En résonance des textes visionnaires des grands Romantiques (WILLIAM BLAKE donc...) comme de la gnose distillée par les manuscrits coptes découverts après-guerre près de Nag Hammadi en Haute-Egypte, Zorn s'est donc une nouvelle fois appuyé sur ses précieux collaborateurs pour donner vie à ce disque. Nous voila donc de nouveau en mode "pilotage automatique" puisqu'on retrouve le même line-up que le disque "Nova express" sortis lui même 6 mois plus tôt par Tzadik (Dunn/Baron/Wollesen/Medeski). Donc oui, en toute logique, un sentiment redondant et répétitif nous envahis, malgrés un disque impeccable. En tant que pseudo-connaisseur de l'oeuvre globale de Zorn, et ayant un peu de recul sur celle çi, "At the gates of paradise" ne nous étonnera guère, et se place dans la droite lignée (déja bien exploré) de "In search", The goddess" et "nova express". Il reste donc huit titres plus lyrique et posé que l'hommage à Burrough. Medeski et Wollesen sont les éléments majeurs, le squelette des compositions, la section rythmique se connait plus que bien (et demeure plus exploité au sein de Moonchild), et l'ensemble demeure toujours à priori de "la composition improvisée" magistralement interprété par de trés grands musiciens New yorkais. Mais des oeuvres récentes de Zorn m'ont plus étonné et séduit ("Femina", "Dictée/liber novus", "Interzone") que cette phase mystique certes séduisante, mais assez convenue...
mercredi 27 juin 2012
JOHN ZORN - At the gates of paradise
92eme référence de la section Archival series, qui classifie tous les travaux de John Zorn, de ses début en 1973 jusqu'à aujourd'hui. Digipack classique de la "new era" tzadik, et magnifique de surcroit par ses artworks, directement issus des peintures de William Blake (qu'on retrouvait aussi en couverture du dernier Moonchild), par ailleurs quasi fils conducteur de ce nouveau chapitre de l'oeuvre Zornienne, qui explore donc la facette "mystique" de son imagination.
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oui, la trilogie "in search", "goddess" et celle-ci est assez convenue... le line-up est superbe mais les compositions trop molles trop lyriques peut-être. c'est très bien pour la série des music romance et "the gift" en particulier. le Zorn bruitiste et sombre du moonchild trio, IAO et les dernières oeuvres comme "la dictée/liber novus", "interzone" sont bien plus singulières et intéressantes... à se procurer aussi "mountain analogue" lyrique et sombre situé entre ces deux tendances musicales de Zorn... "satyr's play/cerberus" est magistral aussi... bonne écoute
RépondreSupprimerOui, bien qu'il nous gratifie régulièrement de très belles choses (Gnostic Preludes, Templars, Caym, Ipos...), indéniablement les Files Cards Pieces sont les oeuvres les plus impressionnantes sorties du répertoire zornien sur les dernières années.
RépondreSupprimer"... triumphant return to the file card techniques Zorn developed in the early '80s, and mark a new renaissance of the form."
Vivement la suite ! Vivement ces 60 ans !
Je suis assez d'accord avec vous, il y a une redondance dans l'oeuvre mystique. Par contre je ne classerais pas dû tout l'oeuvre Dreamers avec l'oeuvre mystique, c'est beaucoup plus enjoué et pop.
RépondreSupprimerJe suis bien d'accord que les highlights des dernières 5 années sont des albums comme Femina, Interzone et Dictée, mais j'avoue avoir eu un grand plaisir à écouter Hermetic Organ, Last Supper, le nouveau Moonchild (qui est bien meilleur que Ispissimus), le MMW, le Secret Chiefs ou encore les disques d'impro comme Rova + Zorn ou le duo Frith/Zorn.
Je crois que vous allez être intéressés par the Concealed, c'est un très bon chapitre mystique à venir qui est lyrique et assez puissant, un peu comme du Bar Kokhba sur les stéroides.