dimanche 17 mai 2009
MR DORGON - God is greatest
« You have never heard such sounds » démarre le commentaire de la série Lunatic Fringe de Tzadik. Cette série est en effet dédié aux artistes de la scène expérimentale les plus barrés, ceux qui amène la créativité humaine et musicale à des niveaux encore jamais vus. Mr. Dorgon est une figure de proue de la downtonwn scene de NY, avant que ce dernier ne déménage à San Francisco. Il a jusqu’à présent sortis tous ces disques sur son propre label intitulé Jumbo, il s’agit donc de sa première œuvre sur un label important. John Zorn décrit l’homme comme un « multi instrumentiste et compositeur visionnaire et avant gardiste sur la musique intuitive et contre intuitive». Il est vrai que Mr. Dorgon ne se classe parmi aucune catégorie précise. Sur une base clairement électronique, son auteur y propose sa vision folle des choses. Le premier titre s’intitule « bagpipevinylversion » est propose différent samples et loops extrême, couplé à un air de cornemuse. Je n’avais personnellement jamais entendu ça de ma vie. Ce qui est d’autant plus fous, ce sont les changements de niveaux sonores tout au long du titre, rendant vraiment un peu dingue : les compositions durant entre 15 et 18 minutes chacune, l’expérience se révèle vraiment cathartique. On pense à un certain effet digne de la drone, couplé à une trip hop et dream music récuré sous acides. Le deuxième titre est encore plus sombre que le premier, le cauchemar devient palpable, et on sombrera complètement dans le coma si on est sous amphet’. Les trois premiers titres de « God is greatest » sont géniaux (le dernier tape un peu trop sur le système) : cathartique, malsain, sombre et intense…On a repoussé les limites de la drone et la musique électronique extrême. Un disque qui, si écoutez sous drogue, vous emmènera loin…très loin…
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