L'orgue a été le premier pas de John Zorn dans la musique à l'âge de huit ou neuf ans en 1961 : son affection pour les films d'horreur (particulièrement "le fantôme de l'opéra" de Lon Chaney) le poussera à découvrir de nombreuses découvertes musicales qui serviront d'influences dans ses compositions futures. Ses parents ayant refusé de lui acheter un orgue, il se rendait fréquemment chez des amis qui en avait un chez eux afin de se familiariser avec l'instrument, et un joueur d'orgue de l'église de ses parents dans le queens le laissait parfois improviser sur ce dernier : un instrument d'une puissance incroyable selon Zorn, ou psychédélisme, imagination, magie et mysticisme se couple avec une atmosphère gothique. L'envie de pratiquer l'instrument était belle et bien présente, les occasions un peu moins.
Troisième volume de "l'orgue hermétique" de Zorn, toujours dans le cadre de ces 60 ans fêté en 2013, mais cette fois çi pour le festival de musique contemporaine de Huddersfield, au royaume unis. Toute une série de concerts programmé, et en guise de conclusion, cet set prévu de Zorn en solo, un exercice de plus en plus récurrent et apprécié par le New Yorkais à priori. L'orgue de St Paul's hall était un nouveau instrument assez moderne, avec notamment disponible derrière le clavier central deux petits cadrans permettant de contrôler la vitesse et la profondeur du vibrato émanant de plusieurs rang de tuyaux. Zorn s'est donc servis de cette option pour varier le vibrato et ainsi sortir des sons improvisés non habituels pour de l'orgue. Les contrastes entre l'intensité de l'orgue à fond et les passages plus calmes sont d'ailleurs bien senties. Le disque est divisé en trois plages de plus d'une dizaine de minutes, avec des titres pour le moins évocateurs (on pourrait croire de l'humour, mais en connaissant le compositeur, on peut en douter...), et la prestation est livré d'un bloc telle qu'elle a été improvisé, comme d'ailleurs tous les volumes du Hermetic organ...
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