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En résonance des textes visionnaires des grands Romantiques (WILLIAM BLAKE donc...) comme de la gnose distillée par les manuscrits coptes découverts après-guerre près de Nag Hammadi en Haute-Egypte, Zorn s'est donc une nouvelle fois appuyé sur ses précieux collaborateurs pour donner vie à ce disque. Nous voila donc de nouveau en mode "pilotage automatique" puisqu'on retrouve le même line-up que le disque "Nova express" sortis lui même 6 mois plus tôt par Tzadik (Dunn/Baron/Wollesen/Medeski). Donc oui, en toute logique, un sentiment redondant et répétitif nous envahis, malgrés un disque impeccable. En tant que pseudo-connaisseur de l'oeuvre globale de Zorn, et ayant un peu de recul sur celle çi, "At the gates of paradise" ne nous étonnera guère, et se place dans la droite lignée (déja bien exploré) de "In search", The goddess" et "nova express". Il reste donc huit titres plus lyrique et posé que l'hommage à Burrough. Medeski et Wollesen sont les éléments majeurs, le squelette des compositions, la section rythmique se connait plus que bien (et demeure plus exploité au sein de Moonchild), et l'ensemble demeure toujours à priori de "la composition improvisée" magistralement interprété par de trés grands musiciens New yorkais. Mais des oeuvres récentes de Zorn m'ont plus étonné et séduit ("Femina", "Dictée/liber novus", "Interzone") que cette phase mystique certes séduisante, mais assez convenue...