Des parachute years, "Archery" est sans doute la pièce la plus convaincante. Certainement la plus variée, celle propose le plus "d'ambiances" différentes, et qui propose un regroupe de musiciens de la downtown scene qui deviendront tout sans exception de grands artistes : Mark Smith au prompter, puis Georges Lewis, Eugene Chadbourne, Tom Cora, Kramer, Anthony Coleman, Wayne Horvitz, Polly Bradfield, Bill Laswell et bien sur John Zorn lui même au saxo et autres "ducks calls". Réédités (le LP d'origine est trés recherché et se vend à bon prix), remasterisé, edité avec les photos de sessions, les notes quasi scientifiques de Zorn et une heure de titres inédits avec l'ajout d'un disque complet des répétitions (soit 77 minutes inédites). Triple album indéscriptible par excellence, il renferme pourtant la quintessence de l'esprit du jeune John Zorn de l'époque, celui attiré par la musique d'Igor Stravinsky, de Charles Ives, de l'ontologie structurelle de Richard Foreman, la synthese alchimique de Jack Smith et l'intuition hermétique de Joseph Cornell. Cerveau bouillonant, fondateur du "theatre of musical optics" (un espace collaboratif de performance artistique), mettant petit à petit en place les games pieces et son systeme de files-card (voir wikipedia pour plus d'info), cet opus est un peu le firmament de ce qu'on a pu obtenir de l'époque dans la fameuse Downtown scene.
On finira sur cette note, résultante d'une lettre que John Zorn a reçus en 1981 d'un colonel de l'armée US en retraite qui a entendu "Archery" à la radio une nuit : "Plus que tout autre, cette musique nous remet à l'esprit l'imprédictabilité, la tension entre la vie et la mort lors des combats dans la jungle au Vietnam". Vous voila prévenu...
mardi 14 avril 2009
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