dimanche 24 mars 2013

HIGH DUCHESS - Wanderlust


Une sacré surprise que ce disque de High Duchess sortis sur la série "Oracles" (soit la part belle aux femmes dans la scène expérimentale mondiale). En effet, tout était fait pour brouiller les pistes et confondre l'auditeur, ceux qui ont creusé un peu auront découvert un disque absolument génial qui ne doit pas passer inaperçus (les gaziers de Noise ont mis un sérieux coup de lumière dessus, interview à l'appui il y a peu). High Duchess n'est donc pas vraiment un groupe, mais le projet d'Anna Wayland, musicienne chevronné de Brooklyn. Hormis l'artwork, il n'y a absolument rien de gothique dans le disque comme l'indique la tranche noire Tzadik, et les influences jazz et blues d'Anna ne transparaissent pas immédiatement sur "Wanderlust", car il s'agit d'une petite bombe Indie-rock/Stoner (on doit d'ailleurs le mix à Alain Johannes).
 
La compositrice sur son affiliation à Tzadik : "Je connais John Zorn depuis maintenant 20 ans. Il m'a vue grandir et m'a encouragé tout au long de mon apprentissage en tant que compositrice et lyriciste. Récemment, il m'a demandé de lui enregistrer un album pour sa série "Oracle" et quand je lui demandé s'il était d'accord pour que ce soit un disque hard-rock, il m'a répondu "fais ce que tu veux". C'est trés expérimental comme manière de fonctionner, il savait que je lui remettrais une musique sincère et créative, le genre lui importait peu..." (extrait de Noise)
 
On en sait un peu sur le pourquoi du comment, à nous de nous régaler les oreilles ensuite. "Wanderlust" aligne douze titres absolument parfait dans le genre, parfais mix maîtrisé entre mélodie pop, chant féminin envoûtant, riffs stoner groovy, et percussions tribales implacables. Le premier titre "infinite worlds" est un tube en puissance qui pourrait véritablement cartonner. Ça me rappelle pleins de bonnes choses, des Breeders en passant par Jucifer, en passant par les QOSTA et tous leurs liens affiliés. Un disque rock et sensible, puissant et mélodique en même temps, une véritable petite tornade au sein du label New Yorkais (et j'en connais un rayon). Évidemment, mon background rock fait que je suis plus touché par le projet d'Anna Wayland qu'un amateur d'expérimental pur et dur, mais saluons le véritable talent de la compositrice, qui signe, à mes yeux, le meilleur disque de la série "Oracles" qui m'est était donné d'entendre, pas plus, pas moins... 
 

3 commentaires:

  1. Encore une bien belle chronique avec laquelle je suis bien d'accord (néanmoins dans la série Oracle j'ai une petite préférence pour Yuka Honda.)

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  2. Les affaires reprennent en mars... 9 chroniques de plus, quel plaisir !
    Content de te lire à nouveau.

    Pour ma part, je reste scotché par Pamelia Kurstin (qui officie au sein du génial Barbez de Kaufman) et son morceau London dans la série Oracles.

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  3. Je n'ai pas encore les disques des deux artistes que vous mentionnez (enfin, juste un pour Yuka Honda), mais ça arrivera tantôt...

    et merci !

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