mercredi 25 décembre 2019
KRAMER - The greenberg variations
Kramer, un sacré lascar quand on repense à sa carrière et qu'on se renseigne un peu sur sa biographie. Il fait partie du premier cercle Zornien d'improvisation au tout début des 80's et il est resté un ami de John Zorn durant toutes ces décennies. C'est pour cette raison qu'il fait partie du roster de Tzadik et que se pointe ce second disque solo en 2003 certainement à la demande express de Zorn lui même (puisque Kramer a sortis beaucoup de disques via ces groupes ou en collaboration, mais très peu uniquement en solo, ce qui une grande habitude de Tzadik de demander à ses artistes de sortir un peu des sentiers battus). Outre les origines du compositeur, la présence de "The greenberg variations" sur la radical jewish culture tient surtout du fait qu'il rend hommage à l'un des grands sportifs outre atlantique à savoir Hank Greenberg qui est considéré comme "le Babe Ruth juif" et demeure un des meilleurs joueurs de baseball juifs de son temps. C'est lui que l'on distingue sur la pochette cosmique du disque d'ailleurs. Les 16 plages nous prouvent un gros travail de composition que Kramer a effectué seul durant 5 années, à une période compliqué ou il s'était tournée d'avantage vers le cinéma, et avait décidé de laisser tomber le business de la musique à cause de ses embrouilles avec la Knitting factory qu'il avait poursuivi en justice. C'est avec des synthés, claviers vintage, clavinet et mellotron que le disque est constitué de sonorités quasi féérique, on pourrait se croire quasiment dans un jeux vidéo d'heroic fantasy par moment. "The greenberg variations" est un chapitre enjoué de la RJC et tranche de manière radicale avec ses prédécesseurs, de par sa texture unique. Et kramer nous livre donc sa vision bien à lui de la musique juive, étonnante et hors norme...
mardi 24 décembre 2019
RICHARD TEITELBAUM - Golem
Un golem (hébreu : גולם « embryon », « informe » ou « inachevé ») est, dans la mystique puis la mythologie juive, un être artificiel, généralement humanoïde, fait d’argile, incapable de parole et dépourvu de libre-arbitre, façonné afin d’assister ou défendre son créateur.
Déjà mentionné dans la littérature talmudique, il acquiert une popularité considérable dans le folklore juif d’Europe centrale, où il est associé à la figure du Maharal de Prague et aux accusations de meurtre rituel envers les Juifs. Dans l’une des versions les plus populaires de sa légende, reprise par certains contes chrétiens, il naît de la terre glaise après que quatre sages, figurant les quatre éléments, ont pourvu sa matière informe de leurs attributs ; sur son front figure le mot emet (אמת, « vérité ») qui devient, lorsque sa première lettre est effacée, met (מת, « mort »), faisant retourner l’homme artificiel à la poussière. Selon la légende, le rabbin qui l’a conçu au XVIe siècle, était le Maharal de Prague nommé Yehudah-Leib, soit le rabbin Loew (Lowe en anglais). Son but était de défendre la communauté des pogroms. Il lui a donné la vie en inscrivant EMET(H) (אמת, vérité en hébreu et un des noms de Dieu) sur son front et en introduisant dans sa bouche un parchemin sur lequel était inscrit le nom ineffable de Dieu, parfois dit Hashem (Le Nom) pour ne pas le prononcer. Pour l'arrêter, il fallait effacer la première lettre (l'aleph) car MET(H)(מת) signifie mort. Le golem étant devenu trop grand pour que le rabbin pût effacer l'aleph, rabbi Loew lui demanda de lacer ses chaussures, ce qu’il fit. La créature se baissa et mit son front à portée de son créateur, le golem redevint ce qui avait servi à sa création : de la terre glaise. Une légende veut que le golem inactif soit entreposé dans la genizah (entrepôt des vieux manuscrits hébreux, il est interdit de jeter des écrits qui contiennent le nom du très-haut) de la communauté juive de Prague, qui se trouve dans les combles de la synagogue Vieille-Nouvelle de Josefov, qui serait d'ailleurs toujours scellée et gardée.
C'est en visitant la tombe de ce rabbin à Pragues en 1984 que Richard Teitelbaum eut l'idée de composer ce disque comme un opéra intéractif. Il a été enregistré en live le 24 février 1994 à Amsterdam dans le cadre d'un festival. Une chose est sure, les auditeurs ont du halluciné ce jour la devant la prestation des musiciens : quel disque étrange ! Elle devait d'ailleurs être autant auditive que visuelle, car des images étaient projetés pour mieux s'imprégner de l'histoire. Histoire qui raconte la création accidentelle du golem par le rabbin, qui sème par la suite le chaos et la destruction avant de disparaitre. Très difficile de décrire un tel ovni musicale, ça reste à découvrir. Pour aider, on donnera les musiciens en question : Shelley Hirsch qui fait la voix narratrice qui correspond aux fantôme du golem, malgré qu'un intervenant masculin s'occupe de sa voix en Yiddish : elle livre une sacré performance que ne renierait pas Mike Patton parfois. David Moss s'occupe de la voix du golem, grave et caverneuse, ainsi que de l'électronique et clavier. Richard Teitelbaum s'occupe du synthétiseur et autre sampler. On retrouve un violoniste et Georges Lewis au trombone ainsi que l'électronique et sampler aussi. Avec une telle formation, on se doute que le rendu ne sonnera en rien comme on a déjà entendu, le but premier de Tzadik à la base ! Et ce "golem" tient carrément la route, côtoyant les moments religieux mystiques (le fabuleux "cantorial choirs") et les moments de pure noise ("chaos and destruction"). Un disque fascinant à découvrir, et l'unique collaboration du compositeur avec Tzadik, ce dernier n'en sortant pas énormément non plus, et une prise de risque incroyable de la part du label de sortir cet opus en seulement 5eme chapitre de la radical jewish serie...
Déjà mentionné dans la littérature talmudique, il acquiert une popularité considérable dans le folklore juif d’Europe centrale, où il est associé à la figure du Maharal de Prague et aux accusations de meurtre rituel envers les Juifs. Dans l’une des versions les plus populaires de sa légende, reprise par certains contes chrétiens, il naît de la terre glaise après que quatre sages, figurant les quatre éléments, ont pourvu sa matière informe de leurs attributs ; sur son front figure le mot emet (אמת, « vérité ») qui devient, lorsque sa première lettre est effacée, met (מת, « mort »), faisant retourner l’homme artificiel à la poussière. Selon la légende, le rabbin qui l’a conçu au XVIe siècle, était le Maharal de Prague nommé Yehudah-Leib, soit le rabbin Loew (Lowe en anglais). Son but était de défendre la communauté des pogroms. Il lui a donné la vie en inscrivant EMET(H) (אמת, vérité en hébreu et un des noms de Dieu) sur son front et en introduisant dans sa bouche un parchemin sur lequel était inscrit le nom ineffable de Dieu, parfois dit Hashem (Le Nom) pour ne pas le prononcer. Pour l'arrêter, il fallait effacer la première lettre (l'aleph) car MET(H)(מת) signifie mort. Le golem étant devenu trop grand pour que le rabbin pût effacer l'aleph, rabbi Loew lui demanda de lacer ses chaussures, ce qu’il fit. La créature se baissa et mit son front à portée de son créateur, le golem redevint ce qui avait servi à sa création : de la terre glaise. Une légende veut que le golem inactif soit entreposé dans la genizah (entrepôt des vieux manuscrits hébreux, il est interdit de jeter des écrits qui contiennent le nom du très-haut) de la communauté juive de Prague, qui se trouve dans les combles de la synagogue Vieille-Nouvelle de Josefov, qui serait d'ailleurs toujours scellée et gardée.
C'est en visitant la tombe de ce rabbin à Pragues en 1984 que Richard Teitelbaum eut l'idée de composer ce disque comme un opéra intéractif. Il a été enregistré en live le 24 février 1994 à Amsterdam dans le cadre d'un festival. Une chose est sure, les auditeurs ont du halluciné ce jour la devant la prestation des musiciens : quel disque étrange ! Elle devait d'ailleurs être autant auditive que visuelle, car des images étaient projetés pour mieux s'imprégner de l'histoire. Histoire qui raconte la création accidentelle du golem par le rabbin, qui sème par la suite le chaos et la destruction avant de disparaitre. Très difficile de décrire un tel ovni musicale, ça reste à découvrir. Pour aider, on donnera les musiciens en question : Shelley Hirsch qui fait la voix narratrice qui correspond aux fantôme du golem, malgré qu'un intervenant masculin s'occupe de sa voix en Yiddish : elle livre une sacré performance que ne renierait pas Mike Patton parfois. David Moss s'occupe de la voix du golem, grave et caverneuse, ainsi que de l'électronique et clavier. Richard Teitelbaum s'occupe du synthétiseur et autre sampler. On retrouve un violoniste et Georges Lewis au trombone ainsi que l'électronique et sampler aussi. Avec une telle formation, on se doute que le rendu ne sonnera en rien comme on a déjà entendu, le but premier de Tzadik à la base ! Et ce "golem" tient carrément la route, côtoyant les moments religieux mystiques (le fabuleux "cantorial choirs") et les moments de pure noise ("chaos and destruction"). Un disque fascinant à découvrir, et l'unique collaboration du compositeur avec Tzadik, ce dernier n'en sortant pas énormément non plus, et une prise de risque incroyable de la part du label de sortir cet opus en seulement 5eme chapitre de la radical jewish serie...
samedi 21 décembre 2019
JAMIE SAFT - A bag of shells
On a souvent l'impression que la série des Film music de Tzadik sert de prétextes pour les fidèles collaborateurs de John Zorn d'exposer en public leurs travaux pour le 7eme art qui a pour but premier d'apparaitre dans les films en question, et non pas forcément de finir sur des compilations. C'est pourtant ce qu'a fait la série avec un certain brio, et elle demeure une des plus plaisantes à écouter car très variées et riches en diverses approches musicales. Puis du beau monde du cercle Zornien y est passé : Marc Ribot, Trevor Dunn, Rob Buger, Wayne Horvitz, Fred Frith, Bill Laswell, pour citer les plus proches lieutenants. Evidemment, c'est tout naturellement qu'on voit Jamie Saft y pointait le bout de son nez, fidèle claviériste de The dreamers, et qui a enregistré un certains nombres de disque de Zorn dans son studio de Brooklyn, avant que Marc Ursulli ne prenne la relève il y a déjà quelques années. Ne sous estimons pas aussi le talent de compositeur de Saft, lui qui a plusieurs disques sur la radical jewish culture de Tzadik à son actif, et des dizaines d'autre sur différents labels et s'orientant principalement vers le jazz. Après un "murderball" d'introduction heavy metal presque un poil ringard car quasi parodique, "A bag of shells" poursuit ensuite son chemin de manière envoutante : du jazz, une touche de dub, de l'easy listening exotique, du classique à corde, etc. De sublimes compositions au service de quatres films aux colorations différentes, mais qui témoigne d'un talent de compositeur indéniable. Du beau monde pour l'aider, un panel de tzadik regular à la rescousse : Erik Friedlander, Cyro Baptista, Shanir Ezra, Bobby Previte, etc...Mention très spéciale au titre "Keith goes home" absolument magnifique, que n'aurait pas renier un certain Clint Mansell.
La série Film music étant en hibernation depuis 2012, elle est désormais complète sur Tzadikology. Cheers...
La série Film music étant en hibernation depuis 2012, elle est désormais complète sur Tzadikology. Cheers...
dimanche 15 décembre 2019
YUJI TAKAHASHI - Finger light
10eme référence historique du label Tzadik sortis en 1995 pour la composer serie, qui était la toute première série à démarrer à l'époque avec les travaux de l'Archival serie qui commencer à être rééditer. Difficile de savoir la aussi la connexion entre Takahashi et John Zorn cette année la, hormis peut être une rencontre dans les 90's au japon. Le Japonais est considéré comme une des figures contemporaines du piano moderne, et après avoir sortis de nombreux disques de Jazz pour Denon au japon, "Finger light" fait figure spéciale dans la discographie du jazzeux car pour le coup assez expérimental. Yuji Takahashi rend hommage aussi à ses racines japonaises avec trois long titres uniquement composé d'instruments traditionnels japonais tel le Shamisen (Une forme de mandoline traditionnelle japonaise) et le Sho (un orgue à bouche). Des chants traditionnels sont également exécutés puisque la symbolique des titres avaient pour but d'attirer les clients dans les maisons de Geisha qui peuplait Yoshiwara, l'un des quartiers de nuits importants dans l'Edo (l'ancien nom de Tokyo au 19eme siècle). Il y aussi une des pièces qui voit un récitant russe nous conter une poésie en russe ancien. La quatrième partie finale du disque voit un long titre de 20 minutes avec le compositeur japonais seul au piano pour un résultat standard mais sympathique. Artwork cosmique d'Ikue Mori et seul collaboration entre Takahashi et le label New yorkais...
mercredi 11 décembre 2019
JOHN ZORN / BOBBY PREVITE - Euclid's nightmare
Encore un autre disque non estampillé Tzadik mais sur lequel on retrouve notre saxophoniste favori. Bobby Previte est un vieux pote New Yorkais de Zorn, on le retrouve dans sa première garde de musiciens dévoués, et il apparaît sur un certain nombres de disques important à l'époque, comme "The big gundown" (la première reconnaissance publique du saxophoniste) ou parmi ses premières oeuvres majeures comme "Godard" ou "Spillane" entre autres. Cette collaboration apparaît en 1997, soit assez tardivement que les oeuvres cités ci dessus, et sortira sur le label de Previte "Depth of field", qui ne sortira qu'une poignée de disques du batteur new yorkais. Dans l'autre sens, Bobby ne sortira qu'un seul disque sur Tzadik pour la composer serie. C'est le 2 mars 1997 que les deux comparses se retrouvent en studio pour enregistrer ce "Euclid's nightmare", dans un duo Sax/Batterie assez standard, mais certainement complètement improvisé. Et le disque, au gré de ces 27 plages assez courtes, est plutôt réussis et ludique : on sent que les deux musiciens s'éclatent à jouer ensemble, et la rencontre ne lasse à aucun moment, au contraire. Un opus essentiel pour les zornologues de tout horizon, recommandé malgré sa très sobre (et un peu chiante) pochette...
lundi 9 septembre 2019
DAVID SHEA - Classical works II
Aprés un premier volume des classical works sortis en 1998 et chroniqué ici sur la même section, David Shea rempilait 4 ans plus tard pour un second volume. Vivant aujourd'hui en Australie aux dernières nouvelles, le compositeur vivait dans les années 90 à NY ce qui lui a permit entre autres de connaître pas mal de musiciens de la downtown scene, dont John Zorn qui lui a alors proposé de sortir quelques disques sur Tzadik. Mais David Shea a ensuite déménagé à Bruxelles en 1999, ce qui conditionne forcément ce volume puisqu'on retrouve essentiellement des musiciens belges tout au long de la phase de composition. Le but principal de ces travaux étant la juxtaposition d'une composition contemporaine classique et d'une approche nouvelle notamment via David Shea est de la présence de son sampler un peu partout. La première pièce de 25 minutes avec "l'ensemble des musiques nouvelles" est d'ailleurs un sacré challenge puisque 7 musiciens l'interprètent avec brio, donc des instruments aussi variés que le piano, l'oboe; le violon, violoncelle, des percussions, clarinette, et ce sampler ravageur qui nous fait des percées parfois vraiment hallucinante. On est en plein dans l'expérimental et la conquête des sonorités nouvelles. Le reste du disque se compose de solo/duo entre du sampler/violon ou du sampler/piano, toujours brillant et parfois un peu plus calme dans l'approche, puis 8 minutes de David Shea en solo au sampler/ordinateur...
lundi 26 août 2019
FRED FRITH - Eye to ear 3
3eme volume des aventures de Fred Frith sur le label new yorkais, le tout dans la section Film music dédié au 7eme art. Le premier volume était assez quelconque, agréable mais assez vite oublié dans la foulée. En revanche, le second volume est un chef d'oeuvre absolu, l'un de mes Tzadik préféré et je commence à en avoir quelque uns au compteur. C'est donc avec une grande impatience et un mélange d'appréhension que j'ai découvert cette référence 7521 : allait t'elle être aussi bonne que la précédente ? Réponse : non. Mais le disque est nettement meilleur que le premier volume, et il est excellent en tous point. Les 16 titres ici présent sont peut être moins cohérent sur l'ensemble, la ou le "eye to ear 2" formait à lui seul un film sonore à découvrir. Mais on retrouve l'incroyable élégance du guitariste anglais de jouer sur les ambiances, les textures, les bruits, les détails pour créer une trame sonore fascinante. Frith y joue de la basse, du clavier, de la guitare mais aussi tous ses outils qui vont avec la guitare : ceux qui l'ont déja vu en concert savent de quoi je veux parler. Trois musiciens en guest sur les 11 premiers titres aux percussions, trompette et violon pour amener plus de profondeur et de relief à des titres vraiment excellents. Les 4 derniers titres sont issus d'un autre film indépendant et on y trouve plusieurs autres musiciens en guest dont carla kihlstedt au violon, Wu fei au gu zhen (une sorte de cithare chinoise) et Sheela Bringi au bansuri (une flûte traversière indienne), d'ou des sonorités beaucoup plus exotiques. C'est d'ailleurs incroyable comme Fred Frith arrive à composer et s'infiltrer au milieu de cette atmosphère. La preuve d'un magnifique compositeur de films, l'excursion du guitariste au sein de la film music aura été plus que brillante...
lundi 29 juillet 2019
JOHN ZORN / GEORGE LEWIS / DEREK BAILEY - Yankees
On reprend le cycle Tzadik par un disque qui n'est pas du label justement, Zorn n'ayant pas pu récupérer les droits apparemment, ce qui serait le cas pour d'autres ; le disque a vu le jour en 1983 sur le label français de renom Celluloid, puis a connu différents repressages en CD sur différents labels. Un chapitre qui fait une nouvelle référence au sport puisque les Yankees sont l'une des équipes de baseball de NY, les games pièces ayant souvent fait références au sport par le passé ("Pool", "hockey", "golf", "baseball", etc...). On en ai pas loin puisque on assiste ici à une rencontre d'improvisation pure et dure entre trois maitres en la matière. John Zorn était certes un jeunot à l'époque, mais il était d'ailleurs plus reconnus dans la downtown scene comme un improvisateur hors pair plutôt qu'un compositeur reconnus, il a depuis sortis quelques albums pour prouver le contraire. Derek Bailey lui à l'inverse a toujours été reconnus comme un théoricien de la guitare et un fondateur de l'improvisation libre. La rencontre des trois hommes eu lieu à Brooklyn en 1983, et demeure assez fun. Entre la guitare de bailey qu'on connait, les coups de trombone éparse de Lewis et Zorn qui s'éclate avec les duck calls, les verres d'eau et son sax qui parle et échange avec le trombone, c'est un disque sans prétention mais une nouvelle preuve historique du talent de John Zorn. Derek Bailey est décédé en 2005, Mais Zorn n'a pas hésité à rempilé quasi 35 ans plus tard, en compagnie cette fois de Wadada leo Smith, mais toujours avec Georges Lewis (voir la Spectrum serie)
dimanche 28 juillet 2019
JOHN ZORN's BAGATELLES MARATHON (Marseille Jazz des cinq continents, jardins du palais longchamp, 26/07/2019)
Si je peux certes donner mon modeste avis sur quelques disques glaner par çi, par la, je déteste faire les lives reports, je me sens tout simplement mauvais dans cet exercice. De plus, ne vous étonnez pas de commentaires idiots et futiles de ma part, ainsi que du manque de détails ou de ne pas enjoliver le récit, tout ceci est NORMAL ! (don't like it, don't read it !).
Après avoir fait plusieurs dates européennes récentes dont il est d'ailleurs coutumier (le North jazz festival, celui de Vienne, la tuile de la date de Paris qui a été annulé pour au final être déplacé au New morning, petit club de jazz de la capitale, etc...), John Zorn s'offre une excursion dans le sud pour offrir son marathon au festival de Jazz de San Sébastian (dont nous sommes déjà allé) et pour la premier à celui de Marseille dans un cadre magnifique, le palais Longchamp étant un magnifique vestige de la grandeur de Marseille autrefois...
Masada quartet : On prend les même et on recommence ! c'est quasi une tradition que Zorn ouvre ses marathons lui même, en soufflant, postillonnant et couinant comme un furieux. Et comme très souvent, ce sera avec son groupe historique Masada, qui continueront certainement à jouer jusqu'à la mort de l'un d'entre eux. Petit coup de vieux d'ailleurs pour Dave Douglas et Greg Cohen, Joey Baron est toujours aussi fort à la batterie, et leur jazz est toujours aussi magique à entendre, la cohésion de groupe tutoie sans problème l'excellence, et ceux depuis de nombreuses années
Mark Feldman/Sylvie Courvoisier : Comme dans les marathons Book of angels d'il y a une décennie, le duo/couple est placé en seconde place étrangement, comme si qu'il s'agissait d'une requête de leur part (à moins que ce ne soit une volonté de Zorn...). Le couple joue depuis tellement longtemps la aussi, que les quelques titres bagatelles jouaient ici sonnait parfais. Sylvie est toujours aussi bourrine avec son piano (parfois, elle ne joue pas léger, elle tape du poing dessus !) et son mari suit parfaitement derrière. Comme d'habitude serait t'on tenter de dire...
Mary Halvorson quartet : Enfin du sang neuf dans le marathon ! je n'avais jamais vu, ni entendu cette formation que j'ai beaucoup aimé. La formation rythmique était impeccable (un jeune batteur avec Drew Gress, vieux briscard de la downtown...), puis il y avait ces deux guitaristes assez différents dans leur jeu, mais complétement raccord dans les compositions. Mary Halvorson, dans sa petite robe verte, qui jouait de manière très atonale, en suivant attentivement sa partition, et son comparse Miles Okazaki qui lui était en roue libre complète, enchainant les arpèges ultra mélodiques puis de la dissonance totale en partant dans des délires improvisés géniaux et bruitistes à souhait. Et c'était encore pire quand sur le dernier morceau, on lui a laissé une pédale de disto à disposition. Un set entre rigueur jazz et fureur parfois rock, vraiment du plaisir à voir et à entendre...
Erik Friedlander / Mike Nicholas duo : Friedlander était déjà présent sur le book of angels et sur les marathons à l'époque, il rempile une nouvelle fois en s'étant trouvé un pote avec qui jouer. Chamber music belle et virtuose avec deux violoncelles. Un set entier d'une heure serait peut être un peu long, pour une vingtaine de minutes, c'est juste parfait...
Trigger : Zorn y va de sa blague "After the chamber music, we need a Punk band ! What else ?" lors de la présentation du groupe (qu'il fera avec chaque formation). Le groupe le plus jeune de la bande et donc le plus foufou. Ce genre de formation qui insupporte les vieux jazzeux qui ont pris leurs abonnements pour toutes les dates du festival et qui sont la pour le jazz conventionnel. Rien de tout ça ici, plutôt un Math rock bien bien noise et furax, du bonheur pour nous ! Ils ont joués pas mal de titres et ça a décapé les oreilles de l'assemblée. Rien de bien punk dans la musique (aucun groupe punk ne serait capable de jouer de manière aussi technique) mais plutôt dans l'attitude ou le bassiste à cinq cordes remporte la palme, tapant du poing sur sa basse, se roulant par terre ou bien saute à pied joint de manière rageuse sur la scène. Génial !
Craig Taborn solo : Comme Uri caine à l'époque, toujours un set de piano solo. Toujours un petit peu chiant, ça permet de faire un tour pour aller prendre à boire en écoutant au loin...
John Medeski Trio : le medeski, martin and wood enterré, John Medeski s'est trouvé un nouveau duo pour l'accompagner dans ses pérégrinations zorniennes. Ca sonne comme avant pour le coup ! j'encaisse un petit peu plus son orgue strident cette fois çi. Le gros batteur black Calvin Weston fais le taff comme il faut (solo à l'appuis) et le guitariste est très bon également, L'ensemble sonnait parfois un petit peu funky...
Nova quartet : Je préfére largement John Medeski au piano dans la formation du Nova quartet (rescapé en tant que groupe lorsque ils ont enregistré "Nova express" de Zorn il y a déjà quelques années). Ca joue formidablement bien, c'est juste magnifique. Joey Baron au top avec son jeu de batterie jazzy et souple, mais tout en subtilité. On est content de voir notre copain Trevor Dunn, toujours aussi balèze. Mais la star de cette formation, c'est Kenny Wollesen ("aka le mac Lesgy new yorkais") avec son vibraphone. Il joue de manière virtuose cette instrument, juste un plaisir des yeux à voir...
Gyan Riley/Julian Lage : Je n'ai pas entendu les disques du duo qu'ils ont fait pour John Zorn encore. Mais c'était somme toute très sympathique à écouter en concert. Duo de gratte acoustique, mais qui sonne et joue ultra virtuose, on est loin de la reprise d'oasis bourré un samedi soir. J'ai hâte de découvrir sur disque...
Brian Marsella Trio : Pure formation jazz, on retombe toujours sur les pattes du cadre d'un festival de jazz malgré les digressions, c'est certainement la diversité et la magie Zornienne. Kenny Wollesen repasse à la batterie, et il excelle aussi dans ce rôle (n'oublions pas qu'il a fait de l'intérim pour Masada dans les années 90), Trevor Dunn quitte de plus en plus son carcan rock pour devenir un vrai jazzeux et Brian Marsella est un super pianiste. On l'avait déjà vu dans le cadre du Banquet of spirits (un peu éclipsé par Cyro Baptista), mais il prend ici toute la lumière du trio, et c'est une bête, aucun doute la dessus...
Ikue Mori : l'interrogation de la soirée. Pourquoi ? c'est la question qui nous vient à l'esprit. Le rendu visuel est famélique, et la performance est étrange. On ne sait pas si on aime ou pas, on y trouve un intérêt plus que limité, je vois même pas trop comment elle a pu interprété des partitions du bagatelles. Ces disques m'ont toujours laissé perplexe, et son laptop me laisse un peu de marbre. Zorn l'emmène pourtant quasiment partout, tel un porte bonheur. Ne cherchons pas trop à comprendre, mais après plus de trois heures de concert, elle aura un peu dissipé la soirée (pour être polis...)
Kriss Davis : Heureusement, Kriss Davis reprend le flambeau avec brio pour nous offrir la aussi un pur set de jazz. Kenny Wollesen, Drew Gress et Mary Halvorson sont de retour à la batterie/basse/guitare et jouent incroyablement bien tous ensemble. Et Kriss Davis fait le liant de tout ça en survolant les partitions bagatelles avec son piano. Vraiment un super set de jazz traditionnel...
Peter Evans solo : Avec sa trompette, ses lunettes de soleil et son coté rock star en vacance, Peter Evans nous a servis une prestation costaud ou souffle continu et technique ultra pointue ont cohabité durant 20 minutes. Personnellement, j'ai trouvé ça cool, je sais pas si c'est le cas de tous le monde en revanche...
Asmodeus : Il fallait bien finir ce marathon par une énorme claque. Un trio allait nous la donner. Marc Ribot est dans la place, ça reste le king du game. Trevor Dunn quitte enfin sa contrebasse pour prendre sa basse Fender precision de 1975, et Kenny Grohowski s'assoit derrière le kit de batterie, déterminé à nous prouver que Ches Smith est certes un bon batteur, mais qu'il faut un peu de puissance aussi pour le free rock. John Zorn s'assoit à coté d'eux pour les guider dans les improvisations et dissonances les plus sauvages. Ribot déchire ses cordes, tout comme Trevor qui tape du poing dessus ou utilise un stylet pour faire du slide débridé. Puis Kenny ! mais quel monstre ! Vu son âge, peut être le meilleur batteur de la soirée. Jazzy, rapide, puissant, méchant alternant roulements de dingue et blast beats ultra virulent et étant comme un poisson dans l'eau de cette formation Asmodeus. Un super set pour finir, le public est conquis. Les 29 musiciens reviennent sur scène (quel logistique à chaque fois !). Zorn présente, harangue la foule puis redonne l'ordre à tous les zicos de se rentrer, en bon chef d'orchestre qu'il est. Merci pour cette soirée, Maestro New yorkais...
Après avoir fait plusieurs dates européennes récentes dont il est d'ailleurs coutumier (le North jazz festival, celui de Vienne, la tuile de la date de Paris qui a été annulé pour au final être déplacé au New morning, petit club de jazz de la capitale, etc...), John Zorn s'offre une excursion dans le sud pour offrir son marathon au festival de Jazz de San Sébastian (dont nous sommes déjà allé) et pour la premier à celui de Marseille dans un cadre magnifique, le palais Longchamp étant un magnifique vestige de la grandeur de Marseille autrefois...
Masada quartet : On prend les même et on recommence ! c'est quasi une tradition que Zorn ouvre ses marathons lui même, en soufflant, postillonnant et couinant comme un furieux. Et comme très souvent, ce sera avec son groupe historique Masada, qui continueront certainement à jouer jusqu'à la mort de l'un d'entre eux. Petit coup de vieux d'ailleurs pour Dave Douglas et Greg Cohen, Joey Baron est toujours aussi fort à la batterie, et leur jazz est toujours aussi magique à entendre, la cohésion de groupe tutoie sans problème l'excellence, et ceux depuis de nombreuses années
Mark Feldman/Sylvie Courvoisier : Comme dans les marathons Book of angels d'il y a une décennie, le duo/couple est placé en seconde place étrangement, comme si qu'il s'agissait d'une requête de leur part (à moins que ce ne soit une volonté de Zorn...). Le couple joue depuis tellement longtemps la aussi, que les quelques titres bagatelles jouaient ici sonnait parfais. Sylvie est toujours aussi bourrine avec son piano (parfois, elle ne joue pas léger, elle tape du poing dessus !) et son mari suit parfaitement derrière. Comme d'habitude serait t'on tenter de dire...
Mary Halvorson quartet : Enfin du sang neuf dans le marathon ! je n'avais jamais vu, ni entendu cette formation que j'ai beaucoup aimé. La formation rythmique était impeccable (un jeune batteur avec Drew Gress, vieux briscard de la downtown...), puis il y avait ces deux guitaristes assez différents dans leur jeu, mais complétement raccord dans les compositions. Mary Halvorson, dans sa petite robe verte, qui jouait de manière très atonale, en suivant attentivement sa partition, et son comparse Miles Okazaki qui lui était en roue libre complète, enchainant les arpèges ultra mélodiques puis de la dissonance totale en partant dans des délires improvisés géniaux et bruitistes à souhait. Et c'était encore pire quand sur le dernier morceau, on lui a laissé une pédale de disto à disposition. Un set entre rigueur jazz et fureur parfois rock, vraiment du plaisir à voir et à entendre...
Erik Friedlander / Mike Nicholas duo : Friedlander était déjà présent sur le book of angels et sur les marathons à l'époque, il rempile une nouvelle fois en s'étant trouvé un pote avec qui jouer. Chamber music belle et virtuose avec deux violoncelles. Un set entier d'une heure serait peut être un peu long, pour une vingtaine de minutes, c'est juste parfait...
Trigger : Zorn y va de sa blague "After the chamber music, we need a Punk band ! What else ?" lors de la présentation du groupe (qu'il fera avec chaque formation). Le groupe le plus jeune de la bande et donc le plus foufou. Ce genre de formation qui insupporte les vieux jazzeux qui ont pris leurs abonnements pour toutes les dates du festival et qui sont la pour le jazz conventionnel. Rien de tout ça ici, plutôt un Math rock bien bien noise et furax, du bonheur pour nous ! Ils ont joués pas mal de titres et ça a décapé les oreilles de l'assemblée. Rien de bien punk dans la musique (aucun groupe punk ne serait capable de jouer de manière aussi technique) mais plutôt dans l'attitude ou le bassiste à cinq cordes remporte la palme, tapant du poing sur sa basse, se roulant par terre ou bien saute à pied joint de manière rageuse sur la scène. Génial !
Craig Taborn solo : Comme Uri caine à l'époque, toujours un set de piano solo. Toujours un petit peu chiant, ça permet de faire un tour pour aller prendre à boire en écoutant au loin...
John Medeski Trio : le medeski, martin and wood enterré, John Medeski s'est trouvé un nouveau duo pour l'accompagner dans ses pérégrinations zorniennes. Ca sonne comme avant pour le coup ! j'encaisse un petit peu plus son orgue strident cette fois çi. Le gros batteur black Calvin Weston fais le taff comme il faut (solo à l'appuis) et le guitariste est très bon également, L'ensemble sonnait parfois un petit peu funky...
Nova quartet : Je préfére largement John Medeski au piano dans la formation du Nova quartet (rescapé en tant que groupe lorsque ils ont enregistré "Nova express" de Zorn il y a déjà quelques années). Ca joue formidablement bien, c'est juste magnifique. Joey Baron au top avec son jeu de batterie jazzy et souple, mais tout en subtilité. On est content de voir notre copain Trevor Dunn, toujours aussi balèze. Mais la star de cette formation, c'est Kenny Wollesen ("aka le mac Lesgy new yorkais") avec son vibraphone. Il joue de manière virtuose cette instrument, juste un plaisir des yeux à voir...
Gyan Riley/Julian Lage : Je n'ai pas entendu les disques du duo qu'ils ont fait pour John Zorn encore. Mais c'était somme toute très sympathique à écouter en concert. Duo de gratte acoustique, mais qui sonne et joue ultra virtuose, on est loin de la reprise d'oasis bourré un samedi soir. J'ai hâte de découvrir sur disque...
Brian Marsella Trio : Pure formation jazz, on retombe toujours sur les pattes du cadre d'un festival de jazz malgré les digressions, c'est certainement la diversité et la magie Zornienne. Kenny Wollesen repasse à la batterie, et il excelle aussi dans ce rôle (n'oublions pas qu'il a fait de l'intérim pour Masada dans les années 90), Trevor Dunn quitte de plus en plus son carcan rock pour devenir un vrai jazzeux et Brian Marsella est un super pianiste. On l'avait déjà vu dans le cadre du Banquet of spirits (un peu éclipsé par Cyro Baptista), mais il prend ici toute la lumière du trio, et c'est une bête, aucun doute la dessus...
Ikue Mori : l'interrogation de la soirée. Pourquoi ? c'est la question qui nous vient à l'esprit. Le rendu visuel est famélique, et la performance est étrange. On ne sait pas si on aime ou pas, on y trouve un intérêt plus que limité, je vois même pas trop comment elle a pu interprété des partitions du bagatelles. Ces disques m'ont toujours laissé perplexe, et son laptop me laisse un peu de marbre. Zorn l'emmène pourtant quasiment partout, tel un porte bonheur. Ne cherchons pas trop à comprendre, mais après plus de trois heures de concert, elle aura un peu dissipé la soirée (pour être polis...)
Kriss Davis : Heureusement, Kriss Davis reprend le flambeau avec brio pour nous offrir la aussi un pur set de jazz. Kenny Wollesen, Drew Gress et Mary Halvorson sont de retour à la batterie/basse/guitare et jouent incroyablement bien tous ensemble. Et Kriss Davis fait le liant de tout ça en survolant les partitions bagatelles avec son piano. Vraiment un super set de jazz traditionnel...
Peter Evans solo : Avec sa trompette, ses lunettes de soleil et son coté rock star en vacance, Peter Evans nous a servis une prestation costaud ou souffle continu et technique ultra pointue ont cohabité durant 20 minutes. Personnellement, j'ai trouvé ça cool, je sais pas si c'est le cas de tous le monde en revanche...
Asmodeus : Il fallait bien finir ce marathon par une énorme claque. Un trio allait nous la donner. Marc Ribot est dans la place, ça reste le king du game. Trevor Dunn quitte enfin sa contrebasse pour prendre sa basse Fender precision de 1975, et Kenny Grohowski s'assoit derrière le kit de batterie, déterminé à nous prouver que Ches Smith est certes un bon batteur, mais qu'il faut un peu de puissance aussi pour le free rock. John Zorn s'assoit à coté d'eux pour les guider dans les improvisations et dissonances les plus sauvages. Ribot déchire ses cordes, tout comme Trevor qui tape du poing dessus ou utilise un stylet pour faire du slide débridé. Puis Kenny ! mais quel monstre ! Vu son âge, peut être le meilleur batteur de la soirée. Jazzy, rapide, puissant, méchant alternant roulements de dingue et blast beats ultra virulent et étant comme un poisson dans l'eau de cette formation Asmodeus. Un super set pour finir, le public est conquis. Les 29 musiciens reviennent sur scène (quel logistique à chaque fois !). Zorn présente, harangue la foule puis redonne l'ordre à tous les zicos de se rentrer, en bon chef d'orchestre qu'il est. Merci pour cette soirée, Maestro New yorkais...
mardi 19 février 2019
ZEENA PARKINS - Double dupe down
Zeena Parkins est une compositrice récurrente du label Tzadik ou on la retrouve sur à peu prés toute les sections du label. Elle a souvent travaillé sur des pièces de danse à la commande, mais ce n'est pas la seule corde à sa harpe puisqu'on la retrouve aussi à la composition de certains films obscurs et indépendants, dont le label new yorkais a compilé la plupart des titres afin de sortir ce qui demeure à ce jour la dernière sortie de la section "film music". Evidemment, comme toute compilation digne de ce nom, les atmosphères et tonalités changent drastiquement selon les pièces instrumentales puisque au moins six films se bousculent, tournés entre 2004 et 2011. Trame Noisy, délire lounge/electro, dramaturge à corde classique, romantisme à la harpe, ou musique expérimentale pure et dure se bouscule sans ménagement, pour un volume ou l'on ne s'ennuie pas. "Double dupe down" voit de nouveaux l'apparition d'un parterre prestigieux de la downtown scene, tous familier du giron de tzadik : Okkyung lee, Ikue Mori, William Winant, Jim Pugliese, Shelley Hirsch, Matthew Welsh, Sara Parkins, etc...Baisse de rideau pour la film music pour le moment, que Zeena Parkins clôture avec classe, élégance et inspiration...
mardi 8 janvier 2019
MARILYN CRISPELL / MARK DRESSER / GERRY HEMINGWAY - Play Braxton
Les trois musiciens mis à l'honneur de ce disque de la Key serie étaient membre du quintet d'Anthony Braxton à la fin des années 80 et ceux pour pas mal d'années. Ils ont depuis rouler leurs bosses par eux même, voir les CV correspondant, mais Hemingway a sortis un disque sur la composer serie de Tzadik, la ou Mark Dresser en a sortis deux.
C'est pour les 65 ans d'Anthony Braxton le 18 juin 2010 que le batteur, la pianiste, et le bassiste se sont réunis à nouveau ensemble pour un concert de la downtown scene (mais qui n'a pas eu lieu au Stone). Mais John Zorn leur avait préalablement proposé de se prendre une journée de studio pour enregistrer ce disque pour Tzadik. Très honnêtement, un disque complètement dispensable à mes yeux : on a le droit ici à du jazz décousu sans queue ni tête, ni assez sauvage pour taper dans le free-jazz, ni aucune harmonique pour taper dans le modal, hard bop ou soul-jazz. Juste de l'expérimental sonnant improvisé, certainement plus visuel que un réel plaisir auditif. Disque anecdotique donc...
C'est pour les 65 ans d'Anthony Braxton le 18 juin 2010 que le batteur, la pianiste, et le bassiste se sont réunis à nouveau ensemble pour un concert de la downtown scene (mais qui n'a pas eu lieu au Stone). Mais John Zorn leur avait préalablement proposé de se prendre une journée de studio pour enregistrer ce disque pour Tzadik. Très honnêtement, un disque complètement dispensable à mes yeux : on a le droit ici à du jazz décousu sans queue ni tête, ni assez sauvage pour taper dans le free-jazz, ni aucune harmonique pour taper dans le modal, hard bop ou soul-jazz. Juste de l'expérimental sonnant improvisé, certainement plus visuel que un réel plaisir auditif. Disque anecdotique donc...
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