mardi 5 mai 2009

CYRO BAPTISTA - Love the donkey

La Key series de Tzadik met en avant tout simplement les disques clés de la musique expérimentale moderne. Second disque de Cyro Baptista au sein de cette série, après le premier volet intitulé « Beat the donkey ». Reconnu pour ses talents de percussionniste au sein de la downtown scene de New York (avec des fréquents collaborateurs tels John Zorn ou Tim Sparks), cette deuxième escapade solo devrait de nouveau forger le talent de compositeur de Cyro. « Love the donkey » est à proprement parler riche et unique, il y a même pas mal de trucs hallucinants au sein de ce disque. A commencer par le petite vidéo en bonus : on y voit son auteur avec ses zikos en pleine action, offrant un spectacle vraiment étonnant (coloration, déguisements, des instruments bizarres, beaucoup de percussions, de danseurs, et un authentique sentiment de foire ambiante…). Les 14 chansons du disque sont dans la même veine que la petite vidéo : halluciné et hallucinante. Et également très joyeuse ! à la croisée renversante d’une world music débridé, d’un reggae nouvelle version, et de musique expérimentale bien barré, chaque chansons est une entité à part entière. Jamie Saft à la production a fait un gros boulot, et participe d’ailleurs un peu au disque. Il est aussi étonnant de voir que Cyro Baptista peut composer un titre avec beaucoup d’objets différents. En atteste ce titre composé avec des bouteilles ! Un « love the donkey » intense et fun, dont on aura du mal à se lasser, et prouvant le talent de Cyro Baptista sur tout les points. Favori !

lundi 4 mai 2009

JOHN ZORN - Filmworks IV (S/M & more)

La section Archival series est, comme son nom l'indique, une sous division de Tzadik crée à l'époque pour rééditer tous les travaux de Zorn diffcile à trouver dans leur première édition (aujourd'hui, Zorn y publie l'intégralité de son oeuvre, et pas seulement des archives). Le filmworks IV est dédié à la relation trouble que le compositeur a eu aux US et au Japon avec le fétichisme, trip Bondage et autre relation sado-masochiste.Enfin, quel relation exact Zorn entretient avec le SM, on ne le saura pas vraiment. En revanche, on sait que le New Yorkais n'a aucune crainte de regarder ce genre de films, ni de voir son nom accolé à des films plutôt outrageux et résolument en marge de toute notion de grand public. Mais pourtant, contrairement à des préjugés établis, le sexe et la violence peuvent rimer avec intégrité artistique, puisque certaines des oeuvres ont été présentées à l'Asia society, au festival Sundance, ou au festival du film de NY.

5 morceaux pour 5 films différents. On démarre avec "Pueblo", sublime pièce sonore de 9 minutes qui est probablement une des plus belles de John Zorn écrite dans sa carrière (selon son propre aveu, et on confirme grandement). A l'origine, c'est à la demande de la société de pub Weiden and Kennedy qu'on doit sa création en version courte ; Mais ils trouvérent le titre trop lent, le compositeur en écrivit une version plus rapide sur un rythme brésilien (tracks 20, filmworks III) et enregistra une version étendu pour son plaisir personnel. Un sextet formidable (Baron et Baptista aux percus, Wood à la basse, Coleman à l'orgue, et un duo de guitare Ribot/Quine) pour un titre absolument sublime. Un trance hypnotique reposante et groovy, qui fleure bon un certain coté aussi excitant que malsain, et qui aurait parfaitement convenu à un bon film SM à base de pénétration sale et de brûlure religieusement orchestré par une femme à la cagoule de cuir (délire personnel, il fallait que je place ce mot). Il n'en sera rien, le titre tapera dans l'oreille d'une réalisatrice coréénne Kim Su Theiler qui l'adoptera pour son roadmovie "waste" dont je n'ai pas réussi à récupérer la moindre info. Zorn concédera l'idée d'enregistrer un album complet de pièce sonore ainsi faites, mais renonca, décidant de faire de "Pueblo" une oeuvre vraiment unique.

Depuis une paire d'années, Maria Beatty tourne des films pornographiques à vocation Bondage et SM. Sa rencontre avec Zorn fut bénéfique, et dés que ce dernier vit son dernier film en date en 1994, il demanda avec insistance d'en faire la bande son. Le film, en noir et blanc, retrace l'histoire d'une relation lesbienne SM entre une maitresse et sa servante. Leurs fantasmes : une série d'images choquantes, amusantes et pleine de perversion. Les rôles de domination et de soumission sont joués dans l'esprit de la décadence, de la liberté sexuelle et de l'abandon spirituel. Un film trouvable sur le net, et achetable en dvd chez Bleu production, la boite de la réalisatrice. Enregistré et mixé en un jour, "Elegant spanking" ("féssée élégante" littérallement) demeure une composition étendue de "Redbird" (sur la composer series) puisque qu'on y retrouve les même musiciens. Violon, violoncelle, harpe, et percus à base de bois et de métal. 14 minutes de musique contemporraine excellentes, cathartique, étrange et sombre, s'intégrant parfaitement avec les images d'erotisme lesbien.

Jalal Toufic, réalisateur libanais, peut se vanter de compter John Zorn parmis ses fans, celui déclarant qu'il s'agit d'un des meilleurs écrivains actuels. Pour son premier documentaire "credits included", Zorn décidé d'écrire gratuitement la musique afin d'aider l'apprenti réalisateur. Un documentaire expérimental traitant des conséquences pyschologiques sur certaines personnes du à l'effet de 15 ans de guerre libanaise dont j'ignorai l'existence. On comprend vite pourquoi ce titre s'inclut dans ces travaux de films : surprenant et malsain sont les maitres mots qui se dégage des 10 minutes présentes. Zorn a crée la musique seul. Démarrage par des grésillements intempestifs. Puis vient trés vite une nouvelle trance hypnotique, résultat des percussions diverses (je crois reconnaitre du zarb) et d'instruments exotiques étranges, le tout mélé à des vibes proche du drone, et des coups de noise proche de Naked city. Voici l'oeuvre donc d'un grand génie en total roue libre, qui arrive à instaurer une ambiance aussi grave et sombre que le sujet traité içi, Même si il est vrai que cette musique aurait pu aussi s'incrire dans un registre beaucoup plus dépravé et sexuel. Ce titre est vraiment excellent, et ceux même si le compositeur ne s'est ici entouré d'aucun collaborateurs.

Un quatrième morceau de 6 minutes de piano, aussi discret que sensible. Enregistré à Tokyo, composé par John Zorn et interprété une pianiste japonaise qui se débrouille bien. Le résultat s'acoquinera avec un film porno japonais de Hiroki Ryuchi, réalisateur spécialisé dans les films apparement dépravé ou le sexe et la violence sont présent (les deux thémes principaux du film apparement). Le film a été en vente en dvd mais demeure apparement sold out (il date de 1993).

MM Serra et Maria Beatty sont vite devenus les "jarmush" des films SM féministes. John Zorn étant apparemment proche des deux réalisatrices, il décida de faire la musique de leur film "A lot of fun for the evil one" datant de 1994, gratuitement (ce genre de film ne peut pas générer énormément d'argent). La gratuité a son importance, le compositeur New yorkais devant donc agir vite et sans collaborateur (une récurrence sur ce filmworks). Pour le coup, le film s'avère plus trash que "Elegant spanking" : Une fille se fait pendre la tête en bas, sa maitresse la fouettant et l'oblige à lécher ses bottes (voila pour la partie soft) ; La partie Hard nous menera vers divers pénétrations anales grossières, délires scatophiles, j'en passe et des meilleurs...Zorn choisit quelques vynils obscurs de sa collection, enregistra certains passages ("loops and sounds") dans un clavier avec l'aide de David Shea (compositeur Tzadik). Une fois le clavier préparé, il décida d'improviser la musique en regardant le film, en accentuant les passages clés (sic). La musique fut donc enregistré et mixé en 3 heures seulement. Difficile de décrire les 17 minutes de musique ici présent. La voix D'aleister Crowley (influence récurrente de Zorn, grand gourou de l'occultisme morbide) se fait entendre, et c'est partis pour cette espèce de transe de maniaque, une vrai musique d'apprenti serial killer. Noise décérébré, drone aussi vicieuse que bouffe crâne, percussion lanscinantes, voix malsaines de Crowley et autres, cris de mouettes, voila un maelstrom sonore dont on sortira pas facilement indemne, mais qui demeure pourtant fascinant. J'ai du mal à imaginer le choc de la musique et des images cumulés, le commun des mortels ne devant pas s'y frotter à mon avis.
Un filmworks IV "S/M and more" haut en couleur et en perversité diverse, qui livre pourtant des travaux de John Zorn absolument somptueux. L'unique écoute de "Pueblo" saura vous convaincre...

dimanche 3 mai 2009

JOHN ZORN - The dreamers live in philadelphia


Recorded Live at the radical jewish culture festival, In Philadelphia (USA) on March 2nd 2008

Un live au son plus que correct étant que ce n'est pas de l'officiel. La formation est impeccable, Joey Baron et Marc Ribot se laissent parfois aller dans quelques débordements dont ils ont le secret. Seul bémol : il n'y a que les 8 premiers titres du vrai disque (tracklisting dans le même ordre). Enjoy !

http://rapidshare.com/files/143438050/JZ-TDLIP2008.rar

JOHN ZORN - The dreamers

Suite du fantastique "the gift", l'album easy listening de Zorn. Le compositeur y explore de nouveaux ses goûts musicaux, flirtant ainsi avec la world music, le jazz, la surf music, les musiques de film, le minimalisme, etc...Le line up de l'electric masada est quasi au complet (Ribot, Baron, Baptista, Dunn, Saft, Wollesen et Zorn), assurant ainsi un brillant disque. "Mow wow" démarre, on est direct à Hawaï, dans tous ce qu'il y a de plus reposant. Les ambiances se succèdent, toutes plus brillantes les unes que les autres. Si "the dreamers" est un tout petit peu inférieur que "the gift" pour moi, il reste un immense disque de l'oeuvre Zornienne, à se procurer absolument. De plus, l'artwork est vraiment bien foutu ; et comme le dit Trevor Dunn sur son site : "ça fait combien de temps que vous avez acheter un disque avec des stickers dedans ?"

samedi 2 mai 2009

JENNY SCHEINMAN - Shalagaster

Fréquente collaboratrice du guitariste Bill Frisell, la violoniste Jenny Scheinman revient en cette année 2004 avec un second album impeccable, spécialement créer pour la série Oracles de Tzadik, qui met en avant le travail des femmes dans la scène expérimentale mondiale. La dame s’est entouré de musiciens de renom tel Kenny Wollesen (masada) à la batterie ou encore Trevor Dunn (Mr bungle) à la basse, c’est donc ce qui fait la grande force de ce disque. Suite du fameux "rabbi's lover" qui était sortis sur la section juive, les 11 compositions de ce « shalagaster », qui oscillent entre folk détendu et jazz moderne et apaisant. Reposante, la musique de cet opus se laisse apprécier trés facilement, mettant en avant évidemment plus particulièrement la violoniste et compositrice, même si tous les autres musiciens s'éxécutent avec brio. Pour la suite, le talent général et l’alchimie créatrice fera le reste. Et c’est tant mieux pour le plaisir des oreilles….

AGATA - Spike

Il est vrai que Melt Banana est un véritable ovni dans la monde de la musique actuel, je reste d’ailleurs convaincu que le groupe représente un futur possible du hardcore. Il est vrai aussi que sans son guitariste Agata, le combo japonais n’aurait pas l’impact qu’il se doit, son jeu étant d’une part extraordinaire, et d’autre part original et unique au monde. John Zorn l’a bien compris, et c’est ainsi qu’il a demandé au guitariste de créer un album solo spécialement pour Tzadik…



Agata, seul avec sa guitare. Ca fait bizarre sur le coup, tant on est habitué à toutes ses sonorités et effets dans le cadre de Melt Banana. C’est après analyse et écoute de ce disque qu’on se rend compte de son talent et de son incroyable inspiration. 116 pédales d’effets au pied, I-pod jamais loin et relié à l’ampli, Agata sait à peu prés faire n’importe quel bruit avec sa gratte. Distortion, loop de taré, digressions bruitistes, ambiances psychédéliques, etc…le guitariste possède plus qu’une technique subjuguante, il possède surtout une oreille incroyable pour déceler les « nouveaux » sons, « spike » en ai la preuve par 25 (soit 25 plages). Un disque purement expérimental certes, mais néanmoins incroyable dans son genre…


THE STONE - Issue three

Evidemment, Tzadik s’est empressé d’annoncer le coté historique du disque, et de bien préciser que c’était une édition limité, ce qui fait que les cons dans mon genre qui collectionne tzadik se sont rué pour l’acheter. Le Stone est la salle de concert de Zorn à Manhattan, et comme le loyer est apparemment très costaud, ce dernier propose des disques de soutien dont les bénéfices vont directement à la salle, en vente quasi exclusivement sur Tzadik.
3eme volume, une rencontre historique entre trois légendes de l’underground New Yorkais : John Zorn, Lou Reed, versatile guitariste du velvet underground entre autre et Laurie Anderson, violoniste de renom et compagne de Lou. Un concert qui a eu lieu en janvier 2008(deux soirs de suite en réalité, seul le meilleur des deux a été gardé), et un grand moment d’improvisation sauvage. La première plage mettra presque à genoux les fans de Painkiller, car entre la guitare dissonante de Lou Reed et les hurlements de Zorn au sax, c’est aspirine assuré au bout des 25 minutes de la partie 1. Mais c’est de l’improvisation pure, et du grand art, plus free tu meurs…Le reste est de bonne facture, guitare rencontrant quelques coups de violon, de l’électronique dans la veine d’ikue morie et quelques coups de saxophone. Les ambiances se succèdent et plus on écoute, plus on regrette de ne pas avoir été la. Un 3eme volume incontournable donc, dépêchez de vous le procurer, c’est de l’édition limitée…

NAKED CITY - Radio

Ennio Morricone, Napalm Death, Ornette Coleman, John Barry, Henry Mancini, Johnny Mandel, Georges Delerue, Jerry Goldsmith, Charles Mingus, Eric Dolphy, Paul Bley, Bob Demmon + The Astronauts, Little Feat, Ruins, Booker T. and the MGs, Colin Wilson, Albert King, Chuck Brown, Jean-Luc Godard, Orchestra Baobab, Terauchi Takeshi, EM Elanka, The Accused, The Meters, Yakuza Zankoku Hiroku, Mickey Spillane, Tony Williams' Lifetime, Old, Anthony Braxton, Anton Webern's Six Bagatelles, Sammy Cahn's "Guess I'll hang my tears out to dry," Frank Sinatra, Morton Feldman, Jean Genet, Carl Stalling, Igor Stravinsky,The Melvins, Beatmasters, Spetic Death, Hellfire, Leather Folk (the book), Abe Schwarz, Ivo Papasov, Naftule Brandwein, Repulsion, Led Zeppelin, Akemi and Jagatara, Bernard Herrmann, Santana, Edgard Varese, Extreme Noise Terror, Conway Twitty, Agnostic Front, Siege, Corrosion of Conformity, Massacre, Quincy Jones, Sam Fuller, Funkadelic, Carcass, Liberace, Jan Hammer, Eddie Blackwell, Charlie Haden, Mick Harris, Carole King, Red Garland, The Boredoms, Jerry Reed, SPK, Roger Williams...
Les influences de Naked city. Tous ces noms justifieront de la bonne teneur de ce "Radio" légendaire. Des légendes du Jazz, du Free jazz, du cinéma, de la surf music, du trash, du blues, du punk hardcore, du funk, de la musique instrumentale, du grindcore, du minimalisme, du psyché 70's, du klezmer, de la musique contemporraine, du death metal, etc...

JOHN ZORN - Malphas book of angels 3

En premier lieu, l’artwork de ce skeud’ est sublime : un digipack de toute beauté avec étoile gravé sur le front et tout…la grande classe ! Ensuite, Après la série sur radical jewish culture qui voyais à l’honneur des disques hommage pour les 10 ans de Masada, voici une nouvelle série d’album hommage ou des groupes reprennent des standards du groupe de Zorn à leurs sauces, puisant dans le repertoire des 300 chansons écrites par Zorn en 2004 ("book of angels") mais que Masada ne garda pas.

Aprés deux volumes, voici le retour d'un nouveau démon (chaque opus de cette catégorie porte un nom de démon) en la présence de deux musiciens qui connaissent parfaitement l'univers de John Zorn, à savoir le violoniste Mark Feldman et la pianiste Sylvie Courvoisier. Un disque dont il m'aura fallu beaucoup de temps pour l'apprivoiser. Les deux compères New Yorkais n'en sont pour autant pas à leur coup d'essai, puisque qu'on les retrouver déja pour les 10 ans de Masada à reprendre des standards du groupe sur un "Masada recital" resté dans les mémoires. Mais les 11 titres du book of angels de Zorn sonnent encore plus "abrupte", laissant toujours un arrière gout d'improvisation forcée dans les oreilles. La qualité des musiciens ne rentrent pas en ligne de compte, leur technique et sens de la télépathie est irréprochable. Au fur à mesure des écoutes, on se rend compte petit à petit de la richesse de ce "malphas", véritable ode à la musique contemporraine. Et on finit à terme d'accepter le disque dans ce qu'il donne de meilleur : un brin de folie sur fond d'instrument "classique".

AHAVA RABA - Kete kuf

Le leader du groupe Simon Jakob Dress est partis pour un périple de plus de 6 mois à travers le Turkmenistan, l'Ouzbekistan, l'Inde, la Chine, le Tibet, la Mongolie, Tuva (une petite république russe au nord de la Mongolie) et la Russie. Il y rencontra evidemment beaucoup de monde, entre musiciens et ethno-musicologistes, qui lui ont permis de collecter toutes les éléments qui lui serve d'inspiration pour cet opus. "Kete kuf" sera prêt dés 1994, mais c'est seulement en 1999 que l'album vut le jour, le temps que Zorn repère le quintet qui n'intéresser pas vraiment les labels apparement. On comprend pourquoi à l'écoute : sur une base traditionnelle, Ahava Rabe est définitivement en marge de tous sentiers battus. A base d'accordéon, percussions, clarinette, tuba et violon, la formation allemande nous offre un mélange de Folk typiquement gypsy, de Klezmer, et de musique contemporraine classique. Autant parfois dansante que méditative, la prise de risque est continuelle tout au long de "Kete kuf" et ç'est ce que j'ai particulièrement apprécié. Pour corser l'affaire, certains titres sont chantés en "mirkaledo", un langage complexe de leur propre création, qui doit se rapprocher a priori d'un pays de l'est. Au final, l'un des disques le plus complexe et novateur de la série Radical jewish culture, d'un groupe relativement méconnu et qui n'a pas sortis d'autres disques. Un témoignage unique à découvrir donc...