samedi 30 mars 2013

SERGE GAINSBOURG - Great jewish music


Évidemment, je ne vais pas faire l'affront de présenter Gainsbourg aux auditeurs français qui écoutent Tzadik, ni même aux étrangers, à eux de découvrir l'un des plus grands compositeurs français du siècle dernier. Embrayons donc directement sur ce volume de la great jewish music, le seul qui manquait sur ce blog (les autres sont donc dispo sur la section RJC). Pourquoi ai-je mis autant de temps à le découvrir ? je ne sais pas trop, la peur d'être déçus peut être, puisque je connais relativement le répertoire de Serge. Mais ce volume demeure évidemment un essentiel du label de Zorn, je ne pouvais pas passer à coté éternellement. Donc le voici dans toute sa splendeur, surprenant, déroutant, captivant ou chiant. Faisons un peu le tour de la classe, il y a les élèves doués, talentueux : Wayne Horvitz qui adapte superbement "Bonnie and Clyde" avec sa femme, Kramer qui laisse fumer ses neurones sur "69 année érotique", Fred Frith qui nous propose la splendide ballade de Melody Nelson (il parle bougrement bien le français), Marc Ribot qui adapte deux titres extrêmement bien, ou Franz Treichler des Young gods qui offre un relecture electro-malsaine intéressante du "Requiem pour un con". Il y a les élèves scolaires, qui essaye de se la jouer irrévérencieux, mais qui ne transcende pas forcément les chansons originales (en vrac donc Cyro Baptista, Ikue Mori, Anthony Coleman, David Shea, Eyvind Kang, Steve Beresford, Blonde Redhead, Cibo Matto et MM&wood), même si les titres proposés sur ce tribute sont quand même intéressant, voir trippant. Parmi eux, on notera les petites déceptions proposé par Mike Patton et sa "ford mustang" (J'attendais peut être trop de cet artiste phare pour moi), et d'Elysian Fields avec "les amours perdues", ou Jennifer Charles s'empêtre dans un fran-glais pas folichon, comparé à leurs disques sensuels et noirs. Puis il y a les cancres, ceux qui font marrer autant qu'ils affligent, offrant un brouhaha et une relecture vraiment freestyle (peut être un peu trop) : Jon et "les sucettes" (Je...de...boarf, tu te demandes), Ruins qui massacre "l'homme à la tête de chou", Shelley Hirsch qui tente "comic strip" accapella vocal (on croirait qu'elle sort d'un pub toulousain) et même le maitre John Zorn en personne qui nous balance un "contact"...épuisant dirons nous poliment.
Verdict : un bon volume, des bonnes surprises, des trucs plus dispensables, et Gainsbourg qui reste un grand génie pour nous les français, public exigeant quand il s'agit de toucher à son oeuvre indétronable...

dimanche 24 mars 2013

HIGH DUCHESS - Wanderlust


Une sacré surprise que ce disque de High Duchess sortis sur la série "Oracles" (soit la part belle aux femmes dans la scène expérimentale mondiale). En effet, tout était fait pour brouiller les pistes et confondre l'auditeur, ceux qui ont creusé un peu auront découvert un disque absolument génial qui ne doit pas passer inaperçus (les gaziers de Noise ont mis un sérieux coup de lumière dessus, interview à l'appui il y a peu). High Duchess n'est donc pas vraiment un groupe, mais le projet d'Anna Wayland, musicienne chevronné de Brooklyn. Hormis l'artwork, il n'y a absolument rien de gothique dans le disque comme l'indique la tranche noire Tzadik, et les influences jazz et blues d'Anna ne transparaissent pas immédiatement sur "Wanderlust", car il s'agit d'une petite bombe Indie-rock/Stoner (on doit d'ailleurs le mix à Alain Johannes).
 
La compositrice sur son affiliation à Tzadik : "Je connais John Zorn depuis maintenant 20 ans. Il m'a vue grandir et m'a encouragé tout au long de mon apprentissage en tant que compositrice et lyriciste. Récemment, il m'a demandé de lui enregistrer un album pour sa série "Oracle" et quand je lui demandé s'il était d'accord pour que ce soit un disque hard-rock, il m'a répondu "fais ce que tu veux". C'est trés expérimental comme manière de fonctionner, il savait que je lui remettrais une musique sincère et créative, le genre lui importait peu..." (extrait de Noise)
 
On en sait un peu sur le pourquoi du comment, à nous de nous régaler les oreilles ensuite. "Wanderlust" aligne douze titres absolument parfait dans le genre, parfais mix maîtrisé entre mélodie pop, chant féminin envoûtant, riffs stoner groovy, et percussions tribales implacables. Le premier titre "infinite worlds" est un tube en puissance qui pourrait véritablement cartonner. Ça me rappelle pleins de bonnes choses, des Breeders en passant par Jucifer, en passant par les QOSTA et tous leurs liens affiliés. Un disque rock et sensible, puissant et mélodique en même temps, une véritable petite tornade au sein du label New Yorkais (et j'en connais un rayon). Évidemment, mon background rock fait que je suis plus touché par le projet d'Anna Wayland qu'un amateur d'expérimental pur et dur, mais saluons le véritable talent de la compositrice, qui signe, à mes yeux, le meilleur disque de la série "Oracles" qui m'est était donné d'entendre, pas plus, pas moins... 
 

GOLDBERG/SARIN/SCHOTT - What comes before


Une rencontre qui commence à dater (1998) entre Ben Goldberg, clarinettiste de renom, responsable de plusieurs disques du New klezmer trio sur Tzadik, ainsi que de quelques disques solos, Michael Sarin, batteur de session qui a joué avec pas mal de musiciens New Yorkais et John Schott, guitariste discret qui a signé son premier disque sur Tzadik pour cette même section. Un disque enregistré en une après midi après des sessions faites pour un disque de Goldberg, on se rend compte facilement à l'écoute du coté improvisé du disque, interaction entre trois musiciens qui font une étude sur des morceaux basé sur des variations précises de quatre notes. En ressort donc une espèce de free-klezmer qui renvois directement au jazz posé, car pas trés virulent dans sa mise en place. Six titres plus ou moins long, qui se découvre avec plaisir. Une fois le disque enregistré, les musiciens envoyèrent une copie à John Zorn qui apprécia, d'ou sa sortie sur la radical jewish culture. Vous pouvez retrouver une explication de Schott sur son site afin de savoir pourquoi "what comes before" est sortie sur cette section de Tzadik. Magnifique pochette, et un petit volume discret, mais existant, à découvrir...

mercredi 20 mars 2013

GREG WALL - Later prophets


Figure importante de la scène musicale juive depuis les 70's, Saxophoniste de renom qui fût l'un des premiers à faire le mélange jazz/influence juive, fondateur de la hassidic new wave dont je reparlerai prochainement, Greg Wall sortait en 2004 son premier disque pour Tzadik intitulé "later prophets". Je l'annonce de suite, j'ai adoré le disque, il s'agit d'un des volumes de la radical jewish parmi les plus trippant. Exit des influences jazz ou klezmer, certes sympathique, mais parfois redondantes. Accompagné du claviériste Shai Bachar, du batteur Aaron Alexander (auteur d'un volume sur Tzadik, du reste le tout premier disque de la rjc kroniké sur Tzadikology), et d'un guest de Gary Lucas à la guitare, Greg Wall au sax ou à la clarinette nous gratifie d'un disque qui sort assez facilement des sentiers battues et d'une vision traditionnelle de la musique juive. Si le premier titre démarre dans une veine free-jazz classique, on tombe vite dans la structure principale de l'opus : de l'ambiant un poil psyché sur fond de sax. Du moins, ça en serait ma définition, mais libre à chacun d'en avoir sa vision. Neuf titres absolument jouissif en tous cas, idéal pour s'allonger et se détendre. Greg Wall signe un des disques tzadik qui invite le plus au voyage psychédélique, et cela signifie beaucoup si vous êtes coutumier de la structure de Zorn...

lundi 18 mars 2013

PET BOTTLE NINGEN - Non-recyclable


La série Spotlight s'étoffe assez rapidement au sein du label Tzadik, il est vrai que le coup de projecteur sur des petits groupes talentueux à en devenir, ce n'est pas ce qui manque dans l'absolu. Après cinq premiers chapitres captivant, voici le power-trio Pet bottle ningen qui signe son deuxième disque pour le giron new yorkais, après une première oeuvre éponyme qui avait marqué pas mal de monde, moi le premier. "Non recyclable" surprend d'ailleurs un petit peu moins, la faute certainement à une formation en trio qui verrouille un petit peu l'étoffement des compositions. Pour le reste, la jeune formation a encore de nombreuses idées, les trois membres étant tous compositeur à tour de rôle (chacun s'est donc occupé du tiers de l'album). Leur défiguration du jazz est somme toute un bel hommage à un genre qui a toujours aimé de se maltraiter pour en sortir des déclinaisons sauvages et intenses. C'est le cas sur ce "non-recyclable" ou dissonance noisy, improvisation et virage free jazz s'entremêle une nouvelle fois pour notre plus grand bonheur. Reste certainement à découvrir des prestations lives à la hauteur des titres décapants proposé par les new yorkais, pur produit ayant absorbé avec brio l'héritage de la downtown scene...

dimanche 17 mars 2013

JAMIE SAFT - Black shabbis


Évoluant de prime abord dans un univers rock (même si j'écoute énormément de choses), j'ai été surpris par la teneur de ce "Black shabbis", véritable verrue dans le catalogue fournis de la radical jewish culture. Jamie Saft, figure incontournable et improbable de la downtown scene, remixeur de première, ingénieur du son à Brooklyn, musicien accomplis dans le giron de john Zorn, et auteur de deux disques auparavant dans cette même section (plutôt typé dub), revient aujourd'hui à ses premiers amours, le "heavy metal". Pour le coup, et en connaisseur du rock dans sa globalité, et notera donc qu'il n'y a rien de "Heavy" dans cette oeuvre. On parlera plutôt d'un crossover entre black metal défiguré au vitriol (les vocaux très "true barbarie"), des rythmiques thrashisantes, une bourrinerie rappelant le death, voir même un titre de sludge-doom avec ce "kielce" rampant et agonisant de 13 minutes (d'ailleurs assez jouissif, il faut bien l'avouer). Evidemment, on se pose plein de questions une fois l'opus finis : est t'il vraiment destiné au public de la RJC ? oui, certainement de par son côté "Jewish metal" et de ses dénonciations de l'antisémitisme, mais je ne suis pas certain que les fans de Klezmer apprécieront. John Zorn a t'il accepté par amitié de sortir l'oeuvre pour son claviériste des dreamers ? oui, certainement aussi, mais voici une oeuvre improbable qui renforcera le coté hors limite du label. J'ai personnellement beaucoup apprécié : du beau monde se dispute les rangs : Jamie qui envois les riffs, Trevor Dunn à la basse, Mike Pride et Bobby Previte à la batterie, sa femme au chant sur une chanson et même ce diablotin de Mr Dorgon aux hurlements démoniaques. La pochette du disque fait autant rire par son côté cliché qu'elle ne met en garde le quidam : All hail to satan !

ON KA'A DAVIS - Djoukoujou !


« You have never heard such sounds » démarre le commentaire de la série Lunatic Fringe de Tzadik. Cette série est en effet dédié aux artistes de la scène expérimentale les plus barrés, ceux qui amène la créativité humaine et musicale à des niveaux encore jamais vus.
 
Reprise de cette section pour une première kronik depuis 4 ans, mais une section Tzadik assez peu fournis, puisque seulement deux disques ont vu le jour depuis 2009. On ka'a davis est dans le lot, trublion du Sun Ra arkestra entre autre, figure de la contre-culture new yorkaise depuis les 80's, déglingué notoire de l'east village et auteur de quelques disques obscurs avant son passage éclair sur Tzadik. "Djoukoujou !" impressionne par son coté grandiloquent et barré, on sent que son auteur s'est affranchis de toutes limites et a envoyé les watts avec ses copains musiciens pour plus de fun et de rigolade. Si certains titres tirent vers le free-jazz extraterrestre quand Davis s'emmerde tout seul chez lui, les titres avec ses potes portent sur un afro-beat expérimental, funky et décadent à la fois, ou cuivres, chants et structures peu orthodoxes se concassent dans l'art d'aucune règles. Comme le dit Tzadik "un jam halluciné dans un squat politique de l'east village ou se collisionerait Sun ra, Jimmy Hendrix, Fela Kuti et la P-Funk". Tout un putain de programme en somme. Même si le disque est d'une longueur pas permis (on est à plus de 78 minutes de musique), en aucun cas il n'indispose tant la recherche et la richesse du propos en font une oeuvre hors norme. Le créneau principal de la Lunatic fringe qui a trouvé en la figure emblématique de On ka'a Davis un représentant de choix...

JOHN ZORN - Filmworks XVII


Poursuite rétrospective de la serie des filmworks de John Zorn, débuté en 1986 et se poursuivant inlassablement de nos jours. On retrouve tout cette série dans la archival serie de Tzadik, qui couvre tous les enregistrements que sort le compositeur new yorkais de nos jours. Le Filmworks XVII date de 2006, et couvre la bande son de deux documentaires distincts n'ayant absolument rien à voir, que ce soit sur la forme et le fond, aussi bien visuellement que musicalement...
 
 
Enregistré le Filmworks XVI laissera quelque peu John Zorn sur le carreau : le processus fût long (chose rare pour un filmworks), douloureux, et laissera pas mal de trace quand à l'envie de continuer dans cette voie. La sortie de plusieurs autres disques (book of angels, compilations diverses), quelques dates dans le monde, la création du club The stone à Manhattan, des projets qui auront maintenu le compositeur hors de la phase de composition pour le 7eme art. Les deux projets de documentaire tombe assez vite sur la table, mais Zorn les range dans un placard, ne se sentant pas prêt à rempiler d'entrée de jeu pour des difficultés logistique ou des pannes de créativité. Après un rêve salvateur au mois d'août, le gourou revisionne le documentaire de Martina Kudlacek début septembre, les images font mouche, le déclic se fait, la musique est composé en une après midi, les 9 compositions sont enregistré deux jours après en quelques heures, nous sommes revenus au rituel sacré des filmworks : créativité, spontanéité, rapidité d'exécution. Un line up un peu différent qu'à l'accoutumé est mis en place : Jon Madof à la guitare (pour sa seule apparition dans un filmworks de mémoire), Shanir Bidule à la basse, Kenny Wollesen à la batterie, et Zorn lui même au piano et saxo. Les titres sont pour la plupart dans un registre easy-listening/exotica, brillant et mélodique, instaurant une atmosphère reposante. On notera juste la présence du tonitruant "gogogo", free-jazz balancé durant 8 minutes à bout portant avec le maître lui même au sax. Jon Madof est particulièrement convaincant en remplaçant de Ribot et Wollesen est vraiment un batteur exceptionnel. Le documentaire retrace la carrière de Marie Menken, une réalisatrice indépendante américaine qui jouit d'un succès d'estime aux USA.
 
 
Ray Bandar est un chercheur scientifique californien qui a un hobby pas très banal : il collectionne les crânes d'animaux depuis les 70's, et en possède de nos jours plus de 7000 (sa collection devrait finir dans un musée en Californie, condition pour qu'il puisse importer les crânes de par le monde); Un documentaire assez captivant proposé la réalisatrice Beth Cataldo, vous pouvez en visionner une partie sur le tube. Cette dernière contacta Zorn afin d'utiliser une chanson du filmworks XIV dans le documentaire, mais une licence était impossible, la saxophoniste proposa donc pour le même prix de composer une courte bande son complètement originale (Zorn explique d'ailleurs qu'il est un vraiment fan du cinéma et que chaque film devrait posséder sa propre bande son). Il était d'ailleurs familier avec le sujet puisque il avait visité une exposition de Bandar à San Francisco l'année précédente avec ses potes Larry Ochs, William Winant et Mike Patton. La réalisatrice fût ravis par l'idée : après avoir emprunté une série de percussions à Billy Martin, John Zorn rentre dans le studio de Jamie Saft le 7 septembre avec Cyro Batista pour enregistré 5 titres de percussions très tribal et groovy, de quoi coller avec la coté "animaux sauvages" de la collection à Bandar. Un plaisir à enregistrer selon Zorn (il n'exclut pas un jour l'option d'enregistrer un disque en duo avec son percussionniste favori) et une bonne expérience à vivre, bref, toute la recette d'un bon filmworks en somme...

lundi 4 mars 2013

MANY ARMS - s/t


5eme référence de la série Spotlight, coup de projecteur aux jeunes groupes et musiciens prêt à enterrer les vieux briscards de la scène expérimentale. Many arms, power trio de Philadelphie, se colle à l'exercice du disque (en réalité leur 3eme depuis leur création) avec le soutien de Zorn donc. Trois longues compositions (de 15 minutes chacune), composé par chacun des membres du groupe. Je deviens de suite mitigé sur la première et la troisième : un math-rock sinueux, technique, mais relativement imbuvable sur disque car ces démonstrations de force me fatigue souvent plus qu'autre chose. Certes, ça doit se révéler brillant et stupéfiant en concert, mais l'écoute chez soi se révèle éreintante et redondante, malheureusement. Reste la seconde plage qui remonte le niveau, avec une longue montée mélodique prenante et un poil tordue, qui nous balance dans des sonorités plus établis post-rock, et donc plus sympathique à l'écoute (même si certainement plus chiante en concert). Alors oui, je reconnais indéniablement le talent du trio qui nous assène des titres absolument renversant d'un point de vue technique et rythmique, mais je ne suis pas vraiment client du genre. Les fans de Hella, Othrelm, Don Caballero et consorts risquent d'être aux anges en revanche...

MASADA - Live at Tonic (2001)


Même si j'aime beaucoup Masada, je dois avouer que j'aurais mis un moment à me procurer toute la série de disques live qui encadre le groupe : en posséder un ou deux me suffisait amplement, car Masada, pour avoir vu la formation plusieurs fois en concert, ne donne jamais de mauvais concerts. Mais force de constater aussi que les lives de Tzadik sont tous unique en soit, de par leurs set-list, leurs productions, et leurs lieux qui ont plus ou moins d'importance dans l'histoire du quatuor. Profitant d'un énième voyage à NY, je me suis donc procuré les volumes qui me manquait dans cette collec'. Dernier volume de la série à paraître sur Tzadikology, force de constater qu'il ne devrait pas il y en avoir d'autre tout de suite sur Tzadik (à moins que, 2013 sonne les 60 ans de John Zorn). Si un dvd était sortis en 2004 pour filmer un set de Masada au Tonic durant l'été 1999, c'est un double album complètement différent qui s'offre à nous dans la série des live de Masada, puisque enregistré deux ans plus tard : la période est étonnamment choisis (nous ne sommes pas loin des tristes évenements du 11 septembre) et le Tonic, fameux club du lower east side ou Zorn aura bien bourlingué, fermera ses portes l'année d'après. C'est donc dans un ultime hommage qu'on se délectera de ce disque remplis complet de deux sets du quatuor qui interprète pour le coup des titres inhabituels du premier Masada songbook (voir le tracklist). Toujours du très grand art, et on a de quoi être content de savoir l'incarnation de Masada toujours en vie de nos jours...