La section Archival series est, comme son nom l'indique, une sous division de Tzadik crée à l'époque pour rééditer tous les travaux de Zorn diffcile à trouver dans leur première édition (aujourd'hui, Zorn y publie l'intégralité de son oeuvre, et pas seulement des archives). Le filmworks I déja parus sur Elektra ne bénéficiera de sa réédition qu'un an aprés, c'est le volume II qui sera le tout premier Filmworks à sortir sur Tzadik, un an aprés la création du label.
On ne peut pas parler de réédition pour ce volume, puisque celui ci n'est jamais paru auparavant ! Explication : Walter Hill demanda d'écrire la musique de son prochain film, encore en montage, et qui ne possédait pas de titre à l'époque (d'ou le nom "music for an untitled film by walter Hill"). Il faut croire que walter Hill ne fut pas satisfait du résultat, car il ne garda jamais les travaux de Zorn, lui préférant le compositeur Ry Cooder. Le film se prénomma au final "Trespass" ("les pilleurs" en france). mais ces compositions ne trouvérent jamais de label étant donné la faible exposition, et tout se retrouva dans les cartons de Zorn durant 6 ans.
Etant donné la noirceur d'ensemble du disque, on peut comprendre que personne ne fut emballé à l'époque. Pourtant, on ne pourra en aucun cas minimiser la somme de travail et le talent de composition de Zorn, qui nous offre 36 plages en tous point étonnantes. Enregistré en 1992, une partie du cercle zornien est présent : Jim Pugliese au percussions, Cyro Baptista aux percussions brésiliennes, Carol emanuel à la harpe, Anthony Coleman aux claviers, Andy Haas au didjéridoo, David Shea aux samples et effets, et un jeune guitariste rencontré deux ans plus tôt, Marc ribot. La musique oscille entre plage d'ambiance courte pour guitare et banjo, beaucoups de percussions et d'effets sonores pour créer une espèce de jam pyschédélique indescriptible. L'ensemble demeure assez sombre, et les quelques plages noisy disséqué ne rassure pas vraiment l'auditeur. Marc ribot arrive toujours à nous faire garder une once d'espoir au travers de superbes breaks tout en douceur. Le final est presque apocalyptique, et on comprend peut être le refut eventuel de walter Hill.
Sans être le filmworks essentiel, ce volume II s'inscrit pleinement dans la cohérence d'une oeuvre vraiment singulière proposait par le maitre New Yorkais. A l'image de l'artwork trés antique qui ponctue le livret, le beau cotoie le bizarre, le calme cotoie la folie, l'organisation cotoie l'improvisation. Et les films sans titre nous amene toujours vers l'interrogation...
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