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Le premier documentaire est réalisé par Charles Dennis et fête les vingt ans d'un club du East village de Manhattan, le ps 122 ("performance space"), spécialisé dans la danse. Un club que Zorn a apparement pas mal fréquenter dans ses jeunes années pour ses travaux avec des danseurs, des festivals d'improvisation, et même la première de son game piece « darts » qui eut lieu en 1983. Le staff du club a toujours apprécier sa musique, et c'est donc en tout bien, tout honneur que Zorn réalisa la bande son de « Homecoming ». Différentes rythmiques, atmosphères et textures furent créer pour tout coller à l'univers de la danse. Une pointe de minimalisme perdure sur « the well tuned... » même si le compositeur déclare avoir été à contre courant de ce mouvement en offrant tout au long de sa carrière une approche plutôt maximaliste et un mélange volontaire des styles.
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A l'inverse de « Homecoming », John Zorn paraît un peu évasif et douteux sur le documentaire « Shaolin Ulysses », dirigé par Martha Burr et Mei-juin Chen (avec qui il a déjà bosser sur « Hollywood hotel » (1994, filmworks III)). Le compositeur n'arrivait pas à se faire un avis positif sur le documentaire : raconter l'insertion et la nouvelle vie de moines Shaolin venus immigrer aux USA, ça aurait pu être une belle histoire.
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Morton Bartlett est un photographe underground new yorkais marginal, toujours plus ou moins dans l'ombre de Henry Darger, et ceux malgrés des travaux uniques et personnels. Son dada ? La conception et fabrication de poupées avec des vêtements cousus mains, mise en situation, puis photographiées avec des jeux de lumières pour rendre une vertue dramatique à un objet à priori innocent (cf : artwork de ce filmworks entre autre). Orphelin, il ne se serait jamais marié, et aurait vécus seul durant quasiment toute sa vie; Décédé en 1992, ses oeuvres furent découvert aprés sa mort. John Zorn découvre ses travaux dans une galerie d'art new yorkaise au milieu des années 90, et devient rapidement ami avec Marion Harris, une femme qui s'occupe de vendre et manager l'héritage de Bartlett (une des poupées se serait vendus 110 000 $ en 2008). Lorsque cette dernière lui apprend que sa fille prépare un court documentaire sur Morton Bartlett, il propose rapidement ses services pour en faire la musique. Peu d'informations sur ce « Family found », on peut en déduire la durée étant donné la bande son fournie par John Zorn, un seul et unique titre décliné en quatre variantes : la première voix et violoncelle su-bli-me (avec de nouveau Jennifer Charles, elle était en studio, Zorn l'a exploité à fond à priori), puis trois variantes superbes au violoncelle proposé par le coutumier Erik Friedlander, eternellement bon dans son registre...
Trois documentaires, trois univers, trois bandes sons différentes, Zorn se montre eclectique et inspiré sur un volume brillant de la série des filmworks...
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