13eme disque sortis par John Zorn sur la composer series, destiné avant tout à ressortir ses archives de chamber music, montrant ainsi ses talents de compositeur contemporain. On est ici aussi pleinement dans la notion d'archives, puisque les compositions commencent à avoir plus d'une décénnie d'ancienneté.
Pour une fois, je vais déroger à la règle de détailler les influences de John Zorn quand à la création d'une oeuvre. Elles sont de toute manière assez récurrentes sur la composer serie, y compris sur "from silence..." (les invocations spirituelles démoniaques, le chamanisme coréen, le vaudou haitien, etc...). Je n'ai pas spécialement envie de m'y attarder car je n'ai pas accrocher ce disque. Dire que le compositeur sombre dans la facilité serait bien evidemment une forme de sacrilège étant donné la complexité intellectuelle et technique des 3 pièces présentes. Mais encenser ces dernières sous pretexte qu'il s'agit de John Zorn, je ne m'y résoudrais pas non plus malgré toute ma profonde affection envers lui. "Goetia" n'arrive pas à la cheville de "Volac" dans le registre violon solo, "gris-gris" est une pièce aussi technique qu'ennuyeuse malgré toute la bonne volonté de William Winant. Quand à "Shibboleth", que Zorn décrit fièrement comme un de ses chamber works les plus silencieux, son minimalisme n'est pas foncièrement désagréable, mais comporte un effet secondaire soporifique assez prodigieux. Tous ses éléments réunis font de "from silence to sorcery" un disque relativement anecdotique de la composer serie (seul l'artwork global releve un peu le niveau). C'est evidemment un avis trés personnel, qui prouve cependant encore un peu d'objectivité malgré ma grande admiration pour la carrière globale de Zorn.
lundi 11 octobre 2010
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