La création d'une sous division au sein de la composer series intitulé "Fullforce, the new rock complexity" prouve l'affection de John Zorn pour des formations rock atypiques et débridés. En voici le premier volume, pourtant la 58 référence de la composer series.
Leader du groupe Larval, Bill Brovold se voit l’opportunité de sortir son opus solo sur le label Tzadik. Entièrement composé par ses soins, « childish… » se voit quand même accompagné par plusieurs membres de Larval, afin de donné naissance à un rock instrumental à mi chemin entre les 70’s et l’expérimental, complexe et toujours brillamment orchestré. On pense effectivement tour à tour à Henry Cow, Frank Zappa, Tom Waits ou encore King crimson. 10 titres vraiment super, ou divers instruments et ambiances se succèdent avec un petit goût rétro et une énergie créatrice addictive. Vous ajoutez à cela un brillant artwork décalé, toujours la classe absolu de la part du fleuron new yorkais, et vous obtenez un petit pan nécessaire de l’avant rock made in tzadik…
dimanche 30 août 2009
JOHN ZORN - Filmworks VI (1996)
La section Archival series est, comme son nom l'indique, une sous division de Tzadik crée à l'époque pour rééditer tous les travaux de Zorn diffcile à trouver dans leur première édition (aujourd'hui, Zorn y publie l'intégralité de son oeuvre, et pas seulement des archives). Le filmworks VI fut le troisième Filmwork à sortir historiquement sur Tzadik (dans la foulée du volume V), un an seulement aprés sa création. Il est consacré aux travaux de Zorn pour le 7eme art durant l'année 1996, et demeure une petite compilation retrospective étant la variété des musiques présentes sur trois films radicalement différents.
Zorn se sera fait démarcher par une jeune réalisatrice du nom de Dina Waxman pour son court métrage "Anton, mailman". Trés peu d'infos sur le net ou ailleurs à propos de cette oeuvre, on sait juste que la realisatrice n'eut plus le budget suffisant pour faire le mix des morceaux avec le film, et ces titres sont donc resté vacant (mais peut être ré-utilisé pour d'autres films dont on ignore l'existence...). C'est d'ailleurs un peu la poisse qui pourrait résumer l'historique de ce film, car la travail de Zorn n'a pas été simple. Cyro Baptista, Greg Cohen et Marc Ribot sont dans les rangs, trois de ses bons amis donc. Le quartuor arrive à leur studio habituel, et découvre un champs de bataille, les mecs de microsoft sont la pour résoudre des problèmes informatiques et éléctroniques. Entre bruits intempestifs, équipement qui déconne, lampe d'amplis grillés et larsens, ils mettront deux bonnes heures avant de se rendre compte que le studio d'enregistrement ne fonctionne pas. Forcé de réemballer le matos et de trouver un studio à la dernière minute. De plus, Marc Ribot a été trés malade la veille et demeure sous antibiotiques ; Zorn se souvient être inquiet, qu'ils se demandaient régulièrement si il allait s'évanouir ou dégueuler avant la fin et qu'il était pâle comme un fantôme. Ils traversent NY et arrivent dans un autre studio ou ils n'ont plus que deux heures pour enregistrer les fameux quatres morceaux prévus. Le rendu final est excellent malgrés les circonstances, le compositeur le concéde lui même. On assiste en quatre morceaux à l'une des premières incursions de John Zorn dans l'univers de l'easy listening, à la manière de The gift ou the dreamers. Quatre superbe morceaux Hawaien d'esprit, avec un cyro baptista excellent (Zorn ne soufflant dans le bec que sur un titre), un greg Cohen solide, et un Ribot impérial malgrés son état de santé...
Henry Hills est un réalisateur underground New yorkais pure souche, amis depuis longtemps avec John Zorn. Un dvd regroupant la plupart de ses courts métrages est sortis il y a peu sur tzadik, et il a aussi fait les clips vidéos de trois chansons de Naked city (notamment celle de Batman qu'on retrouve facilement sur la toile). Si Hills avait déja emprunté les oeuvres de Zorn pour ses films, c'est la première fois en 1996 que Zorn travailla sur une bande son destiné à un court métrage de son pote (qui procéde à des montages rythmiquement complexe, d'ou la nécéssité de reste sur du format court). Enregistré et mixé en un jour, avec un line up zornien classique (violon, violoncelle, guitare, électronique) soit Feldman/Friedlander/Ribot/Mori, Zorn s'occupant d'orchestrer le tout. Classique miniature, ambiant, ou improvisation bruitiste pure et dure, c'est du bon boulot même si pas forcément de l'incontournable. Il serait intéréssant de voir l'utilisation de ses pièces sonores dans le cadre du film "Mechanics of the brain", un court métrage brutal et frontal inspiré par un documentaire de Pudovkin à propos d'expérimentations sur le cerveau humain. Hélas, ce film ne se trouve pas sur le dvd Tzadik apparement...
Pour finir, la bande son d'un film intitulé "The black glove" datant de 1996 egalemment donc. La seconde bande son de John Zorn pour la réalisatrice Maria Beatty, spécialisé dans les films sado-masochiste lesbien en noir et blanc (on retrouve deux de ses autres films dans la même veine sur le filmworks IV "S/M & more"). Une relation d'amitié lie avant tout entre ses deux protagonistes, Zorn travaillant gratuitement pour Beatty. Gratuité oblige, c'est seul une nouvel fois que John Zorn officie, afin de créer une bande son lente et lanscinante afin de faire ressortir l'intensité des images sans les cannibaliser. Les images sont dans la mouvance classique S/M (Bondage à cagoule, chaine, corde, couteau, cire chaude et humiliation), mais garde toujours un aspect artistique par le grain des images, le coté noir et blanc et un rythme hypnotique. De ce point de vue la, les deux pièces electro-acoustiques proposé par le New yorkais sont bonnes, car elles tiennent le spectateur dans un état de léthargie cérébrale. On perçoit ici le talent de Zorn de faire de l'ambiant avec peu d'éléments, puisque celui çi utilise uniquement des sonorités issus du vent, de l'eau et du feu. Un peu comme son hommage à Varése sur "Music for children", mais peut être cette fois plus écoutable, quoique pas incontournable non plus...
Une année 1996 placé sous le signe de l'eccletisme pour le proprio de Tzadik, ses travaux pour films l'attestant. On retiendra surtout le premier film en tant que prémice d'une voie qu'il explorera grandement par la suite, et son art à travailler seul sur de l'ambiant. De l'easy listening au dark electro-acoustique, d'un film joyeux à une oeuvre S/M, John Zorn est unique...
Zorn se sera fait démarcher par une jeune réalisatrice du nom de Dina Waxman pour son court métrage "Anton, mailman". Trés peu d'infos sur le net ou ailleurs à propos de cette oeuvre, on sait juste que la realisatrice n'eut plus le budget suffisant pour faire le mix des morceaux avec le film, et ces titres sont donc resté vacant (mais peut être ré-utilisé pour d'autres films dont on ignore l'existence...). C'est d'ailleurs un peu la poisse qui pourrait résumer l'historique de ce film, car la travail de Zorn n'a pas été simple. Cyro Baptista, Greg Cohen et Marc Ribot sont dans les rangs, trois de ses bons amis donc. Le quartuor arrive à leur studio habituel, et découvre un champs de bataille, les mecs de microsoft sont la pour résoudre des problèmes informatiques et éléctroniques. Entre bruits intempestifs, équipement qui déconne, lampe d'amplis grillés et larsens, ils mettront deux bonnes heures avant de se rendre compte que le studio d'enregistrement ne fonctionne pas. Forcé de réemballer le matos et de trouver un studio à la dernière minute. De plus, Marc Ribot a été trés malade la veille et demeure sous antibiotiques ; Zorn se souvient être inquiet, qu'ils se demandaient régulièrement si il allait s'évanouir ou dégueuler avant la fin et qu'il était pâle comme un fantôme. Ils traversent NY et arrivent dans un autre studio ou ils n'ont plus que deux heures pour enregistrer les fameux quatres morceaux prévus. Le rendu final est excellent malgrés les circonstances, le compositeur le concéde lui même. On assiste en quatre morceaux à l'une des premières incursions de John Zorn dans l'univers de l'easy listening, à la manière de The gift ou the dreamers. Quatre superbe morceaux Hawaien d'esprit, avec un cyro baptista excellent (Zorn ne soufflant dans le bec que sur un titre), un greg Cohen solide, et un Ribot impérial malgrés son état de santé...
Henry Hills est un réalisateur underground New yorkais pure souche, amis depuis longtemps avec John Zorn. Un dvd regroupant la plupart de ses courts métrages est sortis il y a peu sur tzadik, et il a aussi fait les clips vidéos de trois chansons de Naked city (notamment celle de Batman qu'on retrouve facilement sur la toile). Si Hills avait déja emprunté les oeuvres de Zorn pour ses films, c'est la première fois en 1996 que Zorn travailla sur une bande son destiné à un court métrage de son pote (qui procéde à des montages rythmiquement complexe, d'ou la nécéssité de reste sur du format court). Enregistré et mixé en un jour, avec un line up zornien classique (violon, violoncelle, guitare, électronique) soit Feldman/Friedlander/Ribot/Mori, Zorn s'occupant d'orchestrer le tout. Classique miniature, ambiant, ou improvisation bruitiste pure et dure, c'est du bon boulot même si pas forcément de l'incontournable. Il serait intéréssant de voir l'utilisation de ses pièces sonores dans le cadre du film "Mechanics of the brain", un court métrage brutal et frontal inspiré par un documentaire de Pudovkin à propos d'expérimentations sur le cerveau humain. Hélas, ce film ne se trouve pas sur le dvd Tzadik apparement...
Pour finir, la bande son d'un film intitulé "The black glove" datant de 1996 egalemment donc. La seconde bande son de John Zorn pour la réalisatrice Maria Beatty, spécialisé dans les films sado-masochiste lesbien en noir et blanc (on retrouve deux de ses autres films dans la même veine sur le filmworks IV "S/M & more"). Une relation d'amitié lie avant tout entre ses deux protagonistes, Zorn travaillant gratuitement pour Beatty. Gratuité oblige, c'est seul une nouvel fois que John Zorn officie, afin de créer une bande son lente et lanscinante afin de faire ressortir l'intensité des images sans les cannibaliser. Les images sont dans la mouvance classique S/M (Bondage à cagoule, chaine, corde, couteau, cire chaude et humiliation), mais garde toujours un aspect artistique par le grain des images, le coté noir et blanc et un rythme hypnotique. De ce point de vue la, les deux pièces electro-acoustiques proposé par le New yorkais sont bonnes, car elles tiennent le spectateur dans un état de léthargie cérébrale. On perçoit ici le talent de Zorn de faire de l'ambiant avec peu d'éléments, puisque celui çi utilise uniquement des sonorités issus du vent, de l'eau et du feu. Un peu comme son hommage à Varése sur "Music for children", mais peut être cette fois plus écoutable, quoique pas incontournable non plus...
Une année 1996 placé sous le signe de l'eccletisme pour le proprio de Tzadik, ses travaux pour films l'attestant. On retiendra surtout le premier film en tant que prémice d'une voie qu'il explorera grandement par la suite, et son art à travailler seul sur de l'ambiant. De l'easy listening au dark electro-acoustique, d'un film joyeux à une oeuvre S/M, John Zorn est unique...
LOIS V VIERK - River beneath the river
Lois Vierk, compositrice assez discrète vivant à NY, et étant plutôt axé sur le post-minimalisme. Son travail se base toujours sur un schéma à peu prés identique : une exploration des micro tonalités pour démarrer, jusqu’au développement d’une pièce par l’explosion intense d’un magma sonore bouillonnant, le tout suivant des structures très précises. On assiste en fait quasiment à un travail d’orfèvre en matière de composition, influencé notamment par la musique de cour ancestrale japonaise nommé le Gagaku (littéralement musique raffinée en japonais). Les deux premières compositions s’appuient autour de violons et violoncelles et tournent aux alentour de la quinzaine de minutes à chaque fois. Les deux dernières compositions sont nettement plus longues (on excède les 20 minutes) et nettement plus anciennes ; les instruments y sont aussi différent (trompette, trombone, etc…) mais tourne toujours de la même construction sonore. Il est difficile de décrire un tel disque, le mieux reste de l’écouter. Mais les amateurs expérimentaux pure souche seront ravis…
samedi 29 août 2009
LEE HYLA - Riff and transfiguration
Lee Hyla est un compositeur américain née en 1952, a travaillé avec une pléiade d’artistes et d’ensemble musicaux, travaille dans un conservatoire de musique prés de Boston, etc…Plus d'infos sur son site internet. Voici donc sa première collaboration avec le label de John Zorn. Rendant hommage au piano, ce disque nous offre déjà un bel artwork, comme à l’accoutumé pour tous les disques de Tzadik. 2 premiers morceaux débridés entame donc le disque, révélant au passage deux excellents musiciens. Puis vient ensuite le tour du titre « Amnesia variance », composé par un mini orchestre contenant de piano, violon, violoncelles, contre-basse ou encore de clarinette. Envoûtante et hypnotique, cette tirade de 10 minutes vous plongera dans les abysses de votre cerveau, marquant aussi les talents de Lee Hyla en tant qu’important compositeur américain de musique contemporaine. Le disque se termine sur le titre éponyme « riff and transfiguration », longue complainte de 18 minutes au piano ayant pour but de livrer différentes atmosphères avec un même instrument, qui réussit trés moyennement son objectif pour le coup, on vire assez vite au chiant. Un chapitre épisodique de la composer series...
mercredi 26 août 2009
MARK DE GLI ANTONI - Horse tricks
Compositeur et musicien au sein de son groupe Soul coughing, voici l’unique disque de compositeur de Mark de gli Antoni sur le label Tzadik. Paru en 1999, « Horse tricks » nous renvoie au travers de l’œuvre personnel de Mark et de sa vision de la composition. Et elle est en l’occurrence vraiment intéressante. Ponctué de montages sonores, de découpages incongrus et d’électro minimaliste, le méthode de travail du compositeur est étonnante : Il prend un morceau instrumental à l’improviste, le sample, le manipule et le re-mixe jusqu’à obtenir une nouvelle structure complètement remanié. Le résultat est assez fou, mais vraiment bon. Les 17 morceaux se partagent en trip hop fracassé, en electro trippé, en jazz re-fondu ou en musique d’ambiance purement expérimental. Imaginez en fait le travail de Moby sous acide, et vous obtiendrez un bref aperçu de « Horse tricks ». L’artwork est vraiment sublime, comme tous les disques de Tzadik pour tout dire. Un chapitre de la composer series moderne et vraiment captivant qui font de "Horse tricks" un opus à découvrir...
mardi 25 août 2009
STEVEN BERNSTEIN - Diaspora soul
Signé sur la division Radical Jewish culture (en hommage à la culture et l’héritage musicale juif), voici le premier disque estampillé Tzadik de Steven Bernstein, un des meilleur trompettiste de la downtown scene New Yorkaise, qui officie également au sein du groupe Sex mob. Ce « diaspora soul » est littéralement envoûtant du début à la fin. Son auteur y explique qu’il ne pouvait se résoudre à simplement reprendre des classiques de la musique juive ; il a donc emprunté certaines mélodies ou gimmicks, qu’il a marié à des rythmes cha-cha, des percussions afro-cubaines ou des sonorités soul et blues. Le tout étant ficelé avec une grande intelligence, et le renfort de musiciens talentueux faisant son effet (on reconnaît des artistes Tzadik : Paul Shapiro, Roberto Rodriguez, etc…), les 11 titres (12 en fait car il y a un morceau Dub à la fin) sont tous simplement splendides. Discret, rythmé, intimiste et relaxant, Steven Bernstein nous emmène dans des contrées ensoleillées proche de cuba grâce à ce disque tout simplement captivant…
lundi 24 août 2009
EARLE BROWN - Folio and four systems
Tribute à l’un des premiers compositeurs marginaux des USA axé sur la musique contemporaine, improvisée et avant gardiste. Son œuvre est caractérisée par ce qu’il a appelé l’« open form ». Ses compositions s’articulent en plusieurs parties dont l’ordre d’interprétation est laissé à la liberté du chef d’orchestre. Celui-ci indique de la main aux musiciens quelle partie jouer. Brown a inventé son propre système de notation musicale, ou l’improvisation occupe une place prépondérante dans son œuvre.Tzadik rend donc hommage au compositeur, en proposant à des artistes du label de reprendre à leur sauce les toutes premières compositions de Brown, écrites en 1952 et 1955, et qui avaient pour base de titres « folio » et « four systems », et qui se décomposait selon leur mois de composition. Le disque démarre avec l’unique pièce sonore d’époque joué par Brown (folio), puisque l’auteur est ensuite décédé en 2002. Une pièce sonore conduite par earle Brown en juin 1953 est également présente sur laquelle on retrouve entre autre Christian Wolff et Daniel Goode (auteur de disque sur Tzadik)Pour les participants au tribute, On saluera les prestations de Ron Kuivila, Morton Subotnik en électro, Stephen Drury au piano ou Wadada leo Smith et sa trompette magique. Une mention spéciale à Sylvie Couvoisier, puisque la pianiste Suisse ne fait en effet pas moins de deux apparitions ; l’une avec sa collègue de Mephista Ikue Mori dans un duo piano electro, et l’autre avec son collaborateur le plus proche, le violoniste Mark Feldman. Mention très spéciale à Merzbow, qui signe une tirade sonore de 8 minutes absolument dantesque…Bel hommage pour un compositeur en avance sur son temps. RIP
dimanche 23 août 2009
LUC FERRARI - Cellule 75
Trés grand nom de la musique contemporraine française. Pillier de la "musique concréte" française, élément majeure dans la création de pièces electro-acoustiques, Luc Ferrari aura trainer avec les plus grands, de Edgard Varése à Henri Pousseur, en passant John Cage ou son ami Olivier Maessien. Ferrari aura mis au point durant sa carrière un grand nombre de concepts au sein de ces travaux, exploitant parfois une certaine démarche minimaliste.
"Cellule 75" sera son seul disque sortis aux USA, et John Zorn connaissait l'importance de Ferrari au sein de la musicologie moderne française (et ce dernier a toujours été fan de la France et de son art). Ce disque est un brillant témoignage de l'avant gardisme du compositeur. On démarre en premier avec la composition "Cellule 75" de 31 minutes. Si je juge bien la chose, cette composition datant de 1975 a été enregistré beaucoup plus tard, certainement en 1996 ou 97. Deux compositeurs tzadik se retrouvent en effet dessus pour donner forme à une tirade aussi hypnotique qu'indescriptible. Chris Brown au piano et William Winant aux percus font un travail admirable. Enregistré au Mills college (ou ils sont tous les deux profs), Luc Ferrari vient a priori en renfort pour l'enregistrement (élément vital de la musique concrète) et pour les manipulations de bande magnétique. Un travail énorme et une composition qui met le cul par terre.
La seconde composition "place des abbesses" semble authentiquement daté de 1977. Enregistré avec les moyens de bord de l'époque, puisant son inspiration de cette place parisienne ou régne une certaine décadence dans les 70's, cette pièce de 24 minutes est un autre petit chef d'oeuvre de musique expérimentale brillante. Enorme travail sur les bandes magnétiques, avec une réflexion qui permet à tous moments de dégager des atmosphères sombre et mystérieuse, et la plupart du temps hypnotique. Une pièce sonore fantastique qui complète parfaitement "Cellule 75", rendant ainsi ce chapitre Tzadik quasi indispensable...
J'ai eu la chance de parler à Luc Ferrari, et c'était un compositeur dont le talent n'avait d'égal que sa gentillesse. Il s'est malheuresement éteint en aout 2005 à 76 ans, nous laissant une oeuvre globale splendide (y compris hors tzadik) que je recommande à tous. RIP
"Cellule 75" sera son seul disque sortis aux USA, et John Zorn connaissait l'importance de Ferrari au sein de la musicologie moderne française (et ce dernier a toujours été fan de la France et de son art). Ce disque est un brillant témoignage de l'avant gardisme du compositeur. On démarre en premier avec la composition "Cellule 75" de 31 minutes. Si je juge bien la chose, cette composition datant de 1975 a été enregistré beaucoup plus tard, certainement en 1996 ou 97. Deux compositeurs tzadik se retrouvent en effet dessus pour donner forme à une tirade aussi hypnotique qu'indescriptible. Chris Brown au piano et William Winant aux percus font un travail admirable. Enregistré au Mills college (ou ils sont tous les deux profs), Luc Ferrari vient a priori en renfort pour l'enregistrement (élément vital de la musique concrète) et pour les manipulations de bande magnétique. Un travail énorme et une composition qui met le cul par terre.
La seconde composition "place des abbesses" semble authentiquement daté de 1977. Enregistré avec les moyens de bord de l'époque, puisant son inspiration de cette place parisienne ou régne une certaine décadence dans les 70's, cette pièce de 24 minutes est un autre petit chef d'oeuvre de musique expérimentale brillante. Enorme travail sur les bandes magnétiques, avec une réflexion qui permet à tous moments de dégager des atmosphères sombre et mystérieuse, et la plupart du temps hypnotique. Une pièce sonore fantastique qui complète parfaitement "Cellule 75", rendant ainsi ce chapitre Tzadik quasi indispensable...
J'ai eu la chance de parler à Luc Ferrari, et c'était un compositeur dont le talent n'avait d'égal que sa gentillesse. Il s'est malheuresement éteint en aout 2005 à 76 ans, nous laissant une oeuvre globale splendide (y compris hors tzadik) que je recommande à tous. RIP
samedi 22 août 2009
GISBURG - Trust
Le dernier album de la compositrice Gisburg offert pour le label de John Zorn. Un artwork sobre pour un disque dans la même veine, basé sur un minimalisme contenu. Les 17 plages regroupe donc une histoire relatant les hauts et les bas d’un amour obsessionnel. Gisburg nous propose une travail narratif basé sur sa seule et propre voix : tantôt parlée, tantôt chantée lyriquement dans la veine d’un opéra contemporain, la voix troublante fait mouche quasiment à tous les coups et nous emporte dans un songe lointain, tel un enfant écoutant attentivement une histoire. La dernière plage nous révèle une composition plus traditionnelle tournant autour d’un string quartet interprété par le Cassatt quartet. Une composition sombre et dramatique intitulé « Anna », rappelant entre certaines compositions d’autres artistes du label. « Trust » reste donc un opus basé sur l’émotion et le déballage de sentiments. Paradoxalement, c'est le moins bon des disques de Gisburg pour Tzadik, mais ce dernier reste tout de même écoutable...
vendredi 21 août 2009
SYLVIE COURVOISIER - Signs and epigrams
Premier disque solo sur Tzadik pour Sylvie Courvoisier, après deux disques en compagnie de Mark Feldman, et une multitude d’apparitions diverses, que ce soit en compagnie de Zorn, le trio Mephista, ou autres apparitions diverses. On est presque étonné que ce disque n’est pas vu le jour plus tôt, étant donné la place importante de la pianiste suisse dans la downtown scene de NY de nos jours. « signs and epigrams » ne décevra pas les amateurs d’avant garde, car le piano ici présent ne se fait pas du tout classique, mais explore bien au contraire des sonorités atypiques, développant ainsi son propre langage, notamment à travers une technicité irréprochable et qui force l’admiration. « Meccania » est par exemple une composition basée sur l’intensification mécanique et graduelle de notes. Ce morceau est à l’image du disque, à savoir impressionnant et envoûtant. Une partie du disque (toute la série des « epigrams ») est basé sur l’improvisation, et le résultat atteint parfois des sommets. Disque atypique pour instrument classique, Sylvie Courvoisier justifie parfaitement sa présence dans la composer series de Tzadik, et signe un disque solo marquant et unique...
jeudi 20 août 2009
LISA BIELAWA - A handful of world
Premier disque tzadik pour cette jeune collaboratrice de John Zorn résidant à NY évidemment. Lisa Bielawa a proposé à Carla Kihlstedt, violoniste de renom au sein de Tin hat trio et Sleepytime gorilla museum (entre autres) de lui donner un coup main pour mettre en boite sa pièce pour violon et voix qu’elle a composé. 25 minutes de violon sur fond de voix chanté, le tout interprété d’une traite de Carla (sacré performance), mettant en musique les écrit de Kafka entre autres…une pièce pour chorale suit juste derrière, accompagné de french horn de toute beauté, nous balançant directement dans l’univers d’un film mystique. Il en ressort quelque chose de quasi religieux selon Zorn. Enfin, une dernière pièce pour électronique et voix, interprété par Lisa elle-même achève le disque, en demi figue car c’est la moins bonne des trois plages. Premier opus sympa mais sans plus, destiner a révélé le nouveau romantisme post moderne (rien que ça…).
mardi 18 août 2009
PERRY ROBINSON / BURTON GREENE - Two voices in the desert
Encore un disque qui est une petite forme de consecration pour John Zorn (avec les opus de Parker, Braxton, Leo Smith, etc... soit des musiciens qui l'ont influencé plus jeune). Burton Greene et Perry Robinson, soit deux figure de proue de l'avant garde américaine, ayant trainé leurs guetres dans la scène free jazz new yorkaise dés le début des années 60. Aprés avoir sortis un opus sur Tzadik en quintet il y a un an, John Zorn soumet l'idée au pianiste et au clarinettiste de former un duo en studio, chose qui n'avait jamais été faites, alors qu'ils sont amis depuis 40 ans. On sent d'ailleurs la reconnaissance des deux hommes au travers des lignes du livret de leur avoir permit cette opportunité.
Un trés beau disque lyrique et envoutant, fortement emprunt de l'identité juive puisque Greene officie dans plusieurs groupes de Klezmer ces dernières années et que Robinson joue de la clarinette sur la plupart des titres (un peu de flûte et d'ocarina aussi). Un duo raffiné, dont la cohésion entre les musiciens se ressent. On remarquera aussi une reprise d'un titre de John Zorn "Eitan", découvert durant un live d'Electric Masada à la télé, alors que les deux compositeurs était en pleine session d'enregistrement. Un bel artwork vient clore le chapitre d'une belle consécration musicale pour deux amis qui se connaissent depuis longtemps.
Un trés beau disque lyrique et envoutant, fortement emprunt de l'identité juive puisque Greene officie dans plusieurs groupes de Klezmer ces dernières années et que Robinson joue de la clarinette sur la plupart des titres (un peu de flûte et d'ocarina aussi). Un duo raffiné, dont la cohésion entre les musiciens se ressent. On remarquera aussi une reprise d'un titre de John Zorn "Eitan", découvert durant un live d'Electric Masada à la télé, alors que les deux compositeurs était en pleine session d'enregistrement. Un bel artwork vient clore le chapitre d'une belle consécration musicale pour deux amis qui se connaissent depuis longtemps.
ROBERTO RODRIGUEZ - The first basket
Roberto Rodriguez a signé certain des plus beaux chapitres de la radical jewish culture, de par son inspiration, sa créativité et son art de manier deux cultures, celle juive d'une part, et celle cubaine par ses origines d'autre part. Son retour sera donc plus qu'acclamé, par moi le premier d'ailleurs.
"The first basket" est un documentaire sur les origines, l'ascension et la consecration du basket-ball dans la culture populaire américaine, dont les origines remontent donc historiquement aux immigrés juifs de New York. Ce documentaire a l'air intéréssant, plus d'info en tapant le nom sur internet, il y a carrément un site consacré au dvd. Un visionnage permettra donc de vosu transporter des playgrounds des quartiers populaires de NY en 1920 jusuqu'aux feux sacrés du Madison square garden, salle mythique de Manhattan qui accueille l'équipe de NY de NBA (les Knicks, yeah !). Les producteurs s'adresserent donc à Roberto pour en composer la musique, son background avec Tzadik étant plus que solide.
Roberto a effectué un travail de Titan sur "The first basket". Mettre en musique un documentaire n'est pas chose aisé, il faut composer en adéquation avec des scènes qui ne sont pas forcément axé sur l'émotion, il s'agit plus de la musique informative ou d'ambiance. Un parterre de musiciens de la dowtown scene est reunis (dont les reconnus Frank London et Aaron Alexander de Tzadik) pour donner vie à 30 titres vraiment superbes. Klezmer, Jazz, World music, Easy listening, et pop sont au programme, dans des variantes plus ou moins courtes. Les thémes sont toujours assez joyeux, comme à l'accoutumée avec le compositeur. Un brillant disque proposé par Roberto Rodriguez, inspiré et bondissant comme un ballon de Basket...
"The first basket" est un documentaire sur les origines, l'ascension et la consecration du basket-ball dans la culture populaire américaine, dont les origines remontent donc historiquement aux immigrés juifs de New York. Ce documentaire a l'air intéréssant, plus d'info en tapant le nom sur internet, il y a carrément un site consacré au dvd. Un visionnage permettra donc de vosu transporter des playgrounds des quartiers populaires de NY en 1920 jusuqu'aux feux sacrés du Madison square garden, salle mythique de Manhattan qui accueille l'équipe de NY de NBA (les Knicks, yeah !). Les producteurs s'adresserent donc à Roberto pour en composer la musique, son background avec Tzadik étant plus que solide.
Roberto a effectué un travail de Titan sur "The first basket". Mettre en musique un documentaire n'est pas chose aisé, il faut composer en adéquation avec des scènes qui ne sont pas forcément axé sur l'émotion, il s'agit plus de la musique informative ou d'ambiance. Un parterre de musiciens de la dowtown scene est reunis (dont les reconnus Frank London et Aaron Alexander de Tzadik) pour donner vie à 30 titres vraiment superbes. Klezmer, Jazz, World music, Easy listening, et pop sont au programme, dans des variantes plus ou moins courtes. Les thémes sont toujours assez joyeux, comme à l'accoutumée avec le compositeur. Un brillant disque proposé par Roberto Rodriguez, inspiré et bondissant comme un ballon de Basket...
lundi 17 août 2009
EYVIND KANG - The yelm sessions
Quatrieme volume des aventures d'Eyvind Kang sur Tzadik. Un magnifique artwork d'entrée de jeu, qui résume bien la tonalité de l'opus. Le compositeur a renoué avec le coté "naturel" de sa musique, chose qui avait été un peu oublié sur le précédent. Pas vraiment de la musique de chambre, pas vraiment de la world music, pas vraiment de l'experimental, mais tout ça à la fois en fait. Enormément d'instruments et de studio différents, afin d'apporter de la fraicheur et de la diversité à 11 titres tous superbe dans leur conception. Que ce soit en format court ou long, on sent qu'Eyvind Kang réfléchit au moindre détail. Les atmosphères se multiplient, sensible, envoutante, meditative ou mystique, on a parfois l'impression d'être dans la pochette et de contempler...Pour moi, le second meilleur disque de Kang sur le composer series aprés "theater...". Une belle pièce pour rester en cohésion avec la nature...
dimanche 16 août 2009
My own John Zorn Top ten
A l'heure ou j'ai achevé de vous kroniker les travaux de John Zorn (la Archival series de Tzadik), voici un petit classement personnel forcément subjectif de ses disques. Ce classement ne compte ni les filmworks, ni les books of angels (ou projets masada affilié) qui feront l'objet d'un autre classement.
All the archival series reviewed, here is my personnal top ten classification (except Filmworks, Books of angels and masada projects)
1. John Zorn "The gift"
2. Naked City "Grand guignol"
3. John Zorn "The big gundown"
4. Electric Masada "At the moutains of madness"
5. John Zorn "Six litanies for heliogabalus"
6. John Zorn "O'o"
7. John Zorn "IAO"
8. John Zorn "Kristallnacht"
9. John Zorn "Godard-spillane"
10. Painkiller "Talisman-live in Nagoya"
JOHN ZORN - O'o
76eme référence de la section Archival series, qui classifie tous les travaux de John Zorn, de ses début en 1973 jusqu'à aujourd'hui. Magnifique digipack qui renferme le disque, même si le livret laisse un peu à désirer (faut aimer les oiseaux quoi !). Sinon, suite revendiqué de The dreamers, puisque formation identique.
Nommé d'aprés un oiseau hawaien aujourd'hui extinct, "O'o" continue d'explorer la voie easy listening que Zorn attaqua en 2001 avec "the gift". Toujours ce sextet incroyable, avec une mise en avant supplémentaire de Wollesen sur certains titres, un Marc Ribot toujours aussi gigantesque, et un Trevor Dunn vraiment brillant, qui mérite parfois de se concentrer uniquement sur la basse. L'opus navigue plus entre exotisme et world music pure, et easy listening (le coté surf est moins présent par exemple). 12 titres durant, on tape dans le splendide, aucune n'exception à la beauté (si si, même le kitch "laughing owl"). Les coups d'éclats étant "Po'o'uli", "little bittern" (riboooot), ou encore "archaeopteryx". Si "The gift" reste un coup de coeur indéniable qui le laisse en tête (remis dans le contexte de l'époque, puis de divers élément de ma vie...), "O'o" est assurément meilleur que "the dreamers" à mes yeux. Tout respire la beauté et la grâce, "encore une fois" serais je tenter de dire. Incontournable...
Nommé d'aprés un oiseau hawaien aujourd'hui extinct, "O'o" continue d'explorer la voie easy listening que Zorn attaqua en 2001 avec "the gift". Toujours ce sextet incroyable, avec une mise en avant supplémentaire de Wollesen sur certains titres, un Marc Ribot toujours aussi gigantesque, et un Trevor Dunn vraiment brillant, qui mérite parfois de se concentrer uniquement sur la basse. L'opus navigue plus entre exotisme et world music pure, et easy listening (le coté surf est moins présent par exemple). 12 titres durant, on tape dans le splendide, aucune n'exception à la beauté (si si, même le kitch "laughing owl"). Les coups d'éclats étant "Po'o'uli", "little bittern" (riboooot), ou encore "archaeopteryx". Si "The gift" reste un coup de coeur indéniable qui le laisse en tête (remis dans le contexte de l'époque, puis de divers élément de ma vie...), "O'o" est assurément meilleur que "the dreamers" à mes yeux. Tout respire la beauté et la grâce, "encore une fois" serais je tenter de dire. Incontournable...
JOHN ZORN - Godard-Spillane
24eme référence de la section Archival series, qui classifie tous les travaux de John Zorn, de ses début en 1973 jusqu'à aujourd'hui. Il s'agit d'une réédition de deux albums bien distinct "Spillane" sortis sur Nonesuch en 1987, et le titre "Godard" qui était paru en vynil en 1986 sur un label français (Nato) au milieu d'autres artistes qui rendaient hommage à Godard.
Le dernier titre "blues noël" est un inédit. Il avait été demandé par Jean Rochard (patron du label Nato) pour une compilation qui s'intitulait "joyeux noël" (et qui sortira en décembre). Format plus condensé, c'est une composition sur file card bien cool, avec les voix de Micheal Blair et Ikue Mori, Zorn au sax, Fred Frith à la gratte, et un petit speech fun de Anthony Coleman en français.
Les deux compositions principales sont des pierres angulaires de l'oeuvre de Zorn. Elles nous montrent tout le talent d'un jeune compositeur maniant les compositions par fiche avec talent, accumulant les plans séquences brillament, réfléchissant au moindre détails afin de nous porter vers un avant gardisme encore jamais entendus. Cette année 1986 est une période charnière pour le New Yorkais ("the bribe", l'hommage à Morricone, les combos de jazz, etc...). John Zorn y rencontre aussi tous ses futurs collaborateurs et amis (des 80's dirons nous), Carol Emmanuel, Fred Frith, Anthony Coleman et Bill Frisell entre autres...les futurs grands noms de la downtown scene de NY. Ces deux longues pièces sonores étaient tellement en avance sur leur temps qu'elle n'ont absolument pas vieillis. L'une dédié au cinéaste français Jean Luc Godard, et l'autre à l'écrivain américain Mickey Spillane. "Godard" est la moins aboutis, mais reste une pièce incroyable : La narration française crié par Zorn, les narrations anglaises et chinoises, ces musiciens en total liberté, les samples de chansons françaises, c'est que du bonheur. Bonheur décuplé avec les 25 minutes de "Spillane", composition magnifique. Un hurlement de dément dés l'intro, du jazz, du rock, de l'experimental, de la musique de film, 60 séquences répartis sur 25 minutes pour créer une atmosphère urbaine, poisseuse, noire et policière. Cette composition rendait d'ailleurs aussi hommage à la ville de NY selon Zorn, cette grosse pomme qui l'a vu grandir et qu'il affectionne tant. Alors lachons le : "Spillane" est un chef d'oeuvre...Topper le lien en dessous n'est pas une option, c'est un devoir de mémoire...
Le dernier titre "blues noël" est un inédit. Il avait été demandé par Jean Rochard (patron du label Nato) pour une compilation qui s'intitulait "joyeux noël" (et qui sortira en décembre). Format plus condensé, c'est une composition sur file card bien cool, avec les voix de Micheal Blair et Ikue Mori, Zorn au sax, Fred Frith à la gratte, et un petit speech fun de Anthony Coleman en français.
Les deux compositions principales sont des pierres angulaires de l'oeuvre de Zorn. Elles nous montrent tout le talent d'un jeune compositeur maniant les compositions par fiche avec talent, accumulant les plans séquences brillament, réfléchissant au moindre détails afin de nous porter vers un avant gardisme encore jamais entendus. Cette année 1986 est une période charnière pour le New Yorkais ("the bribe", l'hommage à Morricone, les combos de jazz, etc...). John Zorn y rencontre aussi tous ses futurs collaborateurs et amis (des 80's dirons nous), Carol Emmanuel, Fred Frith, Anthony Coleman et Bill Frisell entre autres...les futurs grands noms de la downtown scene de NY. Ces deux longues pièces sonores étaient tellement en avance sur leur temps qu'elle n'ont absolument pas vieillis. L'une dédié au cinéaste français Jean Luc Godard, et l'autre à l'écrivain américain Mickey Spillane. "Godard" est la moins aboutis, mais reste une pièce incroyable : La narration française crié par Zorn, les narrations anglaises et chinoises, ces musiciens en total liberté, les samples de chansons françaises, c'est que du bonheur. Bonheur décuplé avec les 25 minutes de "Spillane", composition magnifique. Un hurlement de dément dés l'intro, du jazz, du rock, de l'experimental, de la musique de film, 60 séquences répartis sur 25 minutes pour créer une atmosphère urbaine, poisseuse, noire et policière. Cette composition rendait d'ailleurs aussi hommage à la ville de NY selon Zorn, cette grosse pomme qui l'a vu grandir et qu'il affectionne tant. Alors lachons le : "Spillane" est un chef d'oeuvre...Topper le lien en dessous n'est pas une option, c'est un devoir de mémoire...
samedi 15 août 2009
EYVIND KANG - The story of iceland
Même si l'ensemble reste une oeuvre trés correcte, c'est assurément le moins bon disque de Eyvind Kang que j'ai entendu (période Tzadik et Ipecac confondus dirons nous). Mais tout est relatif : quand un mec produit de l'excellent depuis un certain nombre d'années, la moindre petite baisse de régime se fait sentir alors qu'il y a quand même parfois une grosse part de réflexion. C'est le cas pour "the story of iceland", chapitre au titre énigmatique et à la pochette intéréssante je trouve. Les 30 minutes de la pièce éponyme se laissent écouter avec plaisir, même si le violoniste ne renouvelle pas l'exploit d'y inclure une force naturelle quasi mystique au sein de cette compo. Enormément d'instruments encore, et pourtant une légère impression de répétition nous envahit trés vite. Les écoutes répétés peuvent lasser, ce qui n'est pas le cas des autres opus. Suit ensuite une plage au gamelan dispensable et un morceau ("10:10") carrément gauche et redondant, avec des tonnes d'effets sonores sur les voix vraiment agacant, qui viendront en sus ternir la bonne teneur du disque. "The story of iceland" peut ennuyer, et il manque carrément des pièces au fameux puzzle hermétique d'Eyvind Kang. Dommage...
vendredi 14 août 2009
EYVIND KANG - Theater of mineral NADEs
Second chapitre proposé par Eyvind Kang, dans la continuité du premier puisque la thématique des Nades est reprise. "Theater..." est certainement le disque le plus aboutis du violoniste pour la composer series de Tzadik. Une trés belle oeuvre qui aura nécéssité un an et demi de réfléxion avant de voir le jour. Kang est un respectueux de la nature, de l'écologie et de la création de la terre. Le tout se ressent dans ces compositions d’une beauté fascinante. 24 compositions suspendus entre expression médiévale, dispositions extasiées, mélodies sublimes, créativité plus que débordantes. 24 passages de vies exprimant la tristesse, la joie, l’harmonie, la communion avec la nature (on entend beaucoup de bruits d’eau, d’oiseaux, etc…). Kang y ajoute bien sur son style virtuose au violon, mais exécute pas mal d’instruments aussi, accompagné de nombreux collaborateurs. Un classique Tzadikien et de loin le meilleur disque de Eyvind Kang pour le label new yorkais...
mercredi 12 août 2009
DAVKA - Judith
Signé sur la division Radical Jewish culture (en hommage à la culture et l’héritage musical juif), voici le premier disque estampillé Tzadik du groupe de San Francisco Davka. Existant depuis 1992, le combo s’évertue de nous offrir une vision moderne de la musique juive, en la mariant avec entre autre du Jazz, de la world music, de la musique de composition classique couplé avec des traditions Sephardique et Ashkenaze, étant donc parfaitement en adéquation avec la série du label. Malgré quelques invités, la formation tourne autour du trio de composition, formé d’un violon, violoncelle et percussions : 13 titres mélodiques, spirituels et posés composent donc ce « Judith » qui respire la beauté, la musicalité (et sa technique) et la passion pour la musique d’influence juive, tout en y insufflant des éléments résolument modernes. Cet album est un bon début du trio (qui évoluera par la suite en quatuor), certes peu aventureux, mais en phase avec leurs origines...
mardi 11 août 2009
DANIEL GOODE - Tunnel funnel
Seul et unique disque de ce compositeur New Yorkais pour le label Tzadik, « tunnel-funnel » n’en reste pas moins une œuvre passionnante. Né à NY, directeur d’université musicale, co-fondateur d'un downtown ensemble, Daniel Goode est un compositeur qui a beaucoup œuvré pour la musique expérimentale. « Tunnel-funnel » regroupe deux longues compositions : « tunnel-funnel », composition conduite par Eric Grunin, joué par le crosstown ensemble, et écrite par Goode en 1985. Cette longue tirade musicale de prés de 35 minutes nous emmène dans un océan d’apaisement, et ceux à grand renfort de nombreux instruments comme des flûtes, trombones, percussion, piano, violon, etc…l’inspiration de Daniel Goode à été inspiré par le contrecoup de son retour à NY (après ne plus y avoir été pendant des années) et de la folie ambiante qui y règne au niveau bruit. Un travail admirable, progressif, reposant qui pourrait se rapprocher de la musique de film, tout en amenant une touche pessimiste vraiment intéressante. L’autre composition s’intitule « Fiddle studies » et apparaît comme plus simpliste, plus joyeuse, et plus délicate. Ecrit en 1981 par Daniel Goode, ce morceau de 8 minutes regroupe divers instruments comme flûte, saxo ou clarinette. 45 minutes plus tard, « Tunnel- funnel » est passé, on ne s’est rendu compte de rien, le but étant de créer un repos sonore tout en développant la vision mentale d'une fin de tunnel. Superbe chapitre proposé par Goode...
lundi 10 août 2009
JOHN ZORN - Cartoon S/M
30eme référence de la section Archival series, qui classifie tous les travaux de John Zorn, de ses début en 1973 jusqu'à aujourd'hui. Un disque un peu batard, puisque regroupant un double album de chamber music, sans que celui çi ne paraisse sur la composer serie de Tzadik.
Séparé en deux disques, une face étant revendiqué "Cartoon" et l'autre "S/M" donc. Je dois avouer que j'ai fais un peu l'impasse sur ce disque. Explication : on a affaire ici à la fine créme des musiciens hollandais qui reprennent donc les travaux classiques de John Zorn, pour une relecture certes bien foutus, mais vraiment peu innovante (puisque tout est écrit sur partition). Alors il y a du bon, puis de la franche répétition. Commençons par la seconde catégorie. On remet le couvert avec les quatres string quartets présent sur le disque ci dessous. Pas moins bonnes, mais pas supérieures que les interprétations "américaines" dirons nous, c'est de la répétition pure et simple, donc à priori assez chiante à se retaper (à moins d'être dans une humeur trés classique). Idem pour "Music for children" qui bénéficie d'une nouvelle édition inférieure à celle du disque éponyme, à quasiment oublier...
Les nouveautés désormais. "Carny", une pièce pour piano solo de 1991...et chiante comme la lune. Du moins, pas grand chose à retenir la dessus pour moi. Une relecture de "Kol nidre" avec un quartet de clarinette (donc on se farcit deux fois "Kol nidre" si vous suivez), correct, mais pas transcendante. La seule vrai bonne découverte est cette pièce sonore incroyable qu'est "For your eyes only", une pièce cartoonesque de 12 minutes écrite pour un orchestre complet et ici éxécuté par 20 musiciens. Dans ce cas précis, c'est du lourd, de la vrai bonne musique classique qui nous révéle tout le talent de compositeur de John Zorn. On est directement balancer dans un cartoon surréaliste, avec tous les gimmicks que vous connaissez. Excellent.
Quand on fait le bilan, "Cartoon S/M" est donc en demi teinte pour moi. Idéal si vous ne possédez aucun disque de Zorn catégorie composer series. Sinon, beaucoup de répétitions, peu de découvertes, même si l'ensemble est loin d'être mauvais, vous l'aurez compris...L'artwork est beau, avec pas mal d'images regroupant l'univers Zornien (Bugs Bunny à coté d'une femme cuiré en pleine soumission par exemple...)
Séparé en deux disques, une face étant revendiqué "Cartoon" et l'autre "S/M" donc. Je dois avouer que j'ai fais un peu l'impasse sur ce disque. Explication : on a affaire ici à la fine créme des musiciens hollandais qui reprennent donc les travaux classiques de John Zorn, pour une relecture certes bien foutus, mais vraiment peu innovante (puisque tout est écrit sur partition). Alors il y a du bon, puis de la franche répétition. Commençons par la seconde catégorie. On remet le couvert avec les quatres string quartets présent sur le disque ci dessous. Pas moins bonnes, mais pas supérieures que les interprétations "américaines" dirons nous, c'est de la répétition pure et simple, donc à priori assez chiante à se retaper (à moins d'être dans une humeur trés classique). Idem pour "Music for children" qui bénéficie d'une nouvelle édition inférieure à celle du disque éponyme, à quasiment oublier...
Les nouveautés désormais. "Carny", une pièce pour piano solo de 1991...et chiante comme la lune. Du moins, pas grand chose à retenir la dessus pour moi. Une relecture de "Kol nidre" avec un quartet de clarinette (donc on se farcit deux fois "Kol nidre" si vous suivez), correct, mais pas transcendante. La seule vrai bonne découverte est cette pièce sonore incroyable qu'est "For your eyes only", une pièce cartoonesque de 12 minutes écrite pour un orchestre complet et ici éxécuté par 20 musiciens. Dans ce cas précis, c'est du lourd, de la vrai bonne musique classique qui nous révéle tout le talent de compositeur de John Zorn. On est directement balancer dans un cartoon surréaliste, avec tous les gimmicks que vous connaissez. Excellent.
Quand on fait le bilan, "Cartoon S/M" est donc en demi teinte pour moi. Idéal si vous ne possédez aucun disque de Zorn catégorie composer series. Sinon, beaucoup de répétitions, peu de découvertes, même si l'ensemble est loin d'être mauvais, vous l'aurez compris...L'artwork est beau, avec pas mal d'images regroupant l'univers Zornien (Bugs Bunny à coté d'une femme cuiré en pleine soumission par exemple...)
JOHN ZORN - The string quartets
6eme disque sortis par John Zorn sur la composer series, destiné avant tout à ressortir ses archives de chamber music, montrant ainsi ses talents de compositeur contemporrain. "The string quartets" était attendu de longue date car les quatre pièces sonores datent respectivement de 1988, 1990, 1992 et 1996. Elles seront pourtant enregistré seulement en 1998.
Le string quartet est un ensemble musical de formation classique qui regroupe quatre instruments à corde (des variations sont possibles) et qu'on retrouve généralement sous le format deux violons, un alto et un violoncelle. Zorn créa le quartet DeSade pour l'occasion, composé de deux hommes (Erik Friedlander et Mark Feldman, habitué des prods zorniennes) et deux femmes (Joyce Hammann et Lois Martin)
Zorn s'est intéréssé dés son adolescence au quartet, formation assez évidente pour la musique de Cartoon, qui va de pair avec son admiration pour Carl Stalling. Le principe des string quartets lui ont cependant été demander à la base par le Kronos quartet, mais qui ne seront pas utilisé par la suite. Mais les huit années nécéssaires à la composition auront permis à Zorn de développer son art, tout en essayant de développer une intégrité structurelle et une personnalisation afin de ne pas se laisser cannibaliser par ses influences (qu'on sait trés larges puisque il collectionne les vynils)
"Cat O' nine tails" devait s'appeler à la base "Tex Avery rencontrant le Marquis de Sade", puis ne fut pas garder pour des raisons de droit. Un classique de treize minutes rendant hommage donc au cartoon de la Warner, mélangant drame et humour.
"The dead man" est la pièce que John Zorn remaniera le plus au fils des années, et dont on entend içi la version définitive. Inspiré par les travaux du philosophe surréaliste français Georges Bataille, ces treize pièces miniature se rapprochent le plus d'un sous titrage implicitement sado-masochiste pour ses travaux classiques. Composé la même année que "torture garden", ces pièces ont été conçus comme bande son d'un film imaginaire SM se déroulant dans des backrooms undergrounds de NY ou du Japon. Ca n'arrive malheuresement pas à la hauteur des travaux du filmworks IV qui explorait déja une inspiration sexuelle décadente.
Dédié à Ikue Mori, "Memento Mori" est la pièce la plus longue (28 minutes), la plus hermétique et la plus émotionnelle en même temps. C'est ma préféré du disque perso, qui respire vraiment une certaine émotion. Les sentiments s'y bousculent, les atmosphères changent assez souvent tout en gardant une brillante cohérence. Inspiré par Harry Smith, cette pièce est assez autobiographique, et ressemble à des moment de vie du compositeur.
"Kol Nidre" fut composé en une demi heure à même la partition, et ceux pendant qu'il composait le premier Masada songbook. C'est donc simplement l'identité juive de John Zorn qui servit de base pour cette pièce qui s'éloigne de la tradition mais qui est une résonance spirituelle au Judaisme. Une pièce assez courte (8 minutes) mais que le quartet interprète brillament, donnant son sens au titre par un lyrisme incroyable.
Disque essentiel de John Zorn, mais pas unique, puisque tous les titres présents ici seront repris par d'autre quartets sur le double album "Cartoon S/M" qu'on retrouvera l'année d'aprés sur la archival series (et qui reprend les mêmes visuels à l'intrieur du livret).
Le string quartet est un ensemble musical de formation classique qui regroupe quatre instruments à corde (des variations sont possibles) et qu'on retrouve généralement sous le format deux violons, un alto et un violoncelle. Zorn créa le quartet DeSade pour l'occasion, composé de deux hommes (Erik Friedlander et Mark Feldman, habitué des prods zorniennes) et deux femmes (Joyce Hammann et Lois Martin)
Zorn s'est intéréssé dés son adolescence au quartet, formation assez évidente pour la musique de Cartoon, qui va de pair avec son admiration pour Carl Stalling. Le principe des string quartets lui ont cependant été demander à la base par le Kronos quartet, mais qui ne seront pas utilisé par la suite. Mais les huit années nécéssaires à la composition auront permis à Zorn de développer son art, tout en essayant de développer une intégrité structurelle et une personnalisation afin de ne pas se laisser cannibaliser par ses influences (qu'on sait trés larges puisque il collectionne les vynils)
"Cat O' nine tails" devait s'appeler à la base "Tex Avery rencontrant le Marquis de Sade", puis ne fut pas garder pour des raisons de droit. Un classique de treize minutes rendant hommage donc au cartoon de la Warner, mélangant drame et humour.
"The dead man" est la pièce que John Zorn remaniera le plus au fils des années, et dont on entend içi la version définitive. Inspiré par les travaux du philosophe surréaliste français Georges Bataille, ces treize pièces miniature se rapprochent le plus d'un sous titrage implicitement sado-masochiste pour ses travaux classiques. Composé la même année que "torture garden", ces pièces ont été conçus comme bande son d'un film imaginaire SM se déroulant dans des backrooms undergrounds de NY ou du Japon. Ca n'arrive malheuresement pas à la hauteur des travaux du filmworks IV qui explorait déja une inspiration sexuelle décadente.
Dédié à Ikue Mori, "Memento Mori" est la pièce la plus longue (28 minutes), la plus hermétique et la plus émotionnelle en même temps. C'est ma préféré du disque perso, qui respire vraiment une certaine émotion. Les sentiments s'y bousculent, les atmosphères changent assez souvent tout en gardant une brillante cohérence. Inspiré par Harry Smith, cette pièce est assez autobiographique, et ressemble à des moment de vie du compositeur.
"Kol Nidre" fut composé en une demi heure à même la partition, et ceux pendant qu'il composait le premier Masada songbook. C'est donc simplement l'identité juive de John Zorn qui servit de base pour cette pièce qui s'éloigne de la tradition mais qui est une résonance spirituelle au Judaisme. Une pièce assez courte (8 minutes) mais que le quartet interprète brillament, donnant son sens au titre par un lyrisme incroyable.
Disque essentiel de John Zorn, mais pas unique, puisque tous les titres présents ici seront repris par d'autre quartets sur le double album "Cartoon S/M" qu'on retrouvera l'année d'aprés sur la archival series (et qui reprend les mêmes visuels à l'intrieur du livret).
dimanche 9 août 2009
DAVID BUCHBINDER - Odessa/Havana
Allez hop, encore un pur disque de jazz sur la radical jewish. David Buchbinder, trompettiste, compositeur, leader de groupe et fondateur d'un festival dédié à la culture Yiddish et Ashkenaz s'associe sur ce disque au pianiste Hilario Duran afin de donner naissance à cet opus spécialement conçus pour Tzadik. Ayant pour influence le Mambo juif des années 50, la musique cubaine, et la fusion jazz/klezmer, "Odessa..." se veut être la juxtaposition de deux cultures (latine et juive), et le réussit avec brio. Au sein de morceaux assez longs, on distingue donc clairement les parties traditionnelles et les parties dansantes et exotiques. 9 titres complexes mais festif, et tous excellents de surcroit. Une mention spéciale pour "freylekhs tumbao" que je trouve exceptionnel, et qui te donne vraiment envie de faire le con sur une piste de danse, avec une accélération finale fantastique. "Odessa/Havana" fait partie de ces chapitres Tzadik ultra joyeux et dansant, à classer dans les mêmes gammes que ceux de Steven Bernstein ou Roberto Rodriguez dans cette même section. David Buchbinder réussit la une trés belle oeuvre...
samedi 8 août 2009
JOHN ZORN - Stolas book of angels 12
En premier lieu, l’artwork de ce skeud’ est sublime : un digipack de toute beauté avec étoile gravé sur le front et tout…la grande classe ! Ensuite, Après la série sur radical jewish culture qui voyais à l’honneur des disques hommage pour les 10 ans de Masada, voici une nouvelle série d’album hommage ou des groupes reprennent des standards du groupe de Zorn à leurs sauces, puisant dans le repertoire des 300 chansons écrites par Zorn en 2004 ("book of angels") mais que Masada ne garda pas.
Aprés 11 volumes variés et pour la plupart des grandes oeuvres, "Stolas" est certainemment le dernier chapitre de la série des Book of angels (on se souvient de la série 50th birthday qui se finissait en 12 volumes egalemment). De plus, "Stolas" demeure une conclusion logique : aprés avoir proposé à tous ses amis, collaborateurs, membres de son label ou originel de la famille musicale du combo, John Zorn propose donc à Masada en lui même de s'occuper de ce dernier volume. Les 3 membres du groupe (Greg Cohen, Joey Baron, Dave Douglas), accompagné d'Uri Caine au piano (membre récurrent durant les dernier lives du groupe) et du célébre saxophoniste ténor Joe Lovano, légende du jazz et camarade de Douglas dans un collectif de San Francisco. Et oui, John Zorn refuse toujours de se mettre en avant (au grand désespoir de tous), hormis sur un titre "Rahtiel" ou il apparait en guest pour certainement le meilleur titre du disque. Les 8 autres titres n'ont rien à prouver à personne, ni la qualité des compositions du New Yorkais, ni la technicité et virtuosité des brillants musiciens. Un magnifique point d'orgue de la série et un disque majeur du jazz moderne.
Aprés 11 volumes variés et pour la plupart des grandes oeuvres, "Stolas" est certainemment le dernier chapitre de la série des Book of angels (on se souvient de la série 50th birthday qui se finissait en 12 volumes egalemment). De plus, "Stolas" demeure une conclusion logique : aprés avoir proposé à tous ses amis, collaborateurs, membres de son label ou originel de la famille musicale du combo, John Zorn propose donc à Masada en lui même de s'occuper de ce dernier volume. Les 3 membres du groupe (Greg Cohen, Joey Baron, Dave Douglas), accompagné d'Uri Caine au piano (membre récurrent durant les dernier lives du groupe) et du célébre saxophoniste ténor Joe Lovano, légende du jazz et camarade de Douglas dans un collectif de San Francisco. Et oui, John Zorn refuse toujours de se mettre en avant (au grand désespoir de tous), hormis sur un titre "Rahtiel" ou il apparait en guest pour certainement le meilleur titre du disque. Les 8 autres titres n'ont rien à prouver à personne, ni la qualité des compositions du New Yorkais, ni la technicité et virtuosité des brillants musiciens. Un magnifique point d'orgue de la série et un disque majeur du jazz moderne.
jeudi 6 août 2009
MARC RIBOT - Yo ! i killed your god
Marc Ribot est un guitariste plus que reconnu dans le monde de la musique expérimental. On ne compte même plus ses nombreuses apparitions et participations à divers projets musicaux applaudis unanimement. Le guitariste préféré de Zorn était à la tête il y a quelques années d’un combo qu’on pourrait estampillé « rock » et qui se prénommait Shrek. Controversé et éclectique, naviguant entre punk noisy bancal, titre purement expérimental sur base rock, blues de maniaque ou encore reprise déjanté de standard latino ou autres compositions pop d’antan (« Jamon con Yuca » « Mon petit punk »). Ce disque a la particularité d’avoir été enregistré en live de 1992 à 1994 : quelques titres au japon ou en suisse, mais les neufs premiers ont été enregistré à la salle mythique du CBGB (temple des groupes de NYHC), renforçant encore plus le caractère documentaire et rétrospectif de ce disque unique en son genre. Le style de jeu de guitare de Ribot y est proprement hallucinant, en faisant un maître à part entière (entre improvisation totale, rythmique déchirée, solo impromptus, et chant insistant et presque oppressant). Un grand disque de rock qui nous montre la face la plus sauvage du compositeur Marc Ribot, et qui nous prouve qu’il fait partie des grands de la « downtown music ». En revanche, je n’ai jamais trop compris pourquoi ce disque était sortit sur la section radical jewish culture de Tzadik…mais ce n’est pas très important me direz vous et vous avez raison…
mercredi 5 août 2009
VIRGIL MOOREFIELD - The temperature in hell is over three thousand degrees
Plus connus pour ses talents de batteur, notamment en soutien de grand nom tel Elliot Sharp, Bill Laswell ou encore les Swans, Virgil Moorefield est également l’auteur d’un seul et unique disque solo qui est paru sur Tzadik il y a quelques années. Compositeur de talent qui a su s’entourer de très bon musiciens, cet œuvre est basé sur un mélange savant de minimalisme, de réglages d’accords microtonaux et d’improvisation afin de créer un univers sonore surprenant basé sur la précision et la folie. Association difficile de violon, violoncelle, guitare et samples tordus, il est évidemment difficile de faire une retranscription exacte de cette musique sur papier. 3 titres composent ce disque : les deux premiers sont surprenants et selaissent écouter. Mais le chef d’œuvre reste le titre phare de l’album, à savoir « the temperature in hell is over three thousand degrees ». Tirade sonore de 30 minutes, les 4 ambiances qui découpent cette composition sont tout simplement bluffante : folie, enfer et psychédélisme malsain se mêlent avec brio afin de mieux jouer avec les nerfs de l’auditeur. Travail expérimental complexe et inventif, Virgil Moorefield prouve avec facilité ses talents de grand compositeur, grâce à une œuvre riche que John Zorn offrit aux oreilles du public via ce disque. On saluera également le sublime artwork qui s’accorde parfaitement avec le titre ô combien « démoniaque » de cet opus…
mardi 4 août 2009
PSAMIM - Abi gezint
Signé sur la division Radical Jewish culture (en hommage à la culture et l’héritage musicale juif), Zahava Seewald (chanteuse reconnu dans la scène juive) nous dévoile un premier disque extrêmement émouvant, associé à son groupe Psamim. Issus de Belgique, le groupe nous offre 17 titres traditionnels, réarrangé par leurs soins grace à des arrangements musicaux des plus séduisants. Quasiment instrumentale (seulement 3 versions sont estampillé « vocales », dont la sublime voix de Zahava Seewald sur un titre comme « Lord Bestow you mercy »), Les mélodies et la spiritualité juive se ressent sur chacunes des chansons, offrent des bons moments à l'auditeur. Composé sur l'ensemble violon/violoncelle, basse, percussion et accordéon, on n'est pas vraiment dans le registre klezmer, mais plutôt dans les chansons des années 30 et d'aprés guerre. Pas le disque incontournable de la série, mais l'un des plus axés sur la tradition...
lundi 3 août 2009
JOHN ZORN - Alhambra love songs
74eme référence de la section Archival series, qui classifie tous les travaux de John Zorn, de ses début en 1973 jusqu'à aujourd'hui. Digipack sobre et classieux qui est l'hommage de John Zorn à la Bay area de San Francisco.
11 nouveaux titres cuvée 2009, chaque titres étant dédié à un artiste de SF. On y retrouve une poète (Lyn Hejinian), trois écrivains (Mo siegel, Elissa Guest et Paul Canales), et plus surprenant, deux grands noms du 7eme art avec la présence de Clint Eastwood et David Lynch. Enfin, le monde musical n'est pas en reste : Vince Guaraldi (jazzman le plus connus de San Francisco) dispose de son epitaphe, ainsi que deux grands noms de la musique contemporraine (Harry Smith et Terry Riley). Et enfin, deux de ses amis et collaborateurs, en la personne de William Winant et de Mike Patton.
Un trio unique (sur le papier) donne vie à ce "Alhambra love songs", même si ce sont trois collaborateurs ultra fréquent dans le cercle Zornien : Greg Cohen à la basse, Ben Perowsky à la batterie et Rob burger au piano. 11 titres de Jazz piano bien faits et bien éxécutés ; parfois rythmé (dont celui dédié à Patton, forcément), et parfois langoureux et posé, ce sont de magnifique compositions jazzy, et qui sortent du cadre de Masada. Pour fans de Vince guaraldi ou de Henry Mancini...
11 nouveaux titres cuvée 2009, chaque titres étant dédié à un artiste de SF. On y retrouve une poète (Lyn Hejinian), trois écrivains (Mo siegel, Elissa Guest et Paul Canales), et plus surprenant, deux grands noms du 7eme art avec la présence de Clint Eastwood et David Lynch. Enfin, le monde musical n'est pas en reste : Vince Guaraldi (jazzman le plus connus de San Francisco) dispose de son epitaphe, ainsi que deux grands noms de la musique contemporraine (Harry Smith et Terry Riley). Et enfin, deux de ses amis et collaborateurs, en la personne de William Winant et de Mike Patton.
Un trio unique (sur le papier) donne vie à ce "Alhambra love songs", même si ce sont trois collaborateurs ultra fréquent dans le cercle Zornien : Greg Cohen à la basse, Ben Perowsky à la batterie et Rob burger au piano. 11 titres de Jazz piano bien faits et bien éxécutés ; parfois rythmé (dont celui dédié à Patton, forcément), et parfois langoureux et posé, ce sont de magnifique compositions jazzy, et qui sortent du cadre de Masada. Pour fans de Vince guaraldi ou de Henry Mancini...
dimanche 2 août 2009
ELECTRIC MASADA - At the mountains of madness
Classé parmis les archives Zornienne sur Tzadik, Il ne s'agit bien evidemment pas d'un disque solo du compositeur mais bel et bien d'un double album d'Electric Masada. Parmis la pléiade de combos que Zorn a eu ou fondé, Electric Masada est l'un des plus récents (avec Moonchild), et certainement l'incarnation la plus moderne de Masada. Le but avoué de la formation est de combiner la puissance et la rapidité de Naked city, le coté improvisationnel de Cobra, et le lyricisme spirituel de Masada. On assiste donc à une réunion de vrais proches du proprio de Tzadik : son fidéle percussioniste Cyro Baptista, le batteur originel de Masada Joey Baron, un 2eme batteur en la présence de son collégue Kenny Wollesen (remplacant occasionel de Baron), le claviériste fétiche Jamie Saft, l'un des meilleur bassiste de NY qu'il connait depuis 91 (date du premier Bungle) Trevor Dunn, son ex-femme au laptop Ikue Morie, et son guitariste favori l'eternel Marc Ribot. Ouf la famille est au complet, les hostilités peuvent démarrer.La création du "downtown supergroup" remonte a priori en 2003 pour les 50 ans de Zorn, ou c'est la 1ere fois qu'on peut décéler la première trace discographique avec le 50th birthday vol 4 sortis en Mai 2004. On y retrouvait un groupe au talent incroyable et d'une cohésion rare. Puis silence discographique jusqu'à ce double opus live de 2005. Entiérement enregistré en concert, la formation Electric Masada ne semble pas destiné à enregistrer en studio un jour, chaque show donné étant unique et singulier. Ce live cherche à nous le démontrer d'ailleurs : les deux disques ont en commun six titres qui constituent le gros du répertoire, puis il y aura une version de "Lilin" et de "Yatzar" sur le live de Moscou, tandis que le concert de Ljubljana ne renferme que "Tekufah" en sus. Quoiqu'il en soi, ces disques sont remplis ras la gueule avec quasi 70 minutes de musique à chaque fois.
L'écoute est magique et impressionnante, le titre "dans les montagnes de la folie" étant parfaitement justifié et imagé. C'est un véritable déluge qu'on se prend dans la tête. Tout le monde se lâche et s'amuse sous l'égide de Zorn, qui n'arrête pas de faire le maître d'orchestre, et ceux même pendant qu'il fait hurler son saxo comme un dément. Tout les titres possédent une structure interne pré-établis, mais auxquels sont aménagés des espaces (la plupart du temps décidé par Zorn sur le moment même) durant lesquels un ou plusieurs instruments peuvent improvisés. Le talent des musiciens fera le reste j'ai envie de dire, même si on notera tout de même les performances de Baron en transe, de Dunn solide comme un roc, et d'un Ribot en totale roue libre, qui se prend même à riffer comme un gros salaud ("Metal tov", reprise de Naked city). Tous les autres accompagnent ses trois lurons, apportant vraiment de la folie dans une musique hybride ayant autant pour racine de la juiverie sensible que le free jazz le plus sauvage. Capturé sur leur deux dernières dates de la tournée europèenne de 2004, la formation est evidemment prodigieuse d'homogénéité, d'ou une véritable performance dans le sens noble du terme. Et c'est à ce titre que vous pouvez sans hésiter acquérir ce double digipack superbe...
L'écoute est magique et impressionnante, le titre "dans les montagnes de la folie" étant parfaitement justifié et imagé. C'est un véritable déluge qu'on se prend dans la tête. Tout le monde se lâche et s'amuse sous l'égide de Zorn, qui n'arrête pas de faire le maître d'orchestre, et ceux même pendant qu'il fait hurler son saxo comme un dément. Tout les titres possédent une structure interne pré-établis, mais auxquels sont aménagés des espaces (la plupart du temps décidé par Zorn sur le moment même) durant lesquels un ou plusieurs instruments peuvent improvisés. Le talent des musiciens fera le reste j'ai envie de dire, même si on notera tout de même les performances de Baron en transe, de Dunn solide comme un roc, et d'un Ribot en totale roue libre, qui se prend même à riffer comme un gros salaud ("Metal tov", reprise de Naked city). Tous les autres accompagnent ses trois lurons, apportant vraiment de la folie dans une musique hybride ayant autant pour racine de la juiverie sensible que le free jazz le plus sauvage. Capturé sur leur deux dernières dates de la tournée europèenne de 2004, la formation est evidemment prodigieuse d'homogénéité, d'ou une véritable performance dans le sens noble du terme. Et c'est à ce titre que vous pouvez sans hésiter acquérir ce double digipack superbe...
JOHN ZORN - Sanatorium under the sign of the hourglass
Deux sous titre entoure la sortie de ce disque, que je n’ai pas réussis à mettre en titre principal pour des questions de place. « the cracow klezmer band plays the music of John Zorn » et « a tribute to Bruno Schulz ». Un peu à l'instar du book of angels qui sera instauré quelques mois plus tard, John Zorn proposa un premier album ou un groupe reprenne ses propres compositions. Et c'est le groupe qui a sortis plusieurs disques sur la radical jewish qui s'y colla, en amont d'un futur "balan" que vous pouvez retrouvez sur ce blog. Opus hommage à John Zorn lui-même, mais aussi à l’écrivain/dessinateur polonais Bruno Schulz, dont l’art et les histoires sont des plus intrigantes. Ce disque est une expression surréaliste du travail de ce dernier, et les arrangements de Jaroslaw Bester nous font pénétrer dans la fantaisie lyrique de l’expressionnisme symbolique de cet écrivain méconnu. Le cracow klezmer band étant un des groupes les plus créatifs et des plus virtuoses au sein de la scène juive, les 10 titres réinterprétés sont vraiment de toute beauté. Loin du klezmer quasi festif, l’approche globale du disque est sombre et tendu, entre rythmes enlacés et textures et arrangement riches. Un disque qui nous emporte loin, comme dans un voyage dans une autre époque. Accompagné d’un digipack de toute beauté (même le papier qui emballe le disque sonne « vieux », comme les emballages d’un vieux vynil), ce disque est vraiment bon.
samedi 1 août 2009
JOHN ZORN - IAO music in sacred light
38eme référence de la section Archival series, qui classifie tous les travaux de John Zorn, de ses début en 1973 jusqu'à aujourd'hui. On aurait pu croire que ce disque faisait partie de la série "music romance" car il bénéficié du même type de packaging et était sortis juste aprés de "the gift". Il n'en ai rien, "IAO" est une oeuvre unique de Zorn inspiré par l'occultisme.
"The name IAO is kabbalastically identical to the beast and his number 666". On est prévenus sur la tranche Tzadik de l'opus. Mais loin de s'enfermer dans une vision sataniste forcément folklorique et réductrice, John Zorn dédie son oeuvre au mysticisme, à l'alchimie, à la metaphysique et à la magie noire et blanche (la magie, un terme récurrent dans l'univers de l'auteur). Si evidemment, tout nous renvois aux travaux d'Aleister Crowley (influence majeure de Zorn), le disque entier est aussi dédié au réalisateur Kenneth Anger.
Féru d'esotérisme et de Crowley, sataniste, gay, inventeur du Hollywood Trash et grand gourou du cinéma underground américain, Kenneth anger est vraiment un artiste improbable, fruit de la dégénérescence de la société moderne. Le cinéma est pour lui un rituel magique, et ces films sont de véritables ovni cinématographiques ultra déjanté. Devenant petit à petit une tête pensante avant gardiste du 7eme art, il rencontra du monde dans sa carrière, de Jean Cocteau à Anton Lavey, en passant par Charles Manson ou Genesis P Orridge. Kenneth Anger a toujous inclut dans ses films des musiques étranges, ambiant à souhait afin de faire rentrer le spectateur dans une "Transe hypnotique". Le paraléle avec "IAO" est donc evident. Je vous conseille de regarder le reportage de Tracks sur Anger, assez surréaliste...
"IAO" démarre evidemment sur un rituel obscur avec "invocation", beaucoup d'effets sonores et d'objets utilisés, avec certainement Jim Pugliese hautement mis à contribution. On retrouve ce dernier sur le second titre "sex magick" en duo avec Cyro Baptista, pour 13 minutes de percussions rituelles, afin de provoquer donc la fameuse "transe hypnotique". Du Dark ambiant avec Jamie Saft mis à l'honneur avec son piano, de l'éléctronique ultra ambiant ou Zorn s'amuse en solo, et deux curiosités. En premier lieu, cette pièce sonore avec trois choeurs féminins dont Jennifer Charles (elysian fields) en lead. En second lieu, ce morceau de métal (Zorn parle de Death metal, ce qui est moyennement vrai pour le coup), avec Saft à la guitare, Laswell à la basse et Mike Patton aux growls, aussi inattendu que bestial, surtout dans le cadre d'un tel disque.
"IAO" est un bon disque. Le packaging est superbe, la production soigné, les titres inspirés et réunissant un beau line up. Une trés bonne introduction à la futur trilogie dédié à l'occultisme établis par Zorn sur la composer series, et qui nous dévoile le coté sombre du compositeur New Yorkais.
"The name IAO is kabbalastically identical to the beast and his number 666". On est prévenus sur la tranche Tzadik de l'opus. Mais loin de s'enfermer dans une vision sataniste forcément folklorique et réductrice, John Zorn dédie son oeuvre au mysticisme, à l'alchimie, à la metaphysique et à la magie noire et blanche (la magie, un terme récurrent dans l'univers de l'auteur). Si evidemment, tout nous renvois aux travaux d'Aleister Crowley (influence majeure de Zorn), le disque entier est aussi dédié au réalisateur Kenneth Anger.
Féru d'esotérisme et de Crowley, sataniste, gay, inventeur du Hollywood Trash et grand gourou du cinéma underground américain, Kenneth anger est vraiment un artiste improbable, fruit de la dégénérescence de la société moderne. Le cinéma est pour lui un rituel magique, et ces films sont de véritables ovni cinématographiques ultra déjanté. Devenant petit à petit une tête pensante avant gardiste du 7eme art, il rencontra du monde dans sa carrière, de Jean Cocteau à Anton Lavey, en passant par Charles Manson ou Genesis P Orridge. Kenneth Anger a toujous inclut dans ses films des musiques étranges, ambiant à souhait afin de faire rentrer le spectateur dans une "Transe hypnotique". Le paraléle avec "IAO" est donc evident. Je vous conseille de regarder le reportage de Tracks sur Anger, assez surréaliste...
"IAO" démarre evidemment sur un rituel obscur avec "invocation", beaucoup d'effets sonores et d'objets utilisés, avec certainement Jim Pugliese hautement mis à contribution. On retrouve ce dernier sur le second titre "sex magick" en duo avec Cyro Baptista, pour 13 minutes de percussions rituelles, afin de provoquer donc la fameuse "transe hypnotique". Du Dark ambiant avec Jamie Saft mis à l'honneur avec son piano, de l'éléctronique ultra ambiant ou Zorn s'amuse en solo, et deux curiosités. En premier lieu, cette pièce sonore avec trois choeurs féminins dont Jennifer Charles (elysian fields) en lead. En second lieu, ce morceau de métal (Zorn parle de Death metal, ce qui est moyennement vrai pour le coup), avec Saft à la guitare, Laswell à la basse et Mike Patton aux growls, aussi inattendu que bestial, surtout dans le cadre d'un tel disque.
"IAO" est un bon disque. Le packaging est superbe, la production soigné, les titres inspirés et réunissant un beau line up. Une trés bonne introduction à la futur trilogie dédié à l'occultisme établis par Zorn sur la composer series, et qui nous dévoile le coté sombre du compositeur New Yorkais.
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