5eme référence de la section Archival series, qui classifie tous les travaux de John Zorn, de ses début en 1973 jusqu'à aujourd'hui. Un disque de plus longtemps Out of print sous la forme de deux LP qui séparait donc les deux volumes, mais qui fut réunis sur disque en 1996 par Tzadik. Oeuvre à part dans le monde de Zorn, cet opus correspond donc à l'approche la plus "théorique" du bonhomme avec son saxophone et dérivés.
Pourquoi dérivés ? tout simplement qu'en plus de son alto sax habituel, on a aussi le droit au soprano, clarinette, et fameux "duck calls" à savoir les bruits de cannetons et autre sortes d'appeaux. La complète panoplie dont on avait déja le droit durant les Parachute years harassantes à souhait. "Le guide classique de la stratégie" a toujours sonné beaucoup plus fun à mes yeux, et demeure pourtant avoir été enregistré peu aprés (en 1983 et 1985 pour être précis). Il s'agit en fait de l'approche théorique et du developpement du langage personnel de John Zorn en solo. C'est aprés avoir écouté sans relache les efforts solos d'Anthony Braxton, de Evan Parker et de la musique de Cartoon de Carl Stalling que le compositeur New Yorkais décide de franchir l'étape d'exprimer son propre langage sur bande, déja entamé dés ses premiers enregistrements (le first recordings) puis poursuivi jusqu'à nos jours (en duo avec Eye, Frith, Patton, entres autres...). Des milliers d'heures de répétitions et des centaines de concerts et d'improvisations ont été nécéssaire pour l'élaboration de ce témoignage sonore. A l'origine conçus en 5 volumes pour suivre les 5 chapitres du livre "The book of five rings" de Musashi Miyamoto, les deux premiers volumes sont le résultat d'un mix entre partitions et improvisations. Evidemment, l'écoute du résultat surprend. Mais il y a une touche de fun indéniable dans ce guide : on a l'impression que le saxophone nous parle : il gémit, crie, jappe, miaule, s'excite, chuchote, siffle, et ceux sans jamais se répéter 70 minutes durant. Un travail d'exploration colossal des sons avait donc été fait en amont, et c'est ce qui force le respect vis à vis de cet ouvrage. John Zorn avait cependant tout donné durant ses deux volumes, car les trois autres ne furent jamais écrit ou enregistré (et ne verront probablement jamais le jour). Il nous reste donc ce chapitre avant gardiste proposé par le grand créateur contemporrain en pleine ébullition de la trentaine à l'époque...
dimanche 31 mai 2009
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