dimanche 3 octobre 2010

JOHN ZORN - Ipsissimus

86eme référence de la section Archival series, qui classifie tous les travaux de John Zorn, de ses début en 1973 jusqu'à aujourd'hui. Neuvième disque du marathon Zornien puisque 12 nouvelles oeuvres sont attendus en 2010 (on annonce même le chiffre de 15, car il est vrai que plusieurs rééditions sont à paraitre, ainsi qu'une première parution vynil)
Chouette digipack une nouvelle fois, bien mieux foutu que "the crucible", avec des peintures de William Blake à l'intérieur, et un coté arty comme nous a habitué Tzadik au fils des années.

Nouvelle livraison de Moonchild donc, dont je préssentais l'arrêt au dernier opus de 2008, et dont vous apprécierez l'erreur de pronostic une nouvelle fois (moralité : plus de pronostic). La nouveauté 2010, histoire que la formation ne tourne pas en rond, demeure une configuration qui se veut soit minimaliste (le duo rythmique Dunn-Baron dans son plus simple appareil), soit normale, soit maximaliste (le trio originel, accompagné de Zorn au sax et de Ribot à la guitare). Le premier titre en quatuor est trés bon, même si déja entendu dans le genre. La vrai découverte s'installe dés le second titre "the book of Los", ou Ribot débarque tranquillement et s'immisce dans la formidable paire rythmique pour un morceau incantatoire au possible, une montée ultra progressive ou le quintet explose de fureur sur le final. Même configuration pour le superbe "warlock", tout en contraste, avec la guitare qui apporte une vrai énergie en plus. Le reste des morceaux reste correct, mais malheuresement n'apporte pas de vraies innovations : Si Dunn (qui claque moins les cordes et enchainent plus les notes) et Baron reste un solide pilier, Ribot se lâche parfois dans des délires noisy et dissonants digne d"Asmodeus" dont je ne suis pas super fan, Patton s'essoufle dans son propre registre à force de crier et gonfler la gorge, et Zorn est relativement discret. Mais que devions nous attendre de plus de Moonchild ? Deux titres énormes, et un album correct dans son ensemble, on s'en tire plutôt pas mal. Avec la densité de l'oeuvre Zornienne durant cette année 2010, on ne blamera donc pas le saxophoniste de jammer avec ses potes de temps en temps...

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