L'orgue a été le premier pas de John Zorn dans la musique à l'âge de huit ou neuf ans en 1961 : son affection pour les films d'horreur (particulièrement "le fantôme de l'opéra" de Lon Chaney) le poussera à découvrir de nombreuses découvertes musicales qui serviront d'influences dans ses compositions futures. Ses parents ayant refusé de lui acheter un orgue, il se rendait fréquemment chez des amis qui en avait un chez eux afin de se familiariser avec l'instrument, et un joueur d'orgue de l'église de ses parents dans le queens le laissait parfois improviser sur ce dernier : un instrument d'une puissance incroyable selon Zorn, ou psychédélisme, imagination, magie et mysticisme se couple avec une atmosphère gothique. L'envie de pratiquer l'instrument était belle et bien présente, les occasions un peu moins. Moins de 50 ans plus tard, Zorn reçut un e-mail d'un promoteur qui décida de donner l'opportunité à des artistes non-organiste d'utiliser et d'expérimenter l'orgue de la Christ church à Philadelphie le 24 février 2011. A la surprise générale de ses fans hardcore et et de ses amis proches, le mot s'est vite répandu sur cette nouvelle approche de John Zorn, un autre set eu lieu le 6 mars dans la même église, puis une série de performances eut lieu dans le monde (Paris, Milan, Dublin, Minneapolis, Gent). Sur cette impulsion, le compositeur demanda à rajouter un récital solo d'improvisation d'orgue pour son portrait de compositeur qui eu lieu en décembre au Miller theater. Le 9 décembre un soir de pleine lune eu lieu cette improvisation à la St paul's chapel de New York, enregistré pour Tzadik qui devrait en faire a priori une série. J'ai aimé ce disque pour ce qu'il est : une quête quasi-spirituelle et une nouvelle approche de Zorn qui confirme son formidable talent d'improvisateur...
lundi 5 novembre 2012
JOHN ZORN - The hermetic organ
99eme référence de la section Archival series, qui classifie tous les travaux de John Zorn, de ses début en 1973 jusqu'à aujourd'hui. Packaging new era de Tzadik, Digipack standard niveau graphisme, mais une sobriété assez classe et mystique, ainsi que quelques notes de l'auteur sur le pourquoi du comment de ce disque.
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Oui, c'est un disque surprenant et bigrement intéressant, qui se révèle au fur et à mesure des écoutes.
RépondreSupprimerAttention, Le Fantôme de l'Opéra n'est pas de Lon Chaney mais de Rupert Julian (bien que Chaney en a réalisé des séquences après avoir fait virer Julian). Ce bon vieux Lon ne fait "que" l'interpréter... si magnifiquement !
Merci de la precision !
RépondreSupprimeril y a vraiment des passages géniaux dans ce disque mais globalement je suis un peu déçu. l'orgue est un instrument tellement fort que Zorn aurait dû en faire un truc énorme.
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