9eme disque sortis par John Zorn sur la composer series, destiné avant tout à ressortir ses archives de chamber music, montrant ainsi ses talents de compositeur contemporain. On est ici aussi pleinement dans la notion d'archives, puisque les compositions commencent à avoir plus d'une décénnie d'ancienneté.
Un travail de composition de John Zorn établis en 2001 mais sortis uniquement en 2003. La musique expérimentale et avant gardiste que propose le compositeur new yorkais est réservé à une forme d'élite. Deux choses me font dire ça : la première est tout simplement avec cette musique étrange dont je vous ferai une vague description après, la deuxième est que les sources d’inspiration de Zorn sont unique et hautement intellectuelle. Pour ce « Chimeras », le compositeur s’est donc appuyé sur le travail de Schoenbergs (avec son oeuvre « Waltz »), sur « l’ouvroir de littérature potentielle » (en français dans le texte), et sur le travail de Georges Perec, un auteur français qui a fait des recherches en Lipogramme, comprenait par la un mode d’écriture qui consiste à supprimer certaines lettres de l’alphabet (par exemple, un chapitre sans la lettre A, etc…). Bon, grâce à ce disque, je mourai moins bête, et grâce à cette chronique, vous aussi…Musicalement parlant, « Chimeras » regroupe treize titres qui nous font penser à une sorte d'opéra lyrique avant gardiste : bruit du vent, violon, papier écrasé, flûte, orgue, bruits du feu, gong retentissant, piano, et voix de récital entre autres. Le rendu final est sublime, une fois que l’on a bien sur digérer le disque et réussit à rentrer dans cet univers malsain et relativement sombre. Dramatique et coloré, cette composition est d’une virtuosité exemplaire qui fera travailler votre imagination…(cette kronik date de 2003)
Parlons à présent de la réédition de 2010. Pour le coup, je serais un peu moins emballé que les récentes sortis de cette année. Non pas que le disque est moins bon que le précédent, mais il n'apporte pas grand chose supplémentaire non plus. Zorn conçoit dans le livret s'être trompé de tonalité pour "Chimeras" et décide en juin 2009 de reprendre les structures et de remodéliser l'ensemble. Mais le résultat sonne relativement identique, ce sont de trop petites subtilités pour qu'on puisse les percevoir clairement. Un postlude de Célesta a été rajouté à la fin, censé apporter une fin d'ambiance à la pièce, mais ce dernier dure...14 secondes. Un grosse modification donc. La pochette quand à elle est un négatif de l'original, celle çi devenant blanche en majeure partie. Bref, une nouvelle version pour les collectionneurs uniquement...
vendredi 23 juillet 2010
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