jeudi 30 janvier 2020
ANNIE GOSFIELD - Flying sparks and heavy machinery
Je dois avouer que j'étais complétement étranger à la musique d'Annie Gosfield car je suis passé tout simplement à travers son œuvre sur Tzadik jusqu'à maintenant, la faute à un catalogue extrêmement fournis. Mais je répare cela en ce début d'année 2020 avec la kronik de son second disque parus sur la composer serie en 2001. Comme toujours, une superbe pochette qui nous envois directement dans la thématique du disque, à savoir l'univers abrupte de l'industrie et toutes les sonorités qui en découlent. Pour le coup, Zorn, ou la personne qui écrit les Obi noir de Tzadik (on a jamais vraiment su qui faisait ça d'ailleurs...) ne s'est pas vraiment trompé et livre une description assez précise de l'atmosphère général de ce "flying sparks..." : " Factory sounds…improvisation…lush sonorities…junk percussion…twangy guitars…classic minimalism…delicate harmonics…odd drones…rock…sirens…string quartets…driving rhythms…ambients…noise…complex structures…jack hammers...". On y est, tout est quasiment décrit. Le disque se compose de deux longs titres : le second a le même titre que celui de l'album, dure une quinzaine de minutes, et mixe string quartet strident et parfois oppressant avec un quatuor de percussions, pour un ensemble contemporain qui dépote, à rapprocher des travaux parfois agressifs de Clint Mansell. La première pièce me semble pourtant plus intéressante ; intitulé "EWA7", elle dure 42 minutes (!!) et démontre un incroyable talent de faire monter la pression avec un sampler, l'ensemble alternant musique électrique et éléments electro-acoustique. Outre Annie Gosfield au sampler, on retrouve Ikue Mori à l'éléctronique, un guitariste, Jim Pugliese et Sim Cain aux batteries; et un groupe de musiciens aux percussions "industrielles" (chambre à combustion, objet cylindrique en métal, puis certainement tout un tas d'objets difficile à identifier). Mais le rendu final n'est pas aussi bruitiste qu'on pourrait le croire, il y a une vrai trame, une histoire, un fils conducteur captivant et des sonorités saisissantes. Ce chapitre m'a finalement beaucoup plu, l'écouter sous drogues doit être un plus indéniable. J'ai hâte de découvrir la suite de l'œuvre de la compositrice...
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Même sans drogue, c'est l'un de mes disques préférés de cette série et étonnamment pas le plus difficile d'écoute qui soit non plus.
RépondreSupprimerLes samples donnent parfois l'impression que la musique a vraiment été enregistré en live dans une usine.