vendredi 4 mai 2012

JOHN ZORN - Spy vs spy


Avant l'arrivée prochaine des dernières oeuvres de John Zorn sur le blog (oui, j'ai accumulé un peu de retard ces derniers mois, petit sevrage zornesque de rigueur), retour expeditif sur cette oeuvre singulière du maitre new yorkais, que je possédais depuis un moment mais dont j'avais complétement omis l'existence. Un disque sortis sur Elektra, non sur Tzadik donc, mais bel et bien estampillé par le compositeur, en pleine période Hardcore à l'époque. Il n'y a qu'à consulter la liste des remerciements dans le livret pour s'en rendre compte. Jouer la musique d'Ornette Coleman, pére fondateur du Free jazz, retrospectivement une évidence lorsqu'on gravite autour de la planète jazz mais que l'on a envie de se la jouer brutal as fuck. John Zorn s'évertuera donc à monter un quintet resté jusqu'ici inédit, une basse, double batterie et double sax alto. L'agression sonore qui émane du disque en est encore plus assourdissante que prévu, avec notamment un enregistrement en stéréo comme le veut la tradition free. 17 titres et une demi heure plus tard, on ressort assomé et chancelant de la rencontre. Oeuvre aussi subversive que géniale et dangereuse, voila de quoi botter le cul des jazzeux et des rockeurs simultanément, une tour de force pas forcément facile pour tous le monde. Nous sommes en 1988, Zorn a 35 ans, Naked city sera créer l'année suivante...

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