Après la série sur radical jewish culture qui voyais à l’honneur des disques hommage pour les 10 ans de Masada, voici une nouvelle série d’album hommage ou des groupes reprennent des standards du groupe de Zorn à leurs sauces, puisant dans le répertoire des 300 chansons écrites par Zorn en 2004 ("book of angels") mais que Masada ne garda pas. Un texte d'intro que je garde depuis un moment, mais force de constater que le book of angels est en train de devenir un futur classique, la série ayant démarrer en 2005, et demeure plus que jamais d'actualité 10 ans après...
Eyvind Kang qui pose ses mains sur les partitions du Book of angels. Une évidence quand on y pense après réflexion, le violoniste/traveller ayant depuis toujours été dans le giron de Tzadik, même si il alterne ses sorties de disques avec Ipecac (un coup l'un, puis l'autre), il est donc pote avec Zorn et Patton. Mais il est vrai que ses disques sont empreint d'un mysticisme et d'une spiritualité hors normes, et que le cadre pouvait donc parfaitement collé avec l'esprit de Masada. On ne sait pas combien de temps exactement a pris l'enregistrement du disque (juste que les sessions se sont réparties entre NY et Seattle) mais le gaillard a du y passer un paquet d'heures étant donnée la richesse luxuriante de ces dix titres. Une tripotée de musiciens (on en compte dix sept minimum), Kang lui même ne joue pas moins de quinze instruments. Alors musicalement, cela sonne t'il bien ?. Oui, bien sur serait t'on tenter de dire. La formule fonctionne même à plein régime, et Zorn pourrait confier deux autres volumes au violoniste que je n'y retrouverai rien à redire (cela serait même mieux que le masada string trio n'est ce pas ?). L'ensemble sonne à l'évidence comme les propres disques du compositeur, à savoir cette world music qui oscille entre évasion, spiritualité et grandiloquence réservée. On en prend plein les oreilles, on voyage, on respire, et c'est assurément un grand bonheur. Aucun titre ne se démarque spécialement à mes yeux, l'ensemble forme une trame hyper cohérente, instinctive, et d'une beauté supérieure. A l'image de ce "Xaphan" qui en avait marqué plus d'un il y a déjà 6 ans (on rappelle que Kang fait partie épisodiquement de Secret chiefs 3), "Alastor" nous offre une vision fantasque et magnifique du book of angels, et apporte un vent de fraîcheur inégalé sur la série qui commence à frôler la saga incontournable de Tzadik...
dimanche 15 février 2015
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Bien dit !
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