samedi 30 avril 2011
JOHN ZORN - Redbird
Tout premier opus qui vit le jour sur la composer serie et qui était signé par le boss de Tzadik. C'étais donc aussi l'une des premières fois ou le public découvrait la facette de compositeur de chamber works de John Zorn, malgré que certains de ses travaux sont bien antérieur à 1995, date de sortie de "Redbird". Il aura fallu attendre l'indépendance de maison de disque et la création de Tzadik pour que Zorn se décide enfin à nous livrer son oeuvre tentaculaire et avant gardiste en intégralité. Hommage non dissimulé au peintre Agnés Martin décédé en 2004, l'expressionisme abstrait et l'assimilation au courant minimaliste de cette dernière transparait globalement dans cette oeuvre Zornienne assez minimaliste, mais qui posséde une parfaire cohésion avec les autres chapitres de la composer serie. Jim Pugliese qui démarre "dark river" seul avec ses percussions ouvre huit minutes inquiétante d'un disque qui apaise autant qu'il inquiéte. Puis vient la composition "Redbird" durant 41 minutes. Harpe, violon, violoncelle et percussion pour un ensemble minimaliste/ambiant basé uniquement sur la répétition, hommage à Morton Feldman et consorts. Tendu, angoissant, réfléchis. "redbird" dénote un peu dans l'oeuvre de Zorn mais à la mérite d'exister, et de nous prouver son talent d'assimiler un genre avec classe et justesse...
dimanche 10 avril 2011
THE STONE - Issue four
J'ai acheté ce disque directement au stone afin de soutenir le club, puisque je venais d'assister à un bon concert, et que la salle a des programmations admirables (certains mois sont à tomber par terre selon leurs programmateurs). Pourtant, il a fallu que le disque soit sous mon nez pour que je l'achète, je n'affectionne pas particulièrement le trio, et me suis laissé tenter sans trop de convictions. En partant de ce principe, cet opus est une agréable surprise. John Medeski a laché son orgue pour l'échanger contre un piano, le résultat s'avère beaucoup plus convaincant et mélodique que sur "Zaebos" par exemple. Un titre de Zorn est d'ailleurs joué en premier, pour laisser ensuite place à quatre titres (dont un de plus de 20 minutes). La cohésion du combo est brillante, le section rythmique wood-martin est impeccable, et on navigue entre swing entêtant, accalmie jazzy et improvisation en roue libre. Le public réserve un bon accueil au trio, que Zorn a du remercier pour les aider à maintenir son club en vie en leur offrant un set complet en enregistrement...Le final est trés bien foutu aussi, à découvrir. Sans pour autant que j'achéte toute le disco de MMW, ce volume de soutien est une belle prestation à découvrir. Support !
mardi 5 avril 2011
MASADA MARATHON - David Koch Theater, New York city Opera (30/03/2011)
Si je peux certes donner mon modeste avis sur quelques disques glaner par çi, par la, je deteste faire les lives reports, je me sens tout simplement mauvais dans cet exercice. De plus, ne vous étonnez pas de commentaires idiots et futiles de ma part, ainsi que du manque de détails ou de ne pas enjoliver le recit, tout ceci est NORMAL ! (don't like it, don't read it !). Je vous rappelle aussi que j'ai écris un report du premier Marathon à Milan sur ce même blog (j'aurais pu faire copier-coller parfois...)
Nous revoila donc pour de nouvelles aventures avec l'ami Zorn, puisqu'on a eu la chance de partir directement à New York, ville si chère à notre compositeur favori. Un petit détour par nos péripéties dans la grosse pomme (liste pas exhaustive, on est resté quelques jours aprés le Marathon): aprés une arrivée fracassante ou nous sommes allés voir les 25 ans de Sick of it all, légende du Hardcore new yorkais, au webster hall (le conflit en Libye, c'étais un thé dansant à coté...), nous avons donc essayé de nous incruster au Miller Theater de la columbia university pour assister au Benefit for Japan show le dimanche 27 mars. Regroupant Ribot, l'aleph trio, Patton, Sonic youth, Cibo matto entre autres, l'affiche avait de quoi faire saliver. Vous imaginez notre blase quand on est resté dehors comme des cons car on n'avait pas de tickets, le show étant sold out en seulement 3 heures sur internet (600 places). On aura tout essayé pour rentrer, on aura les flics (très sympa au demeurant) au final qui nous dise de partir, nous et deux filles très fans de Patton. On ira se saouler dans des bars de Chelsea pour se venger de notre mécontentement...
Mardi 29 mars, aprés avoir pris un solide apéro dans les pubs de l'East village, on débarque au corner de la 2nd street et avenue C pour se rendre au Stone, la salle de concert de qui vous savez. On galérera pour la trouver, si tu vire le sticker minuscule devant l'entrée, c'est la porte la plus anonyme du monde. Le lieu est minuscule, ça étonne, et demeure très etrangement disposé (les toilettes sont dérrière la scène, nous serons placés nous aussi dérrière les artistes, à un métre d'eux). 53 places en tout et pour tout, on les a compté. Un petit set d'expérimental avec Ikue Mori au laptop, DJ Olive aux platines, et Billy Martin à la batterie et aux percus. On a bien apprécié...
Le lendemain, aprés un resto tenus par des mafieux (si, si...) dans Little Italy (délicieux d'ailleurs), on choppe un taxi pour se rendre au David Koch theater pour voir donc la fameux marathon, le deuxième en ce qui concerne mon pote Alex et moi même, puisqu'on s'était déjà rendu à Milan en novembre dernier (report disponible). A noter justement que ce n'etait pas du tout le programme de prévu : on devait avoir droit à la première de Moonchild, un set avec Lou reed, l'Aleph trio, etc...On a donc été un peu déçus du changement, mais ce marathon restera magique de bout en bout de toute façon (puis soyons conscient de notre chance d'avoir pu assister au deux...). Le New york city Opera est absolument magnifique, avec pas moins de quatres étages, on était mortellement placé (quasiment devant). Je suis sur des ordres de passage cette fois.
Masada quartet : John Zorn en treillis orange, Dave Douglas de nouveau avec son béret sur la tête. J'aurais pu noter la même chose qu'à Milan, puisque les titres joués sont les mêmes. La cohésion du groupe impressionne touours d'entrée de jeu. La folie furieuse de Joey Baron, les batailles trompette/sax, les stop and go bargeots, on les a déjà vu 4 fois, on s'en remet toujours pas à chaque fois...
Sylvie Courvoisier / Mark Feldman : les quatres premiers titres de Malphas interprété toujours avec autant de justesse. La 3eme fois que je les vois en moins d'un an, j'ai eu ma ration pour les années à venir cependant...
Banquet of the spirits : Zorn les présente comme un groupe « incroyable ». Shanir blumenetc à quitter son poste pour laisser place à un contrebassiste qui prend de la drogue et un guitariste qui apportera beaucoup au set. La cohésion du groupe est vraiment puissante. Cyro Baptista est un percussioniste incroyable, avec des percussions vraiment unique, et jouant comme un chef les instrus brésiliens. La folie ambiante qui se dégage des titres est communicative, et j'ai hâte d'écouter leur opus (je l'ai acheté à la fameuse « downtown music gallery »). Pas mal de personnes du public seront scotchés au siège.
Mycale : les quatre girls débarquent avec des robes plus jolies qu'à Milan. Les quatres même titres seront chantés, et je pourrai faire la même remarque sur l'omniprésence de Ayalet rose qui lance quasiment tous les morceaux (elle a d'ailleurs un diapason pour s'aider). Leur performance est cependant envoutante, et demeure un véritable acte de bravoure vocal. On s'en rend compte d'autant plus que les vocalises sont en théorie (et seulement qu'en théorie) à la portée de tout le monde, contrairement à une dextérité d'instrument. Je l'avoue, j'ai encore plus apprécié ce set, et aurait été prêt à entendre le disque au complet, qui l'eut cru, sachant que ma kronik du disque avait été assez négative...
Medeski, Martin & Dunn : « Chris Wood est en tournée, voici donc son remplacant », c'est ainsi que Zorn présente ce trio purement inédit. Trevor Dunn qui demeure à proprement parler le musicien de la soirée, puisque présent de nombreuse fois sur scène. Le bassiste aura cependant un peu de mal à s'associer à Billy Martin, batteur en roue libre qui cassera un peu la rythmique du trio. De plus, Dunn a apparement appris les morceaux (pas de partitions), et s'en ai mieux sortis avec sa contrebasse qu'avec sa basse. Mais sa présence était globalement bénéfique par rapport au trio originel, avec des moments d'improvisation bien sentie (il est excellent dans ce domaine). John Medeski est fatiguant avec son orgue...
Bar Kokhba : Les 3 premiers titres de « Lucifer » joués, exactement comme à Milan. Toujours aussi beau, on reste cependant attristé que l'album ne soit pas joué dans son intégralité, frustration quand tu nous tiens. On entendais beaucoup Marc Ribot (peut être un peu trop...), Zorn dirige toujours avec classe, les cordes sont magnifiques, et c'est rythmiquement du costaud. La plus belle incarnation Post-Masada je pense...
Intermission de 15 minutes...
Secret chiefs 3 : John Zorn a l'air particulièrement ravis qu'ils soient la (« ils viennent de Californie, faites leur un triomphe... »). Sans Grimmrobes, Trey Spruance, Timb Harris, Jason Schimmel, Ches Smith, une percussioniste et un claviériste, et revoila Trevor Dunn de nouveau à la basse, beaucoup plus à l'aise d'ailleurs que son set précédent. Les 2/3 de la formation présente de la salle, plus d'un fan de Bungle se met à rêver. Mais pour le coup, c'est Spruance qui méne le bal, avec trois titres de « Xaphan » superbement interprétés. Peut être pas le set le plus barge (Cyro Baptista et son banquet sont bien décadent dans le domaine), mais de loin le plus saturé avec ses deux grattes électriques. C'étais énorme, et surtout la principale démarquation par rapport à Milan.
Erik Friedlander : Impeccable une nouvelle fois. « Volac » est vraiment une superbe oeuvre. Un élément essentiel du downtown, le mec touche sa bille avec son instrument...
The dreamers : Idem qu'à Milan, les 3 premiers titres de « Ipos ». Retour de trevor Dunn une nouvelle fois, Ribot monstrueux, et formation sublime. Nouvelle frustration, jouez 15 titres les gars, nom de nom ! Pas grand chose à dire de plus. Zorn aurait annoncé qu'un nouvel album a été enregistré quelques jours avant (avec Patton) selon les bruits, mais sachez que je ne l'ai aucunement entendu (non, je n'avais pas piccolé cette fois çi). Cependant, Patton était à NY durant quelques jours, c'est absolument certain...
Uri Caine : Il faut remettre dans le contexte cette prestation : non seulement on voyais à peine le musicien (un orgue était placé devant le piano, on ne distinguait que ses cheveux) et on vient d'écouter plus de deux heures de concert. C'est donc sur ces deux faits que Uri Caine aura réussi le tour de force d'endormir la moitié de la salle (littéralement !). On a commencé à taper un fou rire quand on a vu les personnes agés s'endormir la tête en arrière la bouche ouverte, ou que mon voisin d'à coté (un papy en costard) s'est mis à fortement ronfler. Bref, sa prestation était bonne dans le genre, mais la place dans la programation n'étais vraiment pas judicieuse...
Masada string trio : avec Masada, la formation qui posséde la meilleure cohésion, c'est quasiment télépathique à ce niveau la. Zorn est toujours assis face au trio pour diriger, mais c'est surtout la virtuosité des musiciens qui l'emporte dans ce tourbillon lyrique d'une beauté absolu. Un deuxième book of angels griffé de leur nom a du apparaître comme une évidence pour John Zorn. J'accroche mieux sur scène que sur disque cependant.
Electric Masada : Trevor Dunn a rencontré quelques problèmes pour le reglage de sa basse, obligeant tout le groupe à l'attendre durant quelques minutes (railleries de Zorn à l'appui). Big band, Grosse masse sonore, titres identiques à Milan. La seule surprise est evidemment l'apparition de Mike Patton sur la dernière pièce « Idalah-abal » qui se contenta de suivre le morceau vocalement en gueulant parfois comme un âne. Une prestation assez moyenne en somme, mais une véritable exclusivité en soi puisque le big band ne s'était jamais associé au vocaliste. Zorn a du l'utiliser en studio en revanche. Affaire à suivre...
Fin du concert, tous le monde est debout, cinq minutes aprés, tout le monde est partis (contrairement en Italie ou tous le monde était à fond). A noter aussi qu'au moins une cinquantaine de personnes se sont cassés à l'entracte, laissant une partie des sièges vides. Oui, Zorn est une figure récurrente new yorkaise et il n'y a rien d'exceptionnel de le voir jouer dans la big apple. Ca nous rappelle qu'on est pas forcément prophéte dans son pays. J'ai pu écouter Marc Ribot discuter avec quelques gars aprés le concert (il est vraiment sympa...) et John Zorn n'aime vraiment pas tout ce qui est hors contexte musical : il discutait avec des amis à lui sur le rebord de la scène puis il s'est empressé de filer quand 3 ou 4 pauvres bougres ont voulu se faire signer des trucs (j'ai assisté à la scène avec amusement tandis que je cherchais mon écharpe dans l'opéra aprés le concert) : c'est con, j'aurais bien aimé lui parler un peu. Next time i guess...
Cheers fellows !
Nous revoila donc pour de nouvelles aventures avec l'ami Zorn, puisqu'on a eu la chance de partir directement à New York, ville si chère à notre compositeur favori. Un petit détour par nos péripéties dans la grosse pomme (liste pas exhaustive, on est resté quelques jours aprés le Marathon): aprés une arrivée fracassante ou nous sommes allés voir les 25 ans de Sick of it all, légende du Hardcore new yorkais, au webster hall (le conflit en Libye, c'étais un thé dansant à coté...), nous avons donc essayé de nous incruster au Miller Theater de la columbia university pour assister au Benefit for Japan show le dimanche 27 mars. Regroupant Ribot, l'aleph trio, Patton, Sonic youth, Cibo matto entre autres, l'affiche avait de quoi faire saliver. Vous imaginez notre blase quand on est resté dehors comme des cons car on n'avait pas de tickets, le show étant sold out en seulement 3 heures sur internet (600 places). On aura tout essayé pour rentrer, on aura les flics (très sympa au demeurant) au final qui nous dise de partir, nous et deux filles très fans de Patton. On ira se saouler dans des bars de Chelsea pour se venger de notre mécontentement...
Mardi 29 mars, aprés avoir pris un solide apéro dans les pubs de l'East village, on débarque au corner de la 2nd street et avenue C pour se rendre au Stone, la salle de concert de qui vous savez. On galérera pour la trouver, si tu vire le sticker minuscule devant l'entrée, c'est la porte la plus anonyme du monde. Le lieu est minuscule, ça étonne, et demeure très etrangement disposé (les toilettes sont dérrière la scène, nous serons placés nous aussi dérrière les artistes, à un métre d'eux). 53 places en tout et pour tout, on les a compté. Un petit set d'expérimental avec Ikue Mori au laptop, DJ Olive aux platines, et Billy Martin à la batterie et aux percus. On a bien apprécié...
Le lendemain, aprés un resto tenus par des mafieux (si, si...) dans Little Italy (délicieux d'ailleurs), on choppe un taxi pour se rendre au David Koch theater pour voir donc la fameux marathon, le deuxième en ce qui concerne mon pote Alex et moi même, puisqu'on s'était déjà rendu à Milan en novembre dernier (report disponible). A noter justement que ce n'etait pas du tout le programme de prévu : on devait avoir droit à la première de Moonchild, un set avec Lou reed, l'Aleph trio, etc...On a donc été un peu déçus du changement, mais ce marathon restera magique de bout en bout de toute façon (puis soyons conscient de notre chance d'avoir pu assister au deux...). Le New york city Opera est absolument magnifique, avec pas moins de quatres étages, on était mortellement placé (quasiment devant). Je suis sur des ordres de passage cette fois.
Masada quartet : John Zorn en treillis orange, Dave Douglas de nouveau avec son béret sur la tête. J'aurais pu noter la même chose qu'à Milan, puisque les titres joués sont les mêmes. La cohésion du groupe impressionne touours d'entrée de jeu. La folie furieuse de Joey Baron, les batailles trompette/sax, les stop and go bargeots, on les a déjà vu 4 fois, on s'en remet toujours pas à chaque fois...
Sylvie Courvoisier / Mark Feldman : les quatres premiers titres de Malphas interprété toujours avec autant de justesse. La 3eme fois que je les vois en moins d'un an, j'ai eu ma ration pour les années à venir cependant...
Banquet of the spirits : Zorn les présente comme un groupe « incroyable ». Shanir blumenetc à quitter son poste pour laisser place à un contrebassiste qui prend de la drogue et un guitariste qui apportera beaucoup au set. La cohésion du groupe est vraiment puissante. Cyro Baptista est un percussioniste incroyable, avec des percussions vraiment unique, et jouant comme un chef les instrus brésiliens. La folie ambiante qui se dégage des titres est communicative, et j'ai hâte d'écouter leur opus (je l'ai acheté à la fameuse « downtown music gallery »). Pas mal de personnes du public seront scotchés au siège.
Mycale : les quatre girls débarquent avec des robes plus jolies qu'à Milan. Les quatres même titres seront chantés, et je pourrai faire la même remarque sur l'omniprésence de Ayalet rose qui lance quasiment tous les morceaux (elle a d'ailleurs un diapason pour s'aider). Leur performance est cependant envoutante, et demeure un véritable acte de bravoure vocal. On s'en rend compte d'autant plus que les vocalises sont en théorie (et seulement qu'en théorie) à la portée de tout le monde, contrairement à une dextérité d'instrument. Je l'avoue, j'ai encore plus apprécié ce set, et aurait été prêt à entendre le disque au complet, qui l'eut cru, sachant que ma kronik du disque avait été assez négative...
Medeski, Martin & Dunn : « Chris Wood est en tournée, voici donc son remplacant », c'est ainsi que Zorn présente ce trio purement inédit. Trevor Dunn qui demeure à proprement parler le musicien de la soirée, puisque présent de nombreuse fois sur scène. Le bassiste aura cependant un peu de mal à s'associer à Billy Martin, batteur en roue libre qui cassera un peu la rythmique du trio. De plus, Dunn a apparement appris les morceaux (pas de partitions), et s'en ai mieux sortis avec sa contrebasse qu'avec sa basse. Mais sa présence était globalement bénéfique par rapport au trio originel, avec des moments d'improvisation bien sentie (il est excellent dans ce domaine). John Medeski est fatiguant avec son orgue...
Bar Kokhba : Les 3 premiers titres de « Lucifer » joués, exactement comme à Milan. Toujours aussi beau, on reste cependant attristé que l'album ne soit pas joué dans son intégralité, frustration quand tu nous tiens. On entendais beaucoup Marc Ribot (peut être un peu trop...), Zorn dirige toujours avec classe, les cordes sont magnifiques, et c'est rythmiquement du costaud. La plus belle incarnation Post-Masada je pense...
Intermission de 15 minutes...
Secret chiefs 3 : John Zorn a l'air particulièrement ravis qu'ils soient la (« ils viennent de Californie, faites leur un triomphe... »). Sans Grimmrobes, Trey Spruance, Timb Harris, Jason Schimmel, Ches Smith, une percussioniste et un claviériste, et revoila Trevor Dunn de nouveau à la basse, beaucoup plus à l'aise d'ailleurs que son set précédent. Les 2/3 de la formation présente de la salle, plus d'un fan de Bungle se met à rêver. Mais pour le coup, c'est Spruance qui méne le bal, avec trois titres de « Xaphan » superbement interprétés. Peut être pas le set le plus barge (Cyro Baptista et son banquet sont bien décadent dans le domaine), mais de loin le plus saturé avec ses deux grattes électriques. C'étais énorme, et surtout la principale démarquation par rapport à Milan.
Erik Friedlander : Impeccable une nouvelle fois. « Volac » est vraiment une superbe oeuvre. Un élément essentiel du downtown, le mec touche sa bille avec son instrument...
The dreamers : Idem qu'à Milan, les 3 premiers titres de « Ipos ». Retour de trevor Dunn une nouvelle fois, Ribot monstrueux, et formation sublime. Nouvelle frustration, jouez 15 titres les gars, nom de nom ! Pas grand chose à dire de plus. Zorn aurait annoncé qu'un nouvel album a été enregistré quelques jours avant (avec Patton) selon les bruits, mais sachez que je ne l'ai aucunement entendu (non, je n'avais pas piccolé cette fois çi). Cependant, Patton était à NY durant quelques jours, c'est absolument certain...
Uri Caine : Il faut remettre dans le contexte cette prestation : non seulement on voyais à peine le musicien (un orgue était placé devant le piano, on ne distinguait que ses cheveux) et on vient d'écouter plus de deux heures de concert. C'est donc sur ces deux faits que Uri Caine aura réussi le tour de force d'endormir la moitié de la salle (littéralement !). On a commencé à taper un fou rire quand on a vu les personnes agés s'endormir la tête en arrière la bouche ouverte, ou que mon voisin d'à coté (un papy en costard) s'est mis à fortement ronfler. Bref, sa prestation était bonne dans le genre, mais la place dans la programation n'étais vraiment pas judicieuse...
Masada string trio : avec Masada, la formation qui posséde la meilleure cohésion, c'est quasiment télépathique à ce niveau la. Zorn est toujours assis face au trio pour diriger, mais c'est surtout la virtuosité des musiciens qui l'emporte dans ce tourbillon lyrique d'une beauté absolu. Un deuxième book of angels griffé de leur nom a du apparaître comme une évidence pour John Zorn. J'accroche mieux sur scène que sur disque cependant.
Electric Masada : Trevor Dunn a rencontré quelques problèmes pour le reglage de sa basse, obligeant tout le groupe à l'attendre durant quelques minutes (railleries de Zorn à l'appui). Big band, Grosse masse sonore, titres identiques à Milan. La seule surprise est evidemment l'apparition de Mike Patton sur la dernière pièce « Idalah-abal » qui se contenta de suivre le morceau vocalement en gueulant parfois comme un âne. Une prestation assez moyenne en somme, mais une véritable exclusivité en soi puisque le big band ne s'était jamais associé au vocaliste. Zorn a du l'utiliser en studio en revanche. Affaire à suivre...
Fin du concert, tous le monde est debout, cinq minutes aprés, tout le monde est partis (contrairement en Italie ou tous le monde était à fond). A noter aussi qu'au moins une cinquantaine de personnes se sont cassés à l'entracte, laissant une partie des sièges vides. Oui, Zorn est une figure récurrente new yorkaise et il n'y a rien d'exceptionnel de le voir jouer dans la big apple. Ca nous rappelle qu'on est pas forcément prophéte dans son pays. J'ai pu écouter Marc Ribot discuter avec quelques gars aprés le concert (il est vraiment sympa...) et John Zorn n'aime vraiment pas tout ce qui est hors contexte musical : il discutait avec des amis à lui sur le rebord de la scène puis il s'est empressé de filer quand 3 ou 4 pauvres bougres ont voulu se faire signer des trucs (j'ai assisté à la scène avec amusement tandis que je cherchais mon écharpe dans l'opéra aprés le concert) : c'est con, j'aurais bien aimé lui parler un peu. Next time i guess...
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