mardi 16 juin 2009

JOSEPH HOLBROOKE TRIO - The moat recordings

La rencontre de ces 3 monstres de l'improvisation musicale ne date pas d'hier. Gavin Bryars, Tony Oxley et Derek Bailey se rencontrent en 1965 dans un pub et éméttent ensemble l'idée de jouer du jazz harmonique. Les répétitions démarrent, la cohésion se forme, le combo prend l'habitude de donner des concerts dans des pubs précis, et le public se fait fidèle, quoique peu nombreux à mon avis. Puis la destinée de chacun veut que le groupe s'arrête, et ceux sans avoir enregistrer quoi que ce soit.

Projet longtemps relégué au statut de culte, voir de rumeurs, Un ami commun des trois membres leur propose une reformation en 1995, qui resta vacante à cause de soucis de santé de Bryars et Bailey. Tony Oxley, seul au rendez vous à Londres, joua une soirée avec Fred Frith pour la petite histoire. Trois ans aprés, la rencontre eu enfin lieu. Pas de répétition avant le concert, juste une balance de deux minutes, et le sentiment commun pour les trois de ne s'être jamais quitté musicalement. Le live sortis sur le label de Bailey sous le nom "joseph holbrooke 98' ".
Fort de cette nouvelle expérience, le groupe se rendit aux Moat studios à Londres pour enfin enregistrer son premier disque studio. Formation en triangle, on ressent pleinement lors des 15 titres l'imrovisation pure qui en découle. Le jeu de Bailey, toujours aussi symtomatique et étrange, dissonant à souhait. La basse de Bryars se fait discrète mais présente, s'éxécutant en totale contradiction avec le jeu de Bailey. Oxley quand à lui se laisse aller totalement freestyle, entre susurement et combinaison électronique (on peut pas vraiment parler de jeu de batterie). Des titres parfois longs qui dépassent les 15 minutes. Le dernier jour de studio se fit en petit comité, mais ne sera pas publié sur cet retrospective.

15 titres en boite, une attente de presque 40 ans, les fervents de l'improvisation anglaise attendaient cet opus depuis longtemps. Une sortie était prévue sur Incus, mais Derek Bailey tomba de plus en plus malade, et fut incapable de s'en occuper. Les deux autres pensèrent alors à Zorn, que le guitariste connait bien et qui a sortis plusieurs disques sur le label New Yorkais. Zorn fut enthousiaste et décida de publier l'intégralité des enregistrements (une sélection seulement à l'origine) sur un double album. Bailey s'impliqua jusqu'au dernier moment dans la conception du disque, mais mourut avant même sa publication au mois de décembre 2005. Voici donc l'ultime témoignage du guitariste anglais. RIP

1 commentaire:

  1. Great improvisers, graeat music and great meeting with sounds that keep you alive !

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