Poursuite retrospective de la serie des filmworks de John Zorn, débuté en 1986 et se poursuivant inlassablement de nos jours. On retrouve tout cette serie dans la archival serie de Tzadik, qui couvre tous les enregistrements que sort le compositeur new yorkais de nos jours. Le Filmworks XI date de 2002, et couvre un documentaire émouvant qui s'intitule "secret lives" (Premier volume d'une serie de 3 filmworks sortis à la suite en 2002)
Le documentaire "secret lives" couvre donc le sujet hautement grave et important historiquement des enfants juifs qui furent cachés par des familles non juives lors de la seconde guerre mondiale et de l'occupation nazi. Un fait certes assez rare, mais qui eu bien lieu dans les differents pays d'Europe sous l'occupation allemande, ces familles altruistes risquant totalement leur vie afin d'en protéger une complétement innocente des horreurs de la guerre. Un lien émotionnellement trés fort lie donc ces enfants à leurs familles de protection, qu'ils considérent pour la plupart comme une famille d'adoption, la plupart des parents juifs étant décédés dans les camps de concentration. Beaucoups de sentiments devaient être ressentis dans le documentaire (peur, angoisse, soulagement, tension, tristesse, gaieté, etc...) donc la musique avait un rôle capital. Son réalisateur pensa à John Zorn, compositeur en plein developpement de ses racines juives avec Masada et ses dérivés, et qui composa le documentaire du filmworks VIII, qui était dans une même veine.
Les premières discussions entre Zorn et Aviva Slesin et ses collaborateurs ne se déroulèrent pas trés bien : beaucoup de provocations, les producteurs avaient des idées en tête, une bande son avec du piano, etc, ce qui agaca le compositeur New Yorkais qui faillit décliner l'offre. Mais ce dernier aimait beaucoup le documentaire, il leur demanda le service de lui laisser carte blanche et d'avoir confiance en lui. Ils acceptérent, non sans masquer une certaine appréhension. Zorn avait en tête des cordes dans sa tête, il convoque sans tarder Jamie saft pour enregistrer (ce dernier est aussi au piano sur un titre assez jazzy), puis le masada string trio pour interpréter les 21 titres de l'opus. Dés ce "Yesoma" d'ouverture, comment ne pas frissonner d'émotions ? Les violons magnifique, et la voix de Vanessa Saft qui entonne cette espèce de berceuse aussi triste que desespérée, élément indéniable puisque on traite içi d'un passage marquant de l'enfance. Un des titres les plus magnifiques extrait de filmworks. Le reste oscille entre tension, drame, lyrisme et espoir. Plusieurs morceaux sont déclinés en plusieurs variantes selon les passages du documentaire, le couple Saft apporte donc quelques petites variantes sur trois titres, et la cohésion absolu du masada string trio donne vie aux morceaux imaginés par John Zorn, qui remercie d'ailleurs les producteurs de l'avoir laissé suivre ses instincts.
Tous les protagonistes furent comblé de ce volume trés réussis. Avec ses légères intonations juives, la musique présente n'en reste pas moins profonde et mémorable. Un volume donc pleinement réussis, débutant l'année 2002 dans une veine filmographique splendide...
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