
mardi 5 mai 2009
CYRO BAPTISTA - Love the donkey

lundi 4 mai 2009
JOHN ZORN - Filmworks IV (S/M & more)

5 morceaux pour 5 films différents. On démarre avec "Pueblo", sublime pièce sonore de 9 minutes qui est probablement une des plus belles de John Zorn écrite dans sa carrière (selon son propre aveu, et on confirme grandement). A l'origine, c'est à la demande de la société de pub Weiden and Kennedy qu'on doit sa création en version courte ; Mais ils trouvérent le titre trop lent, le compositeur en écrivit une version plus rapide sur un rythme brésilien (tracks 20, filmworks III) et enregistra une version étendu pour son plaisir personnel. Un sextet formidable (Baron et Baptista aux percus, Wood à la basse, Coleman à l'orgue, et un duo de guitare Ribot/Quine) pour un titre absolument sublime. Un trance hypnotique reposante et groovy, qui fleure bon un certain coté aussi excitant que malsain, et qui aurait parfaitement convenu à un bon film SM à base de pénétration sale et de brûlure religieusement orchestré par une femme à la cagoule de cuir (délire personnel, il fallait que je place ce mot). Il n'en sera rien, le titre tapera dans l'oreille d'une réalisatrice coréénne Kim Su Theiler qui l'adoptera pour son roadmovie "waste" dont je n'ai pas réussi à récupérer la moindre info. Zorn concédera l'idée d'enregistrer un album complet de pièce sonore ainsi faites, mais renonca, décidant de faire de "Pueblo" une oeuvre vraiment unique.
Depuis une paire d'années, Maria Beatty tourne des films pornographiques à vocation Bondage et SM. Sa rencontre avec Zorn fut bénéfique, et dés que ce dernier vit son dernier film en date

Jalal Toufic, réalisateur libanais, peut se vanter de compter John Zorn parmis ses fans, celui déclarant qu'il s'agit d'un des meilleurs écrivains actuels. Pour son premier documentaire "credits included", Zorn décidé d'écrire gratuitement la musique afin d'aider l'apprenti réalisateur. Un documentaire expérimental traitant des conséquences pyschologiques sur certaines personnes du à l'effet de 15 ans de guerre libanaise dont j'ignorai l'existence. On comprend vite pourquoi ce titre s'inclut dans ces travaux de films : surprenant et malsain sont les maitres mots qui se dégage des 10 minutes présentes. Zorn a crée la musique seul. Démarrage par des grésillements intempestifs. Puis vient trés vite une nouvelle trance hypnotique, résultat des percussions diverses (je crois reconnaitre du zarb) et d'instruments exotiques étranges, le tout mélé à des vibes proche du drone, et des coups de noise proche de Naked city. Voici l'oeuvre donc d'un grand génie en total roue libre, qui arrive à instaurer une ambiance aussi grave et sombre que le sujet traité içi, Même si il est vrai que cette musique aurait pu aussi s'incrire dans un registre beaucoup plus dépravé et sexuel. Ce titre est vraiment excellent, et ceux même si le compositeur ne s'est ici entouré d'aucun collaborateurs.
Un quatrième morceau de 6 minutes de piano, aussi discret que sensible. Enregistré à Tokyo, composé par John Zorn et interprété une pianiste japonaise qui se débrouille bien. Le résultat s'acoquinera avec un film porno japonais de Hiroki Ryuchi, réalisateur spécialisé dans les films apparement dépravé ou le sexe et la violence sont présent (les deux thémes principaux du film apparement). Le film a été en vente en dvd mais demeure apparement sold out (il date de 1993).
MM Serra et Maria Beatty sont vite devenus les "jarmush" des films SM féministes. John Zorn étant apparemment proche des deux réalisatrices, il décida de faire la musique de leur film "A lot of fun for the evil one" datant de 1994, gratuitement (ce genre de film ne peut pas générer énormément d'argent). La gratuité a son importance, le compositeur New yorkais devant donc agir vite et sans collaborateur (une récurrence sur ce filmworks). Pour le coup, le film s'avère plus trash que "Elegant spanking" : Une fille se fait pendre la tête en bas, sa maitresse la fouettant et l'oblige à lécher ses bottes (voila pour la partie soft) ; La partie Hard nous menera vers divers pénétrations anales grossières, délires scatophiles, j'en passe et des meilleurs...Zorn choisit quelques vynils obscurs de sa collection, enregistra certains passages ("loops and sounds") dans un clavier avec l'aide de David Shea (compositeur Tzadik). Une fois le clavier préparé, il décida d'improviser la musique en regardant le film, en accentuant les passages clés (sic). La musique fut donc enregistré et mixé en 3 heures seulement. Difficile de décrire les 17 minutes de musique ici présent. La voix D'aleister Crowley (influence récurrente de Zorn, grand gourou de l'occultisme morbide) se fait entendre, et c'est partis pour cette espèce de transe de maniaque, une vrai musique d'apprenti serial killer. Noise décérébré, drone aussi vicieuse que bouffe crâne, percussion lanscinantes, voix malsaines de Crowley et autres, cris de mouettes, voila un maelstrom sonore dont on sortira pas facilement indemne, mais qui demeure pourtant fascinant. J'ai du mal à imaginer le choc de la musique et des images cumulés, le commun des mortels ne devant pas s'y frotter à mon avis.
Un filmworks IV "S/M and more" haut en couleur et en perversité diverse, qui livre pourtant des travaux de John Zorn absolument somptueux. L'unique écoute de "Pueblo" saura vous convaincre...
dimanche 3 mai 2009
JOHN ZORN - The dreamers live in philadelphia

Recorded Live at the radical jewish culture festival, In Philadelphia (USA) on March 2nd 2008
Un live au son plus que correct étant que ce n'est pas de l'officiel. La formation est impeccable, Joey Baron et Marc Ribot se laissent parfois aller dans quelques débordements dont ils ont le secret. Seul bémol : il n'y a que les 8 premiers titres du vrai disque (tracklisting dans le même ordre). Enjoy !
http://rapidshare.com/files/143438050/JZ-TDLIP2008.rar
JOHN ZORN - The dreamers

samedi 2 mai 2009
JENNY SCHEINMAN - Shalagaster

AGATA - Spike

Agata, seul avec sa guitare. Ca fait bizarre sur le coup, tant on est habitué à toutes ses sonorités et effets dans le cadre de Melt Banana. C’est après analyse et écoute de ce disque qu’on se rend compte de son talent et de son incroyable inspiration. 116 pédales d’effets au pied, I-pod jamais loin et relié à l’ampli, Agata sait à peu prés faire n’importe quel bruit avec sa gratte. Distortion, loop de taré, digressions bruitistes, ambiances psychédéliques, etc…le guitariste possède plus qu’une technique subjuguante, il possède surtout une oreille incroyable pour déceler les « nouveaux » sons, « spike » en ai la preuve par 25 (soit 25 plages). Un disque purement expérimental certes, mais néanmoins incroyable dans son genre…

THE STONE - Issue three

3eme volume, une rencontre historique entre trois légendes de l’underground New Yorkais : John Zorn, Lou Reed, versatile guitariste du velvet underground entre autre et Laurie Anderson, violoniste de renom et compagne de Lou. Un concert qui a eu lieu en janvier 2008(deux soirs de suite en réalité, seul le meilleur des deux a été gardé), et un grand moment d’improvisation sauvage. La première plage mettra presque à genoux les fans de Painkiller, car entre la guitare dissonante de Lou Reed et les hurlements de Zorn au sax, c’est aspirine assuré au bout des 25 minutes de la partie 1. Mais c’est de l’improvisation pure, et du grand art, plus free tu meurs…Le reste est de bonne facture, guitare rencontrant quelques coups de violon, de l’électronique dans la veine d’ikue morie et quelques coups de saxophone. Les ambiances se succèdent et plus on écoute, plus on regrette de ne pas avoir été la. Un 3eme volume incontournable donc, dépêchez de vous le procurer, c’est de l’édition limitée…
NAKED CITY - Radio

Les influences de Naked city. Tous ces noms justifieront de la bonne teneur de ce "Radio" légendaire. Des légendes du Jazz, du Free jazz, du cinéma, de la surf music, du trash, du blues, du punk hardcore, du funk, de la musique instrumentale, du grindcore, du minimalisme, du psyché 70's, du klezmer, de la musique contemporraine, du death metal, etc...
JOHN ZORN - Malphas book of angels 3

Aprés deux volumes, voici le retour d'un nouveau démon (chaque opus de cette catégorie porte un nom de démon) en la présence de deux musiciens qui connaissent parfaitement l'univers de John Zorn, à savoir le violoniste Mark Feldman et la pianiste Sylvie Courvoisier. Un disque dont il m'aura fallu beaucoup de temps pour l'apprivoiser. Les deux compères New Yorkais n'en sont pour autant pas à leur coup d'essai, puisque qu'on les retrouver déja pour les 10 ans de Masada à reprendre des standards du groupe sur un "Masada recital" resté dans les mémoires. Mais les 11 titres du book of angels de Zorn sonnent encore plus "abrupte", laissant toujours un arrière gout d'improvisation forcée dans les oreilles. La qualité des musiciens ne rentrent pas en ligne de compte, leur technique et sens de la télépathie est irréprochable. Au fur à mesure des écoutes, on se rend compte petit à petit de la richesse de ce "malphas", véritable ode à la musique contemporraine. Et on finit à terme d'accepter le disque dans ce qu'il donne de meilleur : un brin de folie sur fond d'instrument "classique".

AHAVA RABA - Kete kuf

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