En premier lieu, l’artwork de ce skeud’ est sublime : un digipack de toute beauté avec étoile gravé sur le front et tout…la grande classe ! Ensuite, Après la série sur radical jewish culture qui voyais à l’honneur des disques hommage pour les 10 ans de Masada, voici une nouvelle série d’album hommage ou des groupes reprennent des standards du groupe de Zorn à leurs sauces, puisant dans le repertoire des 300 chansons écrites par Zorn en 2004 ("book of angels") mais que Masada ne garda pas.
Mea culpa en rapport à la kronik de "Stolas" ou j'avais supposé que ce serait le dernier volume de la série (et qui avait suscité quelques commentaires de certains suiveurs de ce site). Oui, je me suis trompé, puisque voici le book of angels 13eme du nom qui pointe le bout de son nez début 2010. Plusieurs autres volumes sont en préparation, les 300 chansons seront donc bien toutes utilisées à priori, tans mieux, c'est une aubaine pour tous les fans de l'oeuvre Zornienne.
Nous aurons eu un break de quasiment une année donc avant que la série reparte avec un nouveau projet fondé par Zorn lui même, un groupe vocal composé de quatre chanteuses, dont une compositrice Tzadik (Ayelet rose Gottlieb) et Baysa Schechter des Pharaoh's daughter. Il ne m'aura pas fallu un grand nombre d'écoutes pour réaliser que je n'aime pas ce disque. Avant de m'attirer de nombreuses contestations, je précise deux points : Premièrement, il s'agit d'un point de vue strictement personnel, et deuxièmement, ça n'enleve en rien les qualités de ce "Mycale". En effet, on sent que les filles ont buché sur la question, et les arrangements et mélanges des voix sont l'oeuvre d'un gros boulot collectif de la part des interprètes, Zorn n'était pas présent en studio apparement (du moins, rien ne le mentionne). Pleinement conscient de la tâche ardue de fonder cette oeuvre, "Mycale" demeure donc clairement à écouter. Cependant, ça me rappelle Muna Zul (section Oracles), et j'ai horreur de ce genre de prestation, ça me fatigue royal. Donc ce sera sans moi pour ce volume. Mais allez y, servez vous !
samedi 30 janvier 2010
MARIO DIAZ DE LEON - Enter houses of
Résident permanent de New York, Mario Diaz de Leon semble être un pur produit de la grosse pomme. C'est aprés avoir trainé ses guêtres dans des groupes de NYHC plus ou moins obscurs (dont le groupe Disembodied, qui avait connu un succés d'estime dans la scène Hardcore entre 1994 et 2000, et dont je recommande les disques) que le compositeur prend le pas sur le guitariste juvénile, et songe à une reconversion plus expérimentale en 2001, certainement sous l'influence de la downtown scene. Il aura étudié avec Georges Lewis et Maryanne Amacher (cette dernière est décédé il y a peu d'ailleurs), puis démarré ensuite l'écriture de compositions pour instruments classiques, auquel est incorporé une bonne dose d'electronique. Le mix electro-acoustique est super bien foutu, à la croisée de l'improvisation libre, du black metal et de la noise américaine selon Zorn (il s'emflamme peut être un peu la, mais bon). Pas mal d'instruments sont présent, pour des morceaux clairement basé sur une thématique ("strings quartet adn electronics" "flute, clarinet and electronics" etc...) et l'ensemble du disque est super bien construit. Nouvel arrivant sur Tzadik, Mario Diaz de Leon nous offre un chapitre captivant, hypnotique et experimental à souhait...
mercredi 27 janvier 2010
BURT BACHARACH - Great jewish music
Le premier volume de la série des Great jewish. Un compositeur dont le boss de Tzadik semble fan (voir les notes du livret), perso, je serai bien incapable de fredonner le moindre air de Burt Bacharach, faudra que je me penche sur son cas un de ces quatres même si ça a l'air un poil niais (croonerie de service, mais peut être que je vais me faire lyncher en marquant ça lol).
Si le volume de Marc Bolan jouait la carte de l'aventure artistique au niveau des participants, on notera tout l'inverse sur ce volume : John Zorn n'a fait appel qu'aux artistes et musiciens qui lui sont trés proche, c'est assez flagrant. Tous Naked city est présent (Fred Frith, Wayne Horvitz, Bill Frisell, et Joey Baron), une grande partie de la famille Masada est présente (Baron donc, Greg Cohen, Dave Douglas, Medeski martin & wood, Marc Ribot, Erik Friedlander et Anthony Coleman), des amis proches (Zeena Parkins, Guy Klucevsek, Elliot Sharp, Mike Patton, Robert Quine) et des artistes de son label (Kramer, Shelley Hirsch, Yuka Honda avec Sean Lennon encore, Eyvind Kang). Double album, 20 titres, de quoi se gaver les oreilles jusqu'à plus soif. "Un oiseau sur la main vaut mieux que deux sur le buisson..." (proverbe hébreu)
Si le volume de Marc Bolan jouait la carte de l'aventure artistique au niveau des participants, on notera tout l'inverse sur ce volume : John Zorn n'a fait appel qu'aux artistes et musiciens qui lui sont trés proche, c'est assez flagrant. Tous Naked city est présent (Fred Frith, Wayne Horvitz, Bill Frisell, et Joey Baron), une grande partie de la famille Masada est présente (Baron donc, Greg Cohen, Dave Douglas, Medeski martin & wood, Marc Ribot, Erik Friedlander et Anthony Coleman), des amis proches (Zeena Parkins, Guy Klucevsek, Elliot Sharp, Mike Patton, Robert Quine) et des artistes de son label (Kramer, Shelley Hirsch, Yuka Honda avec Sean Lennon encore, Eyvind Kang). Double album, 20 titres, de quoi se gaver les oreilles jusqu'à plus soif. "Un oiseau sur la main vaut mieux que deux sur le buisson..." (proverbe hébreu)
samedi 23 janvier 2010
MARC BOLAN - Great jewish music
Guitar hero, précurseur de l'avénement du Punk rock (le parrain du punk selon les Damned..., il sera aussi encensé par les Ramones et Johnny Rotten), première icone glam rock avec Bowie, son look angrogyne et les titres de T-rex sont resté dans beaucoup de mémoire. C'est hélas à seulement 30 ans et en pleine gloire que Marc Bolan disparait tragiquement dans un accident con de voiture à Londres en 1977. Il n'avait d'ailleurs jamais voulu apprendre à conduire de peur de mourir prématurément (sic !)...
C'est à priori sous l'impulsion de John Zorn lui même que cette compilation a vu le jour sur la Radical jewish culture. Un casting exceptionnel est d'ailleurs réunis ici. Quasiment aucun des artistes présent n'avait sortis quoique ce soit sur Tzadik à l'époque d'ailleurs, ce qui n'est plus le cas plus de 10 ans aprés sa sortie. Les hors Tzadik sont les tall dwarfs, Cake like, Lloyd Cole, Lo gallucio, et les participations exceptionnelles de Rebecca Moore (même si son titre est casse couille) et de Vernon Reid (guitariste de feu-living color). Chris Cochrane groove à mort sur "rip-off", autant que Medeski martin & wood sur "groove a little". L'introduction de Arto Lindsay et Marc Ribot avec "children of revolution" est dantesque, tout comme cette version génialement barré de "get it on" par Kramer. Gary Lucas est dans son registre gratte habituel, Danny Cohen nous régale de sa voix, tout comme Jennifer Charles avec Elysian fields (cette fille ferait bander un mort avec sa voix...). Trey Spruance et Buckethead y vont de leur interprétation trés personnel de T-rex. Apparition exceptionnelle de Sean Lennon sur Tzadik, pour une brillante collaboration avec Yuka Honda. Et enfin, le premier titre historique de Fantômas (en fait Mike Patton tout seul, il avait pas trouvé les membres du groupe encore, mais avait déja le nom en tête apparement), Patton qui entrainera dans la foulée ses potes des Melvins sur la compil', ces derniers massacrant idiosyncratiquement "Buick Mackane" dans l'art d'aucune règles. Excellent volume de la great jewish music, Bolan peut reposer en paix...
C'est à priori sous l'impulsion de John Zorn lui même que cette compilation a vu le jour sur la Radical jewish culture. Un casting exceptionnel est d'ailleurs réunis ici. Quasiment aucun des artistes présent n'avait sortis quoique ce soit sur Tzadik à l'époque d'ailleurs, ce qui n'est plus le cas plus de 10 ans aprés sa sortie. Les hors Tzadik sont les tall dwarfs, Cake like, Lloyd Cole, Lo gallucio, et les participations exceptionnelles de Rebecca Moore (même si son titre est casse couille) et de Vernon Reid (guitariste de feu-living color). Chris Cochrane groove à mort sur "rip-off", autant que Medeski martin & wood sur "groove a little". L'introduction de Arto Lindsay et Marc Ribot avec "children of revolution" est dantesque, tout comme cette version génialement barré de "get it on" par Kramer. Gary Lucas est dans son registre gratte habituel, Danny Cohen nous régale de sa voix, tout comme Jennifer Charles avec Elysian fields (cette fille ferait bander un mort avec sa voix...). Trey Spruance et Buckethead y vont de leur interprétation trés personnel de T-rex. Apparition exceptionnelle de Sean Lennon sur Tzadik, pour une brillante collaboration avec Yuka Honda. Et enfin, le premier titre historique de Fantômas (en fait Mike Patton tout seul, il avait pas trouvé les membres du groupe encore, mais avait déja le nom en tête apparement), Patton qui entrainera dans la foulée ses potes des Melvins sur la compil', ces derniers massacrant idiosyncratiquement "Buick Mackane" dans l'art d'aucune règles. Excellent volume de la great jewish music, Bolan peut reposer en paix...
dimanche 17 janvier 2010
ELECTRIC MASADA - 50th birthday celebration (4)
La série Celebration birthday rend hommage à l’historique performance de John Zorn qui a joué tous les soirs pendant le mois de septembre 2003 (au Tonic à NY) pour célébrer ses 50 ans. Le programme y est impressionnant, tous ces projets de l'époque étant représenté (mis à part Naked city).
C'est le jeudi 25 septembre 2003 qu'eut donc lieu le premier set d'Electric Masada, formation qui avait déja donner quelques concerts auparavant, et que la rumeur avait enfler en tant que "downtown supergroup" ce qui n'est pas tout à fait faux vu le casting : Baptista aux percus, Wollesen et Baron aux batteries, Saft au clavier, Mori au laptop, Dunn à la basse, Ribot à la guitare, et Zorn au sax et à la direction. Etant donné la difficulté de réunir tous le monde, la formation fut programmé trois soirs de suite, et c'est naturellement le dernier soir que vous pouvez écouter sur ce premier enregistrement du groupe. Massive et Free, le tonic doit aussi encore trembler de cette performance ahurissante, sauvage et inspirée. Vous connaissez tous la chanson à propos d'une des formations les plus aventureuses que Zorn ait conçus. Le reste, c'est pour vos oreilles...
C'est le jeudi 25 septembre 2003 qu'eut donc lieu le premier set d'Electric Masada, formation qui avait déja donner quelques concerts auparavant, et que la rumeur avait enfler en tant que "downtown supergroup" ce qui n'est pas tout à fait faux vu le casting : Baptista aux percus, Wollesen et Baron aux batteries, Saft au clavier, Mori au laptop, Dunn à la basse, Ribot à la guitare, et Zorn au sax et à la direction. Etant donné la difficulté de réunir tous le monde, la formation fut programmé trois soirs de suite, et c'est naturellement le dernier soir que vous pouvez écouter sur ce premier enregistrement du groupe. Massive et Free, le tonic doit aussi encore trembler de cette performance ahurissante, sauvage et inspirée. Vous connaissez tous la chanson à propos d'une des formations les plus aventureuses que Zorn ait conçus. Le reste, c'est pour vos oreilles...
SASHA ARGOV - Great jewish music
C'est Daniel Zamir, saxophoniste habitué de Tzadik, qui proposa à John Zorn de dédier un volume de la série great jewish music à Sasha Argov, artiste qui a grandement marqué la culture populaire israélienne dans les années 30, avec plus de 1200 chansons à son actif. Son décés en 1995 fut une grande perte pour le peuple juif, et son empreinte est encore décelable de partout en Israël.
16 titres, tous trés différents car reprise avec la touche de chaque interprète. Quelques guests : Ori Kaplan, Shahar Haziza...Et beaucoup de "Tzadik regular" : Daniel Zamir en ouverture seul au saxo et cuivres, Cyro Baptista latino dansant, Pharaoh's daughter pour certainement l'un des meilleurs titres du combo, Jewlia eisenberg à l'esprit punk, Erik Friedlander (avec Trevor Dunn et Rob Burger), Jamie Saft, le Tin Hat trio, Roberto Rodriguez, Yuka Honda qui nous pond un ovni electro, Zahava Seewald pour qui le répertoire de Argov sied comme un gant, Ben Perowsky jazzy, Kramer en roue libre pour changer, Feldman-courvoisier duo. Mention spéciale à Elysian Fields pour le "ksheor dolek" anthologique, glamour et oriental à mort.
16 titres, tous trés différents car reprise avec la touche de chaque interprète. Quelques guests : Ori Kaplan, Shahar Haziza...Et beaucoup de "Tzadik regular" : Daniel Zamir en ouverture seul au saxo et cuivres, Cyro Baptista latino dansant, Pharaoh's daughter pour certainement l'un des meilleurs titres du combo, Jewlia eisenberg à l'esprit punk, Erik Friedlander (avec Trevor Dunn et Rob Burger), Jamie Saft, le Tin Hat trio, Roberto Rodriguez, Yuka Honda qui nous pond un ovni electro, Zahava Seewald pour qui le répertoire de Argov sied comme un gant, Ben Perowsky jazzy, Kramer en roue libre pour changer, Feldman-courvoisier duo. Mention spéciale à Elysian Fields pour le "ksheor dolek" anthologique, glamour et oriental à mort.
mardi 12 janvier 2010
TEIJI ITO - The shamanic principles
4eme volume des archives de Teiji Ito, compositeur avant gardiste d'origine japonaise, considéré comme un pionnier de la downtown scene, qui a mélés musique expérimentale et improvisation dés 1952.
Deux longues compositions d'une demi heure chacune et datant de 1980 et 1982. Voila au programme de ces principes "chamaniques". Une tonne d'instruments sont présents tandis que le nombre de musiciens est plutôt limités (3 et 5 respectivement). Selon l'humeur dans laquelle on se trouve, ce genre de disque peut être génial (faut peut être être un poil défoncé aussi ah ah...) ou ennuyeux. Difficile de le décrire, puis j'ai la flemme d'écrire ce soir, donc je ne vais même pas essayer. Mais une spiritualité se dégage indéniablement des compositions, et peut aisément reveiller en vous votre coté chaman-les-yeux-révulsés ou votre coté sioux, c'est selon. La parole de fin pour Teiji : "Nos esprits montant dans les cieux sont comme les branches d'un arbre et nos esprits descendant dans la terre sont comme les racines, nous sommes les arbres de la vie, nous sommes le centre de l'univers...". Putain, pose ton joint, mec !...
Deux longues compositions d'une demi heure chacune et datant de 1980 et 1982. Voila au programme de ces principes "chamaniques". Une tonne d'instruments sont présents tandis que le nombre de musiciens est plutôt limités (3 et 5 respectivement). Selon l'humeur dans laquelle on se trouve, ce genre de disque peut être génial (faut peut être être un poil défoncé aussi ah ah...) ou ennuyeux. Difficile de le décrire, puis j'ai la flemme d'écrire ce soir, donc je ne vais même pas essayer. Mais une spiritualité se dégage indéniablement des compositions, et peut aisément reveiller en vous votre coté chaman-les-yeux-révulsés ou votre coté sioux, c'est selon. La parole de fin pour Teiji : "Nos esprits montant dans les cieux sont comme les branches d'un arbre et nos esprits descendant dans la terre sont comme les racines, nous sommes les arbres de la vie, nous sommes le centre de l'univers...". Putain, pose ton joint, mec !...
lundi 11 janvier 2010
AHLEUCHATISTAS - Of the body prone
Bon, ce soir, j'ai pas des masses envie d'écrire, alors je vais vous la faire dépouiller. Second disque d'Ahleuchatistas pour Tzadik. Malgrés un changement de batteur, le trio poursuit dans son créneau math-rock jemebranlelemanche. J'ai trouvé ça un peu moins aboutis que "the same..." mais peut être que dans une semaine, mon avis aura changé, j'aurai acheté une calculette et des lunettes entretemps, deviendrai geek et me mettrai à compter les mesures. En attendant, je fatigue au bout du 5eme titre...
dimanche 10 janvier 2010
TEIJI ITO - Watermill
5eme volume des archives de Teiji Ito, compositeur avant gardiste d'origine japonaise, considéré comme un pionnier de la downtown scene, qui a mélés musique expérimentale et improvisation dés 1952.
"Watermill" est une pièce sonore créér en 1971 pour un ballet musical controversé de Jerome Robbins qui fut présenté en 1972 au New York state theater. L'ensemble musical à l'époque était composé de Teiji Ito, sa femme Cherel, son frere Genji Ito, et les musiciens Dan Erkilla, Terry White et Mara Purl. La pièce fut représenté mais ne fut jamais enregistré étant donné les coûts de studio de l'époque d'une part, et d'autre part personne n'avait un vrai engouement pour cette oeuvre.
C'est en 2008 donc qu'on détérra la composition pour l'enregistrer et la rendre publique sous l'impulsion de John Zorn et de Tzadik. Seul léger problème, tous le monde est mort entretemps, Teiji Ito en 1982, son frère et sa femme suivèrent ainsi que les musiciens. Seul Mara Purl est le lien direct entre les deux ensembles, unique survivante de l'histoire, mais on retrouve aussi la fille du compositeur Tavia Ito et Steve Gorn qui était potes avec les deux frangins Ito (accompagné de trois nouveaux musiciens, se référer à la pochette hideuse du disque...). Verdict : "Watermill" est une bonne pièce expérimentale d'influence asiatique (pas mal de percussions et de Shakuhachi), je préfére la premiere partie reposante plutôt que la session avec les aboiements de chiens, mais l'ensemble est prenant, se rapprochant de l'univers du théatre Nô. A écouter en mangeant sa soupe au miso...
"Watermill" est une pièce sonore créér en 1971 pour un ballet musical controversé de Jerome Robbins qui fut présenté en 1972 au New York state theater. L'ensemble musical à l'époque était composé de Teiji Ito, sa femme Cherel, son frere Genji Ito, et les musiciens Dan Erkilla, Terry White et Mara Purl. La pièce fut représenté mais ne fut jamais enregistré étant donné les coûts de studio de l'époque d'une part, et d'autre part personne n'avait un vrai engouement pour cette oeuvre.
C'est en 2008 donc qu'on détérra la composition pour l'enregistrer et la rendre publique sous l'impulsion de John Zorn et de Tzadik. Seul léger problème, tous le monde est mort entretemps, Teiji Ito en 1982, son frère et sa femme suivèrent ainsi que les musiciens. Seul Mara Purl est le lien direct entre les deux ensembles, unique survivante de l'histoire, mais on retrouve aussi la fille du compositeur Tavia Ito et Steve Gorn qui était potes avec les deux frangins Ito (accompagné de trois nouveaux musiciens, se référer à la pochette hideuse du disque...). Verdict : "Watermill" est une bonne pièce expérimentale d'influence asiatique (pas mal de percussions et de Shakuhachi), je préfére la premiere partie reposante plutôt que la session avec les aboiements de chiens, mais l'ensemble est prenant, se rapprochant de l'univers du théatre Nô. A écouter en mangeant sa soupe au miso...
samedi 9 janvier 2010
JOHN ZORN - Angelus novus
4eme disque sortis par John Zorn sur la composer series, destiné avant tout à ressortir ses archives de chamber music, montrant ainsi ses talents de compositeur contemporain. On est ici aussi pleinement dans la notion d'archives, puisque les compositions ont plus d'une décénnie d'écart entre leur création.
On démarre avec la première de l'opus, "for your eyes only", composé en 1988 pour un orchestre complet. On pouvait retrouver une seconde version "hollandaise" sur "Cartoon S/M" enregistré en 1998. Celle sur "Angelus novus" est la première version américaine avec Stephen Drury en chef d'orchestre, et les étudiants d'un convervatoire de Boston qui sont aux instruments, pour un enregistrement qui eu lieu le 6 février 1996. Une pièce sonore incroyable de 15 instruments et 20 joueurs, qui voit les choses en grand aussi bien sur le fond et la forme. Certainement l'hommage inavoué de Zorn à Carl Stalling, grand créateur de la musique de cartoon. "For your eyes..." explore cette voie, dans une veine un poil plus sombre et violente, pour un résultat bluffant...
C'est à seulement 19 ans que John Zorn s'attele à la composition de "Christabel", sa toute première composition classique écrite en 1972, deuxième piece du disque qui restera trés longtemps dans les cartons de son auteur. C'est principalement l'oeuvre du même nom redigé par le poéte et critique britannique Samuel Taylor Coleridge en 1816 qui inspirera le new yorkais. Un poéme médiéval sombre qui fait office de classique dans la littérature anglaise, tandis que son auteur débutait sa dépendance à l'opium. "Christabel" est à la base prévu pour cinq flûtes, auquel s'ajoutera un violoncelle pour l'enregistrement le 18 novembre 1996 par des musiciens inconnus. Le résultat est sombre et envoutant, même si un peu court avec ces seuls sept minutes...A noter qu'entre la composition et la mise en vie du morceau, il se passera donc 24 ans ! Il doit trainer des tonnes choses dans les cartons, carnets et archives de Zorn...
"Carny", pièce pour piano solo de 1989, interprété par Stephen Drury en juin 1992, peine un petit peu à me séduire. On a affaire ici à une composition minimaliste et somme toute un peu longue, hormis si on est un adorateur du piano. On retrouvera une version identique sur "Cartoon S/M", interprété par un japonais.
Enfin, la dernière pièce correspond au titre de l'album. "Angelus novus" est la plus récente de toute, car composée en 1993, et enregistré en 1997. Elle est dédié à Walter Benjamin, philosophe et critique littéraire allemand d'origine juive qui connut un succés posthume de ses écrits aprés son suicide tragique lors de sa fuite d'allemagne vers l'espagne ; proche d'Adorno, il fut le créateur de la théorie à caractériser la spécificité de l'oeuvre d'art comme unique, lié à un endroit précis et qui s'inscrit dans l'histoire. Composé pour huit musiciens qui forme un quatuor d'instruments à vent : deux bassons, deux cors, deux hautbois et deux clarinettes. Dans la grande tradition classique contemporaine, "Angelus novus" est une pièce instinctive qui alterne folie et douceur, avec une classe infinie, comme l'atteste le sublime finish "pardes".
Ce chapitre chamber music de Zorn est brillant, et je reste épaté de constater sa constance à composer à travers plusieurs décénnies. 28eme référence de la composer serie sortis en 1998...
On démarre avec la première de l'opus, "for your eyes only", composé en 1988 pour un orchestre complet. On pouvait retrouver une seconde version "hollandaise" sur "Cartoon S/M" enregistré en 1998. Celle sur "Angelus novus" est la première version américaine avec Stephen Drury en chef d'orchestre, et les étudiants d'un convervatoire de Boston qui sont aux instruments, pour un enregistrement qui eu lieu le 6 février 1996. Une pièce sonore incroyable de 15 instruments et 20 joueurs, qui voit les choses en grand aussi bien sur le fond et la forme. Certainement l'hommage inavoué de Zorn à Carl Stalling, grand créateur de la musique de cartoon. "For your eyes..." explore cette voie, dans une veine un poil plus sombre et violente, pour un résultat bluffant...
C'est à seulement 19 ans que John Zorn s'attele à la composition de "Christabel", sa toute première composition classique écrite en 1972, deuxième piece du disque qui restera trés longtemps dans les cartons de son auteur. C'est principalement l'oeuvre du même nom redigé par le poéte et critique britannique Samuel Taylor Coleridge en 1816 qui inspirera le new yorkais. Un poéme médiéval sombre qui fait office de classique dans la littérature anglaise, tandis que son auteur débutait sa dépendance à l'opium. "Christabel" est à la base prévu pour cinq flûtes, auquel s'ajoutera un violoncelle pour l'enregistrement le 18 novembre 1996 par des musiciens inconnus. Le résultat est sombre et envoutant, même si un peu court avec ces seuls sept minutes...A noter qu'entre la composition et la mise en vie du morceau, il se passera donc 24 ans ! Il doit trainer des tonnes choses dans les cartons, carnets et archives de Zorn...
"Carny", pièce pour piano solo de 1989, interprété par Stephen Drury en juin 1992, peine un petit peu à me séduire. On a affaire ici à une composition minimaliste et somme toute un peu longue, hormis si on est un adorateur du piano. On retrouvera une version identique sur "Cartoon S/M", interprété par un japonais.
Enfin, la dernière pièce correspond au titre de l'album. "Angelus novus" est la plus récente de toute, car composée en 1993, et enregistré en 1997. Elle est dédié à Walter Benjamin, philosophe et critique littéraire allemand d'origine juive qui connut un succés posthume de ses écrits aprés son suicide tragique lors de sa fuite d'allemagne vers l'espagne ; proche d'Adorno, il fut le créateur de la théorie à caractériser la spécificité de l'oeuvre d'art comme unique, lié à un endroit précis et qui s'inscrit dans l'histoire. Composé pour huit musiciens qui forme un quatuor d'instruments à vent : deux bassons, deux cors, deux hautbois et deux clarinettes. Dans la grande tradition classique contemporaine, "Angelus novus" est une pièce instinctive qui alterne folie et douceur, avec une classe infinie, comme l'atteste le sublime finish "pardes".
Ce chapitre chamber music de Zorn est brillant, et je reste épaté de constater sa constance à composer à travers plusieurs décénnies. 28eme référence de la composer serie sortis en 1998...
vendredi 8 janvier 2010
JACOB DO BANDOLIM - Great jewish music
C'est à priori sous l'impulsion de son pote brésilien Cyro Baptista que John Zorn se décida d'attribuer un volume de la great jewish music à Jacob do Bandolim, artiste brésilien virtuose de la mandoline (d'ou son nom de scène) décédé en 1969, mais qui marqua toute la population brésilienne en son temps.
J'ai maté quelques vidéos originales du gaillard, et c'est assez brillant, latin, enjoué et dansant à souhait, tout ce qu'on s'imagine du Brésil en fait. C'est Cyro Baptista qui ouvre d'ailleurs la compil' avec la reprise copier coller de "Noites cariocas" (évoquant les nuits de Rio de Janeiro) avec un gars qui se la donne à la mandoline. Hormis Anat Cohen et les compères de Carol Emmanuel, le roster Tzadik apparait dans toute sa splendeur afin de reprendre à leur sauce le repertoire de l'auteur (comme tous les disques de la serie des great jewish music) : un poil barré pour 2 foot yard, latin pour Rashanim et Rob Burger, acoustique pour Tim Sparks, jazz pour Ben perowsky, world pour Pharaoh's daughter et Davka, Psychédélique pour Jamie Saft. La palme revenant à ce massacre total de "Santa Morena" éxécuté par le trio Shanir Ezra blumenkranz, Eyal Maoz, et Mike Pride (basse/guitare/batterie), une version punk sauvage qui frôle le n'importe quoi mais qui me met personnellement à chaque fois le sourire aux lèvres...
J'ai maté quelques vidéos originales du gaillard, et c'est assez brillant, latin, enjoué et dansant à souhait, tout ce qu'on s'imagine du Brésil en fait. C'est Cyro Baptista qui ouvre d'ailleurs la compil' avec la reprise copier coller de "Noites cariocas" (évoquant les nuits de Rio de Janeiro) avec un gars qui se la donne à la mandoline. Hormis Anat Cohen et les compères de Carol Emmanuel, le roster Tzadik apparait dans toute sa splendeur afin de reprendre à leur sauce le repertoire de l'auteur (comme tous les disques de la serie des great jewish music) : un poil barré pour 2 foot yard, latin pour Rashanim et Rob Burger, acoustique pour Tim Sparks, jazz pour Ben perowsky, world pour Pharaoh's daughter et Davka, Psychédélique pour Jamie Saft. La palme revenant à ce massacre total de "Santa Morena" éxécuté par le trio Shanir Ezra blumenkranz, Eyal Maoz, et Mike Pride (basse/guitare/batterie), une version punk sauvage qui frôle le n'importe quoi mais qui me met personnellement à chaque fois le sourire aux lèvres...
lundi 4 janvier 2010
HEMOPHILIAC - 50th birthday celebration (6)
La série Celebration birthday rend hommage à l’historique performance de John Zorn qui a joué tous les soirs pendant le mois de septembre 2003 (au Tonic à NY) pour célébrer ses 50 ans. Le programme y est impressionnant, tous ces projets de l'époque étant représenté (mis à part Naked city).
Lundi 1er septembre 2003, début des festivités au Tonic, et deux sets d'Hemophiliac. Retrospectivement, on ne sait pas trop le pourquoi du comment de cette formation : la première trace discographique voyait le jour en juin 2002 via un double album en édition limité sur Tzadik, puis voila la suite estampillé en concert. J'imagine que ce projet de John Zorn n'a pas du lui demander longtemps de réflexion : juste le plaisir de jammer avec son ex-femme et un de ses meilleurs potes de manière totalement improvisé et pondre des morceaux assourdissants et bruitistes à souhait. On notera que des duo Zorn/Mori (le concert hommage à Irving stone) et Zorn/Patton (de nombreux concerts à leur actif) ont aussi été à l'affiche. La réunion des trois est bonne, surtout sur ce disque. Personne ne se tire la vedette, et le laptop d'Ikue Mori sert de support ambiant aux assauts de Saxo et d'onomatopés déchirés. La fin du disque se calme sensiblement, laissant Patton dans ses délires aux claviers, puis d'une ovation à grand renfort "d'Happy birthday". Une chouette entrée dans le mois de septembre...
Lundi 1er septembre 2003, début des festivités au Tonic, et deux sets d'Hemophiliac. Retrospectivement, on ne sait pas trop le pourquoi du comment de cette formation : la première trace discographique voyait le jour en juin 2002 via un double album en édition limité sur Tzadik, puis voila la suite estampillé en concert. J'imagine que ce projet de John Zorn n'a pas du lui demander longtemps de réflexion : juste le plaisir de jammer avec son ex-femme et un de ses meilleurs potes de manière totalement improvisé et pondre des morceaux assourdissants et bruitistes à souhait. On notera que des duo Zorn/Mori (le concert hommage à Irving stone) et Zorn/Patton (de nombreux concerts à leur actif) ont aussi été à l'affiche. La réunion des trois est bonne, surtout sur ce disque. Personne ne se tire la vedette, et le laptop d'Ikue Mori sert de support ambiant aux assauts de Saxo et d'onomatopés déchirés. La fin du disque se calme sensiblement, laissant Patton dans ses délires aux claviers, puis d'une ovation à grand renfort "d'Happy birthday". Une chouette entrée dans le mois de septembre...
samedi 2 janvier 2010
STABAT AKISH - Stabat akish
La création d'une sous division au sein de la composer series intitulé "Fullforce, the new rock complexity" prouve l'affection de John Zorn pour des formations rock atypiques et débridés.
Cocorico ! voici le second groupe français à faire son apparition sur Tzadik, aprés les strasbourgeois de Zakarya. A l'initiative du compositeur Maxime Delporte, le sextet déboule avec son premier disque et une constitution relativement atypique (plutôt axé jazz) : Double basse, deux saxos, un marimba/vibraphone, un clavier et une batterie. Alors vous vous en doutez, il ne s'agit pas ici d'art rock pur et dur, mais plutôt d'une fusion jazz qui jonglerait avec la rigueur de composition du classique contemporain et l'énergie et la spontaneité du rock. La formation toulousaine envois la sauce avec une bonne humeur communicative, flirtant parfois avec l'univers d'un film déjant' ou d'un cartoon facétieux. A ce juste titre, Zorn, dans la description "Tzadik", met pile le doigt dessus : Aprés de multiples écoutes, c'est indéniablement le coté farceur des Mothers of invention, monture historique de Frank Zappa, qui nous vient à l'esprit période "Waka/jawaka" ou "broadway the hard way". 11 compositions impériales et orchestrées avec minutie, qui font de ce premier essai une ode jouissive au jazz ou à la musique expérimentale (selon le point de vue ou l'on se place). Stabat Akish joue déja dans la cour des grands, et on attend le second volume de pied ferme...
Cocorico ! voici le second groupe français à faire son apparition sur Tzadik, aprés les strasbourgeois de Zakarya. A l'initiative du compositeur Maxime Delporte, le sextet déboule avec son premier disque et une constitution relativement atypique (plutôt axé jazz) : Double basse, deux saxos, un marimba/vibraphone, un clavier et une batterie. Alors vous vous en doutez, il ne s'agit pas ici d'art rock pur et dur, mais plutôt d'une fusion jazz qui jonglerait avec la rigueur de composition du classique contemporain et l'énergie et la spontaneité du rock. La formation toulousaine envois la sauce avec une bonne humeur communicative, flirtant parfois avec l'univers d'un film déjant' ou d'un cartoon facétieux. A ce juste titre, Zorn, dans la description "Tzadik", met pile le doigt dessus : Aprés de multiples écoutes, c'est indéniablement le coté farceur des Mothers of invention, monture historique de Frank Zappa, qui nous vient à l'esprit période "Waka/jawaka" ou "broadway the hard way". 11 compositions impériales et orchestrées avec minutie, qui font de ce premier essai une ode jouissive au jazz ou à la musique expérimentale (selon le point de vue ou l'on se place). Stabat Akish joue déja dans la cour des grands, et on attend le second volume de pied ferme...
MARK FELDMAN - Music for violin alone
6eme référence de la Composer series, qui voyait le jour seulement quelques mois aprés la création du label en 1995. Feldman et Zorn sont potes depuis un moment, le violoniste ayant collaboré de nombreuses fois avec le saxophoniste, notamment au sein du Masada string trio ou du Bar Kokhba.
L'un des seuls Tzadik a être ressortis une seconde fois en février 2008 dans une version remasterisé avec une nouvelle pochette (moins belle que le première d'ailleurs). Je possède la première version, et je n'ai pas trop compris l'intérêt de cette nouvelle sortie, hormis le fait de la remettre au gout du jour. Sinon, Mark Feldman en solo avec son violon. Trés bon dans sa performance, même si j'aurais une préférence pour le violoncelle de Friedlander sur "Volac" dans le même genre. Mais disons que cet opus mérite largement son écoute, surtout pour les fervents de l'instrument en question...
L'un des seuls Tzadik a être ressortis une seconde fois en février 2008 dans une version remasterisé avec une nouvelle pochette (moins belle que le première d'ailleurs). Je possède la première version, et je n'ai pas trop compris l'intérêt de cette nouvelle sortie, hormis le fait de la remettre au gout du jour. Sinon, Mark Feldman en solo avec son violon. Trés bon dans sa performance, même si j'aurais une préférence pour le violoncelle de Friedlander sur "Volac" dans le même genre. Mais disons que cet opus mérite largement son écoute, surtout pour les fervents de l'instrument en question...
PAINKILLER - 50th birthday celebration (12)
La série Celebration birthday rend hommage à l’historique performance de John Zorn qui a joué tous les soirs pendant le mois de septembre 2003 (au Tonic à NY) pour célébrer ses 50 ans. Le programme y est impressionnant, tous ces projets de l'époque étant représenté (mis à part Naked city). Le 6eme jour de ce mois, NY se prenait Painkiller en pleine tête. Certains puristes furent déçus de l’absence de Mick Harris à la batterie, et donc de l’absence de Blast furax. Hamid Drake le remplaça au pied lever, et nous offre avec Bill Laswell une section rythmique plus groovy que d’habitude. Zorn reste fidèle à lui-même au saxo. L’invité « guest » qui tient un peu la baraque, ça reste ce bon vieux Mike Patton, qui nous bombardera de cris, onomatopées et autres acrobaties vocales des plus détonantes. Le Tonic doit encore trembler de cette performance…premier titre, 20 minutes !
PAINKILLER - Live in Osaka
Concert enregistré à Osaka en novembre 94 et qui prolonge l'évolution entamée sur le double disque précédent, mais avec un son et des conditions live, et une maîtrise époustouflante de l'improvisation: c'est à nouveau Oz Fritz qui assure la partie sonorisation, et qui donc contrôle les overdubs nécessaires sur chaque instrument, ce qui lui assure presque une place de 4e membre du groupe. Le son est donc impeccable, même quand il croule sous divers effets, on distingue parfaitement tous les instruments: Mick Harris n'a plus rien de commun avec un batteur habituel de metal, Bill Laswell s'éclate comme un petit fou en changeant de jeu comme de chemise, il y a des moments de groove poisseux, à part égale d'instants de violence vicieuse, sans oublier quand ça déjante complètement façon fusion nucléaire, ce qui permet à John Zorn de nous gratifier de quelques uns de ses meilleurs solos. La montée en pression se fait progressivement, avec des titres oscillant entre 9 et 13 minutes : en premier "Gandhamadana" qui permet à chacun de se tester et au son de se mettre en place, après ce tour de chauffe arrive "Vaidurya" qui nous emmène dans un espace surnaturel, alors "Satapitaka" décide de faire bouger et contenter autant le corps que l'esprit, puis "Bodkyithangga" repart sur du bruitisme zarbi en voyant débarquer mister Yamatsuka Eye aux vocaux, hurleur dément des Boredoms. Le dernier morceau est enfin - sans Laswell ni Harris - un affrontement entre le saxophone alto et le chanteur japonais, où ce dernier va prouver qu'il n'a rien à envier à un Mike Patton déchaîné, ce serait même presque le contraire... Donc le "John and Eye duo Encore" comporte 5 parties : "Black Bile - Yellow Bile - Blue Bile - Crimson Bile - Ivory Bile". L'énorme densité des travaux de Zorn durant cette période (qui menait de front Naked city aussi, autre groupe contemporain majeur) nous permet clairement de juger avec le recul de son avant-gardisme, nous convaincant de jour en jour un peu plus que John Zorn est un monument de la musique moderne...
PAINKILLER - Talisman live in Nagoya
Un live de Painkiller sortis sur le tard comparé à l’anthologie « collected works » regroupant tous les travaux du trio déglingué. Sortis sur le tard aussi car il date de 1994, soit une sortie quasiment une décennie après. Et pourtant, il aurait été dommage de nous priver de ce petit bijou, Zorn ayant bien fait de fouiller dans ses archives pour nous retrouver ce concert issus de la tournée 94’ au pays du soleil levant (Le saxophoniste y vivait à cette époque). Une des plus longue improvisation de Painkiller est disponible désormais dans nos oreilles, soit 35 minutes à couper le souffle. Des déchirements de sax de Zorn, jusqu’à la basse saturé de Bill Laswell en passant par le jeu de batterie débridé de Mick Harris, il n’y a rien à dire, c’est du grand art. On est heureux des blasts de fou furieux de ce dernier, qui couplé au distortion de basse et aux percées stridentes de saxo renvois tous les groupe de Noise au placard. Un disque vraiment extrême…
PAINKILLER - Execution ground
Suite de la rétro Painkiller. Comme je suis une feignasse, j'ai repiqué une kronik sur un webzine, de toute manière, la plupart d'entre vous connaissent et aiment l'un des trio les plus destructeurs que l'histoire de la musique ait connue...
Juin 1994, le trio retourne en studio pour enregistrer un nouvel opus nommé Execution Ground qui voit les morceaux se rallonger sensiblement, et la musique prendre encore une direction nouvelle, sous l'influence de Laswell comme précédemment, mais également ambient de Harris car celui-ci a déjà sorti les premiers albums de Scorn. Pourtant les 5'30'' d'ouverture de la première plage "Parish Of Tama (Ossuary Dub)" commencent furieux, comme sur les galettes précédentes, mais ça se calme très vite et du bruit comme un vent vicié se met à traîner dans les tympans, charriant des voix mortuaires, âmes damnées portées par cette force de la nature qui vont bientôt se mettre à danser sur un dub profond, progressivement mis en place par le couple basse-batterie, et sur lequel le saxophone n'aura plus qu'à se poser et subir un déluge d'effets. Deuxième titre, "Morning Of Balachaturdasi" débute par un rythme inhabituel, sur lequel viennent porter quelques coups de basse disto, avant qu'elles ne repartent vite en chambre d'échos, que la batterie se fasse lourde mais aérée, permettant à Zorn de tenter quelques bizarreries de son crû, ensuite la rythmique s'arrête, reprend, s'arrête, etc... et on part sur du free-jazz coloré et bruitiste, curieusement moins agressif malgré son aspect déstructuré, où le talent de producteur de Oz Fritz (qui bossa avec Brian Eno, Primus, Tom Waits) fait merveille car réussissant à garder une clarté à chaque son. Enfin arrive "Pashupatinath" où le saxophone devient presque sage, c'est cette fois-ci la batterie qui passe à la reverb, la basse en soutien, où des samples vont venir petit à petit manger l'espace sonore, avant qu'on ne reparte en instants très rapides, avec vocaux agressifs qui reviennent en toute fin sans pour autant tomber dans l'explosion facile... And now, Disc Two : en fait le remix ambient des premier et troisième morceaux de cet Execution Ground, assuré par Robert Musso, autre habitué des collaborations hautes en couleur, qui va gommer les sons trop percussifs et rallonger les plages, laissant aux sons réutilisés le temps de se développer dans l'espace, sans compter l'ajout de quelques samples par Harris, créant ainsi une atmosphère déprimante, sans possibilité pour l'esprit de trop se raccrocher à une rythmique sur la durée, obligé qu'il est de subir de sombres ambiances qu'éclairent parfois l'alto fou...
Juin 1994, le trio retourne en studio pour enregistrer un nouvel opus nommé Execution Ground qui voit les morceaux se rallonger sensiblement, et la musique prendre encore une direction nouvelle, sous l'influence de Laswell comme précédemment, mais également ambient de Harris car celui-ci a déjà sorti les premiers albums de Scorn. Pourtant les 5'30'' d'ouverture de la première plage "Parish Of Tama (Ossuary Dub)" commencent furieux, comme sur les galettes précédentes, mais ça se calme très vite et du bruit comme un vent vicié se met à traîner dans les tympans, charriant des voix mortuaires, âmes damnées portées par cette force de la nature qui vont bientôt se mettre à danser sur un dub profond, progressivement mis en place par le couple basse-batterie, et sur lequel le saxophone n'aura plus qu'à se poser et subir un déluge d'effets. Deuxième titre, "Morning Of Balachaturdasi" débute par un rythme inhabituel, sur lequel viennent porter quelques coups de basse disto, avant qu'elles ne repartent vite en chambre d'échos, que la batterie se fasse lourde mais aérée, permettant à Zorn de tenter quelques bizarreries de son crû, ensuite la rythmique s'arrête, reprend, s'arrête, etc... et on part sur du free-jazz coloré et bruitiste, curieusement moins agressif malgré son aspect déstructuré, où le talent de producteur de Oz Fritz (qui bossa avec Brian Eno, Primus, Tom Waits) fait merveille car réussissant à garder une clarté à chaque son. Enfin arrive "Pashupatinath" où le saxophone devient presque sage, c'est cette fois-ci la batterie qui passe à la reverb, la basse en soutien, où des samples vont venir petit à petit manger l'espace sonore, avant qu'on ne reparte en instants très rapides, avec vocaux agressifs qui reviennent en toute fin sans pour autant tomber dans l'explosion facile... And now, Disc Two : en fait le remix ambient des premier et troisième morceaux de cet Execution Ground, assuré par Robert Musso, autre habitué des collaborations hautes en couleur, qui va gommer les sons trop percussifs et rallonger les plages, laissant aux sons réutilisés le temps de se développer dans l'espace, sans compter l'ajout de quelques samples par Harris, créant ainsi une atmosphère déprimante, sans possibilité pour l'esprit de trop se raccrocher à une rythmique sur la durée, obligé qu'il est de subir de sombres ambiances qu'éclairent parfois l'alto fou...
Inscription à :
Articles (Atom)