samedi 11 juillet 2020

IKUE MORI - Myrninerest

Tant que Zorn sera le boss de Tzadik, il y aura des disques d'Ikue Mori sur le label. C'est comme ça, elle fait partie des meubles, elle est comme chez elle. Son "art" m'a souvent laissé perplexe, que ce soit sur disque (relisez mes chroniques précédentes d'elles) ou bien en live que j'ai vu plusieurs fois, avec des prestations scéniques d'une transe absolu, à savoir elle assis derrière son laptop en train de faire ses bruits bizarres, les spectateurs se barrant tous petit à petit pour aller boire des coups. Mais bref, en 2005, elle balançait cet album, le premier pour la série Oracles dédié aux femmes dans la musique expérimentale. Sa présence dans cette section peut s'expliquer par le fait que ce disque est un hommage à une autre femme artiste Madge Gill, une femme au destin improbable, né en 1918 et décédé en 1961 complétement alcoolique, en grande dépression suite à la mort de plusieurs de ces enfants ; elle aura exercé son art dans la clandestinité et son œuvre sera découvert après sa mort par sa fille, elle est maintenant une figure importante de ce qu'on appelle "l'art brut". "Myrninerest" est le nom de l'esprit dont s'était affublé Gill lors de ces périodes de créativité troublées et c'est le nom de ce disque d'Ikue Mori que j'ai trouvé pour le coup un peu moins pire que d'habitude : plus ambiant, cosmique sympathique, etc...Qui sait, peut être que je commence à m'y faire ? il ne m'aura fallu que 15 ans donc...

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