En premier lieu, l’artwork de ce skeud’ est sublime : un digipack de toute beauté avec étoile gravé sur le front et tout…la grande classe ! Ensuite, Après la série sur radical jewish culture qui voyais à l’honneur des disques hommage pour les 10 ans de Masada, voici une nouvelle série d’album hommage ou des groupes reprennent des standards du groupe de Zorn à leurs sauces, puisant dans le repertoire des 300 chansons écrites par Zorn en 2004 ("book of angels") mais que Masada ne garda pas.Mea culpa en rapport à la kronik de "Stolas" ou j'avais supposé que ce serait le dernier volume de la série (et qui avait suscité quelques commentaires de certains suiveurs de ce site). Oui, je me suis trompé, puisque voici le book of angels 13eme du nom qui pointe le bout de son nez début 2010. Plusieurs autres volumes sont en préparation, les 300 chansons seront donc bien toutes utilisées à priori, tans mieux, c'est une aubaine pour tous les fans de l'oeuvre Zornienne.
Nous aurons eu un break de quasiment une année donc avant que la série reparte avec un nouveau projet fondé par Zorn lui même, un groupe vocal composé de quatre chanteuses, dont une compositrice Tzadik (Ayelet rose Gottlieb) et Baysa Schechter des Pharaoh's daughter. Il ne m'aura pas fallu un grand nombre d'écoutes pour réaliser que je n'aime pas ce disque. Avant de m'attirer de nombreuses contestations, je précise deux points : Premièrement, il s'agit d'un point de vue strictement personnel, et deuxièmement, ça n'enleve en rien les qualités de ce "Mycale". En effet, on sent que les filles ont buché sur la question, et les arrangements et mélanges des voix sont l'oeuvre d'un gros boulot collectif de la part des interprètes, Zorn n'était pas présent en studio apparement (du moins, rien ne le mentionne). Pleinement conscient de la tâche ardue de fonder cette oeuvre, "Mycale" demeure donc clairement à écouter. Cependant, ça me rappelle Muna Zul (section Oracles), et j'ai horreur de ce genre de prestation, ça me fatigue royal. Donc ce sera sans moi pour ce volume. Mais allez y, servez vous !


Guitar hero, précurseur de l'avénement du Punk rock (le parrain du punk selon les Damned..., il sera aussi encensé par les Ramones et Johnny Rotten), première icone glam rock avec Bowie, son look angrogyne et les titres de T-rex sont resté dans beaucoup de mémoire. C'est hélas à seulement 30 ans et en pleine gloire que Marc Bolan disparait tragiquement dans un accident con de voiture à Londres en 1977. Il n'avait d'ailleurs jamais voulu apprendre à conduire de peur de mourir prématurément (sic !)...










Concert enregistré à Osaka en novembre 94 et qui prolonge l'évolution entamée sur le double disque précédent, mais avec un son et des conditions live, et une maîtrise époustouflante de l'improvisation: c'est à nouveau Oz Fritz qui assure la partie sonorisation, et qui donc contrôle les overdubs nécessaires sur chaque instrument, ce qui lui assure presque une place de 4e membre du groupe. Le son est donc impeccable, même quand il croule sous divers effets, on distingue parfaitement tous les instruments: Mick Harris n'a plus rien de commun avec un batteur habituel de metal, Bill Laswell s'éclate comme un petit fou en changeant de jeu comme de chemise, il y a des moments de groove poisseux, à part égale d'instants de violence vicieuse, sans oublier quand ça déjante complètement façon fusion nucléaire, ce qui permet à John Zorn de nous gratifier de quelques uns de ses meilleurs solos. La montée en pression se fait progressivement, avec des titres oscillant entre 9 et 13 minutes : en premier "Gandhamadana" qui permet à chacun de se tester et au son de se mettre en place, après ce tour de chauffe arrive "Vaidurya" qui nous emmène dans un espace surnaturel, alors "Satapitaka" décide de faire bouger et contenter autant le corps que l'esprit, puis "Bodkyithangga" repart sur du bruitisme zarbi en voyant débarquer mister Yamatsuka Eye aux vocaux, hurleur dément des Boredoms. Le dernier morceau est enfin - sans Laswell ni Harris - un affrontement entre le saxophone alto et le chanteur japonais, où ce dernier va prouver qu'il n'a rien à envier à un Mike Patton déchaîné, ce serait même presque le contraire... Donc le "John and Eye duo Encore" comporte 5 parties : "Black Bile - Yellow Bile - Blue Bile - Crimson Bile - Ivory Bile". L'énorme densité des travaux de Zorn durant cette période (qui menait de front Naked city aussi, autre groupe contemporain majeur) nous permet clairement de juger avec le recul de son avant-gardisme, nous convaincant de jour en jour un peu plus que John Zorn est un monument de la musique moderne...

