour ses 60 ans, le projet finit sur les routes. Une grosse poignée ont eu lieu en 2013 en Europe (je vous conseille de consulter le Zornographe pour plus d'infos, tout a du être référencé). Je me suis personnellement rendu à la date de Paris le 7 septembre 2013 et c'était vraiment un bon concert. 

Le groupe de musiciens pour les concerts était le même que pour le studio : Cyro Baptista aux percus, Joey Baron à la batterie, Kenny Wollesen au Marimba, Marc Ribot à la guitare, Trevor Dunn à la basse, soit quasiment tous The dreamers. Seul changement notable, l'absence de Jamie Saft mais qui est remplacé au pied levé par John Medeski à l'orgue, piano et fender rhodes. Sean Lennon toujours absent, les trois autres vocalistes étaient bien évidemment présent pour les interprétations des chansons, et John Zorn à la "conduite d'orchestre". Aprés donc un certains nombres de dates, la dernière a eu lieu le 29 septembre au "poisson rouge", un cabaret dédié au arts à NY, un club pas immense (je n'entend pas plus de 150/200 personnes dans la salle) pour une interprétation live sans faille. Même tracklist dans le même ordre qu'en studio, l'enregistrement et le mixage de Marc Urselli est trés bon, on est nous aussi dans le club au milieu de l'audience. Sortis cette fois en cd dans le même fourreau velours moumoutte côtelé (mais rouge cette fois), il est le compagnon idéal du projet studio ou pour ceux qui n'ont pas de platine. Pas highlights spécifiques durant le concert, il est assez rapide et s'écoute d'un bloc. C'était en tous cas un chouette projet concocté par John Zorn... 

mercredi 4 janvier 2023

JOHN ZORN - The song project

 

La genèse de "The song project" remonte en fait en 2012 lors d'une soirée au Stone, le club de John Zorn dans le downtown de NY. Le trio de Ben Perowsky, Greg Cohen et Rob Burger interpréte en live le disque du boss de Tzadik "Alhambra love songs". Kenny Wollesen est présent dans la salle et présente Jesse Harris au saxophoniste (Ils jouent dans un groupe ensemble depuis 1998) qui est immédiatement séduit par son sourire et son énergie positive. S'en suit une série de repas (un fait concret qui est loin d'être une légende : John Zorn aime bien bouffer dans des bons restos) ou nos deux protagonistes font connaissance et discute de culture en général et passe des bons moments ensemble. Jesse Harris est un bon songwriter : outre composer pour ses disques solos, il a écrit plusieurs albums pour Melody Gardot et a gagné un grammy award pour un disque entièrement écrit pour Norah Jones. Pour fêter ses 60 ans en 2013, John Zorn avait justement eu l'idée de mettre en chansons plusieurs de ses compositions, et apprenant que Harris était habitué d'écrire des lyrics pour des mélodies pré-composés, ils décidèrent de faire un essai, concluant apparemment, ce qui fut le point de départ de The song project. Ironiquement, Jesse Harris mettra en mots deux compositions de l'Alhambra love songs, à la sensibilité jazz assez magnifique, ainsi que deux autres titres (Issues de "The concealed" et de "The dreamers"). Afin d'apporter plus de colorations à un potentiel album, John Zorn décida de taper dans un peu tout son répertoire et de convier d'autres chanteurs : Sean Lennon écrivit un titre (issus de book of angels Lucifer) mais ne put jamais être présent dans le projet (ni studio, ni live). La partie "exotique" sera confié à Sofia Rei issus du groupe Mycale (entre autres) pour apporter une voix féminine (elle s'occupe de deux titres de Filmworks et un de "The gift" aux consonances très latines). Enfin impossible de créer un projet vocal sans que Zorn ne demande à son vocaliste (littéralement) préféré de participer à savoir Mike Patton : Il écrit les lyrics et chante sur un titre de The dreamers (Sur "O'o"), d'un filmworks (ou on retrouve les trois chanteurs ensemble), et s'égosille sur deux titres de Naked city ; un plaisir coupable pour le coup, car ces coups de semonce détonne avec le reste de l'ensemble mais Zorn a toujours eu dans son adn ce coté rock bourrin. L'ensemble du projet et enregistré en studio en 2013 chez Marc Urselli, et à vu le jour sous la d'un coffret vinyle avec velours moumoutte côtelé regroupant six 7" de couleurs du plus bel effet (Bon le pressage a été un peu merdique je trouve, les disques craquent fort mais ce n'est pas la faute de Tzadik je pense). Une fois sortis, John Zorn a eu l'idée et l'envie d'en faire un projet Live...