tag:blogger.com,1999:blog-50562864771189475712024-03-04T20:48:52.196-08:00TZADIKOLOGYA complete guide through John Zorn's musical world and NYC experimental labelpkhttp://www.blogger.com/profile/16812185455626104128noreply@blogger.comBlogger636125tag:blogger.com,1999:blog-5056286477118947571.post-27923597607657158242024-01-25T03:18:00.000-08:002024-01-25T03:18:54.730-08:00TEIJI ITO - King Ubu<p></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhEAPxffitvqcdkPyQJbXAdosURKCGpP3TaL_meeB983GWEetGM44SvsJno8E-BxBa8A0JW716MpMK5KtpzppfAdMRkeJQc0On_j2hDoU61JW1ZbS1uTK6vgO8Z8Z9hND_2klpVed8-C3uyBbob01PvZ-e2n_KF2Alh5Knng4lwxoyi0yw5Q9eJ8S2ykpY/s600/R-630831-1159931923.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="595" data-original-width="600" height="317" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhEAPxffitvqcdkPyQJbXAdosURKCGpP3TaL_meeB983GWEetGM44SvsJno8E-BxBa8A0JW716MpMK5KtpzppfAdMRkeJQc0On_j2hDoU61JW1ZbS1uTK6vgO8Z8Z9hND_2klpVed8-C3uyBbob01PvZ-e2n_KF2Alh5Knng4lwxoyi0yw5Q9eJ8S2ykpY/s320/R-630831-1159931923.jpg" width="320" /></a></div>Premier disque historique de Teiji Ito sur la composer serie de Tzadik sortie en 1998 (il y en aura 4 autres par la suite de mémoire, deux sont deja chroniqués sur cette même section) . D'origine japonaise, Ito commence à traîner ses espadrilles dés 1952 à NY, devenant un musicien actif de la downtown scene, sa rencontre avec Maya Deren est un tournant dans sa vie de musicien, c'est à ce moment qu'il commence à composer massivement pour les pièces de théâtre, pièces de danse et film divers. C'est Guy Klucevsek, compositeur responsable de plusieurs chapitres sur Tzadik (composer et key serie) qui fût mandaté à l'époque par la femme de Teiji Ito (ce dernier est mort en 1982 à 47 ans) pour écouter une centaine d'heures de cassettes qui était dans les archives de la New york public library for the performing arts. Klucevsek les a classés selon leurs contenus, leurs conditions et leurs instrumentations. Une d'entre elle se nommé "King Ubu" composé en 1961 (pendant son service militaire, le compositeur écrivait ses partitions la nuit pendant les périodes de repos) pour une pièce de théâtre de l'époque (dont on peut deviner le contenu en à l'écoute et en contemplant l'artwork du disque). Trés asiatique, se servant d'une multitude d'instruments obscurs (nohkan, orkon, hichiriki, mosquito drum, marimbula, etc...). L'ensemble sonne évidemment très expérimental, et sert plus de texture et de bruits d'ambiance que de grande musique grandiloquente comme on peut le remarquer dans de nombreux films. Mais ce petit chapitre Tzadik, quoique forcément un peu anecdotique, n'est pas déplaisant pour autant. A découvrir au moins une fois...<p></p><p> </p>pkhttp://www.blogger.com/profile/16812185455626104128noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-5056286477118947571.post-51911667049840164002024-01-21T09:19:00.000-08:002024-01-30T12:27:56.463-08:00MASADA - 30th anniversary edition (boxset)<p> </p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjEVsSwqwhHIx6snEr-llVze9HcrcW55h_EiIhgfkUnDNYuwKCeTDMvVrxIEFLz0BzREj1fLJXdSr3bY5Yol3MoZTEA-3jk1ZGVP2mFrOi0UjBYdg55iAYyhQga2jnItOJP7i90WwZ6QM9FEcmAEi8_uAqJAVisrBd_vYPpIJWGew7GTbh1JweOHbmdBv8/s500/masada-box.png" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="437" data-original-width="500" height="280" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjEVsSwqwhHIx6snEr-llVze9HcrcW55h_EiIhgfkUnDNYuwKCeTDMvVrxIEFLz0BzREj1fLJXdSr3bY5Yol3MoZTEA-3jk1ZGVP2mFrOi0UjBYdg55iAYyhQga2jnItOJP7i90WwZ6QM9FEcmAEi8_uAqJAVisrBd_vYPpIJWGew7GTbh1JweOHbmdBv8/s320/masada-box.png" width="320" /></a></div>Une forte belle initiative que ce coffret Masada pour fêter les 30 ans du groupe qui avait joué leur premier concert au Tonic à NY en septembre 1993 pour l'anniversaire de John Zorn. Une formation hors du commun que tous les suiveurs de Tzadik connaissent forcément. Certainement l'apogée de la conjugaison du jazz et de la "radical jewish culture", puis qui donné par la suite une tonne de déclinaisons et un nombre incalculable de "Tunes". <div><br /><p></p><p>Citons en vrac : Différentes nouvelles formations comme le Masada string trio, L'electric Masada, le Bar Kokhba, le new masada quartet. On continue avec un hommage particulièrement fou sur Tzadik pour les 10 ans de Masada ("le 10th year anniversary"), une série de disques Live parue sur Tzadik des meilleurs concerts du quatuor, puis la composition d'une nouvelle seconde série "The book of Angels" (32 volumes à son actif), puis une troisième pour conclure l'héritage de Masada 25 ans aprés intitulé "Book Beri'ah". C'est certes un petit peu compliqué de s'y retrouver quand on démarre avec cet univers aussi vaste, mais il existe même des sites explicatifs bien foutus pour s'y retrouver.</p><p><br /></p><p>Cette box regroupe donc les 10 premiers disques du groupe enregistré entre février 1994 et septembre 1997 parue à l'époque sur le label japonais DIW, qui comptait en ses rangs le fameux Kazunori Sugiyama qui deviendra par la suite le producteur associé de John Zorn pour toutes les productions Avant (label précédent Tzadik, j'y reviendrai d'ailleurs) et Tzadik, et ceux depuis de nombreuses années. Le label d'origine n'a pas demandé de royalties pour cette box, honorant un contrat qui s'était résumé à une poignée de main il y a plus de vingt ans, la classe japonaise que le saxophoniste ne manque pas de souligner. Le coffret est une superbe aubaine pour ceux qui, comme moi, ne posséder pas (ou peu) les volumes d'origines. Mais il y a tout de même des bonus pour les détenteurs des disques originaux : outre la magnifique box en elle même (bel objet, mais c'est une récurrence sur Tzadik de toute façon), le volume 4 "Dalet" ne comportait que 3 titres à la base (pour 20 minutes de musique) et était offert en cadeau pour les acquéreurs des trois premiers opus. Ce volume a été remplis à foison pour cette anniversaire, avec la présence de deux versions inédites, des prises alternatives et deux répétitions, soit 7 titres supplémentaires en tout pour plus de 50 minutes de musique inédite. N'oublions pas aussi que les fans peuvent se tourner vers la double compilations d'inédits/titres rares "Sanhedrin" parus en 2005 sur l'Archival serie de Tzadik. Le coffret comporte aussi un épais livret remplis de témoignages de John Zorn lui même, Dave Douglas, Greg Cohen (et son anecdote hilarante du restaurant japonais), de quelques artistes Tzadik (Bernstein, London, Goldberg, Trey Spruance dans un long récit, etc) et quelques personnes extérieurs fervent de Masada (journaliste, auteur, etc).</p><p><br /></p><p>Je ne vais pas m'aventurer dans le descriptif détaillé des disques : l'expérience Masada s'écoute fort, se vit, donne envie de danser, de rire, de se détendre selon les différents "mood" de la plus d'une centaines de titres présent dans ce premier Masada songbook. J'aurais une préférence pour le volume 5 "Hei", mais simplement parce que c'est le seul volume DIW que je possédais auparavant et que j'ai beaucoup écouté, renfermant une place de concert de Masada en 2005 en Italie, soit la première fois ou j'ai vu le combo en concert. Pur nostalgie donc.</p><p><br /></p><p>Pour terminer sur une note plus polémique, la distribution de cette box a été trés chaotique. De multiples erreurs ont eu lieu, des box qui devait être dédicacé par Zorn sont arrivé chez les auditeurs non signés, etc. Je crois que si je ne l'avais pas réclamé, le distributeur ne m'aurait jamais envoyé mon coffret (un bon pote à moi l'a reçus 3 semaines avant moi, nous vivons à 10 km l'un de l'autre). Et pour cause, ce dernier a fait faillite il y a un mois, laissant une ardoise salé pour le label new yorkais de 70000 $. C'est la seconde fois que ça arrive aprés la faillite de Pledge music il y a 4/5 anspour la distribution de Book Beri'ah qui avait fait un trou financier de 100000 $ à l'époque pour Tzadik. A ce rythme la, les difficultés financières pourraient s'accumuler rapidement, des crowfundings, concerts de soutien auront lieu prochainement pour soutenir le label, et il est vrai que les partenaires selectionnés par John Zorn sont particulièrement foireux. La distribution est désormais assuré par Downtown music gallery, le distributeur US de Tzadik (ils auraient peut être du choisir cette option dés le départ), la box est limité à 1000 exemplaires donc ne traînez pas trop si vous êtes amateurs...</p></div>pkhttp://www.blogger.com/profile/16812185455626104128noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-5056286477118947571.post-58555658250088104542024-01-14T08:17:00.000-08:002024-01-14T08:17:38.084-08:00OTOMO YOSHIHIDE - Cathode<p> </p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgDpQiGsQDVZICVYUcPKud2pV4vGK6Fcj52W2SEP6YkPMTYSSCX_iTgc9ThXVRnuZZbukckjVGULpFepgNE2uy_gCORbg-wXKTFPmS29UX7lHxwzQqdMyfgVjxnDLX_JFWGLmaE_zMDv6c2oKNV-QfitJgeOdYR-zTSSQSHiJycoG-UIZail6WQn3zhAqg/s600/R-176424-1397171080-2428.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="595" data-original-width="600" height="317" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgDpQiGsQDVZICVYUcPKud2pV4vGK6Fcj52W2SEP6YkPMTYSSCX_iTgc9ThXVRnuZZbukckjVGULpFepgNE2uy_gCORbg-wXKTFPmS29UX7lHxwzQqdMyfgVjxnDLX_JFWGLmaE_zMDv6c2oKNV-QfitJgeOdYR-zTSSQSHiJycoG-UIZail6WQn3zhAqg/s320/R-176424-1397171080-2428.jpg" width="320" /></a></div>J'avais chroniqué le second album d'Otomo Yoshihide en 2010 sur ce présent site. Et comme je n'avais pas été vraiment convaincu à l'époque, j'ai juste mis treize ans à me procurer le premier album sortis en 1999. J'ai réécouté "Anode" du coup, et je l'ai un peu réévalué, ce n'était pas si horrible que dans mon souvenir, simplement du pur expérimental très représentatif de l'esprit de Tzadik finalement. Evidemment, "Cathode" est plus ou moins dans la même veine. 4 longues plages entre 15 et 20 minutes ("Modulations 1 et 2" et "Cathode 1et 2"). La première est surement la plus intéressante avec cette guitare acoustique qui improvise pendant que les modulations analogiques l'accompagne, c'est franchement pas mal. Décrite comme ses compositions "les plus provocantes" sur l'obi tzadik, il est vrai que l'improvisation noisy et les nappes ambiant-drone ne sont véritablement pas présent pour adoucir l'oreille de l'auditeur, mais plutôt pour la mettre à l'épreuve. Les pièces Cathode regroupe un ensemble d'improvisateurs musicaux regroupant de l’électronique analogiques, des platines, des samplers et des manipulateurs de bandes magnétiques pour créer un magma sonore toujours aussi bouillonnant et déstabilisant. Il faut aimer et être un petit peu masochiste d'entendre tous ces sifflements parfois perçant, mais la aussi, on est dans l'esprit expérimental sans compromis de Tzadik.... <p></p>pkhttp://www.blogger.com/profile/16812185455626104128noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-5056286477118947571.post-22143447408580234772023-12-04T09:16:00.000-08:002023-12-04T09:16:55.600-08:00ALVIN CURRAN - Theme park<p> </p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjYlYBXdDSLEze0YSiy4j4cJd8Jm6Dcq7mKYMTdQPgXr6-ouXRjhw18eeGsf_4QNDFq7fOKWY1onYI47esM-XhEZmbgd1X4mNFxcm9OoVl4OIbQJ2g9Rm4WiNIyQljVWlCJxdxG4E8ZoWKWHJono4S57AYacvhNlKjuwl4utGzfTHdpfS60AE6_XwBWgHw/s500/R-673203-1279175217.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="500" data-original-width="500" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjYlYBXdDSLEze0YSiy4j4cJd8Jm6Dcq7mKYMTdQPgXr6-ouXRjhw18eeGsf_4QNDFq7fOKWY1onYI47esM-XhEZmbgd1X4mNFxcm9OoVl4OIbQJ2g9Rm4WiNIyQljVWlCJxdxG4E8ZoWKWHJono4S57AYacvhNlKjuwl4utGzfTHdpfS60AE6_XwBWgHw/s320/R-673203-1279175217.jpg" width="320" /></a></div>Apres avoir créer le premier disque estampillé Tzadik de la composer serie en 1995, et avoir sortis un troisième volume en 2004 (regroupant des titres inédits et rares), voici donc le second volume de 1998 enfin chroniqué en ces lieux "Theme park". Pochette mystère et disque qui ne l'est pas moins, le contenu du disque est hautement expérimental, du pur Tzadik dans sa conception. <p></p><p>"Theme park" est une longue composition de 32 minutes uniquement dédié aux percussions. C'est William Winant, percussionniste reconnus de la west coast qui se colle à la retranscrire de la partition à la réalité auditive. Tout y passe niveau percus et sonorités, j'imagine que le prestation devait être hautement visuelle, on y entend toutes sortes de sonorités improbables et c'est véritablement captivant à suivre, sachant que le compositeur à essayer d’aérer l'ensemble et non pas se contenter d'une virevolte de roulements de batterie continuel (même si il y en a un peu, je vous rassure)</p><p>La seconde composition "Charlie's park" est du pur Alvin Curran puisque c'est lui même qui se charge des collages sonores, samples et trituration de bandes magnétiques. Evidemment, l'ensemble sonne ultra bizarre durant 15 minutes, entre bruits de sirènes d'alarme, ambiant déviant, chant mongol traditionnel et cuivre de Charlie Parker déformé. Tout un programme franchement indescriptible mais qui fonctionne pour tout auditeur appréciant la composer serie de Tzadik... </p>pkhttp://www.blogger.com/profile/16812185455626104128noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-5056286477118947571.post-59567378080083873912023-10-21T06:20:00.003-07:002023-10-21T06:20:29.562-07:00JOHN ZORN - Madrigals<p> </p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjvGz_IP0rXfNkREFN5SDviaZb1A722qLWmRddppsfMLLlxyWUEJ6akZ_iKEbXdcKZP8kVn6qU6Vtj-7QSA0vo0bCnQ0ipklmbtFcEhwyllXorYycYBDdUJpe4pb05SfmeeOK9rRWxYQ5tOEn9ZB2fxQlfV_y7N6a1ScwdUOlJm9v_aP_UeSJsFoV8Aj5k/s519/21541.Full.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="519" data-original-width="500" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjvGz_IP0rXfNkREFN5SDviaZb1A722qLWmRddppsfMLLlxyWUEJ6akZ_iKEbXdcKZP8kVn6qU6Vtj-7QSA0vo0bCnQ0ipklmbtFcEhwyllXorYycYBDdUJpe4pb05SfmeeOK9rRWxYQ5tOEn9ZB2fxQlfV_y7N6a1ScwdUOlJm9v_aP_UeSJsFoV8Aj5k/s320/21541.Full.jpg" width="308" /></a></div>John Zorn et les voix féminines, c'est un petit plaisir que le boss s’octroie de temps en temps quand l'envie lui prend. On se souvient d'un filmwork qui officiait dans cette veine, certains disques de la composer serie, Shir hashirim qui fut un projet de longue haleine fastidieux à mettre en place, ou alors les deux Book of angels proposait par le quatuor Mycale. Représenté par 6 cantatrices nommée "The sapphites" (dont personnellement je ne connais que Lisa Bielawa qui a sortis un disque sur la composer serie, chroniqué sur ce blog), On est évidemment dans une vision minimaliste, touchant aux textures tonales et atonales, et qui dégage une certaine sensualité logique. Je ne suis pas vraiment fan du genre, mais force de reconnaître qu'il se dégage quelque chose du disque qui dure une quarantaine de minutes. Aussi intéressant, le disque est inspiré du poète et écrivain britannique Percy Bysshe Shelley, figure littéraire du XIXeme siècle qui connaîtra une vie assez débridé dont je vous recommande la lecture sur wikipedia, avec en point d'orgue une mort romanesque noyé en mer lors d'un voyage en voilier improvisé. Certainement une des multiples lectures de John Zorn, jamais avare en référence sur les oeuvres qui ont inspiré sa vision musicale exponentielle... <p></p>pkhttp://www.blogger.com/profile/16812185455626104128noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-5056286477118947571.post-58848607692500990282023-09-17T03:30:00.005-07:002023-09-17T03:30:34.763-07:00JOHN ZORN - Cerberus book of angels 26<p> </p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgklSOQYhdmRb7-T_JrbCCVb53hFkWfOqYgQk-UXFS1DznqpBQypKFwDmxHkE-q0Zsq9K8-reePdrYeAbxOQPYIDHHe-k8Ua0xsOn-l3rv1UBmhFa5N3eIFrLt_kcWZnD22A1gPscbc5e8L-_VXcT8lLdd9ggjwwmcZquzMWMbEVH6AWYKbKKCSmtav0uU/s600/R-7746271-1475764191-6075.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="534" data-original-width="600" height="285" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgklSOQYhdmRb7-T_JrbCCVb53hFkWfOqYgQk-UXFS1DznqpBQypKFwDmxHkE-q0Zsq9K8-reePdrYeAbxOQPYIDHHe-k8Ua0xsOn-l3rv1UBmhFa5N3eIFrLt_kcWZnD22A1gPscbc5e8L-_VXcT8lLdd9ggjwwmcZquzMWMbEVH6AWYKbKKCSmtav0uU/s320/R-7746271-1475764191-6075.jpg" width="320" /></a></div>26eme volume du Book of angels sortis en 2015, qui porte cette fois le doux nom du démon Cerberus, qui prend une apparence avec trois têtes de chiens. C'est un nouveau combo qui s'attelle cette fois çi à reprendre le répertoire du boss de Tzadik, Anglais basé à Londres de surcroît et qui réponds au doux nom de The spike orchestra. Un premier disque était déja sortis en 2014 "ghetto" autoproduit et sortis sur leur propre label. <p></p><p>On ne sait pas trés bien comment l'opportunité s'est faites mais le processus à du ravir John Zorn car jugez plutôt : le Spike Orchestra est un big band de 18 musiciens (!!) ce qui ouvre une voie phénoménale en matière d'arrangements, de compositions et de délires en tous genre. Et c'est d'ailleurs ce qui se passe le long des 10 compositions dédiées à ce volume. Outre les traditionnels basse, guitare et batterie, il y a aussi la présence d'une énorme section de cuivres divers ainsi que du piano et de l'accordéon. Evidemment les premières sonorités luxuriantes nous font penser au big band de Jazz. Mais les compositions de Masada renvoi aussi à un coté Klezmer prononcé, une touche de rock bien sentis, une pointe de psychédélisme, des influences cartoon, etc. Les influences cités sont noble et cohérente, de Duke Ellington à Frank Zappa (certainement la période Wazoo/Waka jawaka), en pensant par l'incontournable Carl Stalling, et plus surprenant John Zorn lui même. C'est donc un bel hommage que le groupe a du se régaler à proposer des arrangements digne de ce nom, sachant qu'il serait jugé par le maître Himself. C'est franchement réussis, grâce à des titres assez longs (pas moins de cinq minutes pour tous, 1 heure de musique), mais qui sont d'une telle richesse à découvrir que ce "Cerberus" passe assez vite. Le volume 24 de Klezmerson marquait déjà une première approche big band du book of angels mais était porté sur un coté latin, la ou le Spike orchestra se tourne plus vers un penchant fanfare des pays d'europe de l'est. Mon titre préféré est le dernier "Labadron", plus psyché et plus sombre, un superbe titre de conclusion pour un chouette volume offert par ces Londoniens qui ne sont pas en manque d'idées...</p>pkhttp://www.blogger.com/profile/16812185455626104128noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-5056286477118947571.post-25299242392022100632023-05-19T10:02:00.001-07:002023-05-19T10:02:06.865-07:00JOHN ZORN - Inferno<p> </p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjY471kX790-QwEXVdnZads2TQ7NDO_Ga5oDSHN1uy9SYrRiYi0dByx8EFjXgPCJeyCGM0TnPzroiyjD1VWPZLFYlGEQau_NWMFl5_uu2PPaSEpAh0l0lqTlM0WAR3CLTXqulB-fylVzBoRUUd2DjD2LwjA_mYiyY05HA4WEwqCHm4NLFkPJZb-0G2d/s600/R-7487248-1442490289-8109.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="527" data-original-width="600" height="281" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjY471kX790-QwEXVdnZads2TQ7NDO_Ga5oDSHN1uy9SYrRiYi0dByx8EFjXgPCJeyCGM0TnPzroiyjD1VWPZLFYlGEQau_NWMFl5_uu2PPaSEpAh0l0lqTlM0WAR3CLTXqulB-fylVzBoRUUd2DjD2LwjA_mYiyY05HA4WEwqCHm4NLFkPJZb-0G2d/s320/R-7487248-1442490289-8109.jpg" width="320" /></a></div><span style="color: #634320; font-family: Helvetica, Arial, Verdana, Trebuchet MS, sans-serif;"><span style="background-color: #f7f0e9; font-size: 13px;"> </span><span style="font-size: 13px;">Inferno est le troisième album du trio Simulacrum, qui retrouve sa forme de trio après l'apparition, sur l'album précédent, de Marc Ribot et Trevor Dunn. Il s'agit de la troisième parution discographique du trio en 6 mois. Le titre fait référence à une œuvre de August Strindberg, qui a inspiré John Zorn pour les compositions de cet album. Inferno propose, comme sur les précédents opus, un mélange de styles (métal, jazz, minimalisme, atonalité, ambient).</span></span><p></p><p><span style="color: #634320; font-family: Helvetica, Arial, Verdana, Trebuchet MS, sans-serif;"><span style="font-size: 13px;">La présentation Wikipédia résume parfaitement ce disque que j'ai trouvé sympathique sans se taper le cul par terre non plus. La partie la plus impressionnante du disque reste la fameuse suite "Inferno" longue de 20 minutes, avec une montée progressive fascinante, et qui nous en met plein les oreilles. Pour la suite, Kenny Grohowski est toujours aussi impérial à la batterie, Medeski et Hollenberg font le taff avec leurs instrus respectifs. Le travail de John Zorn à la composition est remarquable, mais on s'habitue aprés toutes ces années à cette complexité musicale, et "Inferno" ne se démarque pas avec évidence d'autres chapitres Zorniens plus originaux. Pochette en mode diablerie, c'est l'enfer musical qui s'offre à vous... </span></span></p>pkhttp://www.blogger.com/profile/16812185455626104128noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-5056286477118947571.post-82409784726864254412023-03-09T12:48:00.000-08:002023-03-09T12:48:38.040-08:00JOHN ZORN - The true discoveries of witches and demons<p> </p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg8xOrh1uXqabaVBvULkNMj6TqzsgkvKk45Ca5Irt5CBi27krCHWJGJccBsYj5b8Le0O8koJi0NC0jyt1ctHWT6w0c3frjQ_usj6hkZcbXMftluMOonQ5VG6tIpk4M3JM_Wl3VWH5lwzvJIldnb-H4POF4wUmtv7RGuf55mGN8_L8Lmn9CHqVOr5j8z/s600/R-7394808-1440592170-3477.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="600" data-original-width="600" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg8xOrh1uXqabaVBvULkNMj6TqzsgkvKk45Ca5Irt5CBi27krCHWJGJccBsYj5b8Le0O8koJi0NC0jyt1ctHWT6w0c3frjQ_usj6hkZcbXMftluMOonQ5VG6tIpk4M3JM_Wl3VWH5lwzvJIldnb-H4POF4wUmtv7RGuf55mGN8_L8Lmn9CHqVOr5j8z/s320/R-7394808-1440592170-3477.jpg" width="320" /></a></div>Simulacrum, acte 2. Le nouveau trio de rock dur du boss de Tzadik nous avait déjà collé une bonne mandale, la suite de l'année 2015 poursuit son pilonnage dans les règles avec la rudesse du pillard carolingien maillet à la main. Comme si la formule n’était pas assez noisy et frappadingue, John Zorn a l'éprouvante bonne idée de convoquer deux musiciens supplémentaires et pas n'importe lesquels : Marc Ribot et ses solis bourrin ultra dissonant, et Trevor Dunn à la basse, soit l'un des meilleurs bassistes de la scène rock américaine. 10 titres plus tard, on finit absolument sur les rotules. Le math/rock ésotérique de la formation nous en met plein la gueule tout du long, pour notre plus grand plaisir masochiste. Une deuxième guitare apporte plus de textures, plus de jeux barrés avec le clavier, plus de solos un peu fous. La basse de Dunn apporte plus de rondeur à l'ensemble, qui sonne véritablement plus puissant que sur le premier disque. On ne reviendra pas sur le jeu de batterie hallucinant de Grohowski, ni sur la présence essentielle de Medeski et son orgue qui éléve spirituellement le combo, ou Hollenberg qui fait le taff niveau rythmique. "Dark sacrifice" apporte une accalmie malsaine au milieu du déferlement sonore, rappelant ainsi le côté mystique que peut avoir une formation rock dans la tête de Zorn, tout comme l'était Moonchild en son temps. "The true discoveries of witches and demons" est une sacré performance des musiciens présent sur le disque, et une grande oeuvre composé par John Zorn, qui s'est occupé au passage de l'artwork...<p></p>pkhttp://www.blogger.com/profile/16812185455626104128noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-5056286477118947571.post-86197512383264000062023-03-08T09:01:00.005-08:002023-03-08T09:01:41.340-08:00JOHN ZORN - Forro Zinho (Forro in the dark plays Zorn)<p></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgP1TGfKLTQm-lZXOVVDEvDD0Vg79XXqiWcs7LdX1Tdnx4eBCKXtgj5O8BqzfCyMaztTolLNh8_rSzNxB1cP3hlDtvdjcUQTG5BFAKcgINsrNqIPNau30ODBEbMIAt1vVKfRCOPsRgf_pOEkezZA_UPd_UkoAozOqK2wnajEM2NQZnoL8eaWRtkfKvT/s500/51b2tpJCiKL._AC_.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="500" data-original-width="500" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgP1TGfKLTQm-lZXOVVDEvDD0Vg79XXqiWcs7LdX1Tdnx4eBCKXtgj5O8BqzfCyMaztTolLNh8_rSzNxB1cP3hlDtvdjcUQTG5BFAKcgINsrNqIPNau30ODBEbMIAt1vVKfRCOPsRgf_pOEkezZA_UPd_UkoAozOqK2wnajEM2NQZnoL8eaWRtkfKvT/s320/51b2tpJCiKL._AC_.jpg" width="320" /></a></div><p></p><p>Voici encore une collaboration complètement inattendue de la part de John Zorn ! Celui-ci a confié quelques-unes de ses compositions triées parmi ses nombreux projets aux musiciens de Forro in the Dark. Devenus célèbres pour leurs prestations au club new-yorkais Nublu, les sud Américains jouent un mélange fort original de forró, musique traditionnelle brésilienne, de jazz et de rock. Plus de 10 ans après la sortie de leur premier album, le groupe se lance dans le pari osé qu'est celui de la reprise du répertoire de John Zorn. C'est un réel défi de s'attaquer à une telle pointure ! L'album est produit par Jesse Harris que nous avions retrouvé deux mois plus tôt sur l'album live « Song Project » de John Zorn. La musique sud-américaine évoque souvent un ensemble orchestral composé d'une armée de cuivres et d'instruments à cordes et d'un mur de percussions. Or, le collectif Forro in the Dark se veut ici au contraire très épuré : les instruments qui composent le corps de la formation sont la guitare, la percussion et la flûte. Cet habillage réduit à sa plus simple expression permet de mettre en valeur les mélodies composées par John Zorn et d'apprécier au mieux la manière qu'ont les musiciens de se les approprier. Le forró se dessine toujours plus ou moins tout au long de l'album mais ne se fait jamais envahissant. On peut tout de même citer comme exemple typique « Life is Real Only Then When ''I am'' » et son rythme effréné mené à la baguette par une flûte diabolique dont les mélodies gambadent sur le rythme chaloupé de la contrebasse. Dans un même registre l'électrique « Tempo de Festa », l'une des deux seules compositions originales, nous entraîne dans une danse torride des plus déchaînées. Là où le groupe étonne c'est qu'il parvient parfaitement à passer les compositions dans la moulinette de son propre style tout en conservant l'essence même des mélodies. Ainsi, « Sunset Surfer » morceau issu de l'album Radio de Naked City, troque son atmosphère berçante de surf music pour un étrange cocktail où flûte et guitare se côtoient dans une ambiance jazzy soutenue par une basse vivifiante. Le groupe développe des atmosphères toujours singulières qui laissent parfois place à des improvisations de grande qualité marquées par des influences jazz évidentes. Prenons pour exemples le mélancolique « Forro Zinho », ainsi que « Novato », issu de l'album « Alambrah Love Songs », qui sont truffés de soli du plus bel effet. « Shaolin Bossa » fait partie des titres les plus connus de la carrière de Zorn. Issu du 13ème album de la série Filmworks, le morceau original met en scène une bossa acoustique tout à fait classique, si ce n'est que le thème, fort joli soit dit en passant, est interprété par un pipa, instrument à cordes traditionnel chinois. La version du groupe new-yorkais se veut beaucoup moins « zen » ; ses chœurs, ses percussions et son Wurlitzer déguisent les mélodies de couleurs vives sud-américaines tout en prenant soin de conserver cette cadence posée propre au morceau initial. Le Wurlitzer est d'ailleurs aux mains de Marcos Valle, référence brésilienne de la bossa-nova et autres musiques dansantes, invité à l'occasion de l'enregistrement. Forro in the Dark donne un second souffle aux compositions de John Zorn sans tomber dans les nombreux pièges inhérents à la reprise. Les morceaux sont choisis avec discernement et forment un tout équilibré et fluide. De plus, le groupe nous prouve qu'il a plus d'un tour dans son sac en abordant les compositions sous différent styles et varie ainsi les plaisirs. (kronik par le site Nightfall....)</p><p> </p>pkhttp://www.blogger.com/profile/16812185455626104128noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-5056286477118947571.post-76547589135351610452023-02-17T06:17:00.002-08:002023-02-17T06:17:27.909-08:00JOHN ZORN - Pellucidar (a dreamers fantabula)<p></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEil1Y6OVJaBatsGI_WMELhIzyQrBlGS6O8djb4nJf3NxGVxi0boElXVObpbyusIbNPahKq08Sb7sXH2jjJf605hdaLeC_Aodvwee6ZKJoWEICQrEr-0uQj_CQOuoVD8KUV3D7wXrQwE0BvXXRvCSqqr5QytDup3XAkOl1U3sOGDWFCN7VQL7-dSN4Kg/s600/R-13642304-1590753666-2063.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="600" data-original-width="600" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEil1Y6OVJaBatsGI_WMELhIzyQrBlGS6O8djb4nJf3NxGVxi0boElXVObpbyusIbNPahKq08Sb7sXH2jjJf605hdaLeC_Aodvwee6ZKJoWEICQrEr-0uQj_CQOuoVD8KUV3D7wXrQwE0BvXXRvCSqqr5QytDup3XAkOl1U3sOGDWFCN7VQL7-dSN4Kg/s320/R-13642304-1590753666-2063.jpg" width="320" /></a></div>4 ans après les chants de Noël, John Zorn se décide en 2015 de re-convoquer les Dreamers en studio pour enregistrer un nouvel album. Retour de Jamie Saft au sein de la formation, lui qui était curieusement écarté du Song project alors que tous les autres membres étaient présent (remplacé par John Medeski), et sa dernière apparition au sein d'un opus du saxophoniste. Sinon, aucun changement notable à l'horizon, toujours cet easy listening envoûtant, savant mélange dixit le obi Tzadik de Soul, surf, jazz, minimalisme, rumba, tango, samba et exotica. Éternel programme. Les 9 titres présents sont evidemment composé sur le rasoir et exécuté avec précision et élégance, lors de sessions assez longue (quasiment tous les titres dépassent les 5 minutes). Alors oui, on ne se lassera des percussions bizarres de Cyro Baptista, du jeu feutré mais pleins de subtilités de Trevor Dunn, du vibraphone espiègle de Kenny Wollesen suivi de prés par le clavier de Jamie saft, Tenu rythmiquement par le métronome Joey Baron, et d'entendre les envolés de guitares de Marc Ribot au plus prés de Hawaï. Et que dire de l'artwork haut en couleur de Chippy ? Un vrai truc de fou. Une vrai réussite et un chapitre vraiment cool de la Archival serie. Zorn, conscient du potentiel commercial, le sortira même en vinyl, mais je n'ai personnellement que la version cd, car le fameux gatefold double LP coûte une bombe...<br /> <p></p>pkhttp://www.blogger.com/profile/16812185455626104128noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-5056286477118947571.post-54164492360367155532023-01-05T23:33:00.000-08:002023-01-05T23:33:20.716-08:00JOHN ZORN - The song project Live (at le poisson rouge)<p> </p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhP_D9aguGYBqHNz0CVjS1GY_wPTb8K-jzjPNfL7gbJ5Qs-IQ_loqoj_3KamADLYmM4TkJWSK7W2mes9OGk404B-p7KmzNKSOZZFB4SPi9lEiNvon_DjcC8n-mM9VXm44qiNuF8N6wDLYAEKImBXSNqJ51ntlJYRFhBr4mJGQD9eXumRkejyCOGyyhN/s500/51XxjUKlmtL._UXNaN_FMjpg_QL85_.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="500" data-original-width="500" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhP_D9aguGYBqHNz0CVjS1GY_wPTb8K-jzjPNfL7gbJ5Qs-IQ_loqoj_3KamADLYmM4TkJWSK7W2mes9OGk404B-p7KmzNKSOZZFB4SPi9lEiNvon_DjcC8n-mM9VXm44qiNuF8N6wDLYAEKImBXSNqJ51ntlJYRFhBr4mJGQD9eXumRkejyCOGyyhN/s320/51XxjUKlmtL._UXNaN_FMjpg_QL85_.jpg" width="320" /></a></div>Une fois le concept "The song project" enregistré en studio, et puisque qu'il s'agissait à la base d'une idée pour les concerts événements pour ses 60 ans, le projet finit sur les routes. Une grosse poignée ont eu lieu en 2013 en Europe (je vous conseille de consulter le Zornographe pour plus d'infos, tout a du être référencé). Je me suis personnellement rendu à la date de Paris le 7 septembre 2013 et c'était vraiment un bon concert. <p></p><p>Le groupe de musiciens pour les concerts était le même que pour le studio : Cyro Baptista aux percus, Joey Baron à la batterie, Kenny Wollesen au Marimba, Marc Ribot à la guitare, Trevor Dunn à la basse, soit quasiment tous The dreamers. Seul changement notable, l'absence de Jamie Saft mais qui est remplacé au pied levé par John Medeski à l'orgue, piano et fender rhodes. Sean Lennon toujours absent, les trois autres vocalistes étaient bien évidemment présent pour les interprétations des chansons, et John Zorn à la "conduite d'orchestre". Aprés donc un certains nombres de dates, la dernière a eu lieu le 29 septembre au "poisson rouge", un cabaret dédié au arts à NY, un club pas immense (je n'entend pas plus de 150/200 personnes dans la salle) pour une interprétation live sans faille. Même tracklist dans le même ordre qu'en studio, l'enregistrement et le mixage de Marc Urselli est trés bon, on est nous aussi dans le club au milieu de l'audience. Sortis cette fois en cd dans le même fourreau velours moumoutte côtelé (mais rouge cette fois), il est le compagnon idéal du projet studio ou pour ceux qui n'ont pas de platine. Pas highlights spécifiques durant le concert, il est assez rapide et s'écoute d'un bloc. C'était en tous cas un chouette projet concocté par John Zorn... </p>pkhttp://www.blogger.com/profile/16812185455626104128noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-5056286477118947571.post-22224530149132597162023-01-04T08:40:00.003-08:002023-01-04T08:40:47.564-08:00JOHN ZORN - The song project<p> </p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhTDoYkB2Gs79NBB9ha2GDo2TOD4nDU5YZ2futiYCDuKUDhKWB7tQ-hjbNzDAzbIwwyA0ZNWlueupIpaRjKHvldFgjQhMvAhBa9JM7lldwf1qKQmaiSVwi5UsMfC6TESv1Jxu2Ltp_5Ls5GYqoVbnrtqSYajBqDESvyF55Rsh_oBUOJJ6YQJwUn1YqI/s500/21b3qkJMjUL.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="500" data-original-width="500" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhTDoYkB2Gs79NBB9ha2GDo2TOD4nDU5YZ2futiYCDuKUDhKWB7tQ-hjbNzDAzbIwwyA0ZNWlueupIpaRjKHvldFgjQhMvAhBa9JM7lldwf1qKQmaiSVwi5UsMfC6TESv1Jxu2Ltp_5Ls5GYqoVbnrtqSYajBqDESvyF55Rsh_oBUOJJ6YQJwUn1YqI/s320/21b3qkJMjUL.jpg" width="320" /></a></div>La genèse de "The song project" remonte en fait en 2012 lors d'une soirée au Stone, le club de John Zorn dans le downtown de NY. Le trio de Ben Perowsky, Greg Cohen et Rob Burger interpréte en live le disque du boss de Tzadik "Alhambra love songs". Kenny Wollesen est présent dans la salle et présente Jesse Harris au saxophoniste (Ils jouent dans un groupe ensemble depuis 1998) qui est immédiatement séduit par son sourire et son énergie positive. S'en suit une série de repas (un fait concret qui est loin d'être une légende : John Zorn aime bien bouffer dans des bons restos) ou nos deux protagonistes font connaissance et discute de culture en général et passe des bons moments ensemble. Jesse Harris est un bon songwriter : outre composer pour ses disques solos, il a écrit plusieurs albums pour Melody Gardot et a gagné un grammy award pour un disque entièrement écrit pour Norah Jones. Pour fêter ses 60 ans en 2013, John Zorn avait justement eu l'idée de mettre en chansons plusieurs de ses compositions, et apprenant que Harris était habitué d'écrire des lyrics pour des mélodies pré-composés, ils décidèrent de faire un essai, concluant apparemment, ce qui fut le point de départ de The song project. Ironiquement, Jesse Harris mettra en mots deux compositions de l'Alhambra love songs, à la sensibilité jazz assez magnifique, ainsi que deux autres titres (Issues de "The concealed" et de "The dreamers"). Afin d'apporter plus de colorations à un potentiel album, John Zorn décida de taper dans un peu tout son répertoire et de convier d'autres chanteurs : Sean Lennon écrivit un titre (issus de book of angels Lucifer) mais ne put jamais être présent dans le projet (ni studio, ni live). La partie "exotique" sera confié à Sofia Rei issus du groupe Mycale (entre autres) pour apporter une voix féminine (elle s'occupe de deux titres de Filmworks et un de "The gift" aux consonances très latines). Enfin impossible de créer un projet vocal sans que Zorn ne demande à son vocaliste (littéralement) préféré de participer à savoir Mike Patton : Il écrit les lyrics et chante sur un titre de The dreamers (Sur "O'o"), d'un filmworks (ou on retrouve les trois chanteurs ensemble), et s'égosille sur deux titres de Naked city ; un plaisir coupable pour le coup, car ces coups de semonce détonne avec le reste de l'ensemble mais Zorn a toujours eu dans son adn ce coté rock bourrin. L'ensemble du projet et enregistré en studio en 2013 chez Marc Urselli, et à vu le jour sous la d'un coffret vinyle avec velours moumoutte côtelé regroupant six 7" de couleurs du plus bel effet (Bon le pressage a été un peu merdique je trouve, les disques craquent fort mais ce n'est pas la faute de Tzadik je pense). Une fois sortis, John Zorn a eu l'idée et l'envie d'en faire un projet Live... <p></p>pkhttp://www.blogger.com/profile/16812185455626104128noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-5056286477118947571.post-66100623771861533122022-12-30T02:06:00.006-08:002022-12-30T02:06:59.787-08:00JOHN ZORN - Simulacrum<p> </p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhK0sSCSyg2davDm4LlP7bdw3ekLIo1pjjDXFcKw3eneGYy35Utx5gfoVxKSjRMfUl-aYb22goxXxuN6EEd6uDJjLNE7LX87y04mSgYO9PXVuAry1pRuVtkFGh_WocaJWzBaWf1FREUwTztZCxl_XOwgCA_vV_nGILXt1IMy0gmT8HyStSWSYJm518X/s321/Simulacrum_(album).jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="321" data-original-width="310" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhK0sSCSyg2davDm4LlP7bdw3ekLIo1pjjDXFcKw3eneGYy35Utx5gfoVxKSjRMfUl-aYb22goxXxuN6EEd6uDJjLNE7LX87y04mSgYO9PXVuAry1pRuVtkFGh_WocaJWzBaWf1FREUwTztZCxl_XOwgCA_vV_nGILXt1IMy0gmT8HyStSWSYJm518X/s320/Simulacrum_(album).jpg" width="309" /></a></div>2015 voyait la naissance d'un tout nouveau projet pour "l'alchimiste" de la downtown music comme se plait à dire parfois le label : Simulacrum, un tout nouveau groupe composé de John Medeski à l'orgue, Matt Hollenberg à la guitare et Kenny Grohowski à la batterie. On ne le sait pas en 2015 mais le combo va enregistrer toute une série de disques et son line up va évoluer mais le point de départ du trio est bel et bien ce monstrueux disque éponyme. Medeski est un habitué de la musique de Zorn et on le retrouve sur pléthore de disques de Zorn par le passé. Matt Hollenberg est un nouveau venu à l'époque, transfuge direct de Cleric pour qui Zorn voue une grande estime. Enfin, Kenny Grohowski a déjà trainé ses guêtres dans le studio de Marc Urselli avec Abraxas pour enregistrer un book of angels, il n'y a aucun doute que le boss de Tzadik l'a recruté pour son background metal et sa frappe de batterie puissante. Car il s'agit bien du sujet chaud du moment : John Zorn veut se replonger dans la fièvre du rock dur avec Simulacrum. On le perçoit par l'accordage et le son de guitare présent, par ce jeu de batterie complètement dingue, quasi prog-rock parfois mais joué de manière puissante et véhémente. "Marmarath" et son riff unique, est la parfaite démonstration du côté metallique de la chose. Mais face à cette section rythmique traditionnelle absolument brillante (les deux musiciens ont du être repoussé dans leurs retranchements par Zorn, ça se sent), il y a l'orgue de Medeski qui dénote, un instrument que l'on a absolument pas l'habitude d'entendre dans une formation rock classique. Quelques rares moments d'accalmie au milieu de différents déferlements chaotique qui sont absolument jouissifs à entendre. On peut parfois y entendre des petites réminiscences de Naked city et cela fera plaisir à un certains nombres de fans Zorniens. Un disque important étant donné la suite des événements et un plaisir d'explorateurs de sons pour John Zorn, son créneau depuis plusieurs décennies déjà... <p></p>pkhttp://www.blogger.com/profile/16812185455626104128noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-5056286477118947571.post-21341040616570782322022-12-24T02:37:00.005-08:002022-12-24T02:38:23.141-08:00JOHN ZORN - Hen to pan<p> </p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgbOU3tCh2ibBCJCjpO2CKOng1NMYh29wISGFux4jGzYGQLX9PKwBdD0ZYAPAhiynIKp_6OlbNkDQUycZ_8rQehTTZxHVhCljn-HHUqS8Z9y_AvT0Ry5aOw_nBjgdao2WehBsLhWZtboSv7uXTYMH8G3vCn0ubncFeQQ_YLEclYLx2ABVY0adZH2B4k/s500/418NKJqf8gL.jpg" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="500" data-original-width="500" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgbOU3tCh2ibBCJCjpO2CKOng1NMYh29wISGFux4jGzYGQLX9PKwBdD0ZYAPAhiynIKp_6OlbNkDQUycZ_8rQehTTZxHVhCljn-HHUqS8Z9y_AvT0Ry5aOw_nBjgdao2WehBsLhWZtboSv7uXTYMH8G3vCn0ubncFeQQ_YLEclYLx2ABVY0adZH2B4k/s320/418NKJqf8gL.jpg" width="320" /></a></div>"Hen to Pan" est un disque complet de chamber music proposé par John Zorn qui aurait pu largement sortir sur la composer serie. Mais l'arrêt (définitif ?) de cette section du label (ainsi que de quasiment toutes les autres hormis la spotlight et la spectrum) pousse définitivement le boss de Tzadik de sortir ses travaux sur la Archival serie. Beau digipack classieux sur lequel on y voit un Ouroboros, un objet qui représente un serpent ou un dragon qui se mord la queue, symbole d'un cycle d'évolution refermé sur lui même : ce symbole referme en même temps les idées de mouvement, de continuité, d'autofécondation, et en conséquence d'éternel retour. Cette connotation de circularité et d'indécidabilité fit du serpent d'Ouroboros le symbole des paradoxes qui, comme lui, "se mange la queue". il y a du vrai dans le faux et du faux dans le vrai, un enchevêtrement indémêlable de causes et de conséquences. <div><br /><p></p><p>5 pièces sont au programme : "Ocam's razor" pour un duo piano/violon assez impressionnant pensé pour Jay Campbell qui se livre une triade acharné avec Michael Nicholas. "The aristos" est le troisième piano trio de musique de chambre livré par Zorn, l'un des plus représentatif dans l'histoire de la musique classique (Mozart, Beethoven, Brahms, etc...) : Jay Campbell au violon, Chris Otto au violoncelle et Stephen Gossling au piano qui exécute les treize minutes d'une pièce articulé en 10 sections numéroté en grec avec des variations de temps, de tempo et de densité. Elle est très intéressante à découvrir. Enfin, le plat de consistance : "Ouroboros" divisé en trois plages. Un duel de violons assez intenses, et deux pièces en trio avec Jay Campbell au violon, Chris Otto au violoncelle et Tyshawn Sorey à la batterie ! plus sauvage, plus rythmique, plus débridé, ces deux pamphlets enregistré par Marc Urselli son trés cools et la prestation devait être autant auditive que visuelle. Elle symbolise toute la magie de l'esprit de Zorn de mettre en symbiose des musiciens pour nous livrer une musique intense, complexe, viscérale et émotionnellement exigeante... </p></div>pkhttp://www.blogger.com/profile/16812185455626104128noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-5056286477118947571.post-59784546449241118002022-12-03T02:30:00.004-08:002022-12-03T02:30:43.304-08:00JOHN ZORN - Gomory book of angels 25<p> </p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiaTUhCnhAfm-lfvSllq_M2unjSUQcQ9Q8XfOU_qeSNUKH3joTDSMQofmJGRB1rJI_1Pwd8-KN09TLgPbVP9qmGf-6FFbbFALQLld-ufwsHilmDpeEHHPxOO_rMCHj3x_SFYoRLl0kPlcrPVztt16_0v1Oz_rt0kTPS5JiHpewo2WR03R0z2UGdK9Co/s600/R-7091997-1433530941-5083.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="533" data-original-width="600" height="284" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiaTUhCnhAfm-lfvSllq_M2unjSUQcQ9Q8XfOU_qeSNUKH3joTDSMQofmJGRB1rJI_1Pwd8-KN09TLgPbVP9qmGf-6FFbbFALQLld-ufwsHilmDpeEHHPxOO_rMCHj3x_SFYoRLl0kPlcrPVztt16_0v1Oz_rt0kTPS5JiHpewo2WR03R0z2UGdK9Co/s320/R-7091997-1433530941-5083.jpg" width="320" /></a></div><span style="background-color: #f7f0e9; color: #634320; font-family: Helvetica, Arial, Verdana, "Trebuchet MS", sans-serif; font-size: 13px;">Après la série sur radical jewish culture qui voyais à l’honneur des disques hommage pour les 10 ans de Masada, voici une nouvelle série d’album hommage ou des groupes reprennent des standards du groupe de Zorn à leurs sauces, puisant dans le répertoire des 300 chansons écrites par Zorn en 2004 ("book of angels") mais que Masada ne garda pas. Un texte d'intro que je garde depuis un moment, mais force de constater que le book of angels est en train de devenir un futur classique, la série ayant démarrer en 2005, et demeure plus que jamais d'actualité 10 ans après...</span><p></p><p><span style="background-color: #f7f0e9; color: #634320; font-family: Helvetica, Arial, Verdana, "Trebuchet MS", sans-serif; font-size: 13px;"><br /></span></p><p><span style="background-color: #f7f0e9; color: #634320; font-family: Helvetica, Arial, Verdana, "Trebuchet MS", sans-serif; font-size: 13px;">Retour du quatuor Mycale pour un second volume du Book of angels, aprés un premier volume 13 en 2010. Petit changement de line up : Baysa Schecter sur le départ, arrivée d'une dénommé Sara Serpa à la place. On ne remarque pas vraiment le changement. Hormis ce fait, aucun changement dans la formule vocale du groupe. Partant de ce constat, je n'avais pas aimé le premier disque, je n'aimerais pas plus le second, qui me fatigue au plus haut point au bout de deux chansons. Il y en a 11, c'est difficile. Certainement une volonté de John Zorn de reconduire un second volume du quatuor féminin, pas la meilleure idée du siècle selon moi, mais les amateurs doivent être aux anges (c'est le cas de le dire...)</span></p>pkhttp://www.blogger.com/profile/16812185455626104128noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-5056286477118947571.post-2349491009289046432022-12-03T02:13:00.006-08:002023-09-17T02:54:54.942-07:00JOHN ZORN - Amon book of angels 24<p> </p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEixt6M28SgbmW3OP0rHYcZtZiHiC0qIW7XtKyLTUjf3xWG5cRzPuagqK6w-yeL-M6mh9m7FNYgwLrO7x6TbE_a7XwbeZUShfj5028Sf-28kHqW0ONKDAgw480F1P58UnWFOKy1xUFt2ETqq9d-uHAhC3JNSkwNiqgXgIEQhMzwqGLa6mYFrPTAEYpdc/s500/619Vv3tG9GL._SS500_.jpg" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="500" data-original-width="500" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEixt6M28SgbmW3OP0rHYcZtZiHiC0qIW7XtKyLTUjf3xWG5cRzPuagqK6w-yeL-M6mh9m7FNYgwLrO7x6TbE_a7XwbeZUShfj5028Sf-28kHqW0ONKDAgw480F1P58UnWFOKy1xUFt2ETqq9d-uHAhC3JNSkwNiqgXgIEQhMzwqGLa6mYFrPTAEYpdc/s320/619Vv3tG9GL._SS500_.jpg" width="320" /></a></div><span face="Helvetica, Arial, Verdana, "Trebuchet MS", sans-serif" style="background-color: #f7f0e9; color: #634320; font-size: 13px;">Après la série sur radical jewish culture qui voyais à l’honneur des disques hommage pour les 10 ans de Masada, voici une nouvelle série d’album hommage ou des groupes reprennent des standards du groupe de Zorn à leurs sauces, puisant dans le répertoire des 300 chansons écrites par Zorn en 2004 ("book of angels") mais que Masada ne garda pas. Un texte d'intro que je garde depuis un moment, mais force de constater que le book of angels est en train de devenir un futur classique, la série ayant démarrer en 2005, et demeure plus que jamais d'actualité 10 ans après...</span><p></p><p><span face="Helvetica, Arial, Verdana, "Trebuchet MS", sans-serif" style="background-color: #f7f0e9; color: #634320; font-size: 13px;"><br /></span></p><p><span face="Helvetica, Arial, Verdana, Trebuchet MS, sans-serif" style="color: #634320;"><span style="background-color: #f7f0e9; font-size: 13px;">Aprés un brillant disque sortis sur la Radical jewish culture sortis 4 ans auparavant (et certainement leur best seller, car les disques précédents du groupe sont resté assez confidentiels et demeure difficile à se procurer de nos jours, ce qui n'est pas le cas de leur oeuvre Tzadik), Revoila le brillant combo de Mexico de retour aux affaires. Et pas n'importe lesquels, les devoirs imposés par le patron Zorn himself ! C'est Benjamin Shwartz qui a hérité des partitions du book of angels et qui a fait un énorme boulot d'arrangements pour les 9 titres présents sur ce volume 24. Le processus doit d'ailleurs être </span><span style="font-size: 13px;">extrêmement intéressant mais aucun artistes Tzadik ne l'a rendu publique de nos jours. La complexité dans le cas de ce "Amon" est certainement d'intégrer les 15 musiciens présent sur ce chapitre. Du coup, c'est luxuriant, foisonnant, des tonnes de détails ressortent. Les harmonies sont fantastiques, les mélodies sont excellentes, on dénote même une touche de psychédélisme par moment, ce qui est encore plus plaisant. Zorn fait référence à Xavier Cugat sur le obi tzadik, ce qui est plutôt juste dans le coté latin music un poil déjanté. Pour la suite, Amon se découvre et s'écoutes, et demeure difficile à décrire. On le rangera cependant dans la même veine que "Xaphan" pour son approche aventureuse et hors norme...</span></span></p>pkhttp://www.blogger.com/profile/16812185455626104128noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-5056286477118947571.post-61126847605048047712022-11-13T04:49:00.000-08:002022-11-13T04:49:00.354-08:00JOHN ZORN - Dither plays Zorn (Olympiad volume 1)<p> </p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiFntSysPrLK7q04T0TcfP6f5uAo8L3GW8-f_EVAKMXfrPRnSRJhj8c4aNFTo2vp9GAvG1vZ-H8htUVS5lsoWKRWa4dAI-Z9kOHHBoy9oLC8pA1-iX7DpKyzWP3sofeqWiCwAACLJ23jFq7ckP9g7ae07kWmwJlmdWCQjfx9i2412F-ghKZmJdpGasq/s400/John-Zorn-s-Olympiad-Volume-1-Dither-plays-Zorn.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="312" data-original-width="400" height="250" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiFntSysPrLK7q04T0TcfP6f5uAo8L3GW8-f_EVAKMXfrPRnSRJhj8c4aNFTo2vp9GAvG1vZ-H8htUVS5lsoWKRWa4dAI-Z9kOHHBoy9oLC8pA1-iX7DpKyzWP3sofeqWiCwAACLJ23jFq7ckP9g7ae07kWmwJlmdWCQjfx9i2412F-ghKZmJdpGasq/s320/John-Zorn-s-Olympiad-Volume-1-Dither-plays-Zorn.jpg" width="320" /></a></div>John Zorn est un compositeur qui se retourne peu vers le passé et qui est toujours attaché à créer des nouvelles œuvres, des nouveaux groupes, des nouveaux concepts etc...Il lui arrive cependant de faire des exceptions et de parfois faire un bond dans le passé comme ce disque nous le prouve.<p></p><p>Le principe des "Olympiad" nous renvois directement vers la fin des 70's dans une downtown scene New Yorkaise alors en plein ébullition, dont le jeune compositeur allait devenir un acteur majeur avec le poids des années. Les toutes premières compositions de John Zorn étaient grandement tournées vers l'improvisation, il les considère aujourd'hui comme des "études" qui sont devenus plus ou moins cultes avec le temps (du moins dans l'univers de la musique contemporaine) souvent débattus et travaillé/répété en secret comme le précise son auteur dans le livret du disque. C'est en partis vrai, même si il est difficile d'en savoir les proportions. Les compositions s'étale entre 1974 avec Klarina et se finisse en 1992 avec "The sand's share", il y en a aux alentours d'une trentaine et un grand nombre d'entre elles porte le nom d'un sport ("Hockey", "Fencing", "cricket", "golf", "Tennis", etc...) d'ou la notion d'Olympiad, voyant ainsi les musiciens devenir par métaphore des athlètes qui improvise une performance. La liste des compositions est disponible dans les disques "Xu feng" et "Cobra", pur game pieces sortis en 2000 et 2002 et parmis les plus connus du genre. On recommandera aussi évidemment le fameux coffret "Parachute years" qui regroupe une partie des Games pieces fin 70's avec les musiciens de l'époque. </p><p>13 ans après, revoilà les Olympiad qui débarque. Étonnant dans l'esprit, mais pas tant que ça, puisqu'il s'agit d'un nouveau quatuor nommé Dither, dans lequel on retrouve notamment Gyan Riley qui est devenu proche de Zorn durant cette période. Quatuor de 4 guitaristes donc qui s'attelle à reprendre les trois game pieces "Curling", "fencing" et "Hockey" reprise dans différentes configurations (Electric/acoustic) et pas seulement aux guitares (présence de Zhong ruan, Banjo, mandoline etc). Un disque vraiment sympa, avec pas mal d'improvisation aux seins de structures pré-établis et organisé ou chacun intervient à des moments précis. On sent que les gars ont du apprécié enregistré ce disque, et c'est assez intéressant à découvrir. Une Olympiad volume 1 qui annonce d'autres disques ultérieurs...</p>pkhttp://www.blogger.com/profile/16812185455626104128noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-5056286477118947571.post-69522335393074417942022-11-11T02:01:00.004-08:002022-11-11T02:01:33.331-08:00JOHN ZORN - The hermetic organ St.Paul's hall, Huddonfield<p> </p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh5NZpLtTsEbObnP9dwv4nP5I3fMCeqfe27JMxfs33M1Plc2tlJ27NREPX_0cm5R7c6o1Fj50JaQvXVS0HYYbkJvRJFsLn4yRybdVgkg_oEIJY7bfEPLbsTIbZvy6aSsYE3HgUpCT8ga2Oyp4M2Uw_SQh_IQRg6S7Ox8hz-QeKZ5RW3IdY5lVh2sl0Y/s300/1942777-gf.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="300" data-original-width="300" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh5NZpLtTsEbObnP9dwv4nP5I3fMCeqfe27JMxfs33M1Plc2tlJ27NREPX_0cm5R7c6o1Fj50JaQvXVS0HYYbkJvRJFsLn4yRybdVgkg_oEIJY7bfEPLbsTIbZvy6aSsYE3HgUpCT8ga2Oyp4M2Uw_SQh_IQRg6S7Ox8hz-QeKZ5RW3IdY5lVh2sl0Y/s1600/1942777-gf.jpg" width="300" /></a></div><span style="background-color: #f7f0e9; color: #634320; font-family: Helvetica, Arial, Verdana, "Trebuchet MS", sans-serif; font-size: 13px;">L'orgue a été le premier pas de John Zorn dans la musique à l'âge de huit ou neuf ans en 1961 : son affection pour les films d'horreur (particulièrement "le fantôme de l'opéra" de Lon Chaney) le poussera à découvrir de nombreuses découvertes musicales qui serviront d'influences dans ses compositions futures. Ses parents ayant refusé de lui acheter un orgue, il se rendait fréquemment chez des amis qui en avait un chez eux afin de se familiariser avec l'instrument, et un joueur d'orgue de l'église de ses parents dans le queens le laissait parfois improviser sur ce dernier : un instrument d'une puissance incroyable selon Zorn, ou psychédélisme, imagination, magie et mysticisme se couple avec une atmosphère gothique. L'envie de pratiquer l'instrument était belle et bien présente, les occasions un peu moins. </span><p></p><p><span style="background-color: #f7f0e9; color: #634320; font-family: Helvetica, Arial, Verdana, "Trebuchet MS", sans-serif; font-size: 13px;"><br /></span></p><p><span style="background-color: #f7f0e9; color: #634320; font-family: Helvetica, Arial, Verdana, "Trebuchet MS", sans-serif; font-size: 13px;">Troisième volume de "l'orgue hermétique" de Zorn, toujours dans le cadre de ces 60 ans </span><span style="color: #634320; font-family: Helvetica, Arial, Verdana, Trebuchet MS, sans-serif;"><span style="font-size: 13px;">fêté en 2013, mais cette fois çi pour le festival de musique contemporaine de Huddersfield, au royaume unis. Toute une série de concerts programmé, et en guise de conclusion, cet set prévu de Zorn en solo, un exercice de plus en plus récurrent et apprécié par le New Yorkais à priori. L'orgue de St Paul's hall était un nouveau instrument assez moderne, avec notamment disponible derrière le clavier central deux petits cadrans permettant de contrôler la vitesse et la profondeur du vibrato émanant de plusieurs rang de tuyaux. Zorn s'est donc servis de cette option pour varier le vibrato et ainsi sortir des sons improvisés non habituels pour de l'orgue. Les contrastes entre l'intensité de l'orgue à fond et les passages plus calmes sont d'ailleurs bien senties. Le disque est divisé en trois plages de plus d'une dizaine de minutes, avec des titres pour le moins évocateurs (on pourrait croire de l'humour, mais en connaissant le compositeur, on peut en douter...), et la prestation est livré d'un bloc telle qu'elle a été improvisé, comme d'ailleurs tous les volumes du Hermetic organ...</span></span></p>pkhttp://www.blogger.com/profile/16812185455626104128noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-5056286477118947571.post-70158244870433337682022-06-04T10:02:00.006-07:002022-06-04T10:04:58.824-07:00YAGI MICHIYO - Shizuku<p> </p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjoon_p8OODkzlcDJ8wTWyF-dZ0LYcsg2fSnMHzeXHABcCNS3SYm5H6-yugeNUibsi-0iwTk38H3LfF3kKymksUk4az8YmzZ33Pl1oFxyAr8AMg2PgmmMkzr0xKD8242uMFVwP34qTh_8NteJNd3dEwifJQZK8zBsFg7nnKg7YcbW3J-cLUE8Y3IsDE/s600/R-829835-1566050414-5843.jpg" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="590" data-original-width="600" height="315" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjoon_p8OODkzlcDJ8wTWyF-dZ0LYcsg2fSnMHzeXHABcCNS3SYm5H6-yugeNUibsi-0iwTk38H3LfF3kKymksUk4az8YmzZ33Pl1oFxyAr8AMg2PgmmMkzr0xKD8242uMFVwP34qTh_8NteJNd3dEwifJQZK8zBsFg7nnKg7YcbW3J-cLUE8Y3IsDE/s320/R-829835-1566050414-5843.jpg" width="320" /></a></div><span face=""Lucida Grande", "Lucida Sans Unicode", sans-serif" style="background-color: white; font-family: times; font-size: 14.08px; text-align: justify;">John Cage serait-il passé par là ? Aurait-il frôlé du bout de ses doigts furtifs le koto - ce "Dragon Tapi" au corps de paulownia et aux cordes de soie (ou de nylon) - dont joue sur ce disque, en singulière virtuose, l’intrigante Yagi Michiyo ? Possible. Peut-être pas littéralement, certes. Et sans doute pas ce koto-là, précisément. Et pourtant… On sait bien, en tout cas, les enseignements que tira le compositeur, le philosophe, l’adepte du libre hasard, des cultures d’Extrême-Orient ; les coïncidences qu’il établit - toujours sans dogmatisme, sans en faire système - entre le taoïsme ou le bouddhisme Zen et ses propres conceptions esthétiques. Son sens des durées et de l’espace. La totale liberté avec laquelle il s’en saisit. Il était logique, somme toute - presque inévitable !- que survienne un jour une réponse. Cadeau en retour ou riposte, cela reste à déterminer. Au Japon comme ailleurs, en cette période de guerre à peine éteinte se posait alors l'angoissante question : "Et maintenant que faire ?". Comment ne pas mourir, étouffé sous les décombres des villes, des maisons, des civilisations ? Les débris du savoir ? Comme en bien des lieux les voies ouvertes par Cage, les petites brèches qu’il perçait tranquillement dans la culture et la pensée mourantes d’un monde en train de se figer, prirent valeur de réponses fugaces, fragments incertains mais séduisants dont on pouvait s’emparer au gré du vent qui les portait. Non pas pour résoudre l’énigme - la perspective en soit serait plutôt terrifiante - mais pour l’étendre, la transformer, la faire pousser comme de la bonne herbe. L’appropriation, toutefois, n’avaient pas sur ces terres tout à fait le même sens qu’en Europe, qu’en Amérique. Ce que découvrait Cage, comme une évidence toute neuve, croissait ici depuis des siècles, avec l’histoire et contre elle. Le Zen (encore lui…), avec son intuition du choc et de la fluidité, sa recherche incessante de la rupture et de l’épure ; le Shinto avec son refus de considérer le passé comme un temps aboli, les ancêtres et les morts comme physiquement séparés des vivants, le futur comme un déclin fatal... Tout cela imprégnaient depuis des siècles la littérature, la musique, l’art de l’estampe ; le théâtre, la danse, les spectacles pour enfants ; la façon de se vêtir, de converser, de se mouvoir et de se nourrir. Ce sens nouveau des distances et du temps que trouvait l’Occident, le Japon s’y replongea comme dans des eaux anciennes, quitte à enjamber les soixante-quinze dernières années. Il allait en faire son élan. Sa modernité, bientôt, allait frapper le monde de stupeur… Un demi-siècle plus tard, voici donc Yagi Michiyo. Sa tradition à elle, celle de son instrument, est riche de cette histoire que je viens d'effleurer. Mais pas seulement. Elle remonte bien plus loin, jusqu’au septième siècle où l’ancêtre du koto (le qin) débarqua de Chine. Ses cordes savent raconter. Quand elles jouent pour le kabuki, elles peuvent, d’un trémolo ou d’un arpège lent, évoquer le vent, les flots, la pluie. Ou bien l’âme qui se brise, frappée par la flèche, quand elles soutiennent les chants épiques. Depuis le dix-septième siècle, l’instrument génère aussi une musique "pure", un répertoire propre. Ce qu’elle évoque alors ce ne sont plus des actions, des histoires mais plutôt des lieux, des moments, des états. Yagi Michiyo connaît ces courants, ces lignées. Elle les pratique en intimes. Des maîtres du répertoire contemporain (entre autres Tadao et Kazue Sawai, respectivement compositeur et instrumentiste de génie) les lui ont enseigné. Plus tard, elle jouera avec des hommes du free (des gens du calibre de Peter Brötzmann…). Pour l’instant, sur ce disque, elle est seule. Confrontée à son instrument. Mise en demeure, avec dans les doigts et le cortex treize siècles d'histoire vivace, mise au défi de jouer dans l’instant. Improvise-t-elle chaque note ? A-t-elle écrit, tracé une ligne préalable, un guide ? Difficile à dire. Ce qui est certain c’est qu’elle nous capture. Elle nous attache d'emblée à chacun de ses gestes. Sa musique séduit, tout de suite , autant qu’elle déstabilise. Son jeu embrasse toute l’incroyable variété des techniques de l’instrument. Techniques narratives, donc, comme au spectacle : claquements secs, frottements des onglets sur les cordes ; techniques dramatiques faites pour nous saisir, captiver notre attention. Ailleurs : pièces élégiaques, frémissantes, détachées de tout prétexte, pur jeu sur le temps et la splendeur des timbres, des notes égrenées en somptueuses variations sur de motifs d’une très simple grâce. Il lui arrive aussi, semble-til, de frapper avec des baguettes les cordes qu’un instant plus tôt elle caressait de la pulpe nue de ses doigts. Ce que raconte cette femme, la photo sur la pochette l’indique assez bien, ce ne sont ni des histoires ni des lieux ou des moments. Ce sont des sensations, purement et physiquement. Les deux Seawall ne décrivent pas une digue, n’en dessine pas les contours : elles nous plongent dans la crainte et l’exaltation de nous tenir debout entre deux murs de vagues furieuses. Ailleurs, le choix des titres laisse songeur. Que signifient tous ces mots japonais ? Un durian qui parle, qu’est-ce que ça pourrait bien avoir à nous dire ? Partout, on s’en rend vite compte, l’angoisse peut surgir au détour d’une plage sereine. Quand ce ne sont pas de libres mouvements, qui nous portent et nous emmènent sans nommer nos émois (Shizuku). Pour tout dire ils sont passionnants ces imprévisibles contrastes, ces écarts dynamiques. Des notes à peine audibles aux empilements de bruit acoustique, d'harmoniques sauvages, il y a là bien plus à entendre que dans bien des disques blindés jusqu’à la gueule de décibels et de BPM. Cette vitalité-là ne se domestique pas. Au moment de libérer son captif, Yagi Michiyo le salue d’une plage gracile. Presque rien : deux motifs proches, joués en arpèges, sans ornements, sans embellissement, parfaits dans leur nudité, avec seulement de légères variations de volume et d’attaques. Une abstraction caressante, irrésistible de sensualité. Le morceau s’appelle Ai No Corrida ; soit le titre original de L’Empire des Sens (oui, ce film-là). Il rappelle également, énormément, une certaine pièce pour harpe de John Cage (In A Landscape). La boucle est bouclée ? Non : l'onde, toujours, s’écoule au gré des pentes en creusant son chemin. (chronique par guts of darkness)</span><p></p>pkhttp://www.blogger.com/profile/16812185455626104128noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-5056286477118947571.post-12297790389334235952022-04-03T03:03:00.009-07:002022-04-03T03:03:57.577-07:00HOAHIO - Ohayo ! Hoahio !<p> </p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg-e1rNwvukISVsUr3-z76IfVKePNEivMlSM4S0WCq3bB0M518CGyxqexyWO3gvADb87WaZSJFgFMym94k6HyxXcTb8Z9UXdAvjk_1ASm4dNVVLugeYztIfcjqh8KsYcwEu4NE4TWWqD9Zt16W5PzwMRsLnVty9JhqLlocHNDJi4VMy4ruG-SrTmINV/s500/R-114074-1173291449.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="500" data-original-width="500" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg-e1rNwvukISVsUr3-z76IfVKePNEivMlSM4S0WCq3bB0M518CGyxqexyWO3gvADb87WaZSJFgFMym94k6HyxXcTb8Z9UXdAvjk_1ASm4dNVVLugeYztIfcjqh8KsYcwEu4NE4TWWqD9Zt16W5PzwMRsLnVty9JhqLlocHNDJi4VMy4ruG-SrTmINV/s320/R-114074-1173291449.jpg" width="320" /></a></div>Jolie petit disque sortis en 2000 sur la New japan de Tzadik. Il est à l'initiative de la chanteuse Haco (vocaliste du groupe mythique indé After dinner) qui est d'ailleurs toujours trés active de nos jours, elle continue à sortir des disques solos de nos jours. Son amie Yagi Michiyo, joueuse de Koto émérite est présente (elle est l'auteur d'un disque sur la new japan également) ainsi que Sachiko M, une amie qui gravite dans le giron de Otomo Yoshihide notamment. Le power trio officie dans une configuration trés atypique voix/koto/sampler pour un résultat détonnant. La première trace discographique remonte trois ans avant avec un "happy mail" sortis à priori au japon, avant John Zorn ne s'accapare le trio en le signant sur Tzadik. Tres compliqué de décrire musicalement ce disque, un espèce de pop-lo-fi expérimentale un poil déglingué et parfois toute mignonne, c'est selon les passages. "Charming, mysterious and beautiful" nous decrit l'obi de Tzadik, je vous laisse vous faire votre avis par vous même... <p></p>pkhttp://www.blogger.com/profile/16812185455626104128noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-5056286477118947571.post-78691810840394786512022-01-09T02:48:00.002-08:002022-01-09T02:53:44.257-08:00HIKASHU - Hikashu history<p> </p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEiU-nfsoEdYDRQuDtwz4YSWiRuK95jYwSsiCbf7PpByWPdu2H-jBJheWasViB5QuAPxvYlfDgC0UmmFQrg7ZUJLqkcz3lKLZdcHGNhM9RxUQOSwGMLv24d_8CpnnI-LxZ5o0eR4HiFZCYqTI9MwS_v24ip0hQ9-acz2Cz-yXlcoRz6kRulh5kmENWZ8=s400" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="400" data-original-width="400" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEiU-nfsoEdYDRQuDtwz4YSWiRuK95jYwSsiCbf7PpByWPdu2H-jBJheWasViB5QuAPxvYlfDgC0UmmFQrg7ZUJLqkcz3lKLZdcHGNhM9RxUQOSwGMLv24d_8CpnnI-LxZ5o0eR4HiFZCYqTI9MwS_v24ip0hQ9-acz2Cz-yXlcoRz6kRulh5kmENWZ8=s320" width="320" /></a></div>Mon avis sur Hikashu sera forcément subjectif, non exhaustif et tronqué. Car le groupe s'est formé en 1977 sous l'impulsion de sa tête pensante Makigami Koichi, a sortis 24 albums, une poignée de singles, et je ne connais absolument rien du combo hormis ce disque sur Tzadik ! Il est difficile de tout connaitre et les albums sont en plus assez compliqué à récupérer car sortis parfois uniquement au japon, en tirage limité. En ce sens, l'initiative de John Zorn de sortir une compilation des japonais sur Tzadik en 2001 est vraiment une aubaine pour nous autre occidentaux, une belle porte d'entrée sur l'univers délirant des japonais. Le boss a certainement du les croiser au Japon, et il a ensuite sortis plusieurs disque solos de Koichi sur cette même série. Le terme compilation parait un peu usurpé car comme le dévoile le OBI du label, il s'agirait plutôt d'un recueil de titres rares en démos, de "private tapes" et autres enregistrements live de derrière les fagots. Certainement de quoi combler les fans japonais en leur apportant une vrai plus value et non une bête compilation. Sinon c'est un bordel cette histoire : bordel de date (qui s'étale entre 1977 et 1993, on ratisse large), bordel de personnel (le groupe n'a pas eu un line up stable ce qui semble logique vu les années accumulés et 12 musiciens sont présent sur le disque dont le guitariste Otomo Yoshihide) et bordel musical, cela va sans dire. La base est un rock délirant flirtant avec la new wave apparemment. Pour ce qui est de décrire ce disque, ce sera une nouvelle fois compliqué : disons que le premier groupe qui me vient à l'esprit, c'est Mr Bungle, et ça pourra peut être suffire pour situer le délire. Un foutraque mélange entre du rock, des plans lo-fi génialement idiot avec des claviers, de la noise improvisé, des bruitages chelou et des touches jazz. Accompagné évidemment des délires vocaux en tous genre de Koichi que n'aurait pas renié Patton. Grosso modo, voila l'idée et la pochette résumera peut être aussi l'esprit du groupe, des gars qui tripatouille, qui touche à tout et qui ne se fixe pas de limites quand à leur art musical. Le groupe est encore actif de nos jours et vient de sortir un disque en 2020 !! la longévité japonaise n'est plus à prouver de toute façon... <p></p>pkhttp://www.blogger.com/profile/16812185455626104128noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-5056286477118947571.post-86374990459215737932021-12-19T04:00:00.001-08:002021-12-19T04:00:28.384-08:00RADAR - Easy listening<p> </p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEiSPceX39gFysl7jCI6TCFo5kURHiSN-SpeUPiEtBFf845BS0Asn7r6lrLoBJI-pVXBJpOXCT_BS5FlTAaivquAFTa_lBEdqq7pQQDGVjfhhz1ELCFFkf2cjKdLXxovkbj_gRteqHyQ3-EWYhlEO9xERjsFuMOjQvYW1JBenuCtBKLveLHcGCG6Y-se=s500" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="500" data-original-width="500" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEiSPceX39gFysl7jCI6TCFo5kURHiSN-SpeUPiEtBFf845BS0Asn7r6lrLoBJI-pVXBJpOXCT_BS5FlTAaivquAFTa_lBEdqq7pQQDGVjfhhz1ELCFFkf2cjKdLXxovkbj_gRteqHyQ3-EWYhlEO9xERjsFuMOjQvYW1JBenuCtBKLveLHcGCG6Y-se=s320" width="320" /></a></div>Trois jeunes musiciens de la zone de Kansai qui ont du envoyé leur démo au siège de Tzadik à NY (à mois que ça n'est été une découverte live) pour une sortie mondiale en 2005 sur la serie New japan. Pochette mystère pour une musique qui ne l'est pas moins, du moins dans sa forme : trio piano-basse-saxo soprano ! Evidemment, on est dans l'expérimental pur souche : pas vraiment jazz, mais avec quelques relents étant donné les instruments, les titres passent et ne sont pas désagréable même si on ne retient guère grand chose au final. Une musique expérimentale avec parfois un chant parlé en japonais dont on ne comprend malheureusement pas les paroles. Le titre de l'album est complètement trompeur donc, car on est trés loin de l'easy listening pour le coup. La tranche Tzadik s'emballe clairement pourtant : Honnête, imaginative, belle, bizarre, méditative, hilarante, pensive, courageuse, nostalgique. Au moins, ça leur a plu ! mais difficile à croire que ce disque ait été un best seller. Pour couronner le tout, il s'agit du seul disque du groupe qui a disparu de la circulation par la suite. Un chapitre anecdotique du label, ça arrive parfois... <p></p>pkhttp://www.blogger.com/profile/16812185455626104128noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-5056286477118947571.post-22339828718926837412021-12-14T09:38:00.000-08:002021-12-14T09:38:10.906-08:00YOSHIDA TATSUYA / SATOKO FUJII - Erans<p></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEjHMb33sa_-GWHUVsuD4TS9e79xh1L7Jja3JdKWTsy2so2cUod5WJcEcITfxCPG8WXCZn7qqp7ma4MqRDpaiLQdcxQtAMgyWllP9aXX70FKZ_m5oRb1HqGIgwsfF-nOXFPtkEyuBnZOqOw1eSEBz4giJyYUiXJj90a73YNzGXX7D-I4jLkO7VUHjgt0=s500" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="500" data-original-width="500" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEjHMb33sa_-GWHUVsuD4TS9e79xh1L7Jja3JdKWTsy2so2cUod5WJcEcITfxCPG8WXCZn7qqp7ma4MqRDpaiLQdcxQtAMgyWllP9aXX70FKZ_m5oRb1HqGIgwsfF-nOXFPtkEyuBnZOqOw1eSEBz4giJyYUiXJj90a73YNzGXX7D-I4jLkO7VUHjgt0=s320" width="320" /></a></div>L'unique album de Satoko Fujii sur Tzadik est vraiment une petite perle pour les amateurs de Piano et de jazz tout azimuth. Yoshida Tatsuya, c'est le vieux briscard du label, qui apparaît sur pas moins de six disques de la New japan, dans diverses formations des Ruins, puis de multiples apparitions un peu partout, on peut penser que lui et John Zorn s’apprécie bien, il a d'ailleurs fait de l'interim au sein de Painkiller. Ce n'est pas la première rencontre entre le batteur génial et tentaculaire et la pianiste virtuose : un premier disque du duo avait été enregistré en live le 18 mai 2002 au festival international de musique actuelle de Victoriaville, un festival ou Zorn a régulièrement l'habitude de se rendre en tant que performeur ou en simple spectateur ; Nul doute qu'il fut soufflé par la prestation des deux protagonistes ce soir la, et il proposa dans la foulée d'enregistrer un disque studio dés qu'ils pouvaient. Chose faite le 12 juillet 2003 dans un studio de Brooklyn, en one shot durant une journée (on appréciera, toujours hallucinant) pour un total de 13 titres et une heure de musique. Au programme, de l'improvisation Piano/Batterie évidemment qui tape dans différents tempo : du jazz posé et tranquille au free le plus sauvage ou on part dans tous les sens. Énorme niveau technique, et on se laisse facilement transporter par la virtuosité des musiciens. Chouette artwork qui fait le pont avec Ruins, et chapitre cohérent de la New japan...<br /> <p></p>pkhttp://www.blogger.com/profile/16812185455626104128noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-5056286477118947571.post-42402968795077157232021-12-05T07:43:00.017-08:002021-12-06T07:34:45.984-08:00KOREKYOJIN - Korekyojin<blockquote style="border: none; margin: 0px 0px 0px 40px; padding: 0px;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://www.blogger.com/#" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="291" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh5DAYSX-GYXXo-14ZvRr41vHg3XznKqAO6PiHaaBSxHMAir4AR4EVewQLYSkvVEpgByE2SOV3SwuNrmnbBGiEVJZJgIMTKJF7wBVJ_lu03bXTLQrEUpOmD6ePS1Q_iB92upJKb5SyB5HE/w293-h291/R-761600-1156162309.jpeg.jpg" width="293" /></a></div><span style="color: #444444;">Korekyojin = les deux membres de Ruins avec le guitariste Kido Natsuki, un tueur de la six cordes, et il n'en fallait pas moins pour s'associer avec le duo tokyoite complètement malade. J'avais déja chroniqué leur second disque pour Tzadik il y a 6 ans et qui était sortis en 2005 et qui était un live. Mais ils avaient fait leur première incursion sur Tzadik en 1999 pour leur tout premier disque, John Zorn ayant certainement leur pousser au cul pour que le projet se fasse (il est spécialiste pour ça). Ils ont depuis roulé leurs bosses car ils ont sortis neuf autres disques (dont le dernier en 2021), tous sur le label de Yoshida Tatsuya, le batteur et patron des Ruins, les deux disques Tzadik sont l'exception. A part ça, on est evidemment toujours dans la grande tradition du free-rock sauvage mais pas que. Un titre comme "Out of head" nous prouve que le trio sait être groovy/funky si il le souhaite. Vu l'énorme niveau technique des trois musiciens, il est vraiment sur que ces gars peuvent tous jouer. Le tourbillon sonique se met rapidement en marche, et c'est juste épatant à entendre. La présence guitaristique est vraiment le petit supplément d'âme en plus qui rend encore plus la musque du trio convaincante, car il peut y avoir parfois un petit manque de variété au sein des disques de Ruins (forcément limité par le coté duo). Un trés bon chapitre de la New japan, un point de départ crucial pour Korekyojin puisque ils ont continué après toutes ces années et une belle réussite en matière de musique "hors norme".</span></blockquote> <p></p>pkhttp://www.blogger.com/profile/16812185455626104128noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-5056286477118947571.post-41717611241173372952021-11-14T07:13:00.001-08:002021-11-14T07:22:42.634-08:00MERZBOW - 1930<p> </p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg00syiEyE9jDnWl0Q1lsmFhvg8emouwpGmeKX3jI-H0HDufxeCBtHo0QjEm8inCRVE_oSG4X3LpmhhKqoyKzp-khnzeSEjtbSQkuLxDygUaRvjOyRm6KNiihltL8ypWfulGpDsSrsRFxo/s600/R-53116-1311477084.jpeg.jpg" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="600" data-original-width="600" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg00syiEyE9jDnWl0Q1lsmFhvg8emouwpGmeKX3jI-H0HDufxeCBtHo0QjEm8inCRVE_oSG4X3LpmhhKqoyKzp-khnzeSEjtbSQkuLxDygUaRvjOyRm6KNiihltL8ypWfulGpDsSrsRFxo/s320/R-53116-1311477084.jpeg.jpg" width="320" /></a></div>Une évidence incroyable que l'association de Merzbow, le maître ultime de la noise extrême japonaise et du label expérimental new yorkais pour sa section japonaise. Il est encore plus incroyable de dire un mot sur ce "1930" sortis en 1998, et de savoir que Masami Akita continue inlassablement de sortir des disques années après années (discogs en ai pour l'instant à 536 enregistrements !) avec une régularité qui force l'admiration. J'aime le concept de Merzbow mais je suis comme l'auditeur moyen je pense : un petit peu à dose épisodique, j'en possède une vingtaine de disque et basta, on s'arrête la. Existe t'il sur cette terre une personne qui possède toute la discographie de Merzbow ? et qui donc en écoute tous les jours de l'année ? j'ai un doute la dessus mais j'en ressortirai épaté dans tous les cas. Il n'est nul besoin avec Merzbow de peser, d'intellectualiser, de conceptualiser la musique. L'expérience sonore doit se suffire à elle-même. Ici, on retrouve ce qui caractérise très souvent l'art de Masami Akita : accumulation de samples débités à toute vitesse, distorsion extrême des sons, fréquences hyper saturées et agressives, maintien sur presque toute la longueur du disque d'un même niveau d'intensité sonore très élevé... C'est-à-dire tout ce qui fait sa force (au niveau de l'impact physique du son, qui saisit et violente constamment l'auditeur, créant également un effet de transe), mais aussi, nécessairement, sa faiblesse (au niveau du manque de variation du volume sonore ainsi que de la texture d'ensemble, qui pousse à la saturation). 1930 est tout de même un bon cru : la gamme de sons et d'effets utilisés est variée, il a d'énormes montées d'adrénalines par moments, et l'on est rapidement entraîné dans l'ouragan, dans le déferlement bruitiste. C'est un furieux télescopage de bruits blancs, fracas de verre et de métal, assauts d'ondes courtes, qui vous mettra le cerveau en purée. Le titre de l'oeuvre fait sans doute référence à la grande crise économique qui frappa l'occident industrialisé durant cette décennie - et l'on peut donc voir dans cette heure de musique une métaphore de l'homme civilisé broyé par les machines qu'il s'est construit (mais en fait on s'en fout). Le meilleur de l'expérience arrive au dernier mouvement, là où précisément le Japonais ménage davantage ses effets, utilise des nuances, théâtralise sa composition - ce qui ne lui donne que plus de force.<br /><br />Un petite anecdote finale : il pourrait y avoir de l'eau dans le gaz entre le compositeur et le label, car le disque est officiellement sold out via le site de Tzadik, or le label a toujours réédité tous ses enregistrements. Il est désormais un peu plus compliqué de se procurer 1930, mais il est encore assez facilement trouvable sur le marche de l'occaz...pkhttp://www.blogger.com/profile/16812185455626104128noreply@blogger.com1