Évoluant de prime abord dans un univers rock (même si j'écoute énormément de choses), j'ai été surpris par la teneur de ce "Black shabbis", véritable verrue dans le catalogue fournis de la radical jewish culture. Jamie Saft, figure incontournable et improbable de la downtown scene, remixeur de première, ingénieur du son à Brooklyn, musicien accomplis dans le giron de john Zorn, et auteur de deux disques auparavant dans cette même section (plutôt typé dub), revient aujourd'hui à ses premiers amours, le "heavy metal". Pour le coup, et en connaisseur du rock dans sa globalité, et notera donc qu'il n'y a rien de "Heavy" dans cette oeuvre. On parlera plutôt d'un crossover entre black metal défiguré au vitriol (les vocaux très "true barbarie"), des rythmiques thrashisantes, une bourrinerie rappelant le death, voir même un titre de sludge-doom avec ce "kielce" rampant et agonisant de 13 minutes (d'ailleurs assez jouissif, il faut bien l'avouer). Evidemment, on se pose plein de questions une fois l'opus finis : est t'il vraiment destiné au public de la RJC ? oui, certainement de par son côté "Jewish metal" et de ses dénonciations de l'antisémitisme, mais je ne suis pas certain que les fans de Klezmer apprécieront. John Zorn a t'il accepté par amitié de sortir l'oeuvre pour son claviériste des dreamers ? oui, certainement aussi, mais voici une oeuvre improbable qui renforcera le coté hors limite du label. J'ai personnellement beaucoup apprécié : du beau monde se dispute les rangs : Jamie qui envois les riffs, Trevor Dunn à la basse, Mike Pride et Bobby Previte à la batterie, sa femme au chant sur une chanson et même ce diablotin de Mr Dorgon aux hurlements démoniaques. La pochette du disque fait autant rire par son côté cliché qu'elle ne met en garde le quidam : All hail to satan !
dimanche 17 mars 2013
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