samedi 11 août 2012

JOHN ZORN - Cobra (1985)


"Cobra" est le 20eme Game piece composé par John Zorn depuis qu'il s'est attelé à la musique improvisée dés 1974 avec "Klarina". "Cobra" fut la plus populaire des pièces de ces 20 dernières années, tout simplement parce une première version est parut en 1984 chez Hat hut records (et sera réédité en 2002) la ou les autres trames sonores sont resté dans les cartons du grenier. A l'époque, Zorn, inspiré par les travaux de Cage sur l'improvisation, s'est mis dans l'idée de révolutionner la théorie de l'approche musicale en proposant des improvisations, basées non seulement sur des règles de jeu strictes (harmonie, vitesse, temps de jeu, etc…), mais aussi sur l'interaction des conditions sociales des musiciens dans le but de former une entité abstraite illustrant les comportements intuitifs spirituels et intellectuels de ces mêmes musiciens (ouf !). Les règles sont énoncés via des prompteurs, des flash, des gestes de mains, respectant un timing précis. La première version de "Cobra" avait inclus tous les collaborateurs et proches de Zorn de l'époque. Puis l'oeuvre fit le tour du monde, à tel point qu'elle fut la composition la plus jouée en matière de musique "nouvelle et avant gardiste".

Compléter le 9 octobre 1984, voici donc la réédition de la première version de Cobra sortis sur Hat hut en 2002 (la pochette est différente, l'originale ci dessus étant plus sympa et à l'origine du Filmworks VII). Tous les collaborateurs de l'époque sont présent (en vrac : Bill Frisell, Elliott Sharp, Zeena Parkins, Anthony Coleman, Arto Lindsay, etc...) pour un grand moment de décadence improvisée. J'avais piquer un bout de kronik de "Cobra" (Vol 2) sur Guts of darkness, je recommence donc pour le volume 1
"Ne cherchez pas une accroche, ni une mélodie, ni un rythme, encore moins un sentiment. Cobra parle à la tête, et encore, notre aire de Wernick risque d'être mise à mal tant ce langage musical nous parait incompréhensible. Néanmoins, au détour d'un bordel, on pourrait presque apercevoir une lueur de fun dans les impros, comme ce morceau "Fantasia" (ou même "Violento") où l'ami Sharp y va de ses contorsions vocales poilantes… C'est sûr, les mecs ont du s'éclater à faire ce Cobra, mais quand on est pas de la partie, c'est tout de suite plus chiant… Une œuvre pour les fans du conservatoire, ou à mettre dans une soirée, où, complètement bourré, vous essaierez de faire croire à vos amis que vous connaissez tout le disque en gesticulant dans tout les sens avant de vomir sur la donzelle tant convoitée (et au passage vous passerez pour le psychopathe de service)."


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