20eme référence de la section Archival series, qui classifie tous les travaux de John Zorn, de ses début en 1973 jusqu'à aujourd'hui. Cet opus s'inscrit pleinement dans la réédition complète que John Zorn instaura afin de rendre accessible ses oeuvres au grand public. En l'occurence, il s'agit ici d'un traige des cartons de bande studio accumulés au fil des années car "The bribe" n'était jamais sortis avant 1998...
Le lien entre "The bribe" et la composition "Spillane" est essentiel. C'est dans le courant de l'année 1986 que Terry O' Reilly, scénariste et directeur avant gardiste de pièce de théatre New Yorkais contacte l'un de ses compositeur favori du moment pour l'aider à mettre en musique une pièce théatrale radiophonique de 30 minutes intitulé "The bribe". Le feeling passe bien, et Zorn accepte, d'autant que la fameuse pièce ne tarde pas à être décliné en vrai pièce au "Ontological theater" de Manhattan durant plusieurs mois.
John Zorn a beaucoup planché à cette période sur sa composition "Spillane", à tel point qu'il lui reste des chutes studio de la session d'enregistrement et pas mal d'idées sur fiche à mettre en oeuvre. Etant donné que O'Reilly avait adoré le morceau dédié à l'écrivain américain, le fondateur de Tzadik décide de convoquer la même équipe de musiciens dans le même studio pour assembler et jouer les multiples pistes qui formeront "The bribe" en tant qu'oeuvre sonore uniforme (manière de parler evidemment). Les fidèles de Zorn (era 86') sont tous présent : Quine à la gratte, Ses amis proches Ikue Mori, Coleman et Horvitz aux claviers, Zeena Parkins, Carol Emmanuel à la harpe, Marty Ehrlich, Bobby Previte, Christian Marclay, et quelques autres...Zorn insiste d'ailleurs à les remercier et à les féliciter pour leur brillant feeling et interprétation, car si "The bribe" sonne accessible aujourd'hui, c'était apparemment tout à fait différent à l'époque. En effet, ce disque est une montagne russe incessante en matière de styles musicaux. Pas à la manière de Naked city qui eux mélangeaient vraiment tout ensemble, mais il s'agit d'une véritable compilation de toutes les lubies sonores du compositeur à l'époque : Noise, world music, les influences movies Morricone/Herrmann, rock, jazz, funk, cartoon, improvisation, groove latin, etc...
Un gros brassage qui, si il ne donne pas forcément un disque cohérent, s’écoute sur la longueur et à le mérite de ne pas lasser, car nous transportant dans diffèrent lieux et différentes ambiances. On peut parler de grand art et de disque unique, tant la richesse du disque demande réflexion et beaucoup d’écoutes. Un disque des archives de Zorn brillant, qui aurait pu faire partie de ces nombreux filmworks, mais que la longueur des parties (le disque est découpé en trois grande parties, puis décliné ensuite en de multitudes d’interludes plutôt court) l’empêcha certainement d’inclure dans cette série (et ce n'était pas un "film"). The bribe reste cependant un disque majeur et cohérent de l'oeuvre de John Zorn au milieu des années 80. Nécéssaire...
jeudi 25 juin 2009
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