mercredi 29 juillet 2009
MIKE PATTON - Pranzo oltranzista
Je ne vous ferai pas l’affront de vous présenter Mike Patton (qui ne le connaît pas aujourd’hui ?). En revanche, je vais vous faire l’affront de vous présenter ses deux albums solo qui sont assez méconnus. Sortis sur le label de son ami et mentor John Zorn (De multiples collaborations par centaine ensemble depuis la production du Bungle par Zorn en 91), voici le second disque du chanteur paru en 1997. Cela nous rappelle que Patton est avant tout un homme venu droit de l’expérimental. Ses frasques avec Faith no more nous le faisait pas retranscrire directement ; en revanche, son travail avec Mr Bungle, Fantômas, Hemophiliac et Tomahawk nous laisse deviner que ce sacré Mike n’a pas vraiment de limite dans son art. Ce skeud’ nous le prouve, et sa sortie sur Tzadik est totalement justifiée. « Pranzo oltranzista », 2eme livraison encore plus surréaliste et farfelu, bien que la première en tenait une sacré couche. Patton s’est cette fois inspiré du livre de cuisine futuriste de Marinetti datant de 1932 pour composer les 11 plages que constitue la galette. Entouré d’un parterre plus que prestigieux dans la downtown scene (Zorn, Ribot, Friedlander et Winant), Mike Patton avait aussi selon ses propres dires agit très vite quand à l’enregistrement (une journée de studio seulement), dans le but de conserver une fibre purement expérimentale. On peut le dire, c’est réussi, totalement freestyle et déluré. Musique éparse, violon discret, saxo hystero (zorn oblige), guitare et percus se mêlent donc à des tonnes d’effets sonores, et entre autres des bruits de cuisine (puisque c’est le thème principal pour rappel). J’ai bien aimé perso, mais c’est évidemment très barré. Patton avait aussi déclaré que c’étais le disque dont il était le moins fier. Ce sera à vous de juger…
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