jeudi 16 avril 2009

NAKED CITY - Naked city 1989

Naked city est sans aucun doute un des projets les plus ambitieux et des plus barrés de la musique contemporaine moderne. A l’initiative de John Zorn (accompagné de Fred Frith, Bill Frisell, Joey Baron, et wayne Horvitz), ce quintet aura dépassé toute les limites musicales en son temps, et son influence aujourd’hui demeure encore énorme sur des groupe tels Mr Bungle, An albatross ou bien Candiria (d’ailleurs, ces groupes le revendique eux même). Car naked city, c’est avant tout le projet bruitiste que Zorn a voulu créer avec un super groupe, son "big band" : sur une base free jazz, vous mélangez des éléments noise, country, grind, psychédélique, et vous obtiendrez un léger aperçu de la musique du combo. Il est évidemment difficile de décrire une telle musique, tant les morceaux partent dans tous les sens. Cependant, le groupe arrive à alterner les changements de structures avec une quasi facilité déconcertante. Le début du disque est plus jazz classique (encore que, bien barré quand même). S’enchaîne ensuite une série de 8 titres entre 20 et 40 secondes, complètement déjanté, bruitiste à souhait ou le hurleur Yamatsuka eye vient hurler comme un damné. Un des morceaux rappelle d’ailleurs fortement Dillinger (10 ans avant la formation de la scène HxC barré). Puis après ce passage de fureur extrême, on retombe dans des passages plus exploitables, ou Zorn continue d'exploiter son instrument comme il se doit, tandis que tous le monde assure derrière avec les partitions. Le groupe se fend même de quelques reprises (batman, ennio morricone, james bond, henry mancini, etc….). Naked city est l’œuvre de John Zorn avec sa vision unique, compositeur de génie, et son influence sur certains groupes d’aujourd’hui est sans limite. Ce premier album l’atteste grandement (il y en aura sept autres ensuite). A vous donc de découvrir les prémices de la musique « extrême », barrée et anti-commerciale…


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