"Rester en contact avec une force créative qui donne à ma vie un sens peut parfois simplement signifier choisir de faire la bonne chose au bon moment. Je ne suis pas le genre de compositeur qui peut écrire sur demande, ainsi que d'avoir un rendement quotidien. Pour moi, composer est une croyance sacré, une journée dans l'inconnu, une expérience mystique (et non un boulot), et les pièces que je dévoile au monde ont toujours été conçus dans un flash hypnotique d'inspiration, précédé d'une recherche exhaustive et poursuivit d'un dur travail. Le temps est souvent long, mais la décision de mettre mes idées sur partition est souvent spontané et mystérieusement inexplicable..." (John Zorn, Paris, 2005)
C'est grosso modo dans cette thématique que John Zorn composa la trilogie de musique de chambre présenté aujourd'hui et parus sur la composer serie en 2005.
Premier chapitre avec "Magick", disque dont les influences non-voilés se base sur les magies noires et blanches. On saluera la sublime pochette, qui est une illustration du mythique Gustave Doré (Zorn signe comme Dante son enfer personnel) et qui retranscrit bien cette atmosphère oppressante. Le disque s'ouvre sur un string quartet complexe et sombre qui s'intitule "Necronomicon" (le fameux livre des morts inventé par HP Lovecraft, rendu populaire par un certain film de Sam Raimi). Plusieurs mois de préparation, trois mois de composition à plein temps en 2003, et certainement le string quartet de Zorn le plus aboutis : divisé en 5 parties (trois virulentes, et deux basé sur les ambiances), le compositeur réussis son défis de nous balancer dans un univers mystique propice aux incantations et autres rituels de magies.
A l'inverse de "Necronomicon", la seconde pièce basé sur la sorcellerie intitulé "Sortilège" fut composé dans un flash d'inspiration en seulement une journée en 2001, et fût enregistré quelques jours aprés. Une pièce composé pour deux clarinettes basses, parmis les plus difficile à retranscrire si on en croit Zorn. Le résultat n'est cependant pas incontournable en terme d'univer sombre, ça casse même un peu l'ambiance froide instauré précédemment et c'est dommage. D'un point de vue général, je trouve que "Magick" est le plus faible des trois volumes...
samedi 31 juillet 2010
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