lundi 17 février 2025

MILFORD GRAVES - Grand unification

 

Considéré dans la Downtown scene comme l'un des pionniers du free jazz et de l'expérimentation au niveau des percussions, Milford Graves est certainement connus des amateurs de Tzadik pour son duo fait avec Zorn pour ses 50 balais. Un compositeur qui maitrise ses instruments sur le bout des doigts, et qui sait taper n'importe quoi, même ton portefeuille si ça se trouve...


Milford Graves, c'est aussi deux disques sur le composer series, dont voici le premier volume sortis en 1998. Enregistré en total improvisation, en direct live et sans overdub, la performance de plus d'une heure est envoutante. Au départ, on se dit que c'est pas gagné, Milford frappe tout azimuth, n'arrête pas de sortir tout au long du disque des espèces d'incantations, et demeure en roue libre total. Puis au bout d'un moment, à l'instar du Haino Keiji sur la New japan ou "IAO" de Zorn, le rituel hypnotique se met petit à petit en place, et notre cerveau est vite aspiré dans le tourbillon tambourinant mystique. Rien qu'à voir le "kit" de l'américain, on devine et perçoit de multiples sons différents. Les disques de Percussions ne sont pas mes préférés du label mais celui çi fait figure de référence historique pour le label New Yorkais, 3 ans seulement après sa création...

Milford Graves a disparu le 12 février 2021 à l'âge de 79 ans. R.I.P

JOHN ZORN - The hermetic organ St Bart's NYC

L'orgue a été le premier pas de John Zorn dans la musique à l'âge de huit ou neuf ans en 1961 : son affection pour les films d'horreur (particulièrement "le fantôme de l'opéra" de Lon Chaney) le poussera à découvrir de nombreuses découvertes musicales qui serviront d'influences dans ses compositions futures. Ses parents ayant refusé de lui acheter un orgue, il se rendait fréquemment chez des amis qui en avait un chez eux afin de se familiariser avec l'instrument, et un joueur d'orgue de l'église de ses parents dans le queens le laissait parfois improviser sur ce dernier : un instrument d'une puissance incroyable selon Zorn, ou psychédélisme, imagination, magie et mysticisme se couple avec une atmosphère gothique. L'envie de pratiquer l'instrument était belle et bien présente, les occasions un peu moins. 



Quatrième volume de "l'orgue hermétique" de Zorn, enregistré le 31 octobre 2015 à NY, à minuit, durant Halloween donc. Le compositeur New Yorkais est particulièrement contant de pouvoir s'exercer sur le plus gros orgue de la grosse pomme, qui laisse une variété de sonorités possibles apparemment bluffante (on parle de 12422 "Pipes" !!). 2 long track de 15 et 25 minutes d'orgue solo, un classique dans le catalogue Zornien...