Ok, je triche, ce n'est pas un Tzadik ("Ok, i'm cheating, this is NOT a tzadik release"). Mais putain, ce live, il vaut vraiment le coup d'être écouté puisque je suis dans ma petite période Painkiller.
Live de 1992 sortis sur Toy's factory, dont Zorn n'a apparement jamais récupéré les droits. En résulte un objet assez rare, valant ces bon 200 $ sur e-bay. Perso, je le possède pas car je trouve ridicule de claquer autant dans un skeud', mais un pote l'a, et j'ai pu mater l'objet. On garde le même principe d'artwork, un peu de S/M, de la sauvagerie, et le tour est joué. La production n'est pas béton, c'est vrai. Mais la violence de ce concert demeure en tout point jouissive. Que s'est t'il passé ce jour la ? Harris avait t'il pris des amphét' ? ou bien est ce la présence de Haino Keiji à la guitare sur tous les titres qui transcende la fureur sanguinaire de ce concert ? On ne le saura probablement jamais. Mais on imagine avec amusement la gueule ahuri du public japonais présent. Grand...
mercredi 30 décembre 2009
mardi 29 décembre 2009
PAINKILLER - Buried secrets
C'est avec quasi effroi que je me suis rendu compte qu'il n'y avait pas une ligne sur Painkiller au sein de Tzadikology. Alors le tir va être rectifié avec carrément l'ouverture d'une nouvelle section. Groupe mythique si il en est, j'ai toujours eu une petite préférence pour Naked city, qui développe le coté dingue de Zorn de manière structuré, tandis que Painkiller le développe plus de manière improvisé. Mais tout ceci reste du trés grand art...Comme je suis une feignasse, j'ai repiqué une kronik sur un webzine, de toute manière, la plupart d'entre vous connaissent et aiment l'un des trio les plus destructeurs que l'histoire de la musique ait connue...
Ils remettent ça en août et octobre 91 avec le disque Buried Secrets sorti en 92, durée 26 minutes, où leur musique va subir une évolution, va gagner en dépravation ce qu'elle perd en brutalité, même si les 3 premiers morceaux peuvent laisser croire à une classique continuité. En quatrième position se trouve en effet "Blackhole Dub", le genre de titre que Bill Laswell sortira sur son label Axiom: une plage emplie d'écho et de reverb construite autour d'une bass-line organique, où la batterie se pose de façon lourde et lente, toutes deux accompagnées de sombres samples et du saxophone qui tour à tour se fait caressant ou agressif. La parfaite transition pour ce qui suit et qui porte le nom de l'album, voyant débarquer comme invités spéciaux Justin Broadrick et GC Green, créateurs de Godflesh, groupe phare du Metal industriel, et qui cartonnait sur Earache à l'époque : presque normal qu'ils soient là, vu que Justin Broadrick est lui aussi membre fondateur de Napalm Death. Donc sur ce titre, ainsi que sur le dernier du disque, "The Toll", on a droit à un long voyage halluciné au tempo ralenti et mécanique, où la guitare abrasive de Broadrick répond à un Zorn torturé, où la basse accordée très grave de Green complète celle en distorsion de son alter-ego, où on ne sait plus si le rythme est tenu par Harris ou la drum-machine, chair de dieu. Les autres morceaux, du sixième au neuvième, se chargent cependant de tuer de nouveau la douleur d'une façon plus bestiale, même si on se demande ce qui est le plus douloureux à l'oreille !
Ils remettent ça en août et octobre 91 avec le disque Buried Secrets sorti en 92, durée 26 minutes, où leur musique va subir une évolution, va gagner en dépravation ce qu'elle perd en brutalité, même si les 3 premiers morceaux peuvent laisser croire à une classique continuité. En quatrième position se trouve en effet "Blackhole Dub", le genre de titre que Bill Laswell sortira sur son label Axiom: une plage emplie d'écho et de reverb construite autour d'une bass-line organique, où la batterie se pose de façon lourde et lente, toutes deux accompagnées de sombres samples et du saxophone qui tour à tour se fait caressant ou agressif. La parfaite transition pour ce qui suit et qui porte le nom de l'album, voyant débarquer comme invités spéciaux Justin Broadrick et GC Green, créateurs de Godflesh, groupe phare du Metal industriel, et qui cartonnait sur Earache à l'époque : presque normal qu'ils soient là, vu que Justin Broadrick est lui aussi membre fondateur de Napalm Death. Donc sur ce titre, ainsi que sur le dernier du disque, "The Toll", on a droit à un long voyage halluciné au tempo ralenti et mécanique, où la guitare abrasive de Broadrick répond à un Zorn torturé, où la basse accordée très grave de Green complète celle en distorsion de son alter-ego, où on ne sait plus si le rythme est tenu par Harris ou la drum-machine, chair de dieu. Les autres morceaux, du sixième au neuvième, se chargent cependant de tuer de nouveau la douleur d'une façon plus bestiale, même si on se demande ce qui est le plus douloureux à l'oreille !
dimanche 27 décembre 2009
PAINKILLER - Guts of a virgin
C'est avec quasi effroi que je me suis rendu compte qu'il n'y avait pas une ligne sur Painkiller au sein de Tzadikology. Alors le tir va être rectifié avec carrément l'ouverture d'une nouvelle section. Groupe mythique si il en est, j'ai toujours eu une petite préférence pour Naked city, qui développe le coté dingue de Zorn de manière structuré, tandis que Painkiller le développe plus de manière improvisé. Mais tout ceci reste du trés grand art...
Comme je suis une feignasse, j'ai repiqué une kronik sur un webzine, de toute manière, la plupart d'entre vous connaissent et aiment l'un des trio les plus destructeurs que l'histoire de la musique ait connue...
Mick Harris, batteur, fondateur du premier groupe de grindcore Napalm Death, qu'il quittera très vite après avoir inventé un nouveau drumkit rapide et violent, le blast-beat, pour ensuite se consacrer à des projets plus planants et malsains tels Scorn, Lull ou Quoit, pour cause de léger raz-le-bol du metal; le bassiste, Bill Laswell, spécialiste du free-jazz et du dub-ambient, producteur et remixeur passant d'une ambiance à l'autre avec Herbie Hancock, William Burroughs, Fred Frith, Swans, Public Image Ltd, etc... enfin le saxophoniste, John Zorn, figure de la scène new-yorkaise de musique expérimentale, poussant le jazz dans ses ultimes recoins jusqu'à le mutiler, vu comme l'un des compositeurs contemporains les plus influents de la fin du XXe siècle, peut-être parce qu'il considère le rock extrême - punk, noise, metal - comme de la ziq respectable...
Ces 3 personnalités ont déjà collaboré par paires, mais la toute première fois où elles joueront ensemble sera cette nuit d'avril 1991 où elles vont s'enfermer pour enregistrer une série de morceaux en one-shot, pour un disque faisant moins de 25 minutes sorti peu de temps après sur le label Earache, à l'époque spécialiste du metal extrême: ça commence par les cris de Harris, alors le saxo commence à hurler puis s'arrête, la batterie claque et roule, la basse impose sa distorsion, 30 secondes passent puis le tempo change subtilement et Zorn revient jouer, 20 secondes passent encore et intervient le 1er blast-beat de 10 secondes où Laswell semble jouer 2 lignes de basse en même temps pendant que le saxophone ébauche une mélodie, 20 autres secondes où le chaos s'ordonne en harmonie, puis les cris conjugués de Zorn et de Harris reprennent sur un blast-beat 2 fois plus furieux que le précédent où on se demande si ce n'est pas une guitare que tient Laswell, et on est enfin perdu... on se fait bouffer le crâne, brutalement puis subtilement, et ça dure 3 minutes et ça s'appelle "Scud Attack"; juste après, pour se reposer y'a un titre de 20 secondes, "Deadly Obstacle Collage". Et ça va continuer ainsi pendant 10 autres morceaux. En bref, une musique à l'image de la pochette, où des motifs de textiles orientaux aux couleurs chatoyantes entourent des photos noir & blanc tirées d'un institut médico-légal, en particulier celle d'un cadavre de femme enceinte ouverte du cou au pubis, avec l'enfant à naître visible parmi les viscères: le disque s'intitule Guts Of A Virgin, la légende Painkiller est en route...
Comme je suis une feignasse, j'ai repiqué une kronik sur un webzine, de toute manière, la plupart d'entre vous connaissent et aiment l'un des trio les plus destructeurs que l'histoire de la musique ait connue...
Mick Harris, batteur, fondateur du premier groupe de grindcore Napalm Death, qu'il quittera très vite après avoir inventé un nouveau drumkit rapide et violent, le blast-beat, pour ensuite se consacrer à des projets plus planants et malsains tels Scorn, Lull ou Quoit, pour cause de léger raz-le-bol du metal; le bassiste, Bill Laswell, spécialiste du free-jazz et du dub-ambient, producteur et remixeur passant d'une ambiance à l'autre avec Herbie Hancock, William Burroughs, Fred Frith, Swans, Public Image Ltd, etc... enfin le saxophoniste, John Zorn, figure de la scène new-yorkaise de musique expérimentale, poussant le jazz dans ses ultimes recoins jusqu'à le mutiler, vu comme l'un des compositeurs contemporains les plus influents de la fin du XXe siècle, peut-être parce qu'il considère le rock extrême - punk, noise, metal - comme de la ziq respectable...
Ces 3 personnalités ont déjà collaboré par paires, mais la toute première fois où elles joueront ensemble sera cette nuit d'avril 1991 où elles vont s'enfermer pour enregistrer une série de morceaux en one-shot, pour un disque faisant moins de 25 minutes sorti peu de temps après sur le label Earache, à l'époque spécialiste du metal extrême: ça commence par les cris de Harris, alors le saxo commence à hurler puis s'arrête, la batterie claque et roule, la basse impose sa distorsion, 30 secondes passent puis le tempo change subtilement et Zorn revient jouer, 20 secondes passent encore et intervient le 1er blast-beat de 10 secondes où Laswell semble jouer 2 lignes de basse en même temps pendant que le saxophone ébauche une mélodie, 20 autres secondes où le chaos s'ordonne en harmonie, puis les cris conjugués de Zorn et de Harris reprennent sur un blast-beat 2 fois plus furieux que le précédent où on se demande si ce n'est pas une guitare que tient Laswell, et on est enfin perdu... on se fait bouffer le crâne, brutalement puis subtilement, et ça dure 3 minutes et ça s'appelle "Scud Attack"; juste après, pour se reposer y'a un titre de 20 secondes, "Deadly Obstacle Collage". Et ça va continuer ainsi pendant 10 autres morceaux. En bref, une musique à l'image de la pochette, où des motifs de textiles orientaux aux couleurs chatoyantes entourent des photos noir & blanc tirées d'un institut médico-légal, en particulier celle d'un cadavre de femme enceinte ouverte du cou au pubis, avec l'enfant à naître visible parmi les viscères: le disque s'intitule Guts Of A Virgin, la légende Painkiller est en route...
samedi 26 décembre 2009
JOHN ZORN - Femina
77eme référence de la section Archival series, qui classifie tous les travaux de John Zorn, de ses début en 1973 jusqu'à aujourd'hui. Sans aucun doute le dernier disque de 2009, avant une année marathon Zornienne puisque 12 nouvelles oeuvres sont attendus en 2010.
Magnifique digipack qui renferme le disque, peut être l'un des plus beau que Tzadik nous ait pondus avec "Astronome". Un superbe livret remplis d'illustrations de Kiki Smith, artiste allemande étant New Yorkaise depuis 1976, et dont pas mal d'oeuvres sont exposée au Museum of modern art à Manhattan.
Ce n'est d'ailleurs pas uniquement à une artiste, mais à un trés grand nombres d'artistes féminines et autres femmes importantes qui ont marqué l'histoire auxquelles John Zorn s'est inspiré pour constituer ce "Femina" brillant. 52 femmes en tout, plus ou moins connus, que je vous laisse le soin de découvrir avec le livret du disque. Grand retour triomphant du système de compositions par fiche, méthode permettant de combiner composition et improvisation dans laquelle le compositeur note sur des petites fiches ce qu'il souhaite ou imagine, le morceau naissant d'un agencement qui sera fixé ultérieurement (et pourra être indéfiniment remanié). Cette méthode a fait ses preuves par le passé, mais nécéssite un choix précis des musiciens, pour faciliter la communication et l'aboutissement du résultat final. Pas de grosses surprises de ce coté la : 7 femmes (autant rester dans le concept à fond) que Zorn connait bien : Hormis l'introduction de Shayna Dunkelman (percus), toutes les autres doivent parler aux zornologues : Jennifer Choi au violon, Okkyung Lee au violoncelle, la fidèle Carol Emmanuel à la harpe, Sylvie Courvoisier au piano, son ex-femme au laptop Ikue Mori, et la femme de son pote Lou Reed qui fait un guest Laurie Anderson.
Le resultat est absolument splendide. "Femina" est une indéniable pierre à l'édifice du monument Zornien qui se construit année aprés année sous nos yeux, et qui font du compositeur New Yorkais un maître (le ?) de la musique contemporaine. L'association Piano/violon splendide, la harpe superbe et douce, les assauts bruitistes au laptop, tout les multiples détails sonores, aucune seconde n'est perdue sur ce disque et tout semble enchainé avec minutie. Une composition de 35 minutes absolument magistrale qui à mon avis rentre dans les meilleurs disques que John Zorn ait créer...
Magnifique digipack qui renferme le disque, peut être l'un des plus beau que Tzadik nous ait pondus avec "Astronome". Un superbe livret remplis d'illustrations de Kiki Smith, artiste allemande étant New Yorkaise depuis 1976, et dont pas mal d'oeuvres sont exposée au Museum of modern art à Manhattan.
Ce n'est d'ailleurs pas uniquement à une artiste, mais à un trés grand nombres d'artistes féminines et autres femmes importantes qui ont marqué l'histoire auxquelles John Zorn s'est inspiré pour constituer ce "Femina" brillant. 52 femmes en tout, plus ou moins connus, que je vous laisse le soin de découvrir avec le livret du disque. Grand retour triomphant du système de compositions par fiche, méthode permettant de combiner composition et improvisation dans laquelle le compositeur note sur des petites fiches ce qu'il souhaite ou imagine, le morceau naissant d'un agencement qui sera fixé ultérieurement (et pourra être indéfiniment remanié). Cette méthode a fait ses preuves par le passé, mais nécéssite un choix précis des musiciens, pour faciliter la communication et l'aboutissement du résultat final. Pas de grosses surprises de ce coté la : 7 femmes (autant rester dans le concept à fond) que Zorn connait bien : Hormis l'introduction de Shayna Dunkelman (percus), toutes les autres doivent parler aux zornologues : Jennifer Choi au violon, Okkyung Lee au violoncelle, la fidèle Carol Emmanuel à la harpe, Sylvie Courvoisier au piano, son ex-femme au laptop Ikue Mori, et la femme de son pote Lou Reed qui fait un guest Laurie Anderson.
Le resultat est absolument splendide. "Femina" est une indéniable pierre à l'édifice du monument Zornien qui se construit année aprés année sous nos yeux, et qui font du compositeur New Yorkais un maître (le ?) de la musique contemporaine. L'association Piano/violon splendide, la harpe superbe et douce, les assauts bruitistes au laptop, tout les multiples détails sonores, aucune seconde n'est perdue sur ce disque et tout semble enchainé avec minutie. Une composition de 35 minutes absolument magistrale qui à mon avis rentre dans les meilleurs disques que John Zorn ait créer...
dimanche 13 décembre 2009
WU FEI - Yuan
On avait pu apercevoir Wu Fei sur le fantastique disque de Fred Frith "eye to ear II". Cette jeune compositrice venant de Beijing est en effet une virtuose du Guzheng (un instrument de musique à cordes pincées traditionnel chinois de la famille des cithares sur table, dont les plus anciennes traces datent du IIIe siècle avant notre ère. Ghu signifie ancien et zhēng veut dire cithare. C'est sans doute l'ancêtre des dérivés japonais (le koto), coréen (le kayagum) et vietnamien (le dàn tranh)). Aprés avoir étudié au conservatoire de Chine, elle étudiera la composition au Mills college d'Oakland, la ou Frith est professeur, ceci explique cela.
Je savais assurément que "Yuan" serait une réussite avant même de l'écouter. La musique asiatique m'a toujours fait trippé, et ce disque immerge complétement dans la culture de sa créatrice. Hormis une pièce pour piano solo interprété par Stephen Drury (collaborateur de Zorn) bonne mais somme toute assez classique, le reste du disque est unique. Une pièce de 9 minutes de Guzheng nous dévoile la virtuosité de Wu Fei. Puis 3 pièces se complétent par la suite : l'une pour percussions chinoises, l'autre pour instruments chinois (erhu, yangqin, pipa, dizi et shougu), et une dernière qui mixe les deux. Depaysant à souhait, créatif et reposant, "Yuan" transporte trés vite au fin fond d'un village chinois, dévoilant ainsi un superbe chapitre de la composer serie...
Je savais assurément que "Yuan" serait une réussite avant même de l'écouter. La musique asiatique m'a toujours fait trippé, et ce disque immerge complétement dans la culture de sa créatrice. Hormis une pièce pour piano solo interprété par Stephen Drury (collaborateur de Zorn) bonne mais somme toute assez classique, le reste du disque est unique. Une pièce de 9 minutes de Guzheng nous dévoile la virtuosité de Wu Fei. Puis 3 pièces se complétent par la suite : l'une pour percussions chinoises, l'autre pour instruments chinois (erhu, yangqin, pipa, dizi et shougu), et une dernière qui mixe les deux. Depaysant à souhait, créatif et reposant, "Yuan" transporte trés vite au fin fond d'un village chinois, dévoilant ainsi un superbe chapitre de la composer serie...
samedi 12 décembre 2009
PISSUK RACHAV - Eretz hakodesh
Je dois avouer qu'au départ, j'y croyais. Un groupe de Tel Aviv donc, dont le leader est fan de Serges Gainsbourg, de Gong ou de Tori Amos, qui s'amuse à entrechoquer une certaine dimension du cirque avec une vision poétique, tout en developpant des sujets pornographiques hassidique et des touches soul. Le concept bien barré quoi ! De plus, la formation est atypique puisque composé d'une batterie, d'une basse, d'une flute, d'un synthétiseur et d'un marimba et de deux vocalistes (qui eux même touche un peu la clarinette). Cette utilisation atypique des instruments s'avère plutôt réussis, car l'ensemble sonne résolument bien décalé, on est pas loin de la lunatic fringe parfois, et plusieurs rabbis se sont mordus la langue à entendre un massacre pareil de la tradition (l'ensemble est chanté en hébreu). Oui, mais voila, l'ensemble indispose au bout d'un moment. Les 12 titres paraissent jouissifs au premier abord, mais ils m'ont personellement lassés à la longue. Les guests prestigieux de Marc Ribot sur "A feeling divine" et de John Zorn sur "song of love" n'y feront rien, on se retrouve trés vite embourbé dans une musique certes originale, mais trop dispersé et juvénile pour créer un vrai univers intéressant. Dommage...
mardi 8 décembre 2009
GUY KLUCEVSEK - Dancing on the volcano
Je ne posséde pas les deux premiers disques Tzadik de Guy Klucevsek, et c'est avec ce disque que je découvre pour la première fois ce compositeur, et ceux malgrés une discographie assez conséquente.
Formé autour d'un quartet basse/batterie/clarinette basse, l'accordéon du compositeur prend vite toute sa vigueur. Certes il est vrai que c'est un instrument dont nous sommes tous peu familier au quotidien, nos arrières grand parents l'ont peut être plus été à faire les cons dans des bals musettes au début 1900. Il n'y a rien à faire d'ailleurs, les 13 titres de "Dancing..." sentent les trente glorieuses et le début du siècle à plein nez. La faute sans aucune conteste à cette acordéon. Parfois rythmé (nous reppelant le Cracow klezmer band), parfois plus lent et sombre (installant ainsi une vrai émotion et un "french romantism"), Klucevsek parvient lors de cet opus à nous réconcilier avec cet ennemi héréditaire du rock. C'étais pas gagné d'avance et ce chapitre de la Key series est fort agréable...
Formé autour d'un quartet basse/batterie/clarinette basse, l'accordéon du compositeur prend vite toute sa vigueur. Certes il est vrai que c'est un instrument dont nous sommes tous peu familier au quotidien, nos arrières grand parents l'ont peut être plus été à faire les cons dans des bals musettes au début 1900. Il n'y a rien à faire d'ailleurs, les 13 titres de "Dancing..." sentent les trente glorieuses et le début du siècle à plein nez. La faute sans aucune conteste à cette acordéon. Parfois rythmé (nous reppelant le Cracow klezmer band), parfois plus lent et sombre (installant ainsi une vrai émotion et un "french romantism"), Klucevsek parvient lors de cet opus à nous réconcilier avec cet ennemi héréditaire du rock. C'étais pas gagné d'avance et ce chapitre de la Key series est fort agréable...
dimanche 6 décembre 2009
BORAH BERGMAN TRIO - Luminescence
Retour discographique de Borah Bergman sur Tzadik, aprés un premier disque que je n'ai pas eu le temps d'écouter encore. Dés le premier titre, il y a quelque chose qui m'a troublé : je trouve que la section rythmique masadienne (greg Cohen à la basse, et Kenny Wollesen, remplacant live régulier de Baron à la batterie) bien meilleure que le piano de Bergman. Du moins, j'ai pris beaucoup de plaisir à écouter les deux musiciens, tandis que le piano ne vient qu'en renfort, pour agrémenter, alors que logiquement, cela devrait être l'inverse. De plus, quand John Zorn vient jouer les invités de luxe sur un titre de quasi 10 minutes, Borah Bergman est quasiment eclipsé par le maitre du sax. Ok, les compositions sont écrites par Bergman, mais je ne suis pas fana de son feeling au piano, préférant Uri Caine dans la configuration masada quintet. Sinon, bon disque de jazz souple et langoureux, à savourer un dimanche pluvieux...
mercredi 2 décembre 2009
OKKYUNG LEE - Nihm
La série Oracles de Tzadik, qui met en avant le travail des femmes dans la scène expérimentale mondiale. Fréquente actrice au sein de la Downtown scene de NY, Okkyung Lee a participé à de nombreux disques dont par exemple les deux œuvres de Raz Mesinai. Tzadik lui offre donc la possibilité d’enregistrer son premier opus, essai transformé avec la sortie de ce brillant « Nihm ». Basé en partie sur l’improvisation, les racines coréennes de Okkyung, et les concepts de l’amour et du mystère, les 10 titres sont d’une délicatesse infinie. Entouré de brillants musiciens (Trevor Dunn, Sylvie Courvoisier, Ikue Mori, Doug Wieselman…), le violon se fait sublime sur de nombreuses compositions à la sensibilité exacerbée. Si Ikue Mori propose deux interludes basés sur des samples électroniques, le reste flirte du coté ambiant paisible (« story of you… ») ou bien plus expérimentales (« anything… »). Quoiqu’il en soit, la jolie Okkyung (qu’on peut voir sur la pochette du disque) signe un brillant premier opus dont on espère voir une suite un jour...
ALVIN CURRAN - Animal behavior
Il fallait bien la balancer à un moment ou un autre : voici donc la toute première référence historique de Tzadik (7001) qui vit le jour en 1995. John Zorn, en grand altruiste, décida donc à l'époque de donner un coup de main à des artistes hors norme qui n'avait pas la possibilité de sortir leur disque sur des labels plus conventionels. Si la Archival serie (section qui classifie tous les travaux de Zorn) fera son apparition trés vite cette même année, c'est la composer serie qui ouvrit le bal en 1995, première référence d'un petit label New Yorkais promis alors à un bel avenir.
On ne saura pas trop pourquoi Zorn choisira Alvin Curran (ils ne sont apparement pas proche) comme première référence. Une chose est sur, aucun compromis ne sera fait niveau musical, et "Animal behavior" annonce bruyamment la couleur. On démarre par la bruyante pièce éponyme de 18 minutes, un bon truc de bargeot pour tout avouer. Alvin Curran avec son sampler nous bousille le cerveau à coup de noise intempestive, foutraque mélange de bruits divers, de cris d'animaux, de samples de cartoon et de noise frappée. Tellement déglingué qu'on a un peu de mal à tenir le choc.
La seconde pièce "Why is this night..." s'avère beaucoup plus convaincante : constitué pour un quintet tuba/piano/accordéon/violon/percussion, on a ici un mix de musique contemporaine et d'ambiant durant 33 minutes. Intéréssant, réflechis, innovant, et captivant, toute l'essence de la composer serie est résumé sur ce titre. Un classique à découvrir donc...
edit : voir les commentaires pour le lien Zorn/Curran
On ne saura pas trop pourquoi Zorn choisira Alvin Curran (ils ne sont apparement pas proche) comme première référence. Une chose est sur, aucun compromis ne sera fait niveau musical, et "Animal behavior" annonce bruyamment la couleur. On démarre par la bruyante pièce éponyme de 18 minutes, un bon truc de bargeot pour tout avouer. Alvin Curran avec son sampler nous bousille le cerveau à coup de noise intempestive, foutraque mélange de bruits divers, de cris d'animaux, de samples de cartoon et de noise frappée. Tellement déglingué qu'on a un peu de mal à tenir le choc.
La seconde pièce "Why is this night..." s'avère beaucoup plus convaincante : constitué pour un quintet tuba/piano/accordéon/violon/percussion, on a ici un mix de musique contemporaine et d'ambiant durant 33 minutes. Intéréssant, réflechis, innovant, et captivant, toute l'essence de la composer serie est résumé sur ce titre. Un classique à découvrir donc...
edit : voir les commentaires pour le lien Zorn/Curran
RASHANIM - The gathering
Aprés deux excellents disques sur la radical jewish culture, et plusieurs apparitions à reprendre du Masada pour le Masada 10th anniversary, voici le retour du power trio de Tzadik. La donne change, puisqu'on a affaire désormais à un set intégralement acoustique. On décéle donc beaucoup plus de percussions souples en lieu et place de la batterie, Shanir Ezra Blumenkranz a troqué sa basse éléctrique pour une basse acoustique qui sonne vraiment bien, et Jon Madof nous régale de son talent via de la guitare acoustique ou du Banjo. Superbement orchestré, les 12 titres présents navigue donc entre mélodies juives, feeling jazzy, et acoustique intouchable. L'ensemble rappelle les disque en trio de Tim Sparks (en plus aventureux) pour vous situer. L'idée du set acoustique est absolument imparable, Rashanim prend une autre dimension avec "the gathering", et peut se targuer de surement sortir leur meilleur disque à ce jour.
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