samedi 18 juillet 2009
JOHN ZORN - The crucible
4eme et à priori dernier volume proposé par la formation Moonchild, soit Joey Baron à la batterie, Trevor Dunn à la basse, Mike Patton aux cris de furet sodomisé, et John Zorn au saxo depuis le dernier opus en date ("six litanies..."). Toujours les influences récurrentes de Antonin Artaud, Edgard Varèse et Aleister Crowley, avec citation à l'appuis dans le livret, regroupé dans un digipack pas folichon, mais qui à la mérite d'être sobre. Aprés une réflexion de 3 ans sur le projet, un premier volume découverte, un 2eme approfondissement, un 3eme qui marquait la rupture et la recherche (plus de musiciens et de contrastes), on sent que "The crucible" se définit comme le plus "relaché" des opus. Le compositeur New Yorkais a voulu se lacher, s'éclater avec des collaborateurs de trés longs termes, et surtout de bon potes. "Almadel" démarre, c'est freestyle, c'est grossier, Zorn hurle, patton aussi, on se suit note par note, on se cherche, et rythmiquement, c'est du solide dérrière. La tonalité du disque est lancé : un cycle hardcore classique de Zorn, dans la fameuse legacy de Moonchild. La petite curiosité reste "9x9" avec en guest Marc Ribot, ou tout le monde se prend des emules à se la jouer Led Zep' moderne. Sinon, on reste dans un domaine déja vu, comme l'on déja crié les détracteurs sur le net. Ca reste particulièrement énorme, surtout en concert, mais gare à l'eventuelle overdose. Historiquement parlant, John Zorn ne s'est jamais trop attaché à ses formations (à part peut être masada) et les a toujours cesser au bon moment. On espère qu'il en sera de même avec Moonchild, et que ce volume cloturait la série, ce qui serait un magistral final (avouons le...) et toujours un formidable pied de nez à tout les bien pensants qui ne jurent que par l'intellect' du jazz et tous les ignares qui consomment la musique pitoyablement sans aucune forme de réflexion...
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