La mbira est un des instruments africains les plus anciens. De nombreuses légendes circulent au Zimbabwe concernant ses origines. La mbira trouve ainsi ses racines dans la mythologie africaine et dans la littérature historique des Shonas. La plupart des musiciens s’accordent néanmoins pour dire que l’origine de la mbira est un mystère, les nombreuses histoires provenant de l’histoire orale et du folklore des Shonas ne faisant que refléter la mystique qui entoure l’instrument et révéler les profondes associations existant entre la mbira et d’autres aspects de la culture shona. Des découvertes archéologiques suggèrent qu’elle était jouée au XVe siècle et probablement aussi au Xe siècle quand le peuple shona s’est installé au Zimbabwe. Il est néanmoins établi que cet instrument était joué au XVIe siècle à la cour de Munhumtapa. À l’époque, les musiciens jouaient de la mbira pour les rois et les devins shonas.
Richard Crandell nous offre son premier disque pour Tzadik en 2004 en y jouant donc du mbira, dont vous trouverez plus d'infos çi dessus. Un opus qui m'a touché droit au coeur et qui demeure donc une petite perle scintillante dans la composer serie. Simplicité, sincérité, minimalisme et émotion, c'est assez incroyable tout ce que ce petit instrument peut dégager, les sonorités produites sont assez uniques. Le compositeur est evidemment un virtuose en la matière, et nous offre huit titres magnifiques de bout en bout. Bonne idée aussi d'avoir ajouter les percussions de Cyro Baptista sur certaines compos, pour donner un peu de corps à l'opus. La world music à son état minimale et pure, un superbe chapitre du label New yorkais...
samedi 26 février 2011
JIM O'ROURKE - Terminal pharmacy
Producteur reconnus, avant gardiste chevronné, guitariste à temps partiel de Sonic Youth, je vous la raconte pas trop avec Jim O' Rourke, vous devez connaitre si vous connaissez le label. La seule collaboration entre les deux parties date de 1995, date de création du label, comme pour se rendre service entre New Yorkais. Je me suis dit que ça devait résonner chouette, je suis passé complétement à coté du disque (et pas qu'un peu !). Des délires electro-acoustiques avec pas mal d'instruments qui joue en sourdine, pourquoi pas ? Sauf qu'il ne se passe souvent rien d'excitant, voir souvent rien tout court (de longues plages de silence ou de vibrations minimes). Puis ça dure sur une longueur infini ainsi, la première plage dure 43 minutes par exemple. Peut être certains y trouveront un semblant d'ambiant, mais il existe mieux dans le registre avouons le. Il reste surtout un disque assez long, qui a du mal à nous faire entrer dans un univers, ce qui est dommage car le potentiel était la. A évitez pour ce coup çi, ce qui ne remet pas en cause le talent de O'Rourke ceci dit qui a signé des collaborations trés intéréssante...
mardi 15 février 2011
JOHN ZORN - Interzone
87eme référence de la section Archival series, qui classifie tous les travaux de John Zorn, de ses début en 1973 jusqu'à aujourd'hui. Dernier disque du marathon Zornien puisque 12 nouvelles oeuvres étaient attendus en 2010. Encore un digipack bien chiadé concocté par Tzadik, collage, effet miroir, design futuriste et coté arty assumé pour dévoiler enfin un hommage de longue date prévus par Zorn à l'écrivain William Burroughs (ainsi que collégue de débauche Brion Gysin) dont le compositeur est fan depuis 1970.
"Comme si l'histoire d'un compositeur se renvoyait des signes d'une époque à l'autre, les albums Femina et Dictée avaient amorçé en 2010 le retour magistral de ZORN à la pratique des game pieces (Cobra, Hockey, etc), instituée à la fin des années 70 mais qu'il avait, engagé sur plein d’autres fronts, temporairement mis en suspens. Afin de tirer le meilleur parti du procédé, l'écriture s'inspire de son exécution, en réinjecte les envolées les plus fulgurantes et répond à un certain nombre de règles que viennent bouleverser des situations de jeux aléatoires. Tandis que la direction de l'orchestre se sert de cartes et de signaux pour une réactivité plus immédiate. Hommage attendu de JOHN ZORN aux écrivains de la beat generation, WILLIAM S. BURROUGHS et BRION GYSIN, Interzone est une œuvre de dimension épique éclatant ses scénarios en cut-ups entre ambiances morbides et science-fictionnesques, conspiration internationale du mensonge et tragédie froide, ce 3e volet (à la pochette argentée) nous fait déambuler dans le dédale des rues de Tanger comme dans celui, cauchemardesque et halluciné, du cortex de l'auteur du Festin Nu."
Petit résumé rapide issus du distributeur français, je manque un peu de temps en ce moment pour m'atteler à de longues explications en ce qui concerne les inspirations de ce disque. "Interzone" est dans l'ensemble un bon disque, et une performance Zornienne admirable sur le papier. Technique du cut up (déja appliqué à l'époque de Naked city) mieux respecté que n'importe quelle autre oeuvre, partie improvisées sauvageonnes digne d'un puissant game pieces, passages mélodiques superbes, immersion totale dans la biographie de Burroughs (des influences de sonorités issus de ces voyages et de son univers), Ce pan complet et massif de l'oeuvre Zornienne est assurément un chapitre marquant et déterminant de Tzadik. Cependant, j'émettrai une petite reserve globale : dans la technique du file cards, je préfére largement le disque "femina". Pourquoi ? les influences ne sont pas plus nobles, la musique n'est pas plus riche et complexe, le résultat est largement aussi aboutis que "Interzone". Mais on sent clairement une différence harmonique et de feeling grâce a des nouveaux musiciens (musiciennes en l'occurence) qui apporte une vrai originalité. Hors lorsqu'on voit le line-up de cet opus, On ne s'etonnera pas d'y entendre PARFOIS des riminiscences de l'Electric masada ou de The dreamers. C'est peut être le piège de travailler parfois trop souvent avec les mêmes performers : j'entends de suite Ribot, Dunn, Mori, Wollesen ou Baptista (Medeski remplacant au pied levé Saft) à la première écoute. Mais c'est surement la condition obligatoire pour enregistrer aussi rapidement une oeuvre aussi riche qu'Interzone. Mais bref, je chipote et fait mon pointilleux de merde, John Zorn nous mystifie la tronche en cette fin d'année 2010, et ce disque est tout simplement incroyable et unique en son genre...
"Comme si l'histoire d'un compositeur se renvoyait des signes d'une époque à l'autre, les albums Femina et Dictée avaient amorçé en 2010 le retour magistral de ZORN à la pratique des game pieces (Cobra, Hockey, etc), instituée à la fin des années 70 mais qu'il avait, engagé sur plein d’autres fronts, temporairement mis en suspens. Afin de tirer le meilleur parti du procédé, l'écriture s'inspire de son exécution, en réinjecte les envolées les plus fulgurantes et répond à un certain nombre de règles que viennent bouleverser des situations de jeux aléatoires. Tandis que la direction de l'orchestre se sert de cartes et de signaux pour une réactivité plus immédiate. Hommage attendu de JOHN ZORN aux écrivains de la beat generation, WILLIAM S. BURROUGHS et BRION GYSIN, Interzone est une œuvre de dimension épique éclatant ses scénarios en cut-ups entre ambiances morbides et science-fictionnesques, conspiration internationale du mensonge et tragédie froide, ce 3e volet (à la pochette argentée) nous fait déambuler dans le dédale des rues de Tanger comme dans celui, cauchemardesque et halluciné, du cortex de l'auteur du Festin Nu."
Petit résumé rapide issus du distributeur français, je manque un peu de temps en ce moment pour m'atteler à de longues explications en ce qui concerne les inspirations de ce disque. "Interzone" est dans l'ensemble un bon disque, et une performance Zornienne admirable sur le papier. Technique du cut up (déja appliqué à l'époque de Naked city) mieux respecté que n'importe quelle autre oeuvre, partie improvisées sauvageonnes digne d'un puissant game pieces, passages mélodiques superbes, immersion totale dans la biographie de Burroughs (des influences de sonorités issus de ces voyages et de son univers), Ce pan complet et massif de l'oeuvre Zornienne est assurément un chapitre marquant et déterminant de Tzadik. Cependant, j'émettrai une petite reserve globale : dans la technique du file cards, je préfére largement le disque "femina". Pourquoi ? les influences ne sont pas plus nobles, la musique n'est pas plus riche et complexe, le résultat est largement aussi aboutis que "Interzone". Mais on sent clairement une différence harmonique et de feeling grâce a des nouveaux musiciens (musiciennes en l'occurence) qui apporte une vrai originalité. Hors lorsqu'on voit le line-up de cet opus, On ne s'etonnera pas d'y entendre PARFOIS des riminiscences de l'Electric masada ou de The dreamers. C'est peut être le piège de travailler parfois trop souvent avec les mêmes performers : j'entends de suite Ribot, Dunn, Mori, Wollesen ou Baptista (Medeski remplacant au pied levé Saft) à la première écoute. Mais c'est surement la condition obligatoire pour enregistrer aussi rapidement une oeuvre aussi riche qu'Interzone. Mais bref, je chipote et fait mon pointilleux de merde, John Zorn nous mystifie la tronche en cette fin d'année 2010, et ce disque est tout simplement incroyable et unique en son genre...
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