mercredi 7 août 2013

JOHN ZORN - Filmworks XVIII (The treatment)

Poursuite rétrospective de la serie des filmworks de John Zorn, débuté en 1986 et se poursuivant inlassablement de nos jours. On retrouve tout cette série dans la archival serie de Tzadik, qui couvre tous les enregistrements que sort le compositeur new yorkais de nos jours. Le Filmworks XVIII date de 2006, et couvre la bande son d'une comédie romantique d'Oren Rudavsky (qui a déjà travaillé avec Zorn auparavant) et qui s'intitule "The treatment". Il sera récompensé comme un des meilleurs films New Yorkais cette année la.

Rudavsky, le réalisateur contacte assez vite John Zorn pour son nouveau projet, une comédie romantique : A l'entente de ces deux seuls mots, le compositeur décline l'offre, ne pensant pas être l'homme de la situation, son interlocuteur pense le contraire, des objections montent de part et d'autre, un compromis est trouvé : visionner le film avant de prendre une décision finale. Le scénario plait finalement à Zorn, le réalisateur suggère une bande son avec pour base des éléments de Tango, ce qui achève de convaincre le musicien d'entamer son dix huitième filmworks. Le tango est une musique qui a toujours plus à John Zorn, et même si "The treatment" ne sonne pas exactement comme tel, l'esprit et le son des compositions font en sorte qu'on y retrouve une forte coloration.

A partir de ce moment la, le groupe de musiciens se dessine tout seul : le violon est un élément crucial pour le tango argentin et le romantisme, Mark Feldman est donc le premier à répondre présent, il est la pièce centrale des compositions du disque. Après son brillant travail sur le filmworks XIII, l'accordéon était tout désigné pour être Rob Burger, musicien que John Zorn utilisera tardivement mais assez intensivement ces dernières années ; le seul fait de retravailler avec lui était une raison suffisante pour Zorn d'accepter le boulot, c'est dire son estime pour le californien. Pour alléger le son, le piano sera remplacé par du vibraphone, Kenny Wollesen est son ouïe sensible fera parfaitement l'affaire. Enfin pour le bassiste, Le choix a du se faire entre Greg Cohen, Trevor Dunn et Shanir Ezra Blumenkranz, et c'est ce dernier qui fut choisis, solide sur les rythmiques, avec un son profond et généreux. Ce groupe inédit avait du mal à se trouver au début, les premières heures furent difficile, avec des compositions complexes. Marc Ribot fût donc appelé à la dernier minute, afin de structurer l'ensemble et de faire profiter de son expérience studio : Outre une petite apparitions sur deux courts titres, il permit au groupe de focaliser sa concentration, et les sessions commencèrent à décoller. Prise en une ou deux prises, les douze compositions furent assez vite plié par la suite, avec une cohésion et un feeling vraiment superbe. John Zorn sera très satisfait de leur boulot, ayant réussis à jouer l'un des filmworks les plus complexe et aventureux avec passion, style et élégance selon lui. Pas vraiment de thème du film désigné, chaque titres est unique en son genre. Mais le résultat sonne assurément comme un grand disque de John Zorn, prouvant de nouveau son incroyable talent de compositeur...

5 commentaires:

  1. J'étais un peu passé à coté de ce volume et suite à ta chronique, je n'ai pas résisté à le commander !
    Stéphane67

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  2. Tu ne devrais pas être décus. Easy listening bien sentis...

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  3. Dans la veine d'invitation to a suicide ?
    Stéphane67

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  4. Effectivement un très beau volume ! Mais pas si easy listening que ça je trouve. Les morceaux recèlent de belles surprises (fausse fin...). Merci pour la découverte
    Stéphane67

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