BERANGERE MAXIMIN a passé son enfance à l'île de la Réunion avant de partir pour la métropole à l'âge de seize ans. Elle a chanté dans divers groupes rock et world tout en suivant les cours de la classe électroacoustique de Denis Dufour au Conservatoire de Perpignan Elle réside aujourd'hui à Paris. L'utilisation de sonorités très hétérogènes, sans complexes ni principes dogmatiques, au sein d'une écriture serrée mais jouissive, les plans contrastés et les nuances employées, font de chacune de ses œuvres, une expérience à vivre réservée aux amateurs de sensations musicales fortes.
Les artistes français sont récurrent sur la composer serie, il est guére etonnant de retrouver la jeune Bérangére dans les rangs de Tzadik. "Tant que les heures passent", manifeste incroyable dans les contrées electro-acoustiques et bidouillages expérimentaux en tous genre. Une musique difficile à décrire, mais qu'on qualifiera, en faisant fi de la branlette journalistique de la plupart des médias et qui me fatigue parfois, de "trippée". C'est d'ailleurs particuliérement convaincant sur "ce corps vil", pièce d'un quart d'heure ou la voix de la compositrice nous transporte dans un tourbillon de pensées abstraites. Les autres pièces instrumentales sont bonnes, faisant preuve d'une précision et d'une creativité interessante en matière d'assemblage de sonorités expérimentales. Une premier chapitre intéréssant pour la composer serie.
vendredi 11 novembre 2011
CAINE/FELDMAN/COHEN/BARON - Secrets
Premier CD d'un quatuor extraordinaire nous délivrant les extraits du répertoire des dynasties hassidiques de Lubavitch, Satmar, Bobov et Modzitz. Autant de mélodies merveilleuses et débordantes d’amour divin (lesquelles trahissaient, pour de nombreux juifs de l'Europe de l'Est au XVIIIIe siècle, le signe d’un retour massif et unanime à la foi à travers l'intensité joyeuse des chants) et que se sont transmises par voie orale de nombreuses générations.
Petite présentation furtive, pour une oeuvre qui se présente comme un plaisir personnel de John Zorn dans le catalogue de son label. Quatre musiciens issus de son cercle trés proche, evidemment talentueux, ayant une légitimité indefectible au sein de la downtown scene. Il s'agit de les faire bosser un peu les gaillards. Et vous vous en doutez, c'est une interprétation sans faille auquel on assiste, 9 titres impeccables, hommage sincére aux racines musicales juives. Alors, ce disque a t'il un défaut ? Peut être oui, par son absence totale d'originalité et de prise de risque artistique. Si Tzadik sortait uniquement ce type de disque, il fonctionnerait en circuit fermé, et ne tarderez pas à devenir redondant. Mais ce n'est pas le cas, on appreciera donc à sa juste valeur ce chapitre "classique" de la radical jewish culture...
Petite présentation furtive, pour une oeuvre qui se présente comme un plaisir personnel de John Zorn dans le catalogue de son label. Quatre musiciens issus de son cercle trés proche, evidemment talentueux, ayant une légitimité indefectible au sein de la downtown scene. Il s'agit de les faire bosser un peu les gaillards. Et vous vous en doutez, c'est une interprétation sans faille auquel on assiste, 9 titres impeccables, hommage sincére aux racines musicales juives. Alors, ce disque a t'il un défaut ? Peut être oui, par son absence totale d'originalité et de prise de risque artistique. Si Tzadik sortait uniquement ce type de disque, il fonctionnerait en circuit fermé, et ne tarderez pas à devenir redondant. Mais ce n'est pas le cas, on appreciera donc à sa juste valeur ce chapitre "classique" de la radical jewish culture...
lundi 7 novembre 2011
MARTY EHRLICH - Sojourn
Sortis 11 ans avant son successeur "Fables" (voir cette même section), "Sojourn" est un disque important dans la construction de l'identité de la radical jewish culture, puisque ce sont des références qui date du début du label. Peu de choses en commun entre les deux disques cependant, car la formation est radicalement différente : Marty Ehrlich au sax/clarinette s'adjoint les services de Mark Hellias à la basse, Erik Friedlander au violon et de Marc Ribot à la guitare, rien que ça. L'approche du disque est beaucoup plus sombre, des pointes klezmer s'entremêle avec des disgressions jazzy et des relents de nigun. 8 titres assez longs, correctement interprétés, avec notamment une reprise étonnante de Bob Dylan. J'ai cependant préféré le second disque à ce "sojourn" ou il y a moins de charme et de subtilité...
JON GIBSON - Criss X cross
Jon Gibson, un des premiers musiciens de la génération des minimalistes, un des seuls qui a travaillé avec les cadors du genre, Young, Glass, Reich et Young. Peu prolifique sur disque, Tzadik déterre un enregistrement live capté le 26 novembre 1979 Chapelle de la sorbonne à Paris lors du festival d'automne. Un enregistrement dont le compositeur a peu de souvenirs au niveau des crédits, mais on saluera l'initiative des techniciens français zélés qui se sont cassé la tête à enregistrer cette prestation unique. Une prestation solo hypnotique incroyable, les personnes de l'assistance ont du se regarder bizarrement ce soir la. Que ce soit à la flûte ou au saxophone soprano, la vision de Jon Gibson se base sur une modulation mathématique minimaliste, elle même calqué sur une forme de répétition tournante. La pochette du disque, déssiné par Gibson lui même, montre bien cet état d'esprit de combinaisons numérologique tournante. Un disque majeur dans le style, qu'on rapprochera evidemment des compositeurs cités plus haut, "Criss X cross" est une belle oeuvre circulaire et une prestation instrumentale admirable...
GIUSTINO DI GREGORIO - Sprut
Un disque que je découvre avec 12 ans de retard, mais le catalogue Tzadik est immense, alors on passe un peu à coté parfois. Giustino di Gregorio, compositeur néo-primitif italien, à priori auteur d'un seul et unique disque, ce "sprut" sortis en 1999 sur la composer serie. Un disque ENORME ! Mais bien sur, vous vous en doutez, un disque egalemment indescriptible, comme tous bon Tzadik digne de ce nom. Pour faire simple, Giustino ne joue pas d'instruments. Il est par contre captiver par la déconstruction et la reconstruction de morceaux. Place donc ici à 17 plages sonores faites de collage de samples issus de centaine de groupes existant (le listing est à l'intérieur). On peut certes se méfier de ce procédé, à mi chemin entre le plagiat et la schizophrénie latente, mais dans le cas de cet opus, on touche au génie, indéniablement. Ces trames sonores brassent tellement large, sont si inspirés, ça en devient parfois indescent. J'ai toujours aimé ce procédé perso, on pense donc à l'approche de Kaada sur son premier disque par exemple ; un autre compositeur Tzadik, Mark de gli Antoni, s'y est essayé avec brio (voir cette même section).
Bienvenue donc dans un autre univers, captivant et surprenant à tous les instants. Apparement, le compositeur avait cependant tout donné pour cet oeuvre, car il n'a jamais renouvellé l'experience...
Bienvenue donc dans un autre univers, captivant et surprenant à tous les instants. Apparement, le compositeur avait cependant tout donné pour cet oeuvre, car il n'a jamais renouvellé l'experience...
KARL BERGER - Strangely familiar
Pionnier du nouveau jazz européen, surtout connu comme vibraphoniste, Karl Berger est aussi compositeur, arrangeur, et d’abord… pianiste. Installé depuis longtemps à Woodstock, il dirige depuis 1972 le Creative Music Studio. Né en 1935, Karl Berger s’initie au jazz après de solides études de piano classique, et participe déjà au premier festival d’Antibes en 1961. Il s’intéresse ensuite aux travaux d’Ornette Coleman et de Don Cherry avec qui il joue et enregistre à partir de 1965 aux Etats-Unis et en Europe (voir notamment les disques ESP de Don Cherry captés au Café Montmartre de Copenhague). Largement accaparé par ses activités d’enseignant, il se produit peu sur scène et ses disques sont rares. Saluons donc l’idée de John Zorn de lui proposer d’enregistrer ces 17 Miniatures for Piano Solo, comme il les appelle, composées entre 2005 et 2009. Sensibles et légères, paisibles, mais aussi profondes et réfléchies, ces pièces témoignent beaucoup plus d’une recherche introspective, comme chez Ran Blake, qu’elles se présentent comme un déballage néo-romantique fumeux, ce que nous proposent, hélas, trop de pianiste "à la mode". Recommandé aux vrais mélomanes et amateurs de beau piano.
Chronique issus du site culture jazz, mais je n'avais honnêtement pas beaucoup plus de choses à dire. Un disque à écouter allonger en rêvant...
Chronique issus du site culture jazz, mais je n'avais honnêtement pas beaucoup plus de choses à dire. Un disque à écouter allonger en rêvant...
KEERIL MAKAN - In sound
Keeril Makan est un jeune compositeur américain aux travaux enluminés d'une foule de détails .A partir de musiques du folklore amérindien, de musique classique hindustani, de minimalisme et de bribes issues de l'avant-garde européenne il crée un univers sonore d'une sincérité et d'une honnêteté confondantes.
Petite présentation furtive avant de rentrer au coeur du sujet : trois pièces sonores présenté içi, deux commissionné pour le célébre Kronos quartet (qui donnait sa chance à des jeunes compositeurs à un moment...) et une commissionné pour le Paul Drescher electro-acoustique ensemble. Qui connait le kronos sait qu'on a affaire à un string quartet traditionnel : les deux longues compositions de Makan sont donc correctes dans le genre, même si assez convenue : on appreciera cependant l'exploration sonique faites de montées et le contraste entre bruit et pureté du son. En revanche, la pièce electro-acoustique a beaucoup plus attiré mon attention : sombre, froide, inquiétante et bourré de sonorités captivantes : batterie electronique, guitare, marimba, clavier, violon et clarinette se mélange dans une ambiance glauque, développant un tourbillon sonore sournois et malsain. Une pièce donc qui sauve donc "in sound" d'un contenu peut être un peu trop classique, et qui nous balance dans les frontières de l'expérimental et de son coté mystérieux...
Petite présentation furtive avant de rentrer au coeur du sujet : trois pièces sonores présenté içi, deux commissionné pour le célébre Kronos quartet (qui donnait sa chance à des jeunes compositeurs à un moment...) et une commissionné pour le Paul Drescher electro-acoustique ensemble. Qui connait le kronos sait qu'on a affaire à un string quartet traditionnel : les deux longues compositions de Makan sont donc correctes dans le genre, même si assez convenue : on appreciera cependant l'exploration sonique faites de montées et le contraste entre bruit et pureté du son. En revanche, la pièce electro-acoustique a beaucoup plus attiré mon attention : sombre, froide, inquiétante et bourré de sonorités captivantes : batterie electronique, guitare, marimba, clavier, violon et clarinette se mélange dans une ambiance glauque, développant un tourbillon sonore sournois et malsain. Une pièce donc qui sauve donc "in sound" d'un contenu peut être un peu trop classique, et qui nous balance dans les frontières de l'expérimental et de son coté mystérieux...
GEORGE LEWIS - Endless shout
George Lewis, auteur de livre, précurseur dans l'utilisation de l'ordinateur dans des compositions comtemporaines, professeur à l'université de Californie à San diego, et tromboniste virtuose. Premier disque pour la composer serie sortis en 2000, la pochette de "endless shout" est vraiment chouette je trouve, il y a toujours ce coté "arty" dans les disques tzadik, c'est à chaque fois du bon boulot. Un disque assez varié dans l'ensemble avec quatres pièces sonores fonciérement différentes les unes des autres.
On attaque avec "North star boogaloo" de 1996, trame pour percussions solos accompagné d'un lecteur qui nous raconte une histoire en même temps, et de pas mal de samples d'ambiance bien utilisé : une atmosphére se dégage du truc, on est pris dans le tourbillon du récit, une réussite donc.
Le titre éponyme date de 1994, composé pour du piano solo et interprété superbement par une pianiste inconnu. Posé, envoutant, réfléchis, un bon travail de composition classique. La pièce suivante est composé en 1977 pour un orchestre complet de 13 musiciens, et sera interprété en 1997 avec George Lewis lui même au baton : une pièce assez crispante, avec des cuivres un peu stressant et relachement complet, on s'attendait à plus de construction et d'esprit cartoon, c'est une relative déception. La derniére piéce sonore est la plus longue avec George Lewis lui même au trombone et à l'ordinateur : le compositeur doit en effet composé des séries de samples ambiant et instumentaux psyché, puis enregistre par dessus l'ordi avec son trombone. "Voyager" est la pièce la plus énigmatique mais aussi la plus captivante dans le fond, on ne sait pas ou le voyage va se finir, et il y a un coté opprésant plutôt bien exploité. Une fin qui nous entraine dans le trou noir donc...
On attaque avec "North star boogaloo" de 1996, trame pour percussions solos accompagné d'un lecteur qui nous raconte une histoire en même temps, et de pas mal de samples d'ambiance bien utilisé : une atmosphére se dégage du truc, on est pris dans le tourbillon du récit, une réussite donc.
Le titre éponyme date de 1994, composé pour du piano solo et interprété superbement par une pianiste inconnu. Posé, envoutant, réfléchis, un bon travail de composition classique. La pièce suivante est composé en 1977 pour un orchestre complet de 13 musiciens, et sera interprété en 1997 avec George Lewis lui même au baton : une pièce assez crispante, avec des cuivres un peu stressant et relachement complet, on s'attendait à plus de construction et d'esprit cartoon, c'est une relative déception. La derniére piéce sonore est la plus longue avec George Lewis lui même au trombone et à l'ordinateur : le compositeur doit en effet composé des séries de samples ambiant et instumentaux psyché, puis enregistre par dessus l'ordi avec son trombone. "Voyager" est la pièce la plus énigmatique mais aussi la plus captivante dans le fond, on ne sait pas ou le voyage va se finir, et il y a un coté opprésant plutôt bien exploité. Une fin qui nous entraine dans le trou noir donc...
ARAM BAJAKIAN'S KEF - s/t
La sous-division "fullforce" au sein de la catégorie Composer serie avait largement débrouisailler le terrain quand aux jeunes groupes qui virevolter de plus belle en faisant s'accoupler le rock débridé et l'expérimental le plus sauvage. Kayo Dot, Time of orchids, Stabat Akish, Larval ou Mick Barr se sont donc retrouver sur Tzadik, mais au sein d'une section qui renferme des compositeurs "classique" dans leur approche, cela pouvait prêter à confusion.
Ceci est terminé aujourd'hui avec la création d'une nouvelle série intitulé "Spotlight", offrant ainsi un coup de projecteur sur les nouveaux groupes fondé par des jeunes musiciens aventureux de naviguer dans des chemins non balisés par les codes usuels de la musique populaire. 3eme chapitre de la série proposé donc par un jeune guitariste fougueux de Brooklyn nommé Aram Bajakian. Effectivement, on ressent l'impact de Marc Ribot dans le jeu extraordinaire d'Aram, technique, evasif et renversant à la fois. Son groupe se prénomme Kef, inspiré par les danses arméniennes du même nom, ou on retrouve Shanir Ezra Blumenkranz à la basse acoustique (les reguliers de Tzadik le connaissent, rashanim, cyro baptista, etc...) et Tom Swafford au violon. Trois jeunes musiciens qui en veulent donc, et qui nous balancent 12 titres fantastiques, parfait mix entre dérives rock (notamment avec la dissonnance de la guitare) et musique traditionnelle arménienne (surtout dans les assauts du violon). Aucun temps morts, une cohésion incroyable, une inspiration sans faille, des débordements improvisés jouissifs, ce disque est un must have dans le genre. Le sang neuf de la série Spotlight aura fait grand bien à Tzadik, puisque les 3 volumes sont vraiment excellent et demeure à acquérir au plus vite...
Ceci est terminé aujourd'hui avec la création d'une nouvelle série intitulé "Spotlight", offrant ainsi un coup de projecteur sur les nouveaux groupes fondé par des jeunes musiciens aventureux de naviguer dans des chemins non balisés par les codes usuels de la musique populaire. 3eme chapitre de la série proposé donc par un jeune guitariste fougueux de Brooklyn nommé Aram Bajakian. Effectivement, on ressent l'impact de Marc Ribot dans le jeu extraordinaire d'Aram, technique, evasif et renversant à la fois. Son groupe se prénomme Kef, inspiré par les danses arméniennes du même nom, ou on retrouve Shanir Ezra Blumenkranz à la basse acoustique (les reguliers de Tzadik le connaissent, rashanim, cyro baptista, etc...) et Tom Swafford au violon. Trois jeunes musiciens qui en veulent donc, et qui nous balancent 12 titres fantastiques, parfait mix entre dérives rock (notamment avec la dissonnance de la guitare) et musique traditionnelle arménienne (surtout dans les assauts du violon). Aucun temps morts, une cohésion incroyable, une inspiration sans faille, des débordements improvisés jouissifs, ce disque est un must have dans le genre. Le sang neuf de la série Spotlight aura fait grand bien à Tzadik, puisque les 3 volumes sont vraiment excellent et demeure à acquérir au plus vite...
dimanche 6 novembre 2011
PET BOTTLE NINGEN - s/t
La sous-division "fullforce" au sein de la catégorie Composer serie avait largement débrouisailler le terrain quand aux jeunes groupes qui virevolter de plus belle en faisant s'accoupler le rock débridé et l'expérimental le plus sauvage. Kayo Dot, Time of orchids, Stabat Akish, Larval ou Mick Barr se sont donc retrouver sur Tzadik, mais au sein d'une section qui renferme des compositeurs "classique" dans leur approche, cela pouvait prêter à confusion.
Ceci est terminé aujourd'hui avec la création d'une nouvelle série intitulé "Spotlight", offrant ainsi un coup de projecteur sur les nouveaux groupes fondé par des jeunes musiciens aventureux de naviguer dans des chemins non balisés par les codes usuels de la musique populaire. Aprés l'excellente ouverture faites par les rhinocéros, le second volume donne le champs libre aux New yorkais de Pet bottle ningen. Formation en trio avec une batterie, une gratte et un saxophone, c'est un tour de force technique dont on subit les assauts durant 13 titres sauvages et ahurissants. Si une trés belle accalmie de 8 minutes nommé "tupperware" (et se rapprochant du sujet jazz originel) se situe au milieu du disque (ainsi que "frogfish"), le reste donne parfois dans la sauvagerie la plus primaire, comme pour satisfaire nos bas instincts. Riffs parfois dissonants, batterie en freewheeling et sax hystérique hérité bien sur par le gourou de la downtown scene. Composition technique complexe, improvisation sourde, stop and go et dérives bruitistes sont au programme d'un disque assez barge durant toute sa durée. Rapprocher le trio de Painkiller serait un raccourcis facile (et il n'y a aucun blast beats malgré les instants de fureur), mais ça vous donne au moins une idée de tonalité dans lequel se situe Pet bottle ningen. Un nouveau trio donc assez remarquable, qui ensanglante la série Spotlight d'une griffe aussi tranchante qu'acérée. Choc !
Ceci est terminé aujourd'hui avec la création d'une nouvelle série intitulé "Spotlight", offrant ainsi un coup de projecteur sur les nouveaux groupes fondé par des jeunes musiciens aventureux de naviguer dans des chemins non balisés par les codes usuels de la musique populaire. Aprés l'excellente ouverture faites par les rhinocéros, le second volume donne le champs libre aux New yorkais de Pet bottle ningen. Formation en trio avec une batterie, une gratte et un saxophone, c'est un tour de force technique dont on subit les assauts durant 13 titres sauvages et ahurissants. Si une trés belle accalmie de 8 minutes nommé "tupperware" (et se rapprochant du sujet jazz originel) se situe au milieu du disque (ainsi que "frogfish"), le reste donne parfois dans la sauvagerie la plus primaire, comme pour satisfaire nos bas instincts. Riffs parfois dissonants, batterie en freewheeling et sax hystérique hérité bien sur par le gourou de la downtown scene. Composition technique complexe, improvisation sourde, stop and go et dérives bruitistes sont au programme d'un disque assez barge durant toute sa durée. Rapprocher le trio de Painkiller serait un raccourcis facile (et il n'y a aucun blast beats malgré les instants de fureur), mais ça vous donne au moins une idée de tonalité dans lequel se situe Pet bottle ningen. Un nouveau trio donc assez remarquable, qui ensanglante la série Spotlight d'une griffe aussi tranchante qu'acérée. Choc !
NAUSEEF/MORI/PARKER/LASWELL - Near nadir
Enregistré dans une église en Angleterre en aout 2010, "Near Nadir" frappe un grand coup dans les opus marqué du sceau 100 % improvisé. La Key serie nous en a déja dévoiler quelques exemples en matière de Free jazz et quelques noms légendaires : c'est aujourd'hui un quatuor unique en son genre qui nous délie les oreilles. Et si seul Evan Parker avec son sax peut nous faire trés vaguement penser à du jazz, l'ensemble des éléments se révéle en fait electro-acoustique, voir même noisy par moment. Ikue Mori et son laptop se délecte du squelette sonore, Bill Laswell (plutôt discret pour ce coup çi) donne des effets de basse toujours aussi saisissant, et mark Nauseef balance de la percussions bizarre avec tout ce qu'il a en stock (metal, bois, cloches, percus chinoises et j'en passe). Une rencontre aussi destructurée qu'assez sage dans le fond, un disque unique en son genre car foncièrement impossible à refaire. Même si je ne l'écouterai pas tous les jours, j'en ai apprécié les grandes lignes, et il est possible que tous les auditeurs de Tzadik le soient aussi, le label ne sortant pas de son statut expérimental de prédilection. L'artwork est sobre et classe, comme d'habitude...
COCHRANE/COOPER/HOUSTON-JONES - Them
En 1985, c'est la rencontre de trois hommes qui a permit l'aboutissement du projet "them" : Ishmael Houston-jones, danseur et chorégraphe, Dennis Cooper, narrateur de livres, et Chris Cochrane, musicien et guitariste de la downtown scene. Les trois hommes décidérent de monter un spectacle de danse ayant pour théme la menace et le ravage du sida sur la population gay de NY. Le projet sera présenté au fameux club de danse PS122 de Manhattan dans une version assez longue, puis sera présenté en 1987 à Toronto.
2010, le PS122 demanda à ses créateurs si ils voulaient donner une seconde vie à la piéce, ce qui sera fait en recrutant des nouveaux danseurs. Puis les bribes de composition datant de 1986 de Cochrane ainsi que les passages musicaux improvisés furent enregistrés pour paraitre sur ce chapitre de la Key serie de Tzadik. Cochrane à la guitare et autres instruments, et Kato Hideki à la basse, percussions, mandoline entre autre. Bande son basé sur des passages souvent ambiant un poil angoissant. La guitare est souvent trituré sournoisement à la manière de Fred Frith. Il y a des pistes de Spoken word de Dennis Cooper, avec un fond sonore ou parfois seul. Les compositions de Cochrane sont brillantes, arrivant parfaitement à faire ressortir la gravité du sujet couplé à l'urbanisme sombre et glauque de NY dans les années 80.
Un trailer de la pièce de danse version 2011 est disponible sur la toile, montrant une oeuvre aussi captivante qu'avant gardiste. A découvrir...
2010, le PS122 demanda à ses créateurs si ils voulaient donner une seconde vie à la piéce, ce qui sera fait en recrutant des nouveaux danseurs. Puis les bribes de composition datant de 1986 de Cochrane ainsi que les passages musicaux improvisés furent enregistrés pour paraitre sur ce chapitre de la Key serie de Tzadik. Cochrane à la guitare et autres instruments, et Kato Hideki à la basse, percussions, mandoline entre autre. Bande son basé sur des passages souvent ambiant un poil angoissant. La guitare est souvent trituré sournoisement à la manière de Fred Frith. Il y a des pistes de Spoken word de Dennis Cooper, avec un fond sonore ou parfois seul. Les compositions de Cochrane sont brillantes, arrivant parfaitement à faire ressortir la gravité du sujet couplé à l'urbanisme sombre et glauque de NY dans les années 80.
Un trailer de la pièce de danse version 2011 est disponible sur la toile, montrant une oeuvre aussi captivante qu'avant gardiste. A découvrir...
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