samedi 1 août 2009

JOHN ZORN - IAO music in sacred light

38eme référence de la section Archival series, qui classifie tous les travaux de John Zorn, de ses début en 1973 jusqu'à aujourd'hui. On aurait pu croire que ce disque faisait partie de la série "music romance" car il bénéficié du même type de packaging et était sortis juste aprés de "the gift". Il n'en ai rien, "IAO" est une oeuvre unique de Zorn inspiré par l'occultisme.

"The name IAO is kabbalastically identical to the beast and his number 666". On est prévenus sur la tranche Tzadik de l'opus. Mais loin de s'enfermer dans une vision sataniste forcément folklorique et réductrice, John Zorn dédie son oeuvre au mysticisme, à l'alchimie, à la metaphysique et à la magie noire et blanche (la magie, un terme récurrent dans l'univers de l'auteur). Si evidemment, tout nous renvois aux travaux d'Aleister Crowley (influence majeure de Zorn), le disque entier est aussi dédié au réalisateur Kenneth Anger.

Féru d'esotérisme et de Crowley, sataniste, gay, inventeur du Hollywood Trash et grand gourou du cinéma underground américain, Kenneth anger est vraiment un artiste improbable, fruit de la dégénérescence de la société moderne. Le cinéma est pour lui un rituel magique, et ces films sont de véritables ovni cinématographiques ultra déjanté. Devenant petit à petit une tête pensante avant gardiste du 7eme art, il rencontra du monde dans sa carrière, de Jean Cocteau à Anton Lavey, en passant par Charles Manson ou Genesis P Orridge. Kenneth Anger a toujous inclut dans ses films des musiques étranges, ambiant à souhait afin de faire rentrer le spectateur dans une "Transe hypnotique". Le paraléle avec "IAO" est donc evident. Je vous conseille de regarder le reportage de Tracks sur Anger, assez surréaliste...

"IAO" démarre evidemment sur un rituel obscur avec "invocation", beaucoup d'effets sonores et d'objets utilisés, avec certainement Jim Pugliese hautement mis à contribution. On retrouve ce dernier sur le second titre "sex magick" en duo avec Cyro Baptista, pour 13 minutes de percussions rituelles, afin de provoquer donc la fameuse "transe hypnotique". Du Dark ambiant avec Jamie Saft mis à l'honneur avec son piano, de l'éléctronique ultra ambiant ou Zorn s'amuse en solo, et deux curiosités. En premier lieu, cette pièce sonore avec trois choeurs féminins dont Jennifer Charles (elysian fields) en lead. En second lieu, ce morceau de métal (Zorn parle de Death metal, ce qui est moyennement vrai pour le coup), avec Saft à la guitare, Laswell à la basse et Mike Patton aux growls, aussi inattendu que bestial, surtout dans le cadre d'un tel disque.

"IAO" est un bon disque. Le packaging est superbe, la production soigné, les titres inspirés et réunissant un beau line up. Une trés bonne introduction à la futur trilogie dédié à l'occultisme établis par Zorn sur la composer series, et qui nous dévoile le coté sombre du compositeur New Yorkais.

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