89eme référence de la section Archival series, qui classifie tous les travaux de John Zorn, de ses début en 1973 jusqu'à aujourd'hui. Nouveau digisleeve un poil minimaliste concocté par Tzadik, dans la même veine que "in search...", artwork adéquate pour dévoiler enfin un hommage de longue date prévus par Zorn à l'écrivain William Burroughs (ainsi que collégue de débauche Brion Gysin) dont le compositeur est fan depuis 1970.
"Nova express", troisième nouvelle de la "nova trilogie", commentaire social de 1964 rédigé par Burroughs. Tout comme "Interzone", Zorn s'appuie donc sur l'univers de l'écrivain de la beat generation pour composer ces deux chapitres qui sont complémentaires tout en étant techniquement assez différent. Différent sur la forme, plusieurs musiciens d'Interzone s'étant paumé en cours de route, il ne reste plus que le quartet Dunn/Basse, Medeski/Piano, Wollesen/Vibes et Baron/batterie, soit une formation plus typé "jazz". Différent sur le fond egalemment, les longues tirades sonores sont remplacés par des morceaux au format classique (entre deux et sept minutes). John Zorn a voulu de son propre aveu associer le coté lyrique de ses chamber works avec la technique du Cut-up à la façon de Naked city (technique rodé au sein de morceaux de format assez court) avec la virtuosité technique de Masada (les musiciens se connaissant bien, et étant donné leur CV, c'etais jouable). On se retrouve donc avec effectivement 10 titres parmis les plus "epileptiques" du compositeur, ou la technique et le feeling des performers est tout simplement ahurissante. Composition pure ou partie improvisée ? J'aime à penser les deux, mais le format synthétique des morceaux laisse plutôt penser à des partitions noircies de notes. Un travail de compositeur admirable une nouvelle fois, pour un résultat qui surprendra moins l'auditeur qu"Interzone" qui se révélait beaucoup plus riche en terme d'atmosphères et de surprises. Les mauvaises langues pourront même dire qu'il s'agit d'une version plus jazzy et virulente d'In search of the miraculous. Mais "Nova express" est tout de même une oeuvre singulière et magnifique de dextérité et de compléxité harmonique. Et le final "between two worlds" est délicieusement exquis. A se procurer, tout comme l'oeuvre de Burroughs...
samedi 13 août 2011
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire