24eme référence de la section Archival series, qui classifie tous les travaux de John Zorn, de ses début en 1973 jusqu'à aujourd'hui. Il s'agit d'une réédition de deux albums bien distinct "Spillane" sortis sur Nonesuch en 1987, et le titre "Godard" qui était paru en vynil en 1986 sur un label français (Nato) au milieu d'autres artistes qui rendaient hommage à Godard.
Le dernier titre "blues noël" est un inédit. Il avait été demandé par Jean Rochard (patron du label Nato) pour une compilation qui s'intitulait "joyeux noël" (et qui sortira en décembre). Format plus condensé, c'est une composition sur file card bien cool, avec les voix de Micheal Blair et Ikue Mori, Zorn au sax, Fred Frith à la gratte, et un petit speech fun de Anthony Coleman en français.
Les deux compositions principales sont des pierres angulaires de l'oeuvre de Zorn. Elles nous montrent tout le talent d'un jeune compositeur maniant les compositions par fiche avec talent, accumulant les plans séquences brillament, réfléchissant au moindre détails afin de nous porter vers un avant gardisme encore jamais entendus. Cette année 1986 est une période charnière pour le New Yorkais ("the bribe", l'hommage à Morricone, les combos de jazz, etc...). John Zorn y rencontre aussi tous ses futurs collaborateurs et amis (des 80's dirons nous), Carol Emmanuel, Fred Frith, Anthony Coleman et Bill Frisell entre autres...les futurs grands noms de la downtown scene de NY. Ces deux longues pièces sonores étaient tellement en avance sur leur temps qu'elle n'ont absolument pas vieillis. L'une dédié au cinéaste français Jean Luc Godard, et l'autre à l'écrivain américain Mickey Spillane. "Godard" est la moins aboutis, mais reste une pièce incroyable : La narration française crié par Zorn, les narrations anglaises et chinoises, ces musiciens en total liberté, les samples de chansons françaises, c'est que du bonheur. Bonheur décuplé avec les 25 minutes de "Spillane", composition magnifique. Un hurlement de dément dés l'intro, du jazz, du rock, de l'experimental, de la musique de film, 60 séquences répartis sur 25 minutes pour créer une atmosphère urbaine, poisseuse, noire et policière. Cette composition rendait d'ailleurs aussi hommage à la ville de NY selon Zorn, cette grosse pomme qui l'a vu grandir et qu'il affectionne tant. Alors lachons le : "Spillane" est un chef d'oeuvre...Topper le lien en dessous n'est pas une option, c'est un devoir de mémoire...
dimanche 16 août 2009
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