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On démarre avec "The satyr's play" qui retranscrit les excès des bacchanales et des saturnales, fêtes romaines dont dérive l’invention du carnaval. Plus d'infos en se renseignant sur la toile. Le texte de présentation du livret est orné des dessins mystiques à forte connotation sexuelle d'Austin Osman Spare (artiste anglais et magicien qui aura quelques affiliations et déboires avec Aleister Crowley, entre autre). Les textes ésotériques sombres sont fait pour être lu à haute voix à certains moments de la pièce (renvoyant certainement cet acte à des incantations rituelles). Conçus pour deux percussionistes, on n'est pas étonné que ce soit Kenny Wollesen et Cyro Baptista qui s'y colle, eux qui avait déja collaboré avec Zorn dans ce genre de pièce, notamment les filmworks. On remarquera aussi beaucoup d'effets sonores divers lors de la pièce (animaux, jouissance féminine, stimulation d'orgie, coup de fouet, etc...), certainement conçus avec l'aide de David Slusser. Ces effets sonores étoffent grandement "the satyr's play", On est transporté à Rome dans l'antiquité, en pleine bourre pour l'orgie du mois au temple en l'honneur de Dionysos-Bacchus, le dieu du vin. Tout un programme.
Changement radical d'ambiance avec "Cerberus", trame sonore de dix minutes. Cerbere, soit le chien à trois têtes gardant l'entrée des Enfers dans la mythologie grecque. Il empêchait ainsi ceux passant le Styx de pouvoir s'enfuir. Les trois cuivres présent (trombone, tuba, trompette)dans cette pièce personnifie les trois têtes du Cerbère. Démonstration sonore des trois cuivres pour une inspiration mythologique et démoniaque, un classique du genre Zornien. La pièce est bonne dans l'ensemble, même si plus courte et synthétique que la précédente.
Musique de Chambre impériale proposé par John Zorn, dont on saluera une nouvelle fois l'habilité à composer et offrir de la grande musique au service de ses nombreuses influences artistiques flirtant avec la mythologie cette fois çi.
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